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Changer de stratégie pour gagner en bourse?

Que vous débutiez en bourse ou pas, vous avez certainement eu l’impression, lors de périodes plus ou moins longues de voir votre compte végéter. Dans ces moments, faut-il changer de stratégie? Méthode DCA, value, suivi de tendance ou autre, peu importe.  Ça n’est pas forcément facile à entendre, mais ces périodes font partie du jeu et il faut les accepter. Nous allons essayer d’expliquer dans cet article pourquoi gagner en bourse n’est envisageable que sur le long terme et pourquoi vous devez apprendre à traverser les périodes de vache maigre sans forcément changer de stratégie.

Illustration à travers un exemple : 

Imaginez que vous soyez en train de traverser la période suivante (évolution de votre portefeuille depuis 3 ans)  :

 

évolution portefeuille depuis 3 ans

Les chiffres :

durée (ans) : 3.42
date départ : 2020-01-01
CAGR de la stratégie : 1.45%
Drawdown maximum : -37.46%
Pire année : -24.42%
 Capital départ : $ 10.000
Capital fin : $ 10.440
Verst mens: $ 0
Frais mens : 0.00%
———————————-

Depuis 3 ans, votre compte fait des hauts et des bas, mais au final, végète. Les statistiques ne sont pas extraordinaires. Vous ne comprenez pas, car vous appliquez votre stratégie à la lettre. Vous commencez donc à trouver le temps long, à douter et à vous dire : « est-ce que j’ai fait le bon choix dans ma stratégie» ?

Si cette période continue encore quelques mois de plus, nul doute que cette question va tendre vers : » est-ce que je ne devrais finalement pas changer de stratégie » ?

L’impatience vous gagne. Vous êtes en train d’oublier qu’un investissement en bourse ne doit être envisagé que sur le long terme pour être rentable.

Prenons un peu plus de recul :

Maintenant, si je vous dis que la stratégie dont j’ai extrait les 3 dernières années a donné les résultats suivants sur une période plus longue, est-ce que cela change votre vision des choses?

backtest de stratégie d'investissement en bourse sans changement de stratégie sur 49 ans

Les chiffres  :

durée (ans) : 49.42
date départ : 1974-01-01
CAGR de la stratégie : 41.48%
Drawdown maximum : -51.19%
Pire année : -41.42%
 Capital départ : $ 10,000
Capital fin : $ 279.936.164.727
Verst mens: $ 0
Frais mens : 0.00%
——————————-

Le concept de la stratégie importe peu (il ne s’agit que d’un exemple). Disons juste que cette stratégie est très agressive. Les performances sont certes très intéressantes, mais la volatilité est tout aussi importante. Ces performances passées vont-elles se reproduire dans le futur ? Pas forcément. En fait nous n’en savons rien et ça n’est pas vraiment la question. Personne ne peut prévoir ce qu’il va se passer sur les marchés boursiers au cours des prochaines années.

En tout cas, cet exemple nous permet de pointer du doigt le fait qu’une vision à long terme a souvent tendance à vous rassurer alors qu’une vision court terme peut vous faire psychoter. Alors pourquoi se focaliser sur le court terme ?

L’inévitable Drawdown :

Le drawdown est la bête noire des investisseurs en bourse ! En bourse on parle beaucoup de performance mais trop peu de drawdown.

Qu’est ce que le drawdown :

Le drawdown est tout simplement la baisse (temporaire ou pas) de votre portefeuille. Si le solde de votre portefeuille boursier était de 100,000 euros en 2022 mais qu’il n’est plus que de 50,000 euros aujourd’hui, c’est qu’il a entre temps accusé un drawdown de 50 %. Si tel est le cas, difficile de rester serein je vous l’accorde !

Certains y arrivent (Warren Buffet par exemple). La capacité d’un investisseur à performer sur le long terme est liée à la valeur de la stratégie qu’il applique, mais surtout à ses capacités à supporter les périodes difficiles, sans broncher, donc sans sortir de sa stratégie aussi bonne soit-elle.

Si l’on reprend l’exemple de la stratégie évoquée un peu plus haut, que voit-on ?

Le drawdown maximum est de -51% (2008-2009). L’échelle logarithmique écrase un peu donc il est peu visible. Cela veut dire que potentiellement, votre portefeuille pourrait décrocher temporairement de…-51 % (capital divisé par 2). Qui est capable de supporter cela sans sourciller?  Pas grand monde. J’ai volontairement fait le choix de forcer le trait à travers cet exemple.

Attention donc à bien considérer tous les paramètres d’une stratégie avant de vous lancer. La palme d’or en matière de performance est une chose, mais encore faut-il avoir les nerfs suffisamment solides pour traverser les orages.

Finalement vous craquez et faites le choix de changer de stratégie :

C’est trop fort pour vous, vous ne pouvez résister à la tentation de changer de stratégie. Que risque t’il de se passer ? Imaginons 2 stratégies produisant les performances suivantes sur 10 ans. Vous commencez à investir sur la première (S1), mais dès que l’herbe vous parait plus verte chez le voisin,  vous décidez de basculer sur la seconde stratégie (S2). Au final, vous ne pratiquez ni la stratégie S1 , ni la S2 mais plutôt la stratégie S3 :

2021

2022

2023

2024

2025

2026

2027

2028

2029

2030

Capital final

S1

5 %

30 %

2 %

15 %

5 %

55 %

12 %

-25 %

25 %

15 %

314

S2

15 %

-5 %

65 %

20 %

15 %

-3 %

18 %

-10 %

3 %

15 %

303

S3

15 %

-5 %

2 %

20 %

15 %

-3 %

12 %

-10 %

3 %

15 %

178

Cela ne vous rappelle rien ? Lorsque vous êtes dans les bouchons, sur l’autoroute lors d’un retour de week-end classé noir par BF, la file de droite semble rouler mieux donc vous virez à droite…puis la gauche…etc…la suite, vous la connaissez !

En conservant S1 ou S2, votre capital initial évolue de 100 à un capital d’environ 300 après 10 ans. Si vous alternez entre S1 et S2 en appliquant la stratégie S3, votre capital final ne sera que de 178, soit environ 45 % de capital en moins ! Changer de stratégie n’est pas la meilleure solution dans cet exemple.

La solution est peut être dans la diversification :

Si vous êtes tout le temps tenté de changer de fusil d’épaule, dès qu’un passage « sans » se présente, plutôt que de tout miser sur une seule stratégie, pourquoi ne pas diversifier ?

L’exemple ci-dessus est assez parlant : si vous divisez votre capital en 2 et que vous appliquez sur chaque moitié les stratégies S1 et S2, au final vous vous en sortirez mieux qu’en tentant de faire alternativement « all-in » sur S1 puis « all-in  » sur S2…

Ceci n’est pas un conseil en investissement, mais plutôt une incitation à apprendre à contourner un problème.

Une fois de plus, c’est à vous d’adapter votre stratégie globale d’investissement à votre capacité à gérer vos émotions et donc à traverser les périodes difficiles et non l’inverse.

Ce travail (sur soi) n’est pas des plus facile ! Et pourtant, il est primordial.

Au final, il vaut peut-être mieux gagner moins, mais dormir mieux ! L’objectif étant à la fois de gagner et de bien dormir.

Conclusion :

Investir en bourse est très facile, sur le papier. 5 minutes suffisent pour ouvrir un compte et procéder aux premier achats. Gagner en bourse n’est pourtant envisageable que sur le long terme, c’est statistique. Comme nous avons pu le voir, tôt ou tard, nous sommes amenés à traverser des périodes chahutées, favorables au phénomène de drawdown. Ces baisses font partie du jeu, mais encore faut-il comprendre leurs origines : sont-elles seulement liées au contexte ? Ou bien à nos lacunes dans nos façons de procéder ?

Il est  important de mettre dans la balance les objectifs que l’on souhaiterait atteindre et les moyens que l’on se donne pour y parvenir. La construction d’une stratégie globale, qui peut être composée de plusieurs stratégies plus ou moins agressives peut être une solution pour mieux passer les périodes difficiles. La difficulté étant de trouver le meilleur compromis. Pour cela, vous devez positionner le curseur de manière à respecter à la fois vos objectifs en matière de risque et de performance, mais surtout  votre capacité à gérer vos émotions, sur le long terme.

Bon courage !

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A bientôt

Laurent

La stratégie parfaite en bourse

La quête du graal ou de la stratégie parfaite en bourse est une des principales causes de contre-performance pour de nombreux investisseurs. Chercher à s’améliorer pour progresser est une bonne chose. Changer de stratégie régulièrement en espérant trouver mieux est contre productif.

Faut-il absolument être à la recherche de la stratégie parfaite en bourse ? l’avez-vous déjà trouvée sans le savoir ? 

Quelques éléments de réponse dans cet article

Bonne lecture !

La stratégie parfaite qui vous permet de gagner tout le temps en bourse n’existe pas

Qui n’a pas rêvé de trouver la stratégie parfaite qui permet, en combinant l’indicateur X avec l’indicateur Y et parfois l’indicateur Z d’avoir raison à tous les coups et de gagner en bourse par tous les temps ?

Si vous faites partie des très nombreux investisseurs à la quête de la stratégie parfaite, qui permet de gagner tout le temps en bourse, vous êtes probablement en train de perdre votre temps.

Deux raisons à cela :

Les conditions de marché évoluent en permanence. Si votre système n’est pas capable de suivre ces évolutions, c’est foutu.

L’autre raison est que vous évoluez aussi, en permanence ! Vos besoins évoluent, vos objectifs également. Cela peut expliquer que lors de périodes de vache maigre vous ayez envie de changer de stratégie. le but étant de trouver une stratégie qui pourrait mieux fonctionner, selon vous.

Les étapes d’apprentissage des investisseurs en bourse :

Passer du temps à rechercher une stratégie qui vous correspond, parce que vous avez beaucoup ou peu de temps à consacrer à la bourse, ou encore parce que votre tolérance au risque est forte ou faible… est tout à fait normal.

Ceci dit, une fois que ce travail a été fait et que semblez avoir déniché quelque chose qui fonctionne pour vous, j’insiste sur le « pour vous », il faut passer à l’étape suivante.

On pourrait schématiser ou caricaturer les étapes de l’apprentissage de l’investissement en bourse comme suit :

1- Initiation :

formations, première quête du graal, recherche d’information sur les forums, demandes de conseils…

2- Premiers pas en bourse :

il arrive que cette étape arrive avant l’étape n°1 🙂

On essaie quelque chose, ça marche bien, mais…ça paraît trop simple, on doit pouvoir faire mieux, donc nouvelle quête du graal.

3- Nouveau cycle de formation :

vous venez de découvrir un nouveau site qui vous promet des gains faramineux en quelques mois, à condition bien sûr d’acheter la formation et l’indicateur miracle qui va avec.

4- Les premiers résultats sont là.

Vous pensez avoir bien fait de vous payer cette énième formation et pensez rentabiliser rapidement. Une correction de marché arrive…Mince ! C’était pas prévu ! Je fais quoi ? Panique à bord…retour à la case 3.

5- Confirmation :

Après avoir passé un certain temps sur les étapes 3 et 4, vous arrivez enfin à appliquer votre méthode d’investissement, tout fonctionne. Mais…après une ou deux années de moins bien, vous êtes encore tenté de basculer sur une autre stratégie qui a mieux fonctionné l’an dernier ! Vous êtes sur le fil du rasoir : soit vous retournez à l’étape3… soit vous basculez en 6.

6- Mode routine :

Vous êtes enfin arrivé à franchir le cap 5. Peu importe la presse, les forums, les nouveaux indicateurs miracles, les passages difficiles…vous déroulez et arrivez à gagner régulièrement sur le long terme en étant patient.

Bravo, vous faites partie des 20 % d’investisseurs en bourse qui parviennent à survivre !

Les 80 % restants sont restés coincé au stade 3 ou 4, pour le plus grand bonheur des vendeurs de formation !

Faut-il faire compliqué pour gagner en bourse ?

 

les stratégies d'investissement en bourse les plus complexes ne sont pas forcément les plus efficaces.

 

 

Bien sûr que non. Ce qui ne veut absolument pas dire qu’il est facile de gagner en bourse ! Par exemple, la stratégie la plus basique qui consiste à acheter un indice sectoriel (via un ETF par exemple) en conservant sur le très long terme n’est pas forcément simple à tenir ! Si en plus de cela vous prévoyez de verser tous les mois une certaine somme y compris lors des baisses (principe méthode DCA), ça se complique encore plus.

Quand je dis ça se complique, j’entends mentalement. La méthode est simple, mais elle n’est pas facile à tenir quand les marchés tournent au rouge.

Faire simple est déjà compliqué, alors pourquoi se compliquer encore plus la vie en utilisant une méthode complexe donc difficile à appliquer ! Par exemple : prendre ses décisions à partir de 15 indicateurs tous plus contradictoires les uns que les autres.

Se compliquer la vie c’est donc s’assurer de se perdre et de ne pas tenir sur le long terme. En résumé, retour à la case 3 assuré.

Pourquoi la réussite ne dépend presque que de vous

Vous l’avez compris, la réussite ne dépend que de vous. Inutile d’accuser la stratégie, le marché, la malchance ou votre entourage ! C’est votre mental qui fait toute la différence. Votre mental conditionne à la fois votre capacité à tenir votre stratégie dans le temps, votre capacité à ne pas vous disperser et rester discipliné tout en restant patient.

Vous avez très certainement eu, lors de votre expérience d’investisseur, des expériences très positives. Pourquoi ne pas chercher à les reproduire plutôt que de vouloir absolument repartir sur autre chose au risque de tourner en rond ?

Notez ce qui fonctionne pour vous, mais aussi ce qui ne fonctionne pas, et concentrez vous uniquement sur ce qui fonctionne.

Faire simple : tout commence par des signaux clairs 

Comme évoqué un peu plus haut, il est impératif que votre stratégie produise des signaux clairs, qui ne laissent pas la moindre place au doute.

Si vous en être arrivé là, et que vous êtes capable de savoir quoi faire, quelles que soient les conditions de marché, c’est presque gagné. S’il y a encore du doute, c’est foutu. Il faut travailler la stratégie.

Mais comme rien n’est simple, des signaux clairs ne débouchent pas forcément sur une bonne prise de décision !

Malheureusement, ou heureusement, c’est là que se fait toute la différence. Car vous aurez beau avoir trouvé LA stratégie qui vous convient, si vous n’êtes pas capable de l’appliquer…retour à la case 3 !. Mais un retour à la case 3 ne résout pas le problème, car il sera synonyme d’un nouveau changement de stratégie…etc

Conclusion

Tous les investisseurs en bourse, ou presque, sont un jour passé par là : Trouver l’indicateur miracle ou la stratégie miracle qui permet de gagner de l’argent en bourse par tous les temps. En d’autres termes,  la recherche du graal ou de la stratégie parfaite en bourse.

Investir en bourse nécessite un minimum de connaissance et de technique mais surtout des capacités mentales à toute épreuve. Vouloir tout connaître ou tout comprendre en espérant que le marché réagira de manière rationnelle et surtout comme nous l’avons anticipé n’est pas la solution.

Pour preuve, les meilleurs analystes des marchés ne font pas forcément de bons investisseurs.

Adopter des processus simples, statistiquement viables sur le long terme, basés à la fois sur du bon sens et des prises de risque raisonnables permettent d’accéder à l’étape 6.

Mais ce passage à l’étape ultime est conditionné à 80 % par vos capacités mentales, ou mindset. Rien n’est jamais gagné !

Au final, vous êtes le seul responsable de votre réussite ou de votre perte lorsque vous investissez en bourse. De là à dire dire que le graal est en vous…

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A bientôt

Laurent

Avoir le mindset pour investir en bourse sur le long terme

 

Investir en bourse sur le long terme, c’est savoir être patient, mais pas que. C’est également faire preuve d’un état d’esprit particulier, ou mindset qui doit vous guider en toute circonstance. Avoir le bon mindset pour être capable d’investir en bourse sur le long terme nécessite un cheminement.

Nous allons détailler tout cela dans cet article.

Bonne lecture !

Le mindset en bourse, c’est quoi ?

Le mindset, c’est le fil conducteur, la petit voix qui va guider votre manière d’investir. Vous le savez, nous en avons parlé à plusieurs reprises, si 80 % des investisseurs perdent leur argent en bourse, ça n’est pas forcément une histoire de stratégie, mais plutôt parce que leur mindset n’est pas adapté à cet exercice si particulier. Le constat est assez clair, beaucoup de gens perdent en bourse non pas parce qu’ils ont tort dans 80 % des cas, mais plutôt parce qu’ils n’acceptent pas d’avoir tort et ne coupent pas leurs pertes en temps voulu. Si vous rajoutez à cela la peur de gagner, vous obtenez un ratio gain/perte défavorable pour 80% d’investisseurs, malgré 50 % de trades gagnants.

Nous ne sommes pas naturellement « câblés » pour investir en bourse parce que nos émotions, notre égo, notre environnement jouent en notre défaveur.

un bon mindset est essentiel pour investir en bourse

Comment avoir le bon mindset pour investir en bourse ?

Cela demande un vrai travail sur soi et ne vient pas du jour au lendemain. Mais rassurez-vous, pas besoin de passer des heures devant votre écran pour y arriver, bien au contraire. Laissez les journées passées devant les écrans aux traders pros, c’est leur boulot. Rivaliser avec les pros, les robots, les manipulations de marché bref, arriver à tirer son épingle du jeu parmi la jungle des investisseurs n’est pas forcément intuitif, mais c’est faisable.

En effet, on aurait tendance à croire qu’il faudrait au contraire s’acharner pour y arriver alors qu’un certain lâcher prise ou détachement suffit à s’en sortir honorablement. Bien sûr, les vrais traders pros dégageront plus de profit que vous, comme les tennismans pro gagnent plus d’argent en tournoi que les amateurs. Ils ont travaillé pour ça.

Votre but premier doit être de ne pas perdre d’argent, avant de chercher à décrocher la lune et de rivaliser avec les pros.

Par exemple, je suis certain que vous vous êtes dit un jour « finalement, au lieu de perdre tout ce temps à essayer toutes ces stratégies qui ne sont pas faites pour moi, j’aurais du investir dans 1 ETF répliquant l’indice américain, j’aurais fait mieux ! »

Si vous vous êtes fait cette réflexion, c’est bon signe, cela veut dire que la moitié du chemin est fait !

Les clés d’un bon mindset pour investir en bourse 

Justement, il faut éviter de faire ce que font tous les gens qui s’acharnent à pratiquer des disciplines qui ne sont pas faites pour eux, comme le day trading, le scalping…etc.

1- Bien se connaître :

Un gros travail d’introspection est nécessaire. Avant de se lancer ou après quelques mois ou années de déroute, vous devez être capables de vous poser les bonnes questions. Suis-je fait pour cette stratégie ? Comment faire pour me simplifier la vie ? Le ratio temps passé à gérer mes investissements et le retour que j’en ai est-il favorable ? Quels sont mes objectifs sur le long terme?

2- Savoir ce qui marche bien pour vous :

Nous sommes tous différents. Ce qui fonctionnera chez l’un d’entre vous ne fonctionnera pas chez l’autre parce que nous avons tous des biais qui viennent brouiller les pistes. Si par exemple on vous faisait rejouer la même session de trading qu’un pro, vous n’auriez certainement pas pris les mêmes décisions au même moment, et vous n’obtiendrez pas les mêmes résultats à l’arrivée.

2- Voir loin :

Vous devez voir à long terme et ne pas tenir compte de tout ce qu’il se passe à court terme. N’écoutez pas les bruits de marché qui ne sont là que pour vous faire sortir des rails. Pour cela, il vaut mieux travailler sur de grosses unités de temps qui génèrent bien moins de faux signaux.

3- Tenir bon et ne pas se disperser :

Quand il ne se passe rien d’intéressant sur les marchés, il faut l’accepter et prendre son « mal » en patience. Votre stratégie vous dit de ne rien faire, pourquoi chercher des valeurs à investir coûte que coûte ?

4- Ne pas tout miser sur une seule stratégie :

Tout miser sur une seule stratégie, c’est un peu comme faire all-in sur un titre. Cela peut-être à double tranchant. Soit tout se passe bien et vous vous en sortez, soit…

Pour éviter d’être déçu, il vaut mieux jouer le compromis et jongler avec plusieurs stratégies, en fonction de vos affinités. Pas la peine d’avoir 50 stratégies dans votre portefeuille ! 3 stratégies peuvent suffire pour gérer un patrimoine financier, à condition de bien les diversifier (agressive, défensive, passive…)

5- Faire simple :

Le but étant de gérer vos investissements sur le long terme, il est évident que plus les choses seront simples, et plus il vous sera facile d’appliquer votre ou vos stratégies sur le long terme. L’idéal serait même de pouvoir oublier vos investissements. A l’occasion, faites le test sur un portefeuille fictif, vous constaterez que ne rien faire est souvent la meilleure option.

Exemple de retranscription d’un mindset pour investir en bourse sur le long terme :

Une fois que tout est clair pour vous, que vous vous être posé les bonnes questions, l’idée est de tout retranscrire sur un bout de papier que vous garderez à portée de main. Le plus pratique est de présenter tout ça sous forme de liste des choses à faire en temps voulu. L’objectif, faire simple et efficace. Par exemple (ceci n’est pas un conseil en investissement) :

PEA : 50 % portefeuille : stratégie PEA rentier sur 4 actions (dynamique) chaque mois + versement mensuel de xxx euros.

50 % portefeuille : 1 ETF indiciel actions + versement mensuel de xxx euros. (passif)

Compte titre : 100 % du portefeuille : 4 valeurs US à arbitrer chaque mois. Pas de versements mensuels (dynamique)

Assurance Vie : 100 % « stratégie défensive. » + versement mensuel de xxx euros. Prévoir un arbitrage annuel au mois de mai chaque année pour rééquilibrer (défensif)

Cela peut vous paraître scolaire, mais c’est la solution qui peut vous éviter de vous poser les mêmes questions chaque mois… « Mince, je dois faire quoi déjà ? C’est pas grave on verra le mois prochain…ou pire, « j’ai entendu hier à la radio qu’il fallait investir sur le metaverse, j’y vais à fond le mois prochain! »

Conclusion

Avoir le bon mindset quand on investit en bourse est essentiel. Il n’y a pas UN mindset pour investir en bourse mais LE mindset qui vous correspond le mieux.

Si vous cherchez à appliquer une stratégie pour investir en bourse sur le long terme mais qu’elle n’est pas en phase avec votre manière de fonctionner, vous irez droit dans le mur.

Le graal, ou la stratégie qui fonctionne par tous les temps, ça n’existe pas en bourse. Le graal quand on investit en bourse, c’est être capable de savoir ce que l’on doit faire quand on doit le faire et surtout d’arriver à le faire ! Si vous avez fait l’effort de réfléchir à la façon dont vous souhaiteriez investir en bourse, si en plus de cela tout est noté et rien n’est laissé au hasard, il est essentiel (mais pas évident) de faire en temps voulu tout ce que vous aviez prévu, sans dévier !

Le mindset, vous l’avez compris, finalement, ça n’est rien d’autre que votre capacité à mettre en adéquation votre propre façon de fonctionner et votre stratégie d’investissement en bourse afin de satisfaire vos objectifs sur le long terme.

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A bientôt

Laurent

Les valeurs spéculatives en bourse

Les valeurs spéculatives sont incontournables en bourse, elles font parti du paysage. Si vous interrogez sur l’opportunité de détenir ce type de valeur en portefeuille, sachez qu’il y a quelques éléments à prendre en compte avant de franchir le pas !

C’est ce que nous allons essayer de balayer à travers cet article.

Bonne lecture !

Les valeurs spéculatives, c’est quoi ?

Les valeurs spéculatives sont reconnaissable parmi les autres valeurs parce qu’elles ont un comportement particulier, qui « tape à l’oeil » de l’investisseur en bourse. Vous avez certainement été un jour ou l’autre surpris, voire attiré par ce type de valeur.

Plusieurs facteurs permettent d’identifier des valeurs spéculatives :

Des variations irrationnelles :

Du jour au lendemain, les variations à la hausse fulgurantes : +20 %, +30 % voire +100 %. Le problème est que les hausses peuvent s’arrêtent très rapidement et être suivies de baisses tout aussi fulgurantes.

Des volumes anormaux et très irréguliers :

Les valeurs spéculatives en bourse se caractérisent par des volumes de transactions anormalement élevés pendant quelques jours et puis…plus rien, calme plat. Puis à nouveau de gros volumes, puis à nouveau plus rien. Cet élément n’est pas forcément celui qui est remarqué en premier par l’investisseur et pourtant il est primordial.

Un prix d’achat souvent très bas :

Par exemple une cotation à 0,010 euro. A première vue, un prix aussi bas est forcément intéressant ! Nous verrons un peu plus loin que ça n’est pas forcément le cas.

Pas de tendance claire :

Le titre évolue de manière erratique. Souvent à plat, avec des pics de temps en temps, mais rien de durable. Ces pics sont très piégeux car ils interviennent souvent au sein d’une tendance baissière, faisant alors croire à un retournement de tendance.

Si vous constatez ces 4 caractéristiques sur une valeur, c’est que vous êtes en présence d’une valeur spéculative. Dans ce cas, réfléchissez bien avant d’y aller!

Attention il ne faut pas confondre small caps (petites capitalisations) et valeurs spéculatives. Les valeurs spéculatives cotent souvent très bas, comme les small caps. Pour autant , cela ne veut pas dire que les small caps sont systématiquement des valeurs spéculatives.

Pourquoi sont-elles piégeuses ?

Volumes :

Je vous en parlais un peu plus haut. Les fortes variations de volume nous permettent de mettre en évidence les valeurs spéculatives. Tant que les volumes sont importants et varient à la hausse, vous n’aurez pas de problème pour passer un ordre à l’achat comme à la vente. Par contre, si du jour au lendemain les volumes sont réduits à néant ou presque, vous aurez beaucoup de mal à passer vos ordres de vente et donc à solder vos positions quand bon vous semblera. Votre ordre de vente sera peut être exécuté 2 ou 3 jours plus tard…imaginez le carnage si la valeur en question perd 10 % par jour. Un exemple ci-dessous de graphe en journalier qui met en évidence les variations violentes autant au niveau des volumes que de la valeur du titre (-40% entre le maximum et le jour suivant).

exemple de valeur spéculative en bourse
Un exemple de valeur spéculative en bourse

Volatilité :

Les valeurs spéculatives font preuve de beaucoup de volatilité. Les variations sont brusques et éphémères. Pour suivre ce type de variations, il n’y a pas d’autres choix que de travailler sur de petites unités de temps (horaire voire quart d’heure). Cela vous oblige donc à rester scotché à votre écran et à jouer à l’apprenti trader. On le sait, n’est pas trader qui veut !

Prise de risque :

Lorsque vous choisissez d’investir sur une valeur capable de variations aussi brusques, il faut le prendre en compte dans votre money management, sinon vous risquez de grosses déconvenues. Par question par exemple de faire all in sur une valeur spéculative en espérant faire 1000 % en 3 semaines et arrêter de travailler ! C’est le meilleur moyen de cramer votre compte en deux temps trois mouvements.

Imaginons par exemple que vous acceptiez de perdre 2 % de votre portefeuille sur une position et que vous choisissiez de positionner votre stop à -30 % du prix d’achats, parce que la valeur bouge beaucoup. Dans ce cas, ces -30 % ne devront pas vous faire perdre plus de 2 % de votre portefeuille. Sur un portefeuille de 10.000 euros, cela représente une taille de position de : 2 % x 10.000/30 % soit 666 euros. Vous voyez qu’on est loin du all in !

Pourquoi les valeurs spéculatives vous attirent-elles ?

Faux espoirs de gains

Elles vous attirent justement parce qu’elles bougent beaucoup et provoquent en vous de faux espoirs de gains. Qui n’a pas rêvé en voyant une valeur décoller du jour au lendemain sans raison qu’elle rejoigne ses plus hauts historiques d’il y a 15 ans !

En cherchant un peu, vous trouverez facilement des valeurs qui jadis ont coté 300 à 500 euros et qui ne cote plus aujourd’hui que 0,1 euros. Tout le monde a fait ce calcul un jour ou l’autre ! Si je mets 1000 euros sur cette valeur et qu’elle remonte à 300 euros…jackpot !

Sauf que dans bien des cas, la valeur a été soumise à des « stocks splits » successifs (division de la valeur des actions pour augmenter leur nombre) , ce qui en plus a en général tendance à augmenter la volatilité. Il y a très peu de chances donc pour que l’action recouvre sa valeur d’ il y a 10 ou 15 ans !

Des actions en apparence pas chères 

Comment ne pas faire une affaire en achetant un titre à 0,010 euros ! Après tout, elle ne peut plus baisser beaucoup, donc elle ne peut que monter ! Une fois de plus, attention au piège ! Si le prix cette même action descend à 0,005 euros par exemple, vous aurez perdu 50 % de votre mise. Ne vous laissez donc pas piéger par des actions au prix défiant toute concurrence.

Les valeurs spéculatives en bourse jouent avec vos émotions

Si vous ne voulez pas soumettre vos émotions à rude épreuve, évitez les valeurs spéculatives, ou alors respectez bien vos règles de money management. Si tel n’est pas le cas, vous risquez de voir votre portefeuille osciller de +10 %, -20 % du jour au lendemain, avec de gros risques de moyenner à la baisse dans le cas de pertes. Vos émotions feront le yo-yo comme votre portefeuille : de grande montées d’adrénaline les jours de hausse et des coups de blues les jours de baisse.

Si vous détenez ce type de valeur en portefeuille et que votre position est gagnante, prenez vos gains et allez voir ailleurs !

Conclusion

Les valeurs spéculatives attirent les investisseurs en bourse parce qu’elles leur donnent de faux espoirs de gains. Il ne faut toutefois pas faire l’amalgame entre valeurs spéculatives et les small caps. Quelques règles simples, comme l’observation des volumes, de la volatilité, de la tendance en cours…etc permettent d’éviter de grosses déconvenues et nous permettent d’affiner notre choix.

Le choix parmi les titres à notre disposition est très large et difficile, inutile de venir en plus se mettre en difficulté en achetant des titres que l’on aura du mal à gérer une fois qu’ils seront dans notre portefeuille !

Nombreux sont les investisseurs en bourse qui se font piéger un jour ou l’autre par ce type de valeur. J’espère que la lecture de cet article vous permettra de les éviter!

N’hésitez pas à partager cet article !

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A bientôt

Laurent

Le bilan de l’année 2021

 

C’est la fin de l’année ! et l’heure du bilan ou plutôt des bilans. Dans cet article nous allons évoquer quelques éléments caractéristiques de l’évolution des portefeuilles sans aller trop dans le détail. Nous ferons un zoom sur le portefeuille du blog (portefeuille PEA) mais aussi sur le portefeuille US, partagé avec les inscrits depuis début 2021. Vous découvrirez également une petite nouveauté pour 2022, en fin d’article.

Je vous souhaite une bonne lecture

Portefeuille PEA :

Une année 2021 en demi-teinte pour le portefeuille du blog, ça arrive ! Le détail en quelques chiffres :

Nombre d’ordres:

18 arbitrages depuis janvier 2021. C’est plus que la moyenne et caractéristique d’une année en demi-teinte.

Durée moyenne des positions :

2 mois 1/2

Durée maximale de position :

6 mois

Les tops :

L’un des titres du portefeuille a progressé de 27 % (conservé 6 mois)

Les flops :

L’un des titres du portefeuille a perdu 37 % (conservé 3 mois)

Performance sur l’année +5,33 %

Evolution du portefeuille PEA

Portefeuille US :

Une très bonne année 2021 pour le portefeuille US détaillée ici en quelques chiffres :

Nombre d’ordres:

5 arbitrages. C’est très peu.

Durée moyenne des positions :

5 mois

Durée maximale de position :

12 mois

Les tops :

L’un des titres du portefeuille a progressé de 100 % après 12 mois

Les flops :

L’un des titres du portefeuille a perdu 22 % après 2 mois

Performance sur l’année: +62,4 %

Evolution du portfeuilel US

Analyse :

La durée des positions et le nombre d’arbitrages sont des paramètres qui sont révélateurs de certaines choses. Notre stratégie était plus en phase avec la tendance coté US, qui était plus forte et plus régulière qu’en Europe.

La volatilité très présente coté Européen depuis 2020 (beaucoup plus qu’aux US) a freiné l’évolution du portefeuille. La concentration du portefeuille sur seulement 4 titres n’a pas joué en notre faveur cette année. En témoigne l’indice CAC40 qui a  bien progressé en 2021. On ne peut pas jouer sur tous les tableaux! C’est le jeu, et c’est un choix.

Il en était d’ailleurs de même en 2020 (5 % de performance seulement pour le portefeuille Européen contre 155 % du coté du portefeuille US).

L’objectif de cette stratégie étant de capturer des grands mouvements et d’intervenir le moins possible, on peut comprendre que les mouvements de type « portes de saloon » soient des éléments perturbateurs.

Pour autant, il ne faut pas tomber dans l’autoflagellation ! Nombreux sont les titres qui ont plongé en 2021…malgré de nombreuses recommandations (secteur prometteur, pépite de l’année…etc), comme chaque année finalement. 80 % de perdants, rappelez-vous.

On voit donc qu’il est tout de même possible de tirer son épingle du jeu en ne travaillant que sur des titres en tendance haussière, en agissant sur une grosse unité de temps, avec peu de lignes en portefeuille et en opérant assez rarement.

Que faire en 2022 ?

On touche ici du doigt une des difficultés à laquelle est forcément confronté tout investisseur après une année « sans » : dois-je changer mon fusil d’épaule ? Dois-je changer de stratégie ? Quelques éléments de réponse ici.

Un exemple qui illustre cette situation :

Imaginons que vous ayez 2 stratégies à disposition (S1 et S2). Les deux stratégies fonctionnent plutôt bien sur le long terme. Mais vous avez du mal à choisir entre l’une ou l’autre. Chaque année, pour trancher, vous vous dites : je choisis pour l’année N+1 la stratégie qui a le mieux fonctionné l’année N. Vous obtenez ainsi la stratégie S3.

Le tableau ci-dessous retrace l’évolution des performances résultats des 3 stratégies.

Que se passe t’il ?

En conservant S1 ou S2, votre capital initial évolue de 100 à un capital d’environ 300 après 10 ans. Si vous alternez entre S1 et S2 en appliquant la stratégie S3, votre capital final ne sera que de 178, soit environ 45 % de capital en moins !

2021

2022

2023

2024

2025

2026

2027

2028

2029

2030

Capital final

S1

5 %

30 %

2 %

15 %

5 %

55 %

12 %

-25 %

25 %

15 %

314

S2

15 %

-5 %

65 %

20 %

15 %

-3 %

18 %

-10 %

3 %

15 %

303

S3

15 %

-5 %

2 %

20 %

15 %

-3 %

12 %

-10 %

3 %

15 %

178

Cet exemple est assez basique mais je trouve qu’ il illustre bien ce phénomène de pertes en ligne provoqué par des changements de direction intempestifs. En d’autres termes, l’herbe paraît toujours plus verte chez le voisin (qu’il aie un robot tondeuse ou pas), et la file d’à coté semble toujours plus rapide quand vous êtes au supermarché! 🙂

Bien entendu, cet exemple ne constitue pas un conseil. Libre à vous de changer de stratégie tous les jours si vous le souhaitez  et si cela vous fait plaisir !

Conclusion – Nouveauté 2022 :

Comme cela a déjà été dit à plusieurs reprises, le graal n’existe pas en bourse ! Il y a des hauts et des bas, il faut l’accepter. Pour ne pas mettre tous vos œufs dans un même panier, la diversification (géographique, sectorielle…) est un piste. Cela peut être un moyen d’éviter quelques frustrations, même si sur le très long terme, cela ne va pas forcément changer totalement la donne.

Le constat est sans appel : le portefeuille PEA a largement moins performé que le portefeuille US en 2021. On peut même qualifier cette année 2021 d’année « sans », pour le portefeuille PEA du blog.

Les raisons de ces écarts de performance entre portefeuille PEA et US ?

Certainement un peu plus de stabilité coté US, des tendances un peu plus linéaires et plus marquées.

Est-ce que cela veut dire qu’il faudra tout miser sur les actions US en 2022 ? Pas du tout ! Car les performances seront certainement très différentes en 2022 et peut être à l’avantage du portefeuille Européen.

Si l’on prend un peu plus de recul, sur le moyen terme (5-10 ans) ou le long terme (25-30 ans) la stratégie de suivi de tendance que j’utilise donne des résultats très similaires que l’on se positionne du coté Européen ou US, avec bien sur quelques années « sans ».

Ces deux marchés évoluent globalement dans la même direction. Le marché américain donne le « la », mais il y a parfois des différences de rythme. C’était flagrant en 2020.

Nouveauté 2022 :

J’ai décidé de rajouter d’ici la mi-2022 de partager un portefeuille dédié aux small- caps. On reste sur le même principe, 4 lignes seulement. Ce portefeuille sera partagé avec les inscrits, comme les portefeuilles PEA et US, mais seule la performance du portefeuille PEA sera diffusée sur le blog, par souci de simplification, étant donné que l’esprit stratégique reste le même.

Je pourrais bien évidemment chaque année diffuser sur le blog le portefeuille qui affiche la meilleure performance ! Un peu facile…je préfère garder ma ligne…même si ça n’est pas facile pendant les fêtes 🙂

Je vous souhaite un bon réveillon, une excellente année 2022 et de très bons investissements !

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À Bientôt !

Laurent

Comment les news vous font-elles perdre de l’argent en bourse

 

Nous sommes tous les jours inondés d’informations, sans forcément le demander ou le vouloir. Dans le jargon boursier on appelle cela les news. Si vous allumez par exemple votre radio en voiture sur le trajet domicile travail, vous entendrez au moins une fois sur le trajet une session informations. Ces informations ne sont pas anodines et peuvent avoir un effet sur nos actes surtout lorsque l’ on est investisseur en bourse. 

Nous allons parler dans cet article de l’impact des news sur votre trading et comment elles vous  font perdre de l’argent en bourse.

Bonne lecture !

Les news sont incontournables, mais pourquoi vous font elles perdre de l’argent en bourse?

Nous vivons dans un monde ultra connecté. Difficile d’échapper aux infos, aux news, vraies ou pas. L’émergence des réseaux sociaux ne fait que dupliquer ce phénomène. Si l’on se limite aux informations en lien avec le monde de la bourse, il en est de même. Nous ne pouvons ignorer les dernières infos qui concernent par exemple les titres détenus dans notre portefeuille ! C’est tout à fait normal.

L’inquiétude aidant, il n’est pas rare que les investisseurs cherchant à se rassurer soient abonnés à des chaînes d’infos dédiées à la bourse, des forums, groupes de réseaux sociaux…etc. Tout cela est bien évidemment humain. Mais comment prendre des décisions cohérentes lorsque l’on est inondé d’infos plus contradictoires les unes des autres, surtout dans le monde de la bourse ! 

La psychologie des foules :

Le « problème » dans l’histoire, si l’on s’en tient au monde de la bourse, n’est pas de savoir si l’information divulguée est vraie ou pas (rumeur ? ). La vraie question est de savoir comment les gens, investisseurs en bourse dans notre cas vont réagir ! Nous sommes en ce moment en pleine période de résultats semestriels des sociétés. Je suis persuadé qu’un grand nombre d’entre vous se pose les questions suivantes :

Les résultats vont-ils être bons ? Mauvais ? L’action va-t-elle partir à la hausse ? Est-ce que je ne devrais pas vendre ? Ou acheter ?

On ne peut prévoir l’effet des news sur les cours de la bourse :

De la même manière qu’il est impossible de prévoir l’avenir des cours de la bourse, il est également impossible de savoir quel sera l’effet de la news en question sur le cours d’une action ou d’un indice. Certains résultats pourtant bons seront mal perçus et sanctionnés par les investisseurs car moins bons que prévus. Des mauvais résultats seront parfois bien accueillis car on s’attendait à pire !

Je parlais tout à l’heure des réseaux sociaux. Ces réseaux sont de plus en plus utilisés pour déclencher des mouvements de foule à court terme. Par exemple : déclarations récentes d’Elon Musk qui font yoyoter le cours des cryptomonnaies déjà très volatiles par nature ! 

L’effet des news sur l’évolution des cours et de votre compte en bourse

 

Un exemple pour illustrer mes propos :

Ce graphe montre comment les news vous font perdre de l'argent en bourse

Ci-dessus sont représentés l’évolution des 4 titres présents dans le portefeuille du blog au fil d’un mois ainsi que l’évolution du portefeuille.

Comme vous pouvez le constater, il s’est passé quelque chose le douzième jour. En effet, une news est tombée aux infos nationales (reprise de l’épidémie). Elle a directement impacté le moral des investisseurs qui ont paniqué durant quelques jours en se débarrassant de leurs titres.

Deux cas de figure :

– Soit l’info en question vous impacte et vous faites partie du lot : vous vendez même si votre stratégie vous dit de conserver.

– Soit vous faites confiance à votre stratégie et vous conservez.

Que valait-il mieux faire dans ce cas ?

L’investisseur qui a paniqué et coupé ses positions au pire moment finit son mois à -10 % alors que celui qui a conservé ses titres clôture à +10 %.

Les news sont des bruits de marché

Quand on investit sur une grosse unité de temps, on a un gros avantage :

On peut considérer toutes ces news comme des bruits de marché et ne pas en tenir compte dans les prises de décision. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’effet de ces infos, vraies ou pas n’est ressentie que sur des unités de temps journalières voire plus petites encore.

La stratégie du blog étant calée sur une unité de temps Mensuelle, on se moque donc de tout ce qui se passe en intraday. Au cours d’un mois il se passe plein de choses, bonnes ou moins bonnes. Inutile de surréagir et de suivre votre portefeuille à la culotte. C’est la meilleure façon de faire des bêtises !

Ceci étant, les daytraders swingtraders en journalier et scalpeurs ont eux par contre tout intérêt à considérer les news comme des éléments importants dans leur trading. Par exemple en évitant de rentrer en position une veille de résultats …etc. Plus l’unité de temps utilisée est courte et plus l’effet des news est prépondérant.

Comment échapper aux bruits de marchés ?

Déconnectez-vous :

Si vous suivez la stratégie du blog, qui n’a pas que des avantages comme toutes les stratégies, vous pouvez, voire vous ne devez pas prêter attention à tous ces bruits de marchés. Énorme avantage non ?

Déconnectez-vous, ou bien écoutez d’une oreille distraite en laissant glisser, sans agir.

Trop d’information tue l’information, surtout quand on n’intervient que quelques minutes par mois en bourse !

Suivez votre stratégie et arrêtez de perdre de l’argent en bourse en suivant les news :

Que vous suiviez la stratégie du blog ou pas, c’est la clé de la sérénité. Suivez votre stratégie et n’opérez que quand c’est le bon moment. En d’autres termes, ne vous laissez pas influencer par tout ce que vous entendez autour de vous, ou par tout ce que vous lisez dans les journaux. A moins bien sûr que votre stratégie ne soit basée que sur tout ce qui est dit dans les forums boursiers, ou sur les conseils entendus sur des chaînes dédiées à la bourse. Dans ce cas…bon courage !

Contrôlez vos émotions :

Ce point est étroitement lié avec les deux précédents. Les news génèrent des émotions qui peuvent parfois déclencher des actions irrationnelles (vente panique par exemple). Pire encore, ces actions déclenchées peuvent elles-même déclencher à leur tour d’autres émotions ! « Mais pourquoi j’ai vendu …quel imb… »! Colère frustration…etc. Tout le monde y a été un jour confronté.

Rester zen donc, en toute circonstance afin d’agir la tête froide et de façon raisonnée.

Conclusion

Les news sont omniprésentes mais elles ont tendance à vous perdre de l’argent en bourse. Réseaux sociaux, télévision, personne ne peut échapper aux news, qu’elles concernent le monde de la bourse ou d’autres thématiques. Quand elles sont en lien avec le monde de la bourse, ces informations ont un impact direct sur le comportement des investisseurs avec parfois des effets boule de neige.

Mais l’effet des news, nous l’avons constaté, sont généralement court terme. Ils ne doivent donc pas impacter les prises de décisions des investisseurs intervenant sur de grosses unités de temps, comme le mensuel. Ces éléments extérieurs doivent dans ce cas être considérés comme des « bruits de marché ».

l’investisseur doit donc s’employer à ne pas se laisser entraîner par le chant des sirènes afin de ne pas sortir de sa stratégie. Rien de facile ! Et pourtant c’est indispensable, à la fois pour la bonne santé de votre portefeuille et de vos émotions !

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A bientôt

Laurent

Gagner en bourse sans prévoir l’avenir

 

Les investisseurs en bourse croient parfois qu’il faut être capable de prévoir l’avenir pour gagner en bourse. Est-il possible de gagner en bourse sans prévoir l’avenir ?

Les investisseurs au nez creux ont-ils forcément de meilleurs résultats que le commun des investisseurs ? Nous allons essayer de répondre à ces questions à travers cet article.

Bonne lecture !

Prévoir l’avenir, le rêve de tout investisseur

gagner en bourse en prévoyant le futur?

Un paradoxe

 Tout investisseur a forcément essayé au cours de son parcours de prévoir avec précision l’évolution des cours de la bourse voire la date du prochain krach boursier alors que c’est mission impossible ! C’est un des grands paradoxes lié à l’investissement boursier. Nous avons besoin de nous projeter, c’est humain, c’est une des raisons pour lesquelles investir en bourse est un exercice aussi difficile. Plutôt que d’essayer de prévoir, afin d’ aborder la bourse plus sereinement, on peut se fier à quelques concepts statistiques.

Si vous faites l’expérience suivante, qui consiste à demander à 100 inconnus de vous dire si le CAC40 finira la journée en vert ou en rouge, vous aurez à peu près du 50-50. 50 % vous diront vert et 50 % vous diront rouge.

Une chance sur deux de se tromper ou d’avoir raison donc en moyenne. Est-ce suffisant pour gagner en bourse ?

Oui et non. Mais c’est un bon point de départ. Nous y reviendrons un peu plus loin. En tout cas, pas besoin d’avoir raison tout le temps pour gagner en bourse. Il faut avoir raison au bon moment.

La difficulté des prévisions

Qui aurait parié sur une hausse des indices à partir de avril 2020 suite à la dégringolade de février-mars 2020 ? Nous sommes en plein confinement, l’économie est à l’arrêt. Partant de là, comment imaginer une hausse des indices boursiers ? On aurait pu penser en toute logique que les premiers mois de 2020 annonçaient une année boursière catastrophique. Au final, c’est l’inverse qui s’est produit.

Une question d’ego

C’est justement le fait d’avoir potentiellement raison qui pousse nombre d’investisseurs à prévoir. L’être humain a son ego. Quoi de plus gratifiant que de se dire que l’on a raison ?

« tu vois, je te l’avais dit ! ». Une phrase que vous lirez souvent si vous fréquentez les forums boursiers. Sauf que les mêmes personnes ne disent rien quand elles se trompent. Chercher à avoir raison quand on investit en bourse est tout sauf une bonne idée.

Essayer de prévoir l’avenir en bourse, est-ce rentable ?

Pas forcément !. Avoir la capacité de prévoir les cours futurs de la bourse peut aider à s’en sortir mais ça n’est pas suffisant !

Imaginons que vous ayez le nez creux et que vous ayez raison dans vos prévisions 8 fois sur 10. Bravo, bon score !. Cela va-t-il suffire à faire progresser votre compte en bourse ? Pas sûr.

Si vous gagnez 1 lorsque vous avez raison et que vous perdez 5 lorsque vous avez tort, votre bilan est négatif. Rappelez-vous, l’importance du ratio gain perte… vous trouverez plus de détails ici. En résumé, un bon taux de réussite ou de bonnes prévisions avérées n’est pas suffisant pour faire prospérer un portefeuille boursier.

Prévoir les krachs boursiers :

On pourrait se dire qu’à défaut de prévoir les hausses, prévoir les grosses baisses de marché est forcément rentable pour un portefeuille. Pas forcément ! Une fois de plus, le marché est tellement imprévisible qu’il est impossible de prévoir la date du prochain krach boursier ou du prochain marché baissier.

Rappelez-vous de la citation de Peter Lynch :

« Plus d’argent a été perdu en bourse en essayant d’éviter les corrections, que pendant les corrections elles-mêmes »

Cela peut paraître bizarre et pourtant…Quoi de plus naturel que d’essayer à tout prix d’éviter des baisses de 20 ou 30 % voire plus sur les marchés. La raison ? Tout simplement parce qu’elles génèrent des émotions négatives (peur, panique…), des sentiments désagréables (échec…).

Le « problème » est que globalement, les marchés sont efficients. Les indices évoluent à la hausse depuis des décennies. Bien sûr, de temps en temps, les excès haussiers sont régulés par des corrections ou des phases de baisses plus durables. Mais statistiquement, ces périodes ne représentent que 10 à 15 % du temps.

S’acharner à vouloir prévoir et anticiper les baisses c’est donc anticiper, avoir les statistiques contre soi et risquer d’avoir raison bien moins qu’une fois sur 2 !

Pour faire écho avec ce qui a été dit précédemment, n’avoir raison que 20 % du temps peut tout de même suffire à générer des gains, à condition que ces gains soient importants. Mais cela demande de grandes capacités mentales ! Qui peut supporter d’avoir tort 8 fois sur 10 sur le long terme ? Pas grand monde… Attention donc si vous jouez la baisse.

Comment gagner en bourse sans chercher à prévoir l’avenir ?

En mettant les statistiques de son coté :

Qu’est-ce que cela signifie ?

Si votre stratégie est basée sur le suivi de tendance haussière et que vous décidez de passer à l’achat sur certains titres, vos chances de gains seront forcément plus importantes si ces derniers évoluent à la hausse! Lapalissade me direz-vous et pourtant…Une fois de plus, l’ego aidant…détecter parmi les titres massacrés la future pépite est pourtant un sport favori de grand nombre d’investisseurs. « le titre a coté 300 euros il y a 15 ans, il cote 0,2 euros, s’il remonte, je vais me remplir les poches, donc j’achète… »

Cette stratégie peut fonctionner si vous êtes un expert dans la détection des actions sous-cotées, mais pas si vous pratiquez le suivi de tendance. Gare à l’espoir et à la déroute liée à l’anticipation .

Quelle que soit la stratégie utilisée, il faut attendre le moment opportun pour agir.

Pour finir sur un autre exemple : Imaginons que vous souhaitiez traverser une rivière à pied pour aller chercher une récompense de l’autre coté, sans savoir nager. La récompense est deux fois plus importante en hiver quand la rivière est très haute, mais c’est très dangereux. Cela vaut-il le coup de prendre un tel risque ? Ou vaut-il mieux attendre les basses eaux…je vous laisse méditer.

Statistiques et gestion du risque sont des outils pour les investisseurs. N’hésitez pas à vous en servir!

En étant déconnecté des éléments extérieurs :

Les éléments extérieurs tels que infos, forums sont souvent responsables de déconvenues. Si vous pensez avoir fait les bons choix, cohérents avec votre façon d’investir, pourquoi se laisser influencer par un post, ou une info entendue le jour-même à la radio ? Pas si simple c’est vrai. On est tous influençables, notamment dans les périodes de doutes. Mais il faut se raisonner.

En suivant sa stratégie :

Finalement les deux éléments cités précédemment reviennent à dire qu’il faut être en phase avec sa stratégie. On en revient toujours au même constat !

En résumé : 

« Je fais du suivi de tendance haussière donc j’achète des titres en hausse pour mettre les statistiques de mon coté et je ne me laisse pas influencer par les informations parasites qui pourraient me faire sortir de ma stratégie et acheter des tuyaux percés ».

La stratégie du blog pea-rentier permet-elle de prévoir les cours futurs de la bourse ? 

Non. La stratégie est basée sur un concept particulier de suivi de tendance, tout simplement. Elle ne permet pas d’éviter les mois à performance négative mais permet de dégager globalement un ratio gain-pertes favorable sur le long terme, depuis plusieurs années.

Conclusion

Nous l’avons vu, la tentation de prévoir les cours de la bourse est un biais commun à beaucoup d’investisseurs, pour ne pas dire tous. L’ego, la peur de l’inconnu peuvent nous pousser à essayer de deviner l’évolution future des cours ou pire, nous inciter à baser notre stratégie sur des prévisions, en prenant en compte de nombreux éléments extérieurs.

Gagner en bourse sans chercher à prévoir l’avenir est toutefois faisable.

L’analyse du sentiment de marché nous aide à mettre les statistiques et la gestion du risque de notre coté en nous évitant d’être à contre courant.

Finalement, le meilleur moyen d’être détaché est de rester focus sur notre stratégie d’investissement, basée idéalement sur un objectif long terme.

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A bientôt!

Laurent

Gagner en bourse en pariant sur le paradigme des banques centrales

Les banques centrales ont aujourd’hui un rôle prépondérant sur les marchés financiers. On dit même qu’elles contrôlent les marchés c’est la raison pour laquelle on parle de paradigme des banques centrales. Comment leur rôle a-t-il évolué au fil des années ? Qu’est ce que cela change dans notre manière d’investir ? Peut on gagner en bourse en pariant sur le paradigme des banques centrales?

Nous allons essayer de répondre à ces questions de manière simple dans cet article.

Bonne lecture !

 

L’évolution du rôle des banques centrales

Il existe environ une douzaine de grandes banques centrales dans le monde : Japon, Chine Angleterre, Suisse, Russie, Canada, Australie, Nouvelle Zélande, Etats Unis, Europénne…

Quand on est Européen, on entend plus souvent parler de la banque américaine, la Fed (Réserve fédérale Américaine) et de la Banque Centrale Européenne (BCE) car ce sont les deux plus connues et peut être aussi les plus influentes (le dollar représente plus de 80 % de transactions dans le monde).

Ces banques centrales ont un rôle différent. La BCE a par exemple pour rôle principal de maintenir la stabilité des prix, la FED poursuit les objectifs suivants : taux d’emploi maximum, prix stables et contrôle des taux à long terme peu élevés.

De manière générale, les banques centrales mettent en oeuvre la politique monétaire (taux directeurs, marche des changes, gestion des réserves d’or…).

Quand les objectifs ne sont pas atteints, elles peuvent faire appel à des outils tels que le QE (quantitative Easing).

Si vous vous intéressez aux marchés financiers, il est impossible que vous n’ayez jamais entendu parler de QE !

 

Les injections de liquidités massives

L'injection de liquidités ou QE

La crise des subprimes de 2007 a marqué un tournant dans le rôle des banques centrales. Alors qu’une crise de confiance régnait entre les banques, que les faillites financières se développaient en chaîne, les grandes banques centrales sont venu jouer le rôle de superviseurs bancaires, ou de régulateur afin d’assurer une stabilité financière.

Quantitative Easing (QE) :

Le QE (assouplissement quantitatif) fait partie des outils « non conventionnels » dont disposent les banques centrales pour assurer leur responsabilité de régulation depuis 2008. En quoi cela consiste-t’il ? Le QE est une politique monétaire grâce à laquelle une banque centrale rachète massivement de la dette publique (obligations) ou d’autres actifs financiers avec de l’argent qu’elle crée, afin d’injecter de l’argent dans l’économie et de stimuler la croissance. Une sorte de mise sous perfusion finalement !

Depuis 2008 cette pratique s’est largement répandue (QE1, 2, 3…) et dure.

Plus récemment, la pandémie du Covid-19 a provoqué une récession économique mondiale. Les banques centrales ont du intervenir rapidement en mettant en place de vastes programmes de rachats de dette comme le Pandemic Emergency Programme (en Europe).

Le mécanisme du QE :

Quand les banques rachètent des obligations (dette), elles induisent une augmentation de la demande pour ce genre de titres. Leur prix augmente donc. Sauf que si leur prix augmente, leur rendement baisse. Explication à travers un exemple :

Une obligation vaut 100 euros et rémunère 5 euros par an (coupon) l’investisseur soit 5%. Si son prix augmente à 110 euros, son rendement sera de 5/110 = 4,5 %, il va donc baisser.

L’achat massif d’obligations a donc tendance à faire diminuer leur rendement.

Les investisseurs voyant le rendement baisser ont tendance à laisser de coté les produits obligataires pour s’orienter vers des produits plus risqués, crédits à des taux faibles pour investissement vers des PME…etc.

Risque d’inflation ?

L’objectif de cette politique monétaire accommodante est aussi de faire remonter l’inflation à un taux de 2 % (en Europe). On le sait, une inflation minimale est nécessaire pour booster la consommation.

Malgré des centaines voire des milliers de milliards injectés par les banques centrales depuis 2008, l’inflation est toujours au ras des pâquerettes. On parle même de déflation, avec des taux très bas.

L’argent reste dans les banques, il ne circule pas assez, les consommateurs dépensent peu. Les injections massives n’ont donc pas eu pour l’instant l’effet escompté sur l’économie et sur l’inflation, mais elles ont eu pour effet de soutenir les marchés financiers.

Si inflation un jour il y a, les banques sauront jouer du levier sur les taux d’intérêt. La hausse des taux d’intérêts ayant mécaniquement un effet sur l’inflation. Par exemple, Paul Volcker en 1980 qui a augmenté les taux à 20 % afin d’enrayer l’inflation qui a atteint 13 %.

Mais pour l’instant l’hyperinflation n’est pas à l’ordre du jour en zone Euro en tout cas.

 

La décorrélation entre les marchés et la situation économique

Ce nouveau paradigme des banques centrales a forcément un rôle sur l’évolution des marchés financiers. Les QE ont pour objectif de soutenir l’économie. Ils sont donc bien vus de la part des investisseurs, ce qui favorise la progression des actifs financiers.

On assiste donc à une forte décorrélation entre l’économie réelle et les marchés financiers. Si nous reprenons l’exemple récent du Covid-19. Rappellez-vous en mars 2020, il y a eu un grand choc de volatilité lié au covid. Les investisseurs ont eu peur, la panique s’est installée sur les marchés. Mais un an plus tard, les cours de bourse sur le CAC 40 sont revenus à leurs niveaux initiaux alors que la situation économique en Europe est loin d’être exceptionnelle.

Autre exemple, aux Etats-Unis, la distribution de chèques (Plan de relance ou Helicopter Money) aux plus démunis a surtout eu pour l’instant comme effet de booster les marchés car utilisés à des fins de spéculations, plutôt que de relancer la consommation.

Au vu de cette décorrélation de plus en plus marquée depuis 2008 il ne faut surtout pas essayer d’anticiper une éventuelle baisse de marché sous « le seul prétexte » que l’économie est en difficulté au risque d’être à contre tendance.

 

La paradigme des banques centrales a t’il une influence sur notre matière d’investir ?

Certainement ! J’ai souvent l’occasion de lire : « cela ne peut plus durer, l’économie est en berne, ça n’est pas normal que la bourse monte, je shorte les marchés ! ».

Un exemple donc d’un investisseur qui espère gagner en bourse en pariant sur le paradigme des banques centrales…à sens inverse!

Pourtant, c’est la pire des choses à faire. Chercher à anticiper, chercher à deviner l’évolution des marchés financiers est contre productif ! Vous en avez certainement fait l’expérience, comme moi !

Le soutien des banques centrales n’évitera pas les chocs de volatilité comme nous l’avons vu en 2020, évitera-t-il les cracks ? Nous n’en savons rien. Mais tant que les marchés sont efficients, pourquoi se poser des questions ?

Si vous voulez en savoir beaucoup plus sur ces histoires de paradigme des banques centrales, je vous suggère le livre de Ray Dalio (libre accès) qui s’intitule « le nouvel ordre monétaire » (lien : https://www.principles.com/the-changing-world-order/).

 

Conclusion

Les banques centrales jouent un rôle prépondérant sur la régulation des pratiques bancaires, mais aussi sur les marchés financiers comme nous avons pu le constater.

Depuis la crise de 2008, ce rôle s’est accentué. L’impression que l’évolution des marchés financiers est décorrélée de l’économie réelle n’est pas qu’une impression. Pour autant, l’investisseur ne doit pas se laisser perturber ou parasiter par ces éléments qui sont périphériques, même s’ils ont une grande influence.

Le suivi de tendance, stratégie adoptée sur ce blog, est basé sur la psychologie des foules. Nous le savons, vouloir anticiper un revirement de situation c’est risquer de se retrouver à contre tendance.

Avoir connaissance de ce nouveau paradigme est important mais il ne doit pas influencer notre manière d’investir ! Vouloir gagner en bourse en pariant sur le paradigme des banques centrales, son incidence favorable ou défavorable est donc une mauvaise idée.

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A bientôt

Laurent

Faut il couper ses pertes ou ses gains?

C’est une question inévitable lorsque l’on investit en bourse : Faut il couper ses pertes ou ses gains ? La réponse n’est pas si évidente et ne se résume pas en une recette passe-partout. Si cous souhaitez voir votre portefeuille prospérer au fil des années, comment vous y prendre ?

Quelques réponses dans cet article.

Bonne lecture

 

Couper ses pertes ?

   

Couper ses pertes est essentiel en Bourse. Si vous laissez courir vos  pertes en espérant un jour que votre position connaîtra des jours meilleurs, c’est que vous n’avez pas vraiment de stratégie d’investissement et que vous investissez au feeling.  

Quelle que soit la stratégie utilisée, quelle que soit l’unité de temps choisie, vous devez avoir une stratégie de coupe de vos pertes. Vous le savez, une seule grosse perte peut ruiner des mois de gains réguliers !

Je ne parlerai ici que de positions prises sur des unités de temps suffisamment longues (à minima hebdomadaires).

Couper ses pertes avec un stop-loss :

Quand on parle de couper ses pertes, on pense souvent à « stop-loss ». Couper ses pertes avec un stop-loss est la solution qui paraît la plus évidente. C’est celle qui est le plus souvent utilisée car elle paraît très sécuritaire. Et pourtant, si vous vous sentez protégé en plaçant un stop-loss, ce dernier n’évitera pas certains écueils !. Par exemple, un stop-loss placé trop proche permettra à votre broker de s’engraisser et saignera votre compte à vitesse grand V.

Le stop-loss n’est pas l’arme absolue contre les pertes car il peut très bien ne pas être exécuté dans le cas de ventes paniques ou de gaps baissiers . J’ai rédigé un article il y a quelque temps à ce sujet qui rentre un peu plus dans le détail. Si cela vous intéresse, il est ici.

Très souvent, les investisseurs rajoutent des stop loss à leurs positions parce qu’ils ont peur de perdre. Pourtant, quand on investit en bourse, il faut être prêt à perdre de l’argent momentanément, même si l’objectif est de gagner à long terme.

Le stop-loss est donc un moyen de couper ses pertes mais il doit être manié avec parcimonie pour ne pas provoquer l’effet inverse pour lequel il est utilisé!

Couper ses pertes avec un stop mental :

C’est personnellement la solution que j’adopte dans mes prises de positions car elle permet de les laisser respirer. Quand on est adepte du suivi de tendance, on sait qu’une tendance ne se retourne pas du jour au lendemain. La pratique du stop mental est tout à fait adaptée à ce type de stratégie.

Autre chose importante, vous avez du le constater, les baisses ou retracements des indices par exemple ou des actions sont beaucoup moins violents pendant les phases de tendance haussière. Cela laisse donc du temps pour réagir et procéder aux arbitrages.

Mais cette solution demande tout de même une certaine discipline. Votre stratégie doit vous indiquer quand ou à quel niveau couper votre position. Pas question donc de consulter votre compte toutes les 5 minutes pour vous faire peur et risquer de couper inutilement vos positions à la moindre saute d’humeur du marché!.

Couper vos positions si vous suivez la stratégie du blog :

Dans ce cas c’est encore plus simple puisque les arbitrages ou changements de position n’ont lieu qu’une fois par mois. La coupe n’a donc lieu qu’à ces moments là. Le reste du temps, vous attendez.

 Il est tout à fait possible de suivre la stratégie mensuelle en plaçant en plus des stops-loss sur vos positions. Cela pourra peut être vous rassurer, mais sachez que cela n’évite pas forcément les baisses du portefeuille. En effet, une fois de plus, un stop loss positionné trop près peut provoquer une série de pertes qui se seraient parfois transformées en gains avec un stop loss plus éloigné!.

Le stop peut éviter des baisses à court terme, mais il ne peut à lui seul éviter la dégringolade d’un portefeuille au fil du temps.

Si vous pratiquez le contre-tendance :

L’investissement à contre-tendance consiste par exemple à acheter des actions en tendance baissière en espérant soit trouver le point bas, soit capturer un rebond temporaire. C’est une chose que j’ai essayé de faire jadis, mais j’ai rarement abouti ! Voilà pourquoi aujourd’hui je préfère suivre la tendance.

Dans ce type d’investissement, il vaut mieux bien sûr sécuriser ses positions avec un stop loss. Si tel n’est pas le cas, vous risquez d’accompagner la tendance baissière pendant un certain temps. Comme dit plus haut, dans une tendance baissière, les variations sont plus violentes, à la hausse (rebonds) comme à la baisse.

 

Vaut-il mieux couper ses gains ?

couper ses gains en bourse est parfois contre productif

Couper ses gains est beaucoup plus facile en bourse que de couper ses pertes. Si vous possédez en portefeuille d’un coté une position qui présente une grosse plus value et de l’autre une position présentant une énorme moins value, laquelle est la plus facile à couper ? La position en gain bien sûr et pourtant il aurait fallu faire l’inverse ! En bourse, dans le meilleur des mondes, les investisseurs devraient maîtriser leurs pertes et laisser leurs gains se propager.

Couper ses gains ne sert qu’à se rassurer :

Comme pour le placement des stops-loss, il doit vous arriver de couper vos gains pour vous rassurer. Un tiens vaut…une news qui prévoit la fin du monde… et la position est clôturée. Comment résister à la vente d’une position qui affiche un gain de 100 % surtout lorsqu’elle vient de retracer de 10 %?.

Mais qu’est-ce qui vous dit que la position ne va pas afficher dans quelques mois une plus value de 300 %?.

Dans tous les cas, pertes ou gains, c’est votre stratégie qui doit vous dire quoi faire dans toutes les situations. Si votre stratégie ne vous dit pas de couper vos gains à +100 %, pourquoi le faire ?

Couper vos positions si vous suivez la stratégie du blog :

Si vous suivez la stratégie du blog, vous n’aurez pas à vous poser ce genre de questions. Pas d’objectifs de gains, juste des arbitrages en temps voulu. Mais rien n’est simple. Vous rencontrerez notamment des mois au cours duquel le portefeuille accélère à la hausse. C’est d’ailleurs le cas ce mois de janvier 2021. Où est le problème me direz-vous?. Justement, dans ce genre de situation, il est peut être très tentant  de couper ses gains. Mais si vous consultez l’historique du portefeuille, vous verrez régulièrement des mois ayant des performances à 2 chiffres. Si c’est le cas aujourd’hui pourquoi s’en priver ? Sachant que ces mois ne sont pas forcément suivis par des mois en perte.

Que vous suiviez la stratégie du blog ou une autre, faites vous confiance!

Les gains ne sont pas réguliers en bourse :

En bourse, quand on pratique le suivi de tendance, on traverse des périodes au cours desquelles il ne se passe pas grand-chose. La plupart du temps, des petites hausses suivies par des petites baisses. Par contre, quand choisit de suivre la tendance haussière et que toutes les planètes sont alignées à la hausse, les décalages sont importants et il faut savoir en profiter. Ne pas saisir ces opportunités c’est tirer un trait sur une grande partie de la performance.

 

Conclusion

L’investissement en bourse demande une grande discipline et des qualités mentales car il faut lutter en permanence contre des biais psychologiques qui nous incitent à agir comme la majorité des investisseurs, malheureusement perdants.

Couper ses pertes quelle que soit la stratégie utilisée est essentiel, voire vital. Mais c’est peut être la chose la plus difficile !

Inversement, couper ses gains est plus facile. En effet, un investisseur qui coupe ses gains flatte son ego devant la performance générée. Pourtant, sur le long terme, surtout lorsque l’on investit sur de grosses unités de temps, couper ses gains est très souvent contre productif. Avoir une mauvaise approche dans la gestion des gains et pertes a un impact direct sur le « ratio entre les gains/pertes » (Cf ancien article) et sur la progression de votre portefeuille.

Si vous voulez voir votre portefeuille progresser, il est donc indispensable d’intégrer dans votre stratégie tous ces aspects là !

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A bientôt

Laurent

Comment diversifier son portefeuille

Vous avez très certainement souvent entendu cette expression :  « en bourse, le plus important pour sécuriser, c’est de diversifier son portefeuille». Est-ce justifié? Qu’est-ce que cela signifie ? Comment procéder ? C’est ce que nous allons essayer de voir dans cet article.

Bonne lecture !

 

Diversifier son portefeuille pour lisser le risque

Avoir 25 lignes en portefeuille, est-ce la solution ?  

Pas mal d’investisseurs croient qu’il suffit d’avoir 25 lignes d’actions dans un portefeuille boursier pour jouer le jeu de la diversification et lisser le risque. J’avais d’ailleurs rédigé un article (ici) à ce sujet il y a quelque temps. En fait un grand nombre de lignes d’une même classe d’actifs ne suffit pas à éviter les grosses baisses. Vous l’avez certainement vécu en ce début d’année 2020. Presque tous les secteurs ont été touchés par la baisse violente des marchés. Les indices ont perdu 20 à 30 % en quelques semaines et les actions…beaucoup plus de manière générale. Bien sûr il y a eu quelques exceptions, dans le secteur des biotechnologies par exemple ou les énergies vertes. Mais avoir 2 ou 3 lignes dans le vert et 20 dans le rouge au total n’aurait pas suffi à maintenir votre portefeuille dans le vert au cours de cette période.

Clairement, l’objectif ici n’est pas de supprimer les baisses du portefeuille, c’est impossible, mais de les limiter.

Ci-dessous, pour illustrer mes propos un graphe qui permet de visualiser l’ampleur des hausses et des baisses en fonction de quelques sous-secteurs d’actions : actions biotechnologiques, actions technologiques, cycliques, défensives, et indice global d’actions (mondial).

Ce n’est qu’un exemple, on aurait pu aussi utiliser des secteurs géographiques différents. Mais il faut savoir qu’au final, c’est l’indice américain qui donne le la. Quand il va, tout va ! Et inversement, à quelques exceptions près bien sûr.

 

évolution comparative de sous secteurs du compartiment actions
Evolution parallèle de sous secteurs d’actions

 

Et les actions défensives ?

Comme vous pouvez le voir sur le graphe ci dessus, les actions défensives n’échappent pas aux baisses des marchés. La grosse différence par rapport aux valeurs plus agressives (technologiques ou biotechnologiques par exemple) est que la baisse est beaucoup plus modérée. Mais il n’y a pas de miracle, en contre partie l’évolution à la hausse pendant les périodes fastes est tout autant modérée !

 

Diversifier son portefeuille en étant 100 % investi en actions ?

La mauvaise  solution, si l’ont veut éviter les grosses baisses, vous l’avez compris c’est d’être à 100 % investi sur les actions en permanence. Par là, j’entends, avoir l’intégralité de son patrimoine investi sur le secteur des actions.

Vous allez me dire : « oui, mais pourtant le portefeuille du blog est souvent investi à 100 % sur les actions ! ». C’est vrai, mais pas toujours ! et c’est d’ailleurs le cas actuellement par exemple : 0 % d’actions en portefeuille. D’autre part, un PEA ne représente en général qu’une partie d’un patrimoine.

Tout miser sur les actions, en permanence, c’est d’une part s’exposer à de gros drawdowns (baisses temporaires)  de votre portefeuille. C’est donc obligatoirement s’exposer à des périodes difficiles émotionnellement lorsque les marchés sont chahutés.

D’autre part c’est se priver de la performance d’autres secteurs, lorsque le marché des actions est dans un mauvais cycle.

 

Utiliser la décorrélation des classes d’actifs  

Il existe en matière d’investissement des classes d’actifs décorrélées. Comment se servir de cette spécificité pour diversifier son portefeuille?

Les classes d’actifs sont dites décorrélées quand la baisse de l’une d’entre elles n’a pas d’incidence négative sur l’évolution des autres. Les actions, les obligations, l’immobilier, le cash par exemple sont des classes d’actifs décorrélées.

Le graphe ci -dessous vous représente l’évolution des classes d’actif que je viens de citer au fil des années. Pour vous montrer de manière simple comment utiliser cette spécificité à votre avantage, j’ai simulé un investissement sur ces 5 classes d’actifs de manière équipondérée (20 % sur chacune tout simplement). L’évolution du portefeuille résultant est en bleu ciel.

L’échelle est logarithmique pour une meilleure lisibilité.

Les classes d'actifs décorrélées : une manière de diversifier son portefeuille
Evolution comparative de classes d’actifs décorrélées

 

On voit clairement que la plupart du temps, chaque classe d’actif évolue de manière indépendante et que les hausses ou baisses temporaires de chacune d’entre elles n’entraînent pas forcément une évolution dans le même sens pour les autres classes d’actif.

Ce graphe vous montre également que le cash est une classe d’actif parmi d’autres ! Quand les autres classes d’actif décrochent, le cash ne bouge pas, ou très peu. On ne gagne rien, mais on ne perd rien ! Combien d’investisseurs en bourse aimeraient seulement retrouver leur capital investit initialement en bourse ?

Il apparait aussi que, contrairement aux idées reçues, l’or n’évolue pas forcément à la hausse quand les marchés actions évoluent à la baisse ! Ça n’est pas aussi systématique.

Combiner ces classes d’actifs à bon escient peut donc permettre de limiter la casse dans les périodes difficiles : le portefeuille fictif qui repose pourtant sur une stratégie très simple évolue à la hausse de manière régulière sur le long terme avec des baisses modérées.

 

Diversifier ses approches d’investissement 

Si l’on prend encore un peu plus de recul, on se rend compte que l’on peut utiliser cette approche à l’échelle de son patrimoine en combinant plusieurs stratégies: pourquoi pas un portefeuille dédié aux actions européennes, un portefeuille dédié aux actions US afin de limiter l’effet de la parité Euro-Dollar et pourquoi pas d’autres enveloppes fiscales permettant de combiner les autres classes d’actif ?

Ça n’est qu’un exemple bien sûr. Forcément, il n’y a pas que des avantages à diversifier son ou ses portefeuilles. La performance globale de toutes les classes d’actifs n’est pas égale . La catégorie actions, on le sait est celle qui dégage le meilleur rendement depuis des décennies. C’est un peu pour cette raison que j’y consacre mon blog !

La tolérance au risque propre à chacun chacun permet à l’investisseur de régler le curseur et d’ajuster le contenu de chacun des compartiments afin d’obtenir un ratio performance/risque  à sa mesure.

 

Conclusion 

Diversifier son portefeuille en bourse n’est pas juste une question de nombre de lignes détenues en portefeuille. Quand les indices décrochent, très peu de secteurs donc très peu d’actions échappent à la baisse. Que l’on aie 10 ou 20 actions en portefeuille, cela ne change pas grand chose. Mais nous avons vu qu’il était possible d’investir dans des classes d’actifs autre que les actions. En choisissant des classes d’actifs décorrélées et en les combinant à bon escient, il est possible de lisser de manière efficace le risque sur le long terme en dégageant un minimum de performance.

Le résultat est bien sûr une performance globale moindre mais plus de sérénité pour l’investisseur ! 

Si l’objectif final est une croissance régulière du portefeuille et des drawdowns limités, cette approche peut être intéressante. Prise de recul, détachement et simplicité ouvrent des pistes et des perspectives à exploiter dans une vision long terme voire très long terme.

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A bientôt

Laurent