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Anticiper les krachs boursiers

 

Qui n’a pas rêvé de pouvoir anticiper les krachs boursiers ? C’est souvent l’objectif n°1 des investisseurs en bourse. S’il vous arrive de consulter des forums dédiés à la bourse, vous rencontrerez une foule de posts qui vous prouverons par A+B que le prochain krach boursier est pour cette année, voire pour demain !

Faut-il absolument anticiper les krachs boursiers pour s’en sortir en bourse ? Vaut-il mieux se focaliser sur les baisses ou sur les hausses? 

Quelques éléments de réponse dans cet article.

Qu’est-ce qu’un krach boursier ?

Un krach boursier est un évènement rare, marquant. Vous avez certainement entendu parler des krachs boursiers de 1929, de 2000 ou 2008…

Il ne faut donc pas confondre krach boursier et correction de marché. Les corrections, qui se produisent beaucoup plus fréquemment, sont des moments de respiration du marché. Un peu comme quand vous montez un escalier : vous reprenez votre souffle sur les paliers prévus à cet effet. Ces petites baisses sont donc normales et saines.

Un krach boursier est provoqué par l’éclatement d’une bulle spéculative. Pour qu’il y aie krach, il faut qu’il y aie eu auparavant un excès haussier. Une accélération anormale des cours à la hausse, symptomatique de la formation avancée d’une bulle. Un krach n’est rien d’autre que la régulation d’un gros excès. Vu sous cet angle, c’est plutôt rassurant non ? 🙂

La violente baisse de 2020 peut-elle être considérée comme un krach boursier ? Pas forcément. Dans ce cas précis on peut plutôt parler de « choc de volatilité »lié à une situation imprévue (pandémie). La violence a été extrême, c’est vrai, mais le retour à la normale des cours a été très rapide aussi (quelques mois à peine)!

Les krachs de 1929, 2000 ou 2008 ont duré entre 2 et 3 ans et la reprise a été beaucoup plus longue à se mettre en place. Les krachs boursiers annoncent une crise économique voire une dépression.

Quelles conséquences à court et moyen terme ?

Vous trouverez ci-dessous à titre d’exemple l’ historique de l’indice Dow Jones, le plus vieil indice boursier du monde.

Evolution du Dow Jones depuis 1800

Graphe Dow Jones 1780-2020 (source wikipedia).

Premier constat : sur la période étudiée, les baisses les plus marquées durent maximum 3 ans. L’échelle écrase les cotations les plus récentes, mais vous pouvez voir que les baisses occasionnées par krachs de 1826, 1847, 1929, 2000, 2008…etc sont relativement courtes si l’on considère la période globale de 1780-2020.

A court terme (quelques mois), lors de ce type d’évènement, les cours peuvent dévisser de -50 à -80 %. Un investisseur court terme malchanceux peut donc se faire piéger par une baisse.

Quelles conséquences à long terme ?

Si on allonge la durée d’investissement à 20-25 ans et que l ‘on prend un peu plus de recul , on voit que malgré les périodes de baisse même les plus violentes, les chances de perdre sa mise de départ sont beaucoup moins importantes ! Imaginons le cas extrême d’un individu qui investit sur les marchés juste avant le krach de 1929 et qui laisse vivre son portefeuille (en restant très stoïque). Au bout de 25 ans, il finit par gagner de l’argent.

Vous avez peut-être l’expression « un indice ne meurt jamais contrairement aux actions qui le composent ». Le Dow Jones en est une parfaite illustration. Des titres qui le composaient jadis n’existent plus aujourd’hui, remplacés par ne nouveaux entrants, plus performants. Ce point est important, car il faut bien faire la différence entre l’évolution des indices boursiers, et l’évolution des actions prises au cas par cas.

Attention donc, si vous misez sur un titre en particulier, car vous aurez très peu de chance de le voir évoluer à la hausse sur une durée aussi importante !

Mais qu’est ce qui nous dit qu’un indice comme le Dow Jones continuera à évoluer à la hausse dans le futur, comme cela a été le cas depuis 200 ans ? Rien, bien évidemment, on pourrait très bien imaginer que d’autre indices prennent le relai (indice chinois ou autre… ). Dans ce cas il faudra s’adapter. Et si tout se met à baisser un jour ? Dans ce cas nous aurons autre chose à penser…

Mais le constat est que globalement, les marchés mondiaux composés de l’ensemble des valeurs boursières évoluent à la hausse depuis 200 ans.

Anticiper les krachs boursiers ?

Rappelez-vous de la citation de Peter Lynch :

« Plus d’argent a été perdu en bourse en essayant d’éviter les corrections, que pendant les corrections elles-mêmes »

Cette phrase doit faire écho avec ce qui vient d’être dit un peu plus haut. Bizarrement, plus vous chercherez à éviter les krachs et moins vous aurez de chance de vous en sortir en bourse ! Pourquoi ? Tout simplement parce que les marchés boursiers sont globalement haussiers sur le très long terme. Ce qui veut dire que pour anticiper les baisses, qui ne représentent qu’une petite fraction de temps, il faut très bien viser ! Dans ce cas vous prenez le risque de vendre trop tôt ou de vous retrouver à contre-sens.

Par ailleurs, chercher à anticiper les krachs boursiers est souvent synonyme de pessimisme. Si les marchés sont globalement haussiers depuis des décennies, et ce les 3/4 du temps pourquoi s’acharner à imaginer en permanence ou anticiper des baisses ?

Cela revient à vouloir gagner de l’argent sur un titre haussier en ne misant que sur les courtes périodes de baisse inclues dans la tendance haussière. Autrement dit jouer la contre tendance, ce qui est plutôt périlleux.

Cygne noir

Si la prédiction des krachs est impossible, j’entends là prévision du timing précis, il existe tout de même quelques signes potentiellement annonciateurs d’une grosse correction. Pour les amateurs, quelques exemples :

Un aspect technique :

Les montées violentes de cours, à la limite de la verticale : lorsqu’une accélération à la hausse est constatée et qu’elle est incluse dans une tendance haussière, cela signifie que l’on est en présence de la formation d’une bulle. Les comportements deviennent irrationnels. C’est ce qu’il s’est passé par exemple en 2000, juste avant le retournement des marchés. Lorsque les indices prennent plus de 15 % par mois, on n’est pas sur une hausse normale. Il faut donc s’attendre à un retour de bâton violent. Les marchés haussiers sains sont en général très stables, avec des hausses modérées et régulières qui peuvent durer. A partir du moment où l’accélération est trop violente, la hausse n’est plus tenable sur le long terme.

Un aspect médiatique :

Il y a très souvent un effet retard entre ce qui est annoncé par les médias et la réalité des marchés. Quand les médias ou les célébrités parlent d’un actif en particulier, en annonçant qu’il s’agit de l’affaire du siècle, c’est souvent qu’il est temps de vendre !

Un aspect fondamental :

Le dernier indice, un peu plus technique : il s’agit de la comparaison entre les taux d’intérêt court terme et long terme. En temps normal, les taux d’intérêt court terme sont inférieurs aux taux long terme. Historiquement, à chaque fois qu’il y a eu inversion de la courbe des taux, donc que les taux court terme ont été supérieurs aux taux long terme, il y a eu une grosse correction à postériori. Le problème est le à postériori. S’agit-il de quelques mois ou quelques trimestres? Aujourd’hui les banques centrales ont un rôle prépondérant, ce qui n’était pas le cas il y a quelques décennies. Est-ce que cet indice est toujours pertinent ?

Conclusion

Comme nous venons de le voir, le temps est l’allié de l’investisseur en bourse. Un investisseur qui mise sur le sur le long terme a statistiquement plus de chances de s’en sortir qu’un investisseur court terme. Ce simple fait explique à lui seul la difficulté de l’investissement en bourse puisque nous sommes naturellement impatients et concentrés sur le court terme !

Vouloir éviter les krachs boursiers est tout à fait naturel. Mais les krachs sont impossibles à prévoir précisément. Ils font partie de la vie des marchés et des investisseurs long terme. Etant donné que les marchés évoluent globalement à la hausse sur le long terme, il est finalement sur le papier « moins compliqué » de les subir que de chercher à les éviter à tout prix. Je vous l’accorde, la mise en pratique n’est pas aussi simple.

Bien évidemment, il est possible d’affiner cette approche très passive. Si vous êtes inscrit sur ce blog, vous avez pu constater qu’en faisant le minimum on pouvait sensiblement améliorer le confort émotionnel tout en préservant les performances  !

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A bientôt

Laurent

Le bilan de l’année 2021

 

C’est la fin de l’année ! et l’heure du bilan ou plutôt des bilans. Dans cet article nous allons évoquer quelques éléments caractéristiques de l’évolution des portefeuilles sans aller trop dans le détail. Nous ferons un zoom sur le portefeuille du blog (portefeuille PEA) mais aussi sur le portefeuille US, partagé avec les inscrits depuis début 2021. Vous découvrirez également une petite nouveauté pour 2022, en fin d’article.

Je vous souhaite une bonne lecture

Portefeuille PEA :

Une année 2021 en demi-teinte pour le portefeuille du blog, ça arrive ! Le détail en quelques chiffres :

Nombre d’ordres:

18 arbitrages depuis janvier 2021. C’est plus que la moyenne et caractéristique d’une année en demi-teinte.

Durée moyenne des positions :

2 mois 1/2

Durée maximale de position :

6 mois

Les tops :

L’un des titres du portefeuille a progressé de 27 % (conservé 6 mois)

Les flops :

L’un des titres du portefeuille a perdu 37 % (conservé 3 mois)

Performance sur l’année +5,33 %

Evolution du portefeuille PEA

Portefeuille US :

Une très bonne année 2021 pour le portefeuille US détaillée ici en quelques chiffres :

Nombre d’ordres:

5 arbitrages. C’est très peu.

Durée moyenne des positions :

5 mois

Durée maximale de position :

12 mois

Les tops :

L’un des titres du portefeuille a progressé de 100 % après 12 mois

Les flops :

L’un des titres du portefeuille a perdu 22 % après 2 mois

Performance sur l’année: +62,4 %

Evolution du portfeuilel US

Analyse :

La durée des positions et le nombre d’arbitrages sont des paramètres qui sont révélateurs de certaines choses. Notre stratégie était plus en phase avec la tendance coté US, qui était plus forte et plus régulière qu’en Europe.

La volatilité très présente coté Européen depuis 2020 (beaucoup plus qu’aux US) a freiné l’évolution du portefeuille. La concentration du portefeuille sur seulement 4 titres n’a pas joué en notre faveur cette année. En témoigne l’indice CAC40 qui a  bien progressé en 2021. On ne peut pas jouer sur tous les tableaux! C’est le jeu, et c’est un choix.

Il en était d’ailleurs de même en 2020 (5 % de performance seulement pour le portefeuille Européen contre 155 % du coté du portefeuille US).

L’objectif de cette stratégie étant de capturer des grands mouvements et d’intervenir le moins possible, on peut comprendre que les mouvements de type « portes de saloon » soient des éléments perturbateurs.

Pour autant, il ne faut pas tomber dans l’autoflagellation ! Nombreux sont les titres qui ont plongé en 2021…malgré de nombreuses recommandations (secteur prometteur, pépite de l’année…etc), comme chaque année finalement. 80 % de perdants, rappelez-vous.

On voit donc qu’il est tout de même possible de tirer son épingle du jeu en ne travaillant que sur des titres en tendance haussière, en agissant sur une grosse unité de temps, avec peu de lignes en portefeuille et en opérant assez rarement.

Que faire en 2022 ?

On touche ici du doigt une des difficultés à laquelle est forcément confronté tout investisseur après une année « sans » : dois-je changer mon fusil d’épaule ? Dois-je changer de stratégie ? Quelques éléments de réponse ici.

Un exemple qui illustre cette situation :

Imaginons que vous ayez 2 stratégies à disposition (S1 et S2). Les deux stratégies fonctionnent plutôt bien sur le long terme. Mais vous avez du mal à choisir entre l’une ou l’autre. Chaque année, pour trancher, vous vous dites : je choisis pour l’année N+1 la stratégie qui a le mieux fonctionné l’année N. Vous obtenez ainsi la stratégie S3.

Le tableau ci-dessous retrace l’évolution des performances résultats des 3 stratégies.

Que se passe t’il ?

En conservant S1 ou S2, votre capital initial évolue de 100 à un capital d’environ 300 après 10 ans. Si vous alternez entre S1 et S2 en appliquant la stratégie S3, votre capital final ne sera que de 178, soit environ 45 % de capital en moins !

2021

2022

2023

2024

2025

2026

2027

2028

2029

2030

Capital final

S1

5 %

30 %

2 %

15 %

5 %

55 %

12 %

-25 %

25 %

15 %

314

S2

15 %

-5 %

65 %

20 %

15 %

-3 %

18 %

-10 %

3 %

15 %

303

S3

15 %

-5 %

2 %

20 %

15 %

-3 %

12 %

-10 %

3 %

15 %

178

Cet exemple est assez basique mais je trouve qu’ il illustre bien ce phénomène de pertes en ligne provoqué par des changements de direction intempestifs. En d’autres termes, l’herbe paraît toujours plus verte chez le voisin (qu’il aie un robot tondeuse ou pas), et la file d’à coté semble toujours plus rapide quand vous êtes au supermarché! 🙂

Bien entendu, cet exemple ne constitue pas un conseil. Libre à vous de changer de stratégie tous les jours si vous le souhaitez  et si cela vous fait plaisir !

Conclusion – Nouveauté 2022 :

Comme cela a déjà été dit à plusieurs reprises, le graal n’existe pas en bourse ! Il y a des hauts et des bas, il faut l’accepter. Pour ne pas mettre tous vos œufs dans un même panier, la diversification (géographique, sectorielle…) est un piste. Cela peut être un moyen d’éviter quelques frustrations, même si sur le très long terme, cela ne va pas forcément changer totalement la donne.

Le constat est sans appel : le portefeuille PEA a largement moins performé que le portefeuille US en 2021. On peut même qualifier cette année 2021 d’année « sans », pour le portefeuille PEA du blog.

Les raisons de ces écarts de performance entre portefeuille PEA et US ?

Certainement un peu plus de stabilité coté US, des tendances un peu plus linéaires et plus marquées.

Est-ce que cela veut dire qu’il faudra tout miser sur les actions US en 2022 ? Pas du tout ! Car les performances seront certainement très différentes en 2022 et peut être à l’avantage du portefeuille Européen.

Si l’on prend un peu plus de recul, sur le moyen terme (5-10 ans) ou le long terme (25-30 ans) la stratégie de suivi de tendance que j’utilise donne des résultats très similaires que l’on se positionne du coté Européen ou US, avec bien sur quelques années « sans ».

Ces deux marchés évoluent globalement dans la même direction. Le marché américain donne le « la », mais il y a parfois des différences de rythme. C’était flagrant en 2020.

Nouveauté 2022 :

J’ai décidé de rajouter d’ici la mi-2022 de partager un portefeuille dédié aux small- caps. On reste sur le même principe, 4 lignes seulement. Ce portefeuille sera partagé avec les inscrits, comme les portefeuilles PEA et US, mais seule la performance du portefeuille PEA sera diffusée sur le blog, par souci de simplification, étant donné que l’esprit stratégique reste le même.

Je pourrais bien évidemment chaque année diffuser sur le blog le portefeuille qui affiche la meilleure performance ! Un peu facile…je préfère garder ma ligne…même si ça n’est pas facile pendant les fêtes 🙂

Je vous souhaite un bon réveillon, une excellente année 2022 et de très bons investissements !

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À Bientôt !

Laurent

PEA rente et succession

Si vous avez ouvert un PEA, récemment ou pas,  vous vous poserez certainement un jour la question de la sortie ! Plusieurs possibilités s’offrent à vous. Sortie du PEA en capital ou en rente ? Comment se gère la succession pour un PEA ? Autant de questions qu’il vaut mieux se poser en temps voulu.

Nous allons essayer de voir cela dans cet article.

Bonne lecture.

 

Comment sortir d’un PEA ?

La loi Pacte du 22 mai 2019 a modifié les règles de sortie d’un PEA.

Avant 5 ans :

Tout retrait avant 5 ans se voit ponctionné au titre du PFU (prélèvement forfaitaire unique) au taux global de 30 %(IR+PS). Il ne s’agit bien sûr que d’un prélèvement sur les plus values réalisées. Le retrait avant 5 ans entraîne la clôture du PEA. Il existe toutefois des dérogations à la clôture dans certains cas particuliers (création d’entreprise, licenciement, retraite anticipée, invalidité…).

Après 5 ans :

Pas de clôture dans ce cas. La fiscalité est plus avantageuse puisque le gain net est exonéré d’impôts. Il est toutefois toujours soumis aux prélèvements sociaux. Des prélèvements partiels sont possibles ainsi que de nouveaux versements, chose qui n’était pas possible auparavant.

 

La sortie en capital :

Il s’agit d’un retrait total de la somme capitalisée sur le PEA. Dans ce cas, la fiscalité s’applique sur les plus values réalisées en fonction de l’ancienneté du PEA, comme évoqué ci-dessus. Les calculs des prélèvements sociaux peuvent vite devenir compliqués car les taux des prélèvements sociaux ont évolué au fil du temps. Pour un PEA ancien, les gains réalisés chaque année sont ponctionnés du taux en vigueur cette année là.

 

La sortie en rente :

Le cas du PEA assurance :

Une sortie en rente viagère n’est possible que sur un « PEA assurance ». Le « PEA assurance » contracté chez un assureur a les mêmes avantages fiscaux qu’un PEA classique mais il est investi à 100% sur des Unités de Compte, un peu comme un contrat d’ assurance vie. Pour votre information, il est possible de transférer un « PEA classique » vers un « PEA assurance » sans remise en cause de l’antériorité fiscale, mais il n’est pas possible de détenir les deux à la fois. Le PEA assurance en plus d’une exonération d’ISF dispose d’une vraie possibilité de sortie en rente viagère. Mais il ne présente pas que des avantages : les supports d’investissements ne sont plus des actions mais des unités de compte, avec beaucoup moins de choix.

PEA classique :

Avec un « PEA classique », il est tout à fait possible de se créer son propre système de rente même si le support ne le prévoit pas. Il suffit tout simplement de retirer régulièrement une somme d’argent. L’avantage dans ce cas est de pouvoir moduler cette somme au gré des besoins ce qui rajoute une certaine souplesse.

Dans ce cas, vous pouvez retirer chaque mois une petite somme, tout en laissant travailler le reste de votre capital grâce à l’effet des intérêts composés.

Vous pouvez donc si tel est votre choix profiter pleinement de votre capital en vous faisant plaisir, sans vous soucier de la succession.

Si votre objectif est de préserver votre capital afin de le transmettre, vous pouvez par exemple choisir de ne consommer que les intérêts générés chaque année.

Si vous êtes inscrit sur ce blog, vous avez reçu un outil qui vous permet de faire vos propres simulations de sortie en rente à partir d’un « PEA classique » en envisageant plusieurs scénarios.

 

Quelles sont les modalités de succession pour un PEA ?

 

PEA rente et succession

 

 

Suivant le type de PEA choisi (classique ou assurance), les modalités de succession sont différentes.

PEA assurance :

Lors du décès du titulaire, le cadre fiscal PEA est clôturé mais le contrat de capitalisation subsiste. Il conserve son antériorité fiscale et il est transmis aux bénéficiaires en étant soumis aux droits de succession. A la différence d’un PEA classique, un PEA assurance peut faire l’objet d’une transmission via donation de votre vivant. D’un point de vue successoral, il n’y a pas plus d’avantages pour un PEA assurance qu’un PEA classique (droits de succession).

PEA classique :

Un PEA classique ne peut être transmis, mais les titres qui le composent peuvent être transmis aux héritiers via un compte titre.
Lors du décès du titulaire, le PEA est clôturé et les titres sont transférés dans un compte titre. Ils intègrent la succession sans avantage fiscal particulier. Chose importante toutefois, la clôture du PEA suite au décès du titulaire n’entraîne aucun impôt. C’est donc la valeur du PEA moins les prélèvements sociaux qui est intégrée à la succession et soumise aux droits de succession.

Il est important pour les héritiers de se signaler rapidement suite au décès du détenteur du PEA auprès de l’organisme détenteur. Ce signalement fixe la date à prendre en compte pour le calcul des prélèvements sociaux et des droits de succession.
Charge ensuite aux héritiers de choisir entre la vente des titres ou la conservation de ces derniers sur le compte titre.
L’organisme détenteur a de son coté des obligations en terme de délai (clôture du PEA sans tarder, vente des titres le cas échéant…). S’il ne respecte pas ses obligations,   il devra payer des pénalités.

Conclusion

Quand on investit en bourse, il est important d’avoir un plan. Avoir une stratégie vous permet de capitaliser sur le long terme  en restant zen.

« L’après PEA », période au cours de laquelle vous souhaitez profiter de vos gains est également une période qui se réfléchit et se prépare à l’avance. Nous avons vu qu’il existait plusieurs possibilités de sortie du PEA : Sortie en rente ou capital. Il est aussi envisageable de transférer un PEA classique vers un PEA assurance pour un fonctionnement en mode gestion pilotée.
A vous maintenant de peser le pour et le contre, d’envisager les différents scénarios en fonction de votre situation personnelle afin d’envisager l’avenir sereinement !

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A bientôt

Laurent

Gagner en bourse en pariant sur le paradigme des banques centrales

Les banques centrales ont aujourd’hui un rôle prépondérant sur les marchés financiers. On dit même qu’elles contrôlent les marchés c’est la raison pour laquelle on parle de paradigme des banques centrales. Comment leur rôle a-t-il évolué au fil des années ? Qu’est ce que cela change dans notre manière d’investir ? Peut on gagner en bourse en pariant sur le paradigme des banques centrales?

Nous allons essayer de répondre à ces questions de manière simple dans cet article.

Bonne lecture !

 

L’évolution du rôle des banques centrales

Il existe environ une douzaine de grandes banques centrales dans le monde : Japon, Chine Angleterre, Suisse, Russie, Canada, Australie, Nouvelle Zélande, Etats Unis, Europénne…

Quand on est Européen, on entend plus souvent parler de la banque américaine, la Fed (Réserve fédérale Américaine) et de la Banque Centrale Européenne (BCE) car ce sont les deux plus connues et peut être aussi les plus influentes (le dollar représente plus de 80 % de transactions dans le monde).

Ces banques centrales ont un rôle différent. La BCE a par exemple pour rôle principal de maintenir la stabilité des prix, la FED poursuit les objectifs suivants : taux d’emploi maximum, prix stables et contrôle des taux à long terme peu élevés.

De manière générale, les banques centrales mettent en oeuvre la politique monétaire (taux directeurs, marche des changes, gestion des réserves d’or…).

Quand les objectifs ne sont pas atteints, elles peuvent faire appel à des outils tels que le QE (quantitative Easing).

Si vous vous intéressez aux marchés financiers, il est impossible que vous n’ayez jamais entendu parler de QE !

 

Les injections de liquidités massives

L'injection de liquidités ou QE

La crise des subprimes de 2007 a marqué un tournant dans le rôle des banques centrales. Alors qu’une crise de confiance régnait entre les banques, que les faillites financières se développaient en chaîne, les grandes banques centrales sont venu jouer le rôle de superviseurs bancaires, ou de régulateur afin d’assurer une stabilité financière.

Quantitative Easing (QE) :

Le QE (assouplissement quantitatif) fait partie des outils « non conventionnels » dont disposent les banques centrales pour assurer leur responsabilité de régulation depuis 2008. En quoi cela consiste-t’il ? Le QE est une politique monétaire grâce à laquelle une banque centrale rachète massivement de la dette publique (obligations) ou d’autres actifs financiers avec de l’argent qu’elle crée, afin d’injecter de l’argent dans l’économie et de stimuler la croissance. Une sorte de mise sous perfusion finalement !

Depuis 2008 cette pratique s’est largement répandue (QE1, 2, 3…) et dure.

Plus récemment, la pandémie du Covid-19 a provoqué une récession économique mondiale. Les banques centrales ont du intervenir rapidement en mettant en place de vastes programmes de rachats de dette comme le Pandemic Emergency Programme (en Europe).

Le mécanisme du QE :

Quand les banques rachètent des obligations (dette), elles induisent une augmentation de la demande pour ce genre de titres. Leur prix augmente donc. Sauf que si leur prix augmente, leur rendement baisse. Explication à travers un exemple :

Une obligation vaut 100 euros et rémunère 5 euros par an (coupon) l’investisseur soit 5%. Si son prix augmente à 110 euros, son rendement sera de 5/110 = 4,5 %, il va donc baisser.

L’achat massif d’obligations a donc tendance à faire diminuer leur rendement.

Les investisseurs voyant le rendement baisser ont tendance à laisser de coté les produits obligataires pour s’orienter vers des produits plus risqués, crédits à des taux faibles pour investissement vers des PME…etc.

Risque d’inflation ?

L’objectif de cette politique monétaire accommodante est aussi de faire remonter l’inflation à un taux de 2 % (en Europe). On le sait, une inflation minimale est nécessaire pour booster la consommation.

Malgré des centaines voire des milliers de milliards injectés par les banques centrales depuis 2008, l’inflation est toujours au ras des pâquerettes. On parle même de déflation, avec des taux très bas.

L’argent reste dans les banques, il ne circule pas assez, les consommateurs dépensent peu. Les injections massives n’ont donc pas eu pour l’instant l’effet escompté sur l’économie et sur l’inflation, mais elles ont eu pour effet de soutenir les marchés financiers.

Si inflation un jour il y a, les banques sauront jouer du levier sur les taux d’intérêt. La hausse des taux d’intérêts ayant mécaniquement un effet sur l’inflation. Par exemple, Paul Volcker en 1980 qui a augmenté les taux à 20 % afin d’enrayer l’inflation qui a atteint 13 %.

Mais pour l’instant l’hyperinflation n’est pas à l’ordre du jour en zone Euro en tout cas.

 

La décorrélation entre les marchés et la situation économique

Ce nouveau paradigme des banques centrales a forcément un rôle sur l’évolution des marchés financiers. Les QE ont pour objectif de soutenir l’économie. Ils sont donc bien vus de la part des investisseurs, ce qui favorise la progression des actifs financiers.

On assiste donc à une forte décorrélation entre l’économie réelle et les marchés financiers. Si nous reprenons l’exemple récent du Covid-19. Rappellez-vous en mars 2020, il y a eu un grand choc de volatilité lié au covid. Les investisseurs ont eu peur, la panique s’est installée sur les marchés. Mais un an plus tard, les cours de bourse sur le CAC 40 sont revenus à leurs niveaux initiaux alors que la situation économique en Europe est loin d’être exceptionnelle.

Autre exemple, aux Etats-Unis, la distribution de chèques (Plan de relance ou Helicopter Money) aux plus démunis a surtout eu pour l’instant comme effet de booster les marchés car utilisés à des fins de spéculations, plutôt que de relancer la consommation.

Au vu de cette décorrélation de plus en plus marquée depuis 2008 il ne faut surtout pas essayer d’anticiper une éventuelle baisse de marché sous « le seul prétexte » que l’économie est en difficulté au risque d’être à contre tendance.

 

La paradigme des banques centrales a t’il une influence sur notre matière d’investir ?

Certainement ! J’ai souvent l’occasion de lire : « cela ne peut plus durer, l’économie est en berne, ça n’est pas normal que la bourse monte, je shorte les marchés ! ».

Un exemple donc d’un investisseur qui espère gagner en bourse en pariant sur le paradigme des banques centrales…à sens inverse!

Pourtant, c’est la pire des choses à faire. Chercher à anticiper, chercher à deviner l’évolution des marchés financiers est contre productif ! Vous en avez certainement fait l’expérience, comme moi !

Le soutien des banques centrales n’évitera pas les chocs de volatilité comme nous l’avons vu en 2020, évitera-t-il les cracks ? Nous n’en savons rien. Mais tant que les marchés sont efficients, pourquoi se poser des questions ?

Si vous voulez en savoir beaucoup plus sur ces histoires de paradigme des banques centrales, je vous suggère le livre de Ray Dalio (libre accès) qui s’intitule « le nouvel ordre monétaire » (lien : https://www.principles.com/the-changing-world-order/).

 

Conclusion

Les banques centrales jouent un rôle prépondérant sur la régulation des pratiques bancaires, mais aussi sur les marchés financiers comme nous avons pu le constater.

Depuis la crise de 2008, ce rôle s’est accentué. L’impression que l’évolution des marchés financiers est décorrélée de l’économie réelle n’est pas qu’une impression. Pour autant, l’investisseur ne doit pas se laisser perturber ou parasiter par ces éléments qui sont périphériques, même s’ils ont une grande influence.

Le suivi de tendance, stratégie adoptée sur ce blog, est basé sur la psychologie des foules. Nous le savons, vouloir anticiper un revirement de situation c’est risquer de se retrouver à contre tendance.

Avoir connaissance de ce nouveau paradigme est important mais il ne doit pas influencer notre manière d’investir ! Vouloir gagner en bourse en pariant sur le paradigme des banques centrales, son incidence favorable ou défavorable est donc une mauvaise idée.

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A bientôt

Laurent

Améliorez votre retraite ou générez une rente grâce à votre PEA et la bourse

Si vous cherchez une solution en matière de complément de retraite, de génération de rente, l’investissement dans un PEA peut être une solution. Souplesse, fiscalité avantageuse et possibilité de rendement intéressant. Le PEA peut en effet vous permettre d’améliorer votre retraite ou de dégager une rente à terme. Il y a tout de même des règles à respecter afin de rendre la démarche efficace.

C’est ce que nous allons voir à travers cet article.

Bonne lecture !

La retraite par répartition ou par capitalisation :

L’idée ici n’est pas de juger les systèmes de retraite ou de les opposer mais d’essayer d’apporter des éléments de comparaison et surtout de voir comment ces deux régimes peuvent finalement être complémentaires.

Répartition :

En France, vous le savez notre système de retraite est basé sur le système de répartition. Le principe : les jeunes cotisent pour les moins jeunes afin que ces derniers puissent profiter d’une retraite. Ce système qui est très confortable puisqu’il assure un revenu minimum à condition d’avoir cotisé un certain nombre d’années est en voie de réforme. Dans les faits : La population a tendance à vieillir. Donc d’année en année, la période de cotisation s’allonge et la date de départ à la retraite recule de plus en plus pour tout le monde.

Le problème est que les personnes qui démarrent leur activité tard, après avoir fait des études par exemple se voient pénaliser d’un malus, à moins de continuer à travailler jusqu’à…un âge plus avancé.

Capitalisation :

Le système de retraite par capitalisation était très répandu dans la première partie du XXe siècle. Il a ensuite presque disparu après les guerres et remplacé par le système par répartition. En Suède, en Allemagne, le système de retraite basé sur la capitalisation est de plus en plus présent. En France on parle plutôt de retraite complémentaire.

Aux Etats-Unis, le système est mixte mais la part laissée à la  répartition est faible (social security),  ce qui explique que certains retraités continuent à travailler après 70 voire 80 ans.

Dans tous les cas, qui dit capitalisation dit placement sur des actifs financiers. L’avantage est un rendement potentiel intéressant mais une sensibilité aux aléas des marchés financiers. 

Des régimes complémentaires ?

Quand on est soumis en majorité au régime de capitalisation, difficile de compter également sur le régime de répartition quand votre pays ne le permet pas. Par contre, l’inverse est tout à fait possible. C’est le cas en France par exemple. Rien ne nous empêche de créer notre propre système de retraite complémentaire par capitalisation, sans forcément passer par un plan d’épargne retraite déjà formaté.

Une question de culture :

Les Français sont très attachés aux enveloppes traditionnelles que sont les Livret A, LDD, fonds Euro dans le cadre de l’assurance vie. Ces enveloppes sont il est vrai très sécuritaires car elle ne génèrent que des rendements positifs. Des rendements positifs sur le papier. En réalité, si l’on prend exemple du Livret A, même si l’inflation est faible en ce moment, elle compense tout de même le rendement inférieur à 1 % par an du livret A.

Aversion au risque :

L’aversion au risque pousse les investisseurs à se diriger spontanément vers des actifs peu risqués. Dès que l’on parle de pertes potentielles, même s’il s’agit de pertes provisoires (inévitables en bourse), cela fait réfléchir. Qui peut accepter de voir diminuer de 10 % de son capital pendant quelques mois? Là est toute la question !

C’est donc en partie la raison pour laquelle les enveloppes telles que Livret A, LDD, assurance vie placée en fonds euro sont souvent privilégiées par les Français. L’aversion au risque est un facteur limitant.

Une question d’échéance :

Ces enveloppes, notamment livret A , LDD, même si elles ne délivrent qu’un rendement très faible ont le gros avantage de constituer une réserve de liquidités ou « d’argent frais ». En cas de coup dur, elles permettent d’avoir une somme rapidement disponible. Pour du court terme donc, elles constituent des outils indispensables, en cas de besoin urgent d’argent .

La question est plutôt pour du long terme. Quand on place à long terme, on espère avoir un retour d’investissement suffisant justement pour compenser l’inconvénient lié au fait que cet argent placé, on n’y touchera pas. Dans ces conditions, si un minimum de rendement est recherché, livret A, LDD… ne peuvent pas être considérés comme des outils de placement ayant cette qualité à savoir développer un rendement intéressant à long terme.

Une question d’équilibre :

Au final, on en revient toujours à la question de la diversification en terme de placements qui rejoint aussi la question des priorités. Il faut bien sûr d’abord être capable de subvenir à ses besoins d’argent à court terme, d’où l’intérêt d’ enveloppes telles que le livret A ou autres à alimenter en premier, ou en parallèle, c’est essentiel. Mais quand la question du court terme est réglée, il faut penser au long terme !

Pour du long terme (horizon 15, 20 ans ou plus), d’ autres types de placement, tels que la bourse, l’immobilier, les matières premières, le crowdfunding….etc sont envisageables. La différence est que ces placements comportent des risques. Mais la contrepartie est qu’il délivrent un rendement bien supérieur.

Nous allons voir qu’il n’est pas nécessaire de prendre des risques inconsidérés ou de tout miser sur ce type de placement (nous ne parlerons que de la bourse) pour améliorer de façon assez significative un capital sur du long terme.

Il ne s’agit pas évidemment de tout miser sur la bourse. Mais le simple fait d’injecter un fraction de risque raisonnée dans vos investissements peut changer la donne de manière assez radicale sur le long terme.

Illustration à travers un exemple :

Imaginons le cas d’une personne qui a un salaire de 2000 euros par mois. Sa retraite à taux plein sera d’environ 1500 euros par mois. Comment faire pour générer les 500 euros de baisse de salaire ?

Nous prendrons l’hypothèse d’un placement de 10.000 euros sur 20 ans, avec un versement mensuel de 100 euros par mois. Après les 20 années de capitalisation, la somme est placée sur un support sans risques à 4 % de rendement, pendant 25 ans et génère une rente mensuelle.

Objectif : Améliorer sa retraite en récupérant les 25 % de baisse de revenu, voire plus

Si vous êtes inscrit sur ce blog vous avez du recevoir le petit outil qui vous permet de calculer très facilement tout cela.

Le rendement annuel nécessaire sur votre PEA pour obtenir ces 500 euros de rente ou complément de retraite et récupérer les 25 % de baisse de revenu dans les conditions citées plus haut est de 12 %.

Faisable ? Oui. Contrairement à ce que beaucoup pourraient penser, il est plus facile d’obtenir un gain moyen de 12 % (par exemple) sur du long terme que sur du très court terme ! A condition d’être discipliné et patient bien sur.

Si l’on se base sur la seule année de 2020…année très particulière, il sera certainement difficile d’y parvenir en appliquant la stratégie du blog par exemple, même si l’année n’est pas terminée. Mais c’était le cas l’an dernier (+17%), et c’est également le cas sur la moyenne des 5 dernières années, sur les 10 voire les 25 dernières années.

Rien d’impossible donc.

Que va-t-il se passer à l’avenir sur les marchés boursiers ? Nous n’en savons rien, mais il est difficile d’imaginer que les marchés boursiers arrêtent de générer de la performance dans les années à venir comme ils l’ont fait au cours des 200 dernières années, sauf gros cataclysme. Et si cataclysme il y a, nous aurons tout autre chose à penser qu’à un complément de retraite…

La règle des 4 % :

Vous entendrez souvent parler de cette fameuse règle des 4 %.

4 % correspond au rendement d’un placement sécuritaire. Si vous placez votre capital générateur de rente à ce taux là, vous devrez forcément adapter vos dépenses et votre train de vie afin de ne pas dilapider ce capital trop rapidement. Pour durer vous ne devrez pas dépenser plus de 4% de ce capital chaque année.

L’outil que j’ai mis à la disposition des inscrits permet de simuler cela. De quel capital doit-on disposer pour générer une rente pendant 25 ans en faisant l’hypothèse que ce capital est placé à 4 %. Vous pouvez bien sûr changer ce taux de rendement, mais l’idée est là de sécuriser au maximum, il faut donc rester raisonnable. Vous pouvez également choisir d’amputer ou pas le capital (l’outil le permet également). Si vous décidez de ne pas amputer votre capital, forcément, votre rente mensuelle sera moins élevée.

Pourquoi le PEA ?

Parce que c’est une enveloppe intéressante d’un point de vue fiscal. Pour en savoir plus, je vous invite à lire ceci

Dans cet exemple nous venons de voir qu’il était possible de créer votre propre système de complément de revenus ou de retraite. C’est un exemple parmi d’autres bien sur. Rien ne vous interdit de combiner plusieurs solutions afin de ne pas mettre tous les œufs dans le même panier.

En résumé, les 7 choses à faire :

Si vous souhaitez rentrer dans cette démarche, avec pour objectif de générer une rente ou un complément de revenu ou de retraite, il y a des choses importantes à prendre en compte que l’on pourrait résumer en 7 points :

  • commencez tôt
  • évaluer en amont la somme nécessaire à la rente en question en appliquant la règle des 4 %
  • en fonction de cette somme faites votre plan (somme initiale, versements, stratégie)
  • ne placez en bourse que de l’argent dont vous n’avez pas besoin dans l’immédiat
  • respectez votre tolérance au risque et soyez discipliné
  • laissez faire les choses, soyez patient, très patient
  • ne misez pas tout sur la bourse

Conclusion 

La population vieilli, l’âge de la retraite est de plus en plus avancé. Les conditions dans lesquelles les actifs partent à la retraite sont de plus en plus difficiles. Dans ce contexte, sans forcément être pessimiste, il apparaît normal de se soucier de son avenir. Mais il existe des solutions.

Vous pouvez améliorer votre retraite ou générer une rente grâce à votre PEA et la bourse. 

Générer une rente (pourquoi pas en guise de complément de retraite) grâce à la bourse est tout à fait faisable. Mais il vaut mieux s’y prendre tôt. En étalant le dispositif dans le temps, il n’en sera que plus efficace par la force des intérêts composés et demandera un effort d’épargne moindre à l’investisseur. Le PEA est en ce sens un outil intéressant car sa fiscalité n’ampute pas (tant qu’il n’y a pas de retraits) l’effet des intérêts composés.

Quel que soit le rendement dégagé, il vaut mieux agir que d’attendre et ne rien faire. Qu’il s’agisse de retraite ou de l’avenir de nos enfants, autant y penser dès aujourd’hui. Nous le savons, en matière d’investissements boursiers, le temps est notre allié !

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A bientôt

Laurent

Comment diversifier son portefeuille

Vous avez très certainement souvent entendu cette expression :  « en bourse, le plus important pour sécuriser, c’est de diversifier son portefeuille». Est-ce justifié? Qu’est-ce que cela signifie ? Comment procéder ? C’est ce que nous allons essayer de voir dans cet article.

Bonne lecture !

 

Diversifier son portefeuille pour lisser le risque

Avoir 25 lignes en portefeuille, est-ce la solution ?  

Pas mal d’investisseurs croient qu’il suffit d’avoir 25 lignes d’actions dans un portefeuille boursier pour jouer le jeu de la diversification et lisser le risque. J’avais d’ailleurs rédigé un article (ici) à ce sujet il y a quelque temps. En fait un grand nombre de lignes d’une même classe d’actifs ne suffit pas à éviter les grosses baisses. Vous l’avez certainement vécu en ce début d’année 2020. Presque tous les secteurs ont été touchés par la baisse violente des marchés. Les indices ont perdu 20 à 30 % en quelques semaines et les actions…beaucoup plus de manière générale. Bien sûr il y a eu quelques exceptions, dans le secteur des biotechnologies par exemple ou les énergies vertes. Mais avoir 2 ou 3 lignes dans le vert et 20 dans le rouge au total n’aurait pas suffi à maintenir votre portefeuille dans le vert au cours de cette période.

Clairement, l’objectif ici n’est pas de supprimer les baisses du portefeuille, c’est impossible, mais de les limiter.

Ci-dessous, pour illustrer mes propos un graphe qui permet de visualiser l’ampleur des hausses et des baisses en fonction de quelques sous-secteurs d’actions : actions biotechnologiques, actions technologiques, cycliques, défensives, et indice global d’actions (mondial).

Ce n’est qu’un exemple, on aurait pu aussi utiliser des secteurs géographiques différents. Mais il faut savoir qu’au final, c’est l’indice américain qui donne le la. Quand il va, tout va ! Et inversement, à quelques exceptions près bien sûr.

 

évolution comparative de sous secteurs du compartiment actions
Evolution parallèle de sous secteurs d’actions

 

Et les actions défensives ?

Comme vous pouvez le voir sur le graphe ci dessus, les actions défensives n’échappent pas aux baisses des marchés. La grosse différence par rapport aux valeurs plus agressives (technologiques ou biotechnologiques par exemple) est que la baisse est beaucoup plus modérée. Mais il n’y a pas de miracle, en contre partie l’évolution à la hausse pendant les périodes fastes est tout autant modérée !

 

Diversifier son portefeuille en étant 100 % investi en actions ?

La mauvaise  solution, si l’ont veut éviter les grosses baisses, vous l’avez compris c’est d’être à 100 % investi sur les actions en permanence. Par là, j’entends, avoir l’intégralité de son patrimoine investi sur le secteur des actions.

Vous allez me dire : « oui, mais pourtant le portefeuille du blog est souvent investi à 100 % sur les actions ! ». C’est vrai, mais pas toujours ! et c’est d’ailleurs le cas actuellement par exemple : 0 % d’actions en portefeuille. D’autre part, un PEA ne représente en général qu’une partie d’un patrimoine.

Tout miser sur les actions, en permanence, c’est d’une part s’exposer à de gros drawdowns (baisses temporaires)  de votre portefeuille. C’est donc obligatoirement s’exposer à des périodes difficiles émotionnellement lorsque les marchés sont chahutés.

D’autre part c’est se priver de la performance d’autres secteurs, lorsque le marché des actions est dans un mauvais cycle.

 

Utiliser la décorrélation des classes d’actifs  

Il existe en matière d’investissement des classes d’actifs décorrélées. Comment se servir de cette spécificité pour diversifier son portefeuille?

Les classes d’actifs sont dites décorrélées quand la baisse de l’une d’entre elles n’a pas d’incidence négative sur l’évolution des autres. Les actions, les obligations, l’immobilier, le cash par exemple sont des classes d’actifs décorrélées.

Le graphe ci -dessous vous représente l’évolution des classes d’actif que je viens de citer au fil des années. Pour vous montrer de manière simple comment utiliser cette spécificité à votre avantage, j’ai simulé un investissement sur ces 5 classes d’actifs de manière équipondérée (20 % sur chacune tout simplement). L’évolution du portefeuille résultant est en bleu ciel.

L’échelle est logarithmique pour une meilleure lisibilité.

Les classes d'actifs décorrélées : une manière de diversifier son portefeuille
Evolution comparative de classes d’actifs décorrélées

 

On voit clairement que la plupart du temps, chaque classe d’actif évolue de manière indépendante et que les hausses ou baisses temporaires de chacune d’entre elles n’entraînent pas forcément une évolution dans le même sens pour les autres classes d’actif.

Ce graphe vous montre également que le cash est une classe d’actif parmi d’autres ! Quand les autres classes d’actif décrochent, le cash ne bouge pas, ou très peu. On ne gagne rien, mais on ne perd rien ! Combien d’investisseurs en bourse aimeraient seulement retrouver leur capital investit initialement en bourse ?

Il apparait aussi que, contrairement aux idées reçues, l’or n’évolue pas forcément à la hausse quand les marchés actions évoluent à la baisse ! Ça n’est pas aussi systématique.

Combiner ces classes d’actifs à bon escient peut donc permettre de limiter la casse dans les périodes difficiles : le portefeuille fictif qui repose pourtant sur une stratégie très simple évolue à la hausse de manière régulière sur le long terme avec des baisses modérées.

 

Diversifier ses approches d’investissement 

Si l’on prend encore un peu plus de recul, on se rend compte que l’on peut utiliser cette approche à l’échelle de son patrimoine en combinant plusieurs stratégies: pourquoi pas un portefeuille dédié aux actions européennes, un portefeuille dédié aux actions US afin de limiter l’effet de la parité Euro-Dollar et pourquoi pas d’autres enveloppes fiscales permettant de combiner les autres classes d’actif ?

Ça n’est qu’un exemple bien sûr. Forcément, il n’y a pas que des avantages à diversifier son ou ses portefeuilles. La performance globale de toutes les classes d’actifs n’est pas égale . La catégorie actions, on le sait est celle qui dégage le meilleur rendement depuis des décennies. C’est un peu pour cette raison que j’y consacre mon blog !

La tolérance au risque propre à chacun chacun permet à l’investisseur de régler le curseur et d’ajuster le contenu de chacun des compartiments afin d’obtenir un ratio performance/risque  à sa mesure.

 

Conclusion 

Diversifier son portefeuille en bourse n’est pas juste une question de nombre de lignes détenues en portefeuille. Quand les indices décrochent, très peu de secteurs donc très peu d’actions échappent à la baisse. Que l’on aie 10 ou 20 actions en portefeuille, cela ne change pas grand chose. Mais nous avons vu qu’il était possible d’investir dans des classes d’actifs autre que les actions. En choisissant des classes d’actifs décorrélées et en les combinant à bon escient, il est possible de lisser de manière efficace le risque sur le long terme en dégageant un minimum de performance.

Le résultat est bien sûr une performance globale moindre mais plus de sérénité pour l’investisseur ! 

Si l’objectif final est une croissance régulière du portefeuille et des drawdowns limités, cette approche peut être intéressante. Prise de recul, détachement et simplicité ouvrent des pistes et des perspectives à exploiter dans une vision long terme voire très long terme.

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A bientôt

Laurent

 

Que faire lors des crises boursières?

J’ai volontairement repris mon précédent article qui évoquait les corrections boursières et je l’ai adapté à l’évolution de la situation que nous sommes en train de vivre (en rajoutant des passages en italique). Que faire lors des crises boursières telle que celle traversée actuellement…

Les raisons de cet article ? Vous montrer que finalement, il n’y a pas forcément plus de choses à faire dans une situation de crise boursière que dans une situation « normale «  de hausse quand on investit en UT Mensuel, en mode suivi de tendance, à condition bien sûr de suivre sa stratégie !

Bonne lecture !

Les crises boursières font peur…et pourtant

Qui n’a pas été rassuré ou surpris en voyant son portefeuille stagner ou à peine bouger ces derniers jours alors que les indices s’effondraient?

C’est peut être votre cas… Recette miracle ? Biensûr que non ! Puisqu’elle n’existe pas plus sur ce blog qu’ailleurs…

Mais cela prouve (une fois de plus) que sans suivre les cours de la bourse à longueur de journée, il est tout à fait possible de limiter la casse dans ce genre de situation, sans chercher à anticiper, tout en évitant de s’exposer à des flots d’émotions.

Bien sûr, certains daytraders ont très bien profité de cette situation, en jouant la baisse, ou en travaillant sur de petites unités de temps, ou encore en jouant les rebonds techniques. Chaque jour apportant son lot de suspense et de surprises ! De la haute voltige ! Je connais peu de gens très bons dans ce genre d’exercice…l’exercice est réservé à un public averti ! Et malheureusement, la montée d’adrénaline liée à cette période d’excès de volatilité n’est pas forcément synonyme de gains à l’arrivée…puisque la majorité ont perdu gros.

Et maintenant, que faire pour les « monthtraders » (dont je fais partie) ? Comme les autres mois…attendre, rien de plus ! . Cette baisse va t’elle générer une tendance baissière long terme ? On ne le sait toujours pas…mais peu importe puisque l’objectif n’est pas de prévoir. D’autres grosses corrections de ce style ont eu lieu par le passé, même si la violence de cette dernière prend un caractère assez exceptionnel.

Les raisons des crises ou des corrections boursières :

Les corrections boursières constituent des « respirations » entre deux cycles haussiers. Elles sont souvent engendrées par une mauvaise « news ». Les crises boursières ont des raisons un peu plus profondes. Elles sont donc à la fois un peu plus violentes, et plus marquées.

Il y a toujours une raison aux baisses soudaines des indices boursiers. Mais quand on est investisseur sur de grosses unités de temps, on a l’avantage de ne pas avoir à agir plus que la normale dans ce genre de situation.

Plus facile à dire qu’à faire je vous l’accorde, et pourtant. Voyons quelques exemples de baisses soudaines et leur impact sur le portefeuille long terme du blog PEA rentier :

  • 24 juin 2016 : « votes en faveur du brexit » : le CAC40  perd 7 %

l’indice CAC40 baisse de 5 % sur le mois de juin 2016, mais il gagne 4,8 % sur l’année.

Le portefeuille (lien) gagne 7,46 % en juin 2016 et progresse de 3,6 % sur l’année 2016.

  • 31 Octobre 2018 : « perspective de voir la banque centrale remonter ses taux directeurs » : le CAC 40 perd 7,2 %

l’indice CAC40 baisse de 5 % sur le mois et perd 10,9 % sur l’année.

Le portefeuille (lien) perd 7,69 % en octobre 2018 et gagne 2,80 % sur l’année 2018.

  • Fevrier-mars 2020 : « crise du coronavirus », l’indice CAC 40 a perdu environ 20 % (à ce jour).

Le portefeuille a perdu 2,5 % au cours de la même période.

Nous voyons que sans aucune anticipation ou action en dehors des moments prévus par la stratégie, il n’y a pas vraiment eu de catastrophe au niveau du portefeuille du blog.

Vous pourrez constater la même chose en 2008 (le portefeuille est resté stable) alors que les indices étaient dans une tendance baissière long terme, et non une simple correction.

Comment  traverser les crises boursières « sereinement » ?

  • Suivre sa stratégie :

Une fois de plus, c’est LA solution pour éviter de se poser des questions. Les baisses temporaires (corrections) ou long terme sont normales, cycliques. Chercher à les anticiper, c’est essayer de prévoir le marché et se tromper dans la plupart des cas.

A ce sujet je vous renvoie vers cet article :

https://www.droit-inc.com/article23501-Pourquoi-l-anticipation-des-marches-ne-fonctionne-pas

Biensûr il est toujours facile de dire une fois l’orage passé : « si j’avais su, j’aurai vendu et encaissé ma plus value ». Vous aurez raison dans certains cas, dans d’autres ce sera l’inverse et au final ,vous ne saurez plus quoi faire !

A titre d’exemple, le portefeuille du blog était à +8,9 % de plus value courant février alors qu’il a fini à -2.09 % (l’indice CAC40 a perdu 8,5% au cours du même mois).

Fallait-il couper les positions ? Dans l’historique du portefeuille vous pourrez constater des mois à +15 % voire +20 %. Si vous aviez coupé vos positions à +8 %, vous vous seriez privé de belles plus value !

Autre situation intéressante, ce mois-ci (mars 2020) que s’est il passé ? Le CAC a dévissé de presque 13 %, certaines actions ont perdu 30 à 50 % alors que notre portefeuille n’a perdu que 0,5 %.

Le mois n’est pas fini, loin de là, mais une fois de plus, le plus important c’est de voir et surtout de tenir sur le long terme sans céder au stress: peu d’opérations, une volatilité raisonnable et une évolution régulière sur le long terme, c’est l’objectif de cette stratégie.

  • Ne pas céder à la panique et à l’euphorie des rebonds techniques :

C’est la pire des choses à faire. Il m’est arrivé de vendre (ou d’acheter des rebonds) dans la précipitation quand j’investissais au feeling. Je vois encore beaucoup de gens autour de moi faire encore cela. Si vous agissez dans la panique, quelle que soit la situation, vous ferez forcément des erreurs. Si vous êtes préparé, que vous savez ce que vous devez faire dans des situations critiques, vous garderez la tête froide et prendrez les bonnes décisions.

Combien de gens ont cherché à racheter des actions il y a quelques jours parce que « ça ne pouvait pas descendre plus bas » ? Malheureusement beaucoup…Récupérerons-t’ils leur mise ? Pas sûr. Si c’est le cas, dans combien de temps ?

Les gros retournements ne se font pas en un jour ou une semaine :

Les dernières grosses crises (2000 et 2008) ne sont pas survenues en quelques jours. Les retournements long terme qu’ils soient haussiers ou baissiers prennent un certain temps à se mettre en place, même s’il y a des éléments déclencheurs à la base. Dans ce genre de situation, nous avons la possibilité par exemple de sortir du marché. C’était le cas par exemple de fin 2000 à fin 2002, et c’est exactement le cas ce mois-ci !

Durant ces périodes, qui sont plutôt rares (20 % du temps), bon nombre d’entre vous sont tentés de jouer la baisse en investissant par exemple sur des trackers comme le BX4 (qui réplique la baisse de l’indice CAC40 avec un levier 2). Pourquoi pas. Mais il faut savoir que dans les périodes perturbées, les baisses sont souvent violentes violentes et les rebonds techniques haussiers aussi !

Personnellement, pour avoir testé, l’unité de temps que j’utilise (Mensuel) n’est pas compatible avec ce genre de support. Je préfère donc être en mode passif dans les périodes de baisse et attendre que l’orage passe afin d’éviter les fortes variations propres aux périodes de correction.

Conclusion

Quand on investit sur de grosses unités de temps, on ne s’intéresse qu’aux longues périodes haussières et aux longues périodes baissières. Les périodes chahutées de corrections passagères, quand elles ne durent que quelques jours ou semaines ne constituent que des bruits de marché pour les « monthtraders ».

La baisse actuelle est assez exceptionnelle, elle s’apparente plutôt à une crise boursière. Pour autant, elle n’a pas nécessité d’opération exceptionnelle sur le portefeuille du blog, mis à part un changement de mode d’investissement en temps voulu, au début du mois de Mars. Inutile de chercher à prévoir la fin de cet évènement, il faut juste être patient et faire le dos rond, car le marché a toujours raison!

Et vous, comment vivez-vous cette période ? N’hésitez pas à commenter !

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A bientôt

Laurent

Que faire lors des corrections boursières?

Un sujet d’actualité : Les corrections boursières. On est en plein dedans. C’est bien sûr ce qui inquiète le plus l’ investisseur en bourse. Que faire lors des corrections boursières? faut-il anticiper les baisses en bourse pour réussir? Comment passer à travers ces périodes difficiles lorsque l’on investit sur le long terme?

Vous trouverez des éléments de réponse dans cet article.

Bonne lecture!

Les corrections boursières font peur…

Qui n’a pas stressé en voyant son portefeuille baisser de 5 ou 10 % en quelques jours, comme par exemple lors de ces derniers jours ? Qui n’a pas été tenté de vendre toutes ses positions ? Normal me direz-vous…et pourtant, pas forcément !

En fait tout dépend de votre horizon de placement. Les investisseurs court terme ont très certainement soldé toutes leurs positions à l’achat alors que les investisseurs long terme (dont je fais partie) n’ont normalement pas touché à leurs positions. Nous le savons tous, la baisse violente subie sur les indices et actions de ces derniers jours est due à l’inquiétude liée à l’épidémie de coronavirus. Cette baisse va t’elle générer une tendance baissière long terme ? Pour l’instant personne ne le sait. Toujours est-il que cet élément extérieur, s’il a une influence sur le marché, ne devrait pas pour l’instant avoir d’incidence sur les prises de décision des investisseurs long terme. D’autres corrections ont eu lieu régulièrement par le passé, nous allons en parler dans un prochain paragraphe et voir leurs effets sur nos investissements.

Les raisons des corrections boursières et leurs effets :

Il y a toujours une raison aux baisses soudaines des indices boursiers. Mais quand on est investisseur long terme, on a l’avantage de ne pas avoir à agir dans ce genre de situation.

Plus facile à dire qu’à faire je vous l’accorde. Voyons deux exemples de baisses soudaines et leur impact sur le portefeuille long terme du blog PEA rentier :

  • 24 juin 2016 : « votes en faveur du brexit » : le CAC40  perd 7 %

l’indice CAC40 baisse de 5 % sur le mois de juin 2016, mais il gagne 4,8 % sur l’année. Le portefeuille (historique ici) gagne 7,46 % en juin 2016 et progresse de 3,6 % sur l’année 2016.

  • 31 Octobre 2018 : « perspective de voir la banque centrale remonter ses taux directeurs » : le CAC 40 perd 7,2 %.

l’indice CAC40 baisse de 5 % sur le mois et perd 10,9 % sur l’année. Le portefeuille perd 7,69 % en octobre 2018 et gagne 2,80 % sur l’année 2018.

Nous voyons que sans aucune anticipation ou action en dehors des moments prévus par la stratégie, il n’y a pas vraiment eu de catastrophe au niveau du portefeuille.

Vous pourrez constater la même chose en 2008 (le portefeuille est resté stable) alors que les indices étaient dans une tendance baissière long terme, et non une simple correction.

Comment  traverser les corrections boursières « sereinement » ?

  • Suivre sa stratégie :

Une fois de plus, c’est LA solution pour éviter de se poser des questions. Les baisses temporaires (corrections) ou long terme sont normales, cycliques. Chercher à les anticiper, c’est essayer de prévoir le marché et se tromper dans la plupart des cas.

A ce sujet je vous renvoie vers cet article :

https://www.droit-inc.com/article23501-Pourquoi-l-anticipation-des-marches-ne-fonctionne-pas

Biensûr il est toujours facile de dire une fois l’orage passé : « si j’avais su, j’aurai vendu et encaissé ma plus value ». Vous aurez raison dans certains cas, dans d’autres ce sera l’inverse et au final ,vous ne saurez plus quoi faire !

A titre d’exemple, le portefeuille du blog était à +8,9 % de plus value pour le mois de Février 2020 alors qu’il n’est aujourd’hui qu’à +3,5 % à l’heure ou j’écris.

Fallait-il couper les positions ?

A titre de contre exemple, dans l’historique du portefeuille vous pourrez constater quelques mois à +15 % voire +20 %. Si vous aviez coupé vos positions à +8 %, vous vous seriez privé de belles plus value !

Ce genre de situation fait partie du jeu…mais il faut raisonner en global, prendre du recul, voir sur le long terme en collant à sa stratégie.

  • Ne pas céder à la panique :

C’est la pire des choses à faire. Il m’est arrivé de vendre dans la précipitation quand j’investissais au feeling à mes débuts…et je vois encore beaucoup de gens autour de moi faire cela. Si vous agissez dans la panique, quelle que soit la situation, vous commettrez forcément des erreurs. Si vous êtes préparé, que vous savez ce que vous devez faire dans des situations critiques, vous garderez la tête froide et prendrez les bonnes décisions.

Les gros retournements ne se font pas en un jour ou une semaine :

Les dernières grosses crises que nous avons connues (2000 et 2008) ne sont pas survenues en quelques jours. Les retournements long terme qu’ils soient haussiers ou baissiers prennent un certain temps à se mettre en place, même s’il y a des éléments déclencheurs à la base. Dans ce genre de situation, nous avons la possibilité par exemple de sortir du marché. C’était le cas par exemple de fin 2000 à fin 2002.

Durant ces périodes, qui sont plutôt minoritaires en durée (20 % du temps), bon nombre d’entre vous sont tentés de jouer la baisse en investissant par exemple sur des trackers comme le BX4 (qui réplique la baisse de l’indice CAC40 avec un levier 2). Pourquoi pas. Mais il faut savoir que dans les périodes perturbées, les baisses sont souvent violentes et les rebonds techniques haussiers aussi ! Attention donc au retour de manivelle.

Pour avoir testé, l’unité de temps que j’utilise (Mensuel) n’est pas compatible avec ce genre de support. Je préfère donc être en mode passif dans les périodes de baisse et attendre que l’orage passe afin d’éviter les fortes variations propres aux périodes de correction.

Conclusion

Quand on investit sur le long terme sur des unités de temps comme le Mensuel, on ne s’intéresse qu’aux longues périodes haussières et aux longues périodes baissières. Partant de là, les périodes chahutées durant les corrections passagères (qui ne durent que quelques jours ou semaines) ne constituent que des bruits de marché. Il faut l’accepter. Mais si la baisse se confirme dans la durée, nous agirons en conséquence, car être investisseur long terme ne veut pas dire être haussier 100% du temps !

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A bientôt

Laurent

Devenir rentier grâce à la bourse?

Est-il possible de devenir rentier grâce à la bourse ? Comment y parvenir ? Faut-il tout miser sur la bourse ?

Nous allons essayer de répondre à ces questions dans ce nouvel article. Les chiffres annoncés à titre d’exemple ne sont que des ordres de grandeur, le but n’étant pas d’afficher des résultats à la virgule près.

Je vous souhaite une bonne lecture.

Qu’est-ce-qu’être rentier ?

Etre rentier c’est être capable de vivre uniquement grâce aux revenus générés par ses investissements et/ou son patrimoine.

Quand on travaille tous les jours, on échange notre temps contre de l’argent. Quelqu’un qui est rentier n’a normalement pas besoin de travailler. Il fait donc l’inverse en échangeant son argent contre du temps libre car son patrimoine travaille à sa place et génère un revenu. Il existe différents types de rentes : rente viagère, rente foncière…

Devenir rentier uniquement grâce à la bourse n’est pas à la portée de tout le monde, surtout quand on part de zéro ou de pas grand-chose. Mais se constituer une rente mensuelle en guise de complément de salaire ou de retraite est largement à la portée de tout un chacun.

L’objectif à atteindre en terme de rente

Quand on parle de rente, chacun d’entre nous a en tête des objectifs qui lui sont propres, parfois à la limite du réalisable.

Envisageons un cas de rente venant en complément d’un salaire ou d’une pension de retraite. Le montant de ce complément sera forcément différent d’une personne à l’autre car nous avons tous des situations différentes, des salaires différents, des besoins différents.

Prenons un exemple. Imaginons que je souhaite bénéficier d’un complément de revenu de 1000 euros par mois grâce à mes placements en bourse dès mon départ à la retraite et ce, pendant 25 ans. Il me reste 20 ans à travailler, est-ce possible ?

Oui, c’est possible, mais cela dépend du capital de départ. Par exemple 10.000 euros placés à 18 % pendant 20 ans, puis placés sur des supports à faible rendement peu risqués (obligataire) au-delà des 20 ans donneront une rente mensuelle d’environ 1000 euros pas mois pendant 25 ans.

Un capital de 100.000 euros ne nécessitera qu’un rendement de 4 % annuel pour générer une rente similaire au bout de 20 ans.

 

Capital  départ

Rendement

Rente mensuelle au bout de 20 ans

5000 euros

22 %

1000 euros

10000 euros

18 %

1000 euros

50.000 euros

9 %

1000 euros

100.000 euros

4 %

1000 euros

Tableau 1 : rendement et capital nécessaires (hors inflation) pour obtenir une rente de 1000 euros par mois (pendant 25 ans) au bout de 20 ans de placement.

 

La durée de placement 

Quand il est question d’épargne, plus on commence tôt, mieux c’est ! J’en ai déjà parlé dans un article précédent évoquant la magie des intérêts composés. Seulement quelques années de plus peuvent changer carrément la donne. Si nous reprenons l’exemple précédent, avec une durée de placement de 25 ans au lieu de 20 ans, quelle est l’influence sur la rente mensuelle obtenue ?

Capital de départ

Rendement

Rente au bout de 25 ans

5000 euros

22 %

2900 euros

10000 euros

18 %

2500 euros

50000 euros

9 %

1600 euros

100000 euros

4 %

1200 euros

Tableau 2 : rente générée (hors inflation) au bout de 25 ans au lieu de 20 ans

Nous voyons clairement que l’effet de la durée supplémentaire joue beaucoup (effet d’accélération) surtout à partir d’un certain niveau de rendement du placement, indépendamment du capital investit au départ.

Incidence de l’effort d’épargne mensuel 

Faut-il réellement faire un gros effort d’épargne mensuelle pour générer une rente intéressante au bout de 20 ans ?

Pas forcément. Une fois de plus, tout dépend du rendement du placement. Plus ce rendement est élevé et plus l’influence des versements mensuels est importante au final. A titre d’exemple, verser 100 euros par mois rapportera 100 euros de plus par mois au bout de 20 ans (toujours pendant 25 ans) si le placement a un rendement de 5 %. Ces mêmes 100 euros versés tous les mois rapporteront environ 900 euros par mois supplémentaires dans le cas d’un placement à 20 %.

Capital de départ

Rendement

Effort d’épargne mensuel

Rente au bout de 20 ans

5000 euros

22 %

100 euros

2200 euros

10000 euros

18 %

100 euros

1800 euros

50000 euros

9 %

100 euros

1400 euros

100000 euros

4 %

100 euros

1100 euros

Tableau 3 : Effet de l’effort d’épargne mensuel sur la rente au bout de 20 ans (hors inflation).

Si l’on compare les tableaux 1 et 3, (avec et sans apport mensuel) on voit nettement l’effet du rendement combiné à l’effet de l’apport mensuel.

Pourquoi il ne faut pas tout miser sur la bourse 

Une fausse impression « d’argent facile »

La bourse peut paraître comme étant LE moyen le plus « facile » de générer une rente mensuelle à moyen terme. Quel placement peut générer des rendements supérieurs à 10 voire 20% par an ? Il n’y en a pas beaucoup, c’est vrai. Difficile d’obtenir de tels rendements sur un support Assurance Vie même investit sur des unités de compte. Idem pour un investissement dans l’immobilier, même si le rendement réel est supérieur aux rendements classiques affichés (en moyenne de l’ordre de 4 à 6%) du fait de l’effet de levier lié au crédit.

Quoi qu’il en soit, investir l’intégralité de son patrimoine en bourse dans l’objectif d’obtenir une rente mensuelle sachant que temporairement on sera exposé à des baisses temporaires de 10 voire 20 % n’est pas envisageable. Cela ne sera tout simplement pas tenable pour le commun des mortels. De toute façon, partant du principe qu’on ne doit investir en bourse que des sommes dont on n’a pas besoin dans l’immédiat, faire du « all in » en bourse n’est non seulement pas tenable, mais pas nécessaire !

Alors que faire ?

Combiner plusieurs solutions de placements, toujours dans l’objectif d’un complément de revenus est une solution classique. Par exemple en associant :

  • une assurance vie en pratiquant par exemple une stratégie plutôt défensive et viser des rendements de l’ordre de 7 à 8 % par an,
  •  de l’investissement en immobilier locatif (dans le meilleur des cas, le loyer perçu peut rembourser la mensualité du crédit)
  •  un compte en bourse sur lequel on applique une stratégie un peu plus agressive ( un exemple ici) sur des sommes raisonnables.

On peut espérer obtenir à moyen terme (15-20 ans) une rente mensuelle plus que correcte !

En tout cas, ce scénario basique (qui ne constitue pas un conseil mais un exemple parmi tant d’autres) sera certainement plus profitable au final que celui qui consiste à tout placer sur le fonds euros de son assurance vie ou sur son livret A en espérant uniquement une revalorisation d’année en année. Attention, je ne dis pas que ce type de support (livret A ou fond euros) ne doit pas être utilisé. Le livret A par exemple peut constituer une réserve de « cash ». Il permet de disposer de liquidités rapidement, en cas de coup dur, c’est très pratique. Mais l’utiliser comme un outil de placement en espérant des gains conséquents sur le long terme n’est pas pensable.

Bien sûr, il est indispensable de prendre en compte sa propre tolérance au risque pour ne pas s’épuiser en cours de route et tenir le cap sur le long terme!

Commencer tôt pour un effort moindre

Vouloir être rentier à 30 ans lorsque on en a 20, est-ce possible ?

Oui c’est possible, mais c’est assez exceptionnel car cela sous-entend qu’il faut générer en 10 ans suffisamment de revenus pour pouvoir en vivre le restant de ses jours.

Quand on a des revenus moyens, on peut espérer dégager un complément raisonnable au bout de 15 à 20 ans, à condition de s’y employer un minimum.

Mais nous l’avons vu, si on commence tôt et qu’on n’est pas pressé, c’est encore mieux!. Par exemple, il est tout à fait possible pour un adolescent qui a 15 ans aujourd’hui d’envisager une rente de 1500 euros par mois pour ses 60 ans. Je vous l’accorde, quand on a 15 ans, on n’a pas trop ce genre de préoccupations ! Mais…

Si vous placez 3000 euros à 7 % de rendement par exemple pour vos enfants ou petits enfants et que vous rajoutez à cela 50 euros tous les mois… votre enfant obtiendra pour ses 60 ans une rente de plus de 1000 euros par mois pendant 25 ans. Bien sûr ce n’est qu’un exemple (qui ne tient pas compte du rabotage dù à l’inflation) mais il montre que des petits efforts peuvent mener à de belles choses quand on s’y prend tôt.

Si l’on place cette même somme à 10 % avec le même effort d’épargne mensuel, c’est plus de 3000 euros de rente mensuelle obtenus à 60 ans pendant 25 ans, contre 300 euros par mois si l’on choisit au départ un support rémunéré à 2 %… 

Conclusion 

Devenir rentier uniquement grâce à la bourse, c’est possible, mais difficile. En tout cas cela ne peut pas arriver du jour au lendemain car en bourse, comme dans d’autres domaines, il n’y a pas de miracles!

Toutefois, dégager une rente ou un bon complément de revenu à moyen terme grâce à la bourse est tout à fait réalisable, même avec un apport initial faible, en s’exposant un minimum.

Le gros avantage du placement en bourse est qu’il peut permettre de dégager des rendements intéressants sur le long terme sans être consommateur de temps, à condition de s’orienter vers des stratégies utilisant des unités de temps longues.

Quelle que soit la stratégie adoptée, nous avons vu qu’il valait mieux diversifier ses investissements, les combiner et ne pas tout miser sur la bourse, le but étant d’ arriver à dégager un revenu stable à moyen/ long terme sans trop se mettre de pression.

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Laurent

Combien de lignes dans un portefeuille boursier?

« Combien doit-on avoir de lignes dans un portefeuille boursier? »

Cette question, vous vous l’êtes certainement posée. Le nombre de lignes d’un portefeuille n’est pas quelque chose qui doit être déterminé au hasard. Nous allons voir qu’il est d’abord propre à chacun, un peu comme la manière d’aménager un chez soi. Mais les statistiques nous montrent qu’un portefeuille ne peut être efficient si certaines bornes ou règles ne sont pas respectées. Bonne lecture !

 

Taille du portefeuille :

La taille du portefeuille est un des premiers éléments en prendre en compte. En effet, on ne gérera pas de la même manière un portefeuille de 1000 euros et un portefeuille de 500.000 d’euros :

– Cas d’un gros portefeuille :

Imaginons que vous ayez 500.000 euros sur votre compte. Si vous investissez sur des valeurs peu liquides (à faible volume), vous aurez du mal à rentrer ou à sortir de position si elles ont une taille très conséquente. Quand vous achetez ou vendez un grand nombre de titres, il faut qu’en face il y aie un vendeur ou un acheteur qui propose une contrepartie! Sinon votre ordre n’est tout simplement pas exécuté.

Dans certains cas, vous devrez rentrer ou sortir de position en plusieurs fois. Pour palier cet inconvénient « technique », il vaut mieux dans le cas de portefeuilles conséquents réduire la taille des positions et choisir des titres suffisamment liquides (pas forcément des grosses valeurs). Mécaniquement, vous serez donc obligé d’avoir plus de lignes.

Les seuils psychologiques :

Chacun d’entre nous a des « seuils psychologiques » concernant la taille des positions. Certains auront du mal à engager des positions de plus de 5.000 euros, d’autres 20.000…Il ne faut pas aller contre sa nature ! Cet élément doit être pris en compte et vous guidera sur le nombre de lignes à adopter dans votre portefeuille.

 

Nombre de lignes du portefeuille boursier et performance

Le nombre de lignes a une influence directe sur la performance du portefeuille. Avoir trop de lignes, c’est lisser le risque (en apparence), mais c’est aussi réduire sa performance à partir d’un certain point !

A titre d’illustration, vous trouverez ci-dessous un extrait d’une étude (désolé pour la qualité de l’image). Ce graphe montre l’influence du nombre de lignes en portefeuille sur la performance mensuelle dans le cas d’une stratégie de suivi de tendance sur actions avec des achats-reventes peu fréquents. On voit que l’optimum se situerait entre 4 et 10 lignes. Autre chose qui fait echo avec le paragraphe précédent, la taille du portefeuille entre également en jeu. Moins le portefeuille est important et plus on a intérêt à réduire le nombre de lignes.

D’un autre coté, on peut voir qu’un petit portefeuille qui contient trop de lignes ne peut pas être gagnant (portefeuille de 5000$ contenant plus de 40 lignes), nous verrons un peu plus loin la raison.

Combien de lignes doit on avoir dans un portefeuille boursier?

 

La volatilité

Vous entendrez souvent dire : « il faut diversifier son portefeuille et ne pas mettre tous les œufs dans le même panier ». Il est vrai que diversifier son portefeuille permet de réduire la volatilité du portefeuille en lissant le risque, mais comme je l’ai dit plus haut, il réduit aussi sa performance !

Attention, augmenter le nombre de lignes ne veut pas forcément dire diversifier. Si par exemple vos 10 lignes sont investies sur des sociétés appartenant à un même secteur d’activité (bancaire, pétrolière…), vous ne diversifiez rien du tout. L’effet au niveau de la volatilité sera dérisoire. Si vous êtes plutôt positionné sur 5 lignes appartenant à 5 secteurs différents, l’effet recherché sera bien meilleur !

Donc augmenter le nombre de lignes diminue la volatilité, à condition de diversifier un minimum ses positions.

Dans la prise en compte de ce paramètre, il ne faut pas aller contre sa nature et savoir quel risque on est capable de supporter : Est-ce que je vais supporter une baisse temporaire de mon portefeuille de 5 %, 10 %, 20 %?. Cet aspect est primordial quelle que soit la stratégie d’investissement adoptée. Si un « drawdown «  (baisse temporaire) de 20 % vous empêche de dormir, il vous faut diversifier davantage votre portefeuille pour une exposition à la volatilité moins importante.

 

Les frais liés au nombre d’opérations

Qui dit nombre de lignes plus important dit plus d’ordres à passer, et plus de frais à l’arrivée !

Ici également, la taille du portefeuille entre en jeu. Sur l’illustration (un peu plus haut dans cet article), on voit que pour le portefeuille moins important, un trop grand nombre de lignes plombe carrément le rendement, pour une durée de conservation de plusieurs mois. Dans les cas extrêmes (à partir de 40 lignes ), le portefeuille n’est même plus viable. Les frais d’opérations compensent sa performance. Bien sûr, cela n’est pas vrai dans le cas d’une stratégie Buy and Hold (on achète et on garde très longtemps).

Il faut rajouter à cela l’influence de la fréquence de passage des ordres. Plus elle est élevée (journalière, hebdomadaire..), et plus vous êtes pénalisés par un grand nombre de lignes !

 

Quelques ordres de grandeur

J’ai effectué pas mal de tests sur la stratégie que j’utilise en unité de temps Mensuelle. J’en suis arrivé à ces conclusions, qui rejoignent ce qui a été dit plus haut dans cet article. Je pense que l’on peut se donner des ordres de grandeur raisonnables,  pour respecter un certains compromis entre le rendement, la volatilité et les frais d’opérations :

1000 à 50.000 euros : 4 lignes

50.000 à 100.000 euros: 5 à 6 lignes

100.000 à 500.000 euros: 8 à 10 lignes

plus de 500.000 euros : 10 à 15 lignes lignes…l’influence est moindre.

Peut-être que vos fourchettes seront différentes de celles-ci,  à la limite peu importe ! Mais il faut quand même essayer de se fixer une limite de 10 lignes pour ce type de stratégie (achat et revente réguliers) afin qu’elle reste performante. Cela est d’autant plus important pour les portefeuilles modestes, afin de ne pas se pénaliser.

 

Conclusion

D’un coté il y a la théorie, les études statistiques qui nous donnent un optimum de nombre de lignes et de l’autre il y a…vous ! Votre personnalité, votre tolérance au risque.

Vous devez donc positionner le curseur au bon endroit pour essayer de mettre en balance la performance, la volatilité et votre confort. Votre but ultime doit être de tenir votre stratégie sur le long terme sans avoir l’impression de lutter!

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À très bientôt !

Laurent