Archives mensuelles : novembre 2019

7 erreurs qui vous font perdre en bourse

Nous allons dans cet article passer en revue les erreurs les plus courantes commises par les investisseurs en bourse. Si j’en parle, c’est parce que les ai toutes commises, parfois plusieurs fois à mes dépends depuis que je pratique l’investissement en bourse.

Heureusement, ne dit-on pas que l’on apprend de ses erreurs ?

Je vous souhaite une bonne lecture

 

1- Ne pas avoir de plan 

Quelle que soit la manière dont on investit en bourse, il est primordial d’avoir un plan. Investir à l’instinct, ça ne marche qu’un temps. Tout simplement parce que la chance ne dure qu’un temps ! En agissant de la sorte, on finit tôt ou tard par se retrouver piégé sans savoir quoi faire, puisque l’on n’a pas de plan de sortie !. Avoir une stratégie est indispensable quand on investit en bourse. Elle doit coller au mieux avec les objectifs et la personnalité de celui qui l’utilise.

 

2- Essayer d’anticiper le marché

C’est peut être l’ erreur qui revient le plus fréquemment ! Qui n’a pas été un jour tenté d’anticiper un retournement à la hausse ou à la baisse afin d’acheter au plus bas et de vendre au plus haut ? Tout le monde, je vous rassure car c’est humain. Sauf que cela n’est tout simplement pas possible. Vous y arriverez peut être une fois de temps en temps, mais il est illusoire de se fixer ce genre d’objectif.

J’ai fait cette erreur lorsque je tradais en UT journalière. Heureusement, je gardais une trace de chaque trade passé et en fin d’année je faisais mes propres statistiques. J’ai fini par me rendre compte qu’au final, la plupart de mes trades perdants étaient dus à de l’anticipation, certainement par manque de patience ! Ou un excès d’optimisme.

Donc anticiper une hausse ou une baisse n’est pas la clé pour gagner en bourse.

 

3- Ne pas suivre son plan

Avoir un plan de trading c’est bien, le suivre c’est mieux ! Mais c’est loin d’être facile. La même méthode ne fonctionnera pas avec tout le monde, car on est tous différents. A ce sujet, je vous invite à lire à titre d’exemple cet article qui fait référence à la « méthode des tortues » : https://www.centralcharts.com/fr/gm/1-apprendre/5-trading/14-strategie/288-methode-des-tortues-strategie-des-tortues

Il s’agit en fait d’une expérimentation qui montre l’intérêt de suivre son plan de trading.

Il y a des périodes au cours desquelles c’est plutôt facile, quand le portefeuille évolue à la hausse, tranquillement. Dans le cas de baisses ou de hausses violentes, c’est différent ! On peut alors être tenté de couper les positions même si notre stratégie dit le contraire. Vous aurez dans certains cas raison, ce qui vous poussera à changer de méthode. Mais la plupart du temps, sur le long terme, cela sera contre productif et vous le regretterez. Au final, suivre son plan, c’est s’éviter des questions inutiles.

Aucune stratégie ne gagne dans 100 % des cas. 30 % de positions gagnantes peuvent suffire à s’en sortir en bourse. A l’inverse, 80 % de positions gagnantes ne veut pas forcément dire des gains à l’arrivée.

 

4- Ne pas prendre en compte ses émotions

Lors de situations particulières :

J’ai un peu abordé ce point dans le paragraphe précédent. Dans des situations « anormales », hausses ou baisses rapides par exemple, les émotions entrent en jeu. Notre cerveau nous joue des tours. C’est normal car nous ne sommes pas câblés naturellement pour faire face à certains scénarios. La partie émotionnelle fait toute la différence entre un trader qui gagne et un trader qui perd, il faut en être conscient. Le trading automatique n’est pas, contrairement à ce que l’on croit une arme absolue qui élimine les émotions. En effet, si vous n’avez pas confiance dans votre robot de trading, vous serez tenté de couper les positions à sa place ! C’est une stratégie parmi d’autres qui ne fonctionne pas avec tout le monde.

Lorsque l’on doit agir :

Autre aspect important, la simplicité et la clarté du plan de trading : Si ce dernier est clair, qu’il répond à tout type de situation, vos émotions ne devraient pas vous influencer. S’il n’est pas clair, sujet à interprétation, vous vous poserez forcément des questions, vous demanderez conseil à droite à gauche et commettrez des erreurs parce que vous serez tenté de sortir de votre ligne de conduite.

Si pour chacun de vos trades vous connaissez les règles d’entrée et de sortie, vous serez sereins. Dans la Stratégie Mensuelle que j’applique et que je partage avec ceux qui le souhaitent, nous avons exactement le même niveau d’information quant aux entrées et sorties de positions. Il n’y a normalement aucune ambiguîté.

 

5- Ne pas être patient

En fonction des méthodes de trading utilisées, vous devrez intervenir plus ou moins fréquemment en passant des ordres. Plusieurs ordres par jour pour les daytraders ou les scalpeurs, plusieurs par semaine pour les swing traders en journalier…etc. Dans tous les cas, quelle que soit l’unité de temps utilisée, vous devrez faire preuve de patience. Un trade passé en unité de temps 1 min peut parfois sembler bien plus long qu’un trade en unité de temps mensuelle croyez-moi ! Tout dépend de la situation. Finalement tous les points évoqués dans cet article sont étroitement liés. Qui dit manque de patience dit entrée ou sortie de position anticipée, ou non respect de la stratégie.

Etre patient c’est aussi accepter de ne pas voir son portefeuille partir à la hausse comme une fusée du jour au lendemain ! Ou bien accepter de voir son portefeuille évoluer à la baisse ou stagner pendant quelque temps sans sourciller. Cela peut paraître évident, et pourtant ça ne l’est pas du tout !

Par exemple ici, un extrait du graphe de l’évolution du portefeuille test affiché sur le blog :

parmi les 7 erreurs qui vous font perdre en bourse : l'impatience lors d'un palier dans l'évolution du portefeuille boursier.

Le palier dans l’évolution du portefeuille du blog dure ici un peu plus de un an (de mi 2010 à fin 2011) ! Pour autant il ne remet pas en question l’évolution globale sur le long terme.

Etre patient en bourse passe forcément par le respect du plan de trading que l’on s’est fixé, être constant et accepter les baisses provisoires.

 

6- Ecouter les infos alarmistes et les prévisions de spécialistes

Les prévisions :

Vous avez forcément reçu des emails ou lu des informations alarmistes prévoyant la prochaine crise pour des raisons géopolitiques, économiques, explosion de la dette, de l’inflation…etc

Ces prévisions ont 1 chance sur 2 de se réaliser à la date prévue. A long terme, elles ont 100 % de chance de se réaliser. On sait qu’une baisse des marchés arrivera un jour ou l’autre….mais quand? 

La bourse est faite de cycles, avec des excès et des baisses qui corrigent ces excès, c’est tout à fait normal. La difficulté pour les prévisionnistes est de savoir quand cela va arriver ! Malheureusement, quoique l’on dise, spécialiste ou pas, personne ne le sait. Alors que faire ?

Personnellement cela ne m’inquiète pas du tout parce que j’applique une stratégie de suivi de tendance haussière. Je n’anticipe pas, je suis. Donc quand la tendance sera baissière, je saurai quoi faire, parce que c’est prévu dans ma stratégie. Rester cash par exemple est une solution. D’autres essaieront de jouer la baisse, c’est possible, pas moi. Les périodes de baisse durent environ 2 ans, pas 2 jours. Les marchés ne se retournent pas du jour au lendemain. Donc essayer d’anticiper ne sert pas à grand-chose, au contraire.

Et leur incidence :

Le problème est que ces infos ont une incidence sur votre comportement et peuvent elles aussi vous faire sortir des rails. Par exemple, si vous avez dans votre portefeuille un titre qui évolue à la baisse. Vous entendez à la radio que la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine bat son plein et qu’elle devrait s’amplifier dans les mois à venir. Cette information, si vous n’avez pas confiance en votre stratégie va forcément vous perturber et vous faire douter parce qu’elle va dans le mauvais sens.

Ce genre d’infos tombe tous les jours, plusieurs fois par jour. Quand on investit sur de grosses unités de temps comme le mensuel, on n’en tient tout simplement pas compte parce que les bruits de marché qu’elles provoquent n’ont de l’incidence qu’à court terme.

Le signal doit venir de la stratégie utilisée, pas des médias!

 

7- Ne pas accepter d’avoir tort

L’investisseur en bourse, s’il veut survivre doit absolument mettre son ego de coté. Gagner en bourse sur le long terme ne veut pas forcément dire gagner tous les mois, ou dans 100 % des cas, j’en ai déjà parlé auparavant. Cela veut donc dire qu’il faut accepter de temps en temps de perdre et donc de ne pas avoir raison sur la position prise.

Ne pas accepter d’avoir tort, c’est par exemple avoir en portefeuille une ligne perdante (perte latente) et ne pas respecter sa stratégie de sortie qui nous dit de vendre en encaissant notre perte. Pire encore, c’est surenchérir en moyennant à la baisse en se disant « ça remontera bien un jour ». Dans certains cas, les marchés vous donneront raison, dans d’autres cas, vous rentrerez dans une spirale infernale.

Le marché a toujours raison au final. S’obstiner à vouloir aller à contre tendance parce qu’on est persuadé que les cours vont s’inverser et suivre notre volonté, quand on adopte une stratégie de suivi de tendance ne peut être que contre productif ! Et pourtant… c’est une pratique courante, bien que autodestructrice.

 

Conclusion

Le marché est tout sauf quelque chose qui suit une logique. Croire qu’après une baisse il y aura forcément une hausse, ou que la hausse ne peut pas durer parce qu’elle dure depuis quelque temps, c’est agir à l’instinct, sans stratégie. Il faut donc s’en tenir à ce que l’ont voit et pas à ce que l’on aimerait voir.

La liste d’erreurs énoncée dans cet article est loin d’être exhaustive. Faire des erreurs est tout à fait normal. Les répéter sans remise en question est destructeur.

Je terminerai cet article par une citation d’Einstein, encore lui! :

« La folie c’est de répéter les mêmes erreurs en espérant des résultats différents »

Vous voulez tester la stratégie mensuelle ? Inscrivez vous !

 

À Bientôt !

Laurent

Combien de lignes dans un portefeuille boursier?

« Combien doit-on avoir de lignes dans un portefeuille boursier? »

Cette question, vous vous l’êtes certainement posée. Le nombre de lignes d’un portefeuille n’est pas quelque chose qui doit être déterminé au hasard. Nous allons voir qu’il est d’abord propre à chacun, un peu comme la manière d’aménager un chez soi. Mais les statistiques nous montrent qu’un portefeuille ne peut être efficient si certaines bornes ou règles ne sont pas respectées. Bonne lecture !

 

Taille du portefeuille :

La taille du portefeuille est un des premiers éléments en prendre en compte. En effet, on ne gérera pas de la même manière un portefeuille de 1000 euros et un portefeuille de 500.000 d’euros :

– Cas d’un gros portefeuille :

Imaginons que vous ayez 500.000 euros sur votre compte. Si vous investissez sur des valeurs peu liquides (à faible volume), vous aurez du mal à rentrer ou à sortir de position si elles ont une taille très conséquente. Quand vous achetez ou vendez un grand nombre de titres, il faut qu’en face il y aie un vendeur ou un acheteur qui propose une contrepartie! Sinon votre ordre n’est tout simplement pas exécuté.

Dans certains cas, vous devrez rentrer ou sortir de position en plusieurs fois. Pour palier cet inconvénient « technique », il vaut mieux dans le cas de portefeuilles conséquents réduire la taille des positions et choisir des titres suffisamment liquides (pas forcément des grosses valeurs). Mécaniquement, vous serez donc obligé d’avoir plus de lignes.

Les seuils psychologiques :

Chacun d’entre nous a des « seuils psychologiques » concernant la taille des positions. Certains auront du mal à engager des positions de plus de 5.000 euros, d’autres 20.000…Il ne faut pas aller contre sa nature ! Cet élément doit être pris en compte et vous guidera sur le nombre de lignes à adopter dans votre portefeuille.

 

Nombre de lignes du portefeuille boursier et performance

Le nombre de lignes a une influence directe sur la performance du portefeuille. Avoir trop de lignes, c’est lisser le risque (en apparence), mais c’est aussi réduire sa performance à partir d’un certain point !

A titre d’illustration, vous trouverez ci-dessous un extrait d’une étude (désolé pour la qualité de l’image). Ce graphe montre l’influence du nombre de lignes en portefeuille sur la performance mensuelle dans le cas d’une stratégie de suivi de tendance sur actions avec des achats-reventes peu fréquents. On voit que l’optimum se situerait entre 4 et 10 lignes. Autre chose qui fait echo avec le paragraphe précédent, la taille du portefeuille entre également en jeu. Moins le portefeuille est important et plus on a intérêt à réduire le nombre de lignes.

D’un autre coté, on peut voir qu’un petit portefeuille qui contient trop de lignes ne peut pas être gagnant (portefeuille de 5000$ contenant plus de 40 lignes), nous verrons un peu plus loin la raison.

Combien de lignes doit on avoir dans un portefeuille boursier?

 

La volatilité

Vous entendrez souvent dire : « il faut diversifier son portefeuille et ne pas mettre tous les œufs dans le même panier ». Il est vrai que diversifier son portefeuille permet de réduire la volatilité du portefeuille en lissant le risque, mais comme je l’ai dit plus haut, il réduit aussi sa performance !

Attention, augmenter le nombre de lignes ne veut pas forcément dire diversifier. Si par exemple vos 10 lignes sont investies sur des sociétés appartenant à un même secteur d’activité (bancaire, pétrolière…), vous ne diversifiez rien du tout. L’effet au niveau de la volatilité sera dérisoire. Si vous êtes plutôt positionné sur 5 lignes appartenant à 5 secteurs différents, l’effet recherché sera bien meilleur !

Donc augmenter le nombre de lignes diminue la volatilité, à condition de diversifier un minimum ses positions.

Dans la prise en compte de ce paramètre, il ne faut pas aller contre sa nature et savoir quel risque on est capable de supporter : Est-ce que je vais supporter une baisse temporaire de mon portefeuille de 5 %, 10 %, 20 %?. Cet aspect est primordial quelle que soit la stratégie d’investissement adoptée. Si un « drawdown «  (baisse temporaire) de 20 % vous empêche de dormir, il vous faut diversifier davantage votre portefeuille pour une exposition à la volatilité moins importante.

 

Les frais liés au nombre d’opérations

Qui dit nombre de lignes plus important dit plus d’ordres à passer, et plus de frais à l’arrivée !

Ici également, la taille du portefeuille entre en jeu. Sur l’illustration (un peu plus haut dans cet article), on voit que pour le portefeuille moins important, un trop grand nombre de lignes plombe carrément le rendement, pour une durée de conservation de plusieurs mois. Dans les cas extrêmes (à partir de 40 lignes ), le portefeuille n’est même plus viable. Les frais d’opérations compensent sa performance. Bien sûr, cela n’est pas vrai dans le cas d’une stratégie Buy and Hold (on achète et on garde très longtemps).

Il faut rajouter à cela l’influence de la fréquence de passage des ordres. Plus elle est élevée (journalière, hebdomadaire..), et plus vous êtes pénalisés par un grand nombre de lignes !

 

Quelques ordres de grandeur

J’ai effectué pas mal de tests sur la stratégie que j’utilise en unité de temps Mensuelle. J’en suis arrivé à ces conclusions, qui rejoignent ce qui a été dit plus haut dans cet article. Je pense que l’on peut se donner des ordres de grandeur raisonnables,  pour respecter un certains compromis entre le rendement, la volatilité et les frais d’opérations :

1000 à 50.000 euros : 4 lignes

50.000 à 100.000 euros: 5 à 6 lignes

100.000 à 500.000 euros: 8 à 10 lignes

plus de 500.000 euros : 10 à 15 lignes lignes…l’influence est moindre.

Peut-être que vos fourchettes seront différentes de celles-ci,  à la limite peu importe ! Mais il faut quand même essayer de se fixer une limite de 10 lignes pour ce type de stratégie (achat et revente réguliers) afin qu’elle reste performante. Cela est d’autant plus important pour les portefeuilles modestes, afin de ne pas se pénaliser.

 

Conclusion

D’un coté il y a la théorie, les études statistiques qui nous donnent un optimum de nombre de lignes et de l’autre il y a…vous ! Votre personnalité, votre tolérance au risque.

Vous devez donc positionner le curseur au bon endroit pour essayer de mettre en balance la performance, la volatilité et votre confort. Votre but ultime doit être de tenir votre stratégie sur le long terme sans avoir l’impression de lutter!

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À très bientôt !

Laurent

Quizz des citations en bourse

Qui a dit :C’est quand la mer se retire que l’on voit ceux qui se baignent nus
Qui a dit : Les intérêts composés sont la plus grande force de l'univers!
Qui a dit :Notre sentiment est que la seule utilité des prévisionistes de la bourse est d’améliorer l’image des diseuses de bonne aventure. Charlie (Munger) et moi continuons de penser que les prévisions de marché à court terme sont un poison qui devrait être tenu loin des enfants autant que des adultes qui se comportent comme des enfants
Qui a dit :Plus d'argent a été perdu en bourse en essayant d'éviter les baisses que pendant les baisses
Qui a dit : la bourse je m'en fous, j'ai choisi la vie!
Complétez l'expression : acheter la rumeur et vendre la....
Qui a dit :Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel
Qui a dit : Gagner de l'argent en bourse est facile, le plus dur c'est de ne pas le reperdre
Complétez l'expression : Il faut acheter au son du canon et vendre au son du....
Qui a dit :75 % du temps les indices évoluent en dessous de leur dernier plus haut
Quizz des citations en bourse
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Bourse et frustration

Comment ne pas être frustré quand on investit en bourse? Cette question, vous vous l’êtes certainement posée. Nous allons justement voir dans cet article qu’il existe des moyens de diminuer ce sentiment. Bonne lecture!

Vous reconnaissez-vous?

Vous venez de vous inscrire à la Newsletter PEA rentier (par exemple!) et avez choisi de tester la Stratégie Mensuelle. Vos ordres sont exécutés. Et maintenant, qu’est-ce qu’il se passe dans votre tête?

Si vous êtes débutant (ou pas), vous allez avoir une fâcheuse tendance à regarder votre compte plusieurs fois par jour pour voir « si ça monte ».

Le problème c’est que la bourse, ça bouge beaucoup, au cours d’une seule journée…à la hausse comme à la baisse, et encore plus au cours d’un mois !

La Stratégie Mensuelle n’est efficiente que si l’on n’opère qu’une fois par mois. Si vous êtes tenté de vendre parce que l’un des titres a perdu 8 ou 10 %, ou gagné 25 % en dehors des plages prévues, ça sera contre-productif et générateur de frustration.

 

Les mois passent…

Au bout de quelques mois, vous allez vous rendre compte que les titres de votre portefeuille passent par des hauts et des bas, ce qui est tout à fait normal. 

J’ai par exemple en ce moment un titre depuis plusieurs mois qui est à +30 % de plus-value, un autre qui est à +8 % alors qu’il était à -8 % il y a quelque semaines. Un autre qui végète à +1 % depuis 3 mois et un autre à -9 %. Pour autant, je ne touche à rien tant que je n’ai pas de signal de vente.

Forcément, quand on achète un titre et qu’il se met à baisser, ou quand il est en plus value puis repasse en moins value, il y a forcément de la frustration. Rassurez-vous, vous allez voir qu’au fil des mois, tout va rentrer dans l’ordre, vous allez vous y habituer et vous serez de plus en plus détachés. Ce comportement est juste humain.

 

Un indice boursier passe les 3/4 de son temps en dessous de son dernier plus haut historique :

Cela est facile à mettre en évidence. Si nous prenons par exemple le CAC40 qui est actuellement aux alentours de 5700-5800 points. De quand date le dernier plus haut historique ? Réponse : il date de mars ou avril 2007, il y a donc plus de 10 ans ! Donc quelqu’un qui aurait investi dans l’ indice boursier CAC40 (ce n’est pas notre cas) en 2007 en le conservant a vu son portefeuille dans le rouge depuis plus de 10 ans ! Ce qui ne veut pas dire qu’il ne sera pas gagnant dans quelques années (voir mon article précédent et l’évolution des indices sur le long terme).

Forcément, pour cet investisseur, il peut y avoir de la frustration si son plan était le buy and hold (acheter et conserver) et pourtant…il peut s’en sortir gagnant s’il est patient!

Attention, je ne dis pas qu’il ne faut jamais vendre. Quelle que soit la méthode utilisée, vous devez absolument avoir des critères de vente (à la hausse et surtout à la baisse).

Ce dernier exemple est une extrapolation, mais finalement, c’est un peu toujours la même chose. On ne peut pas  gagner tout le temps !

J’ai fait le test : statistiquement, sur 100 ordres d’achat passés, 90 évoluent temporairement en-dessous de ce prix d’achat dans les jours qui suivent avant de repartir à la hausse, ou pas. Seulement 10% partiront directement à la hausse sans repasser par la case départ! Vous comprenez mieux pourquoi cela peut générer des émotions. Sur les 90 achats, plus de  la moitié finiront en plus value. Imaginez le carnage si vous revendez systématiquement à la moindre baisse…vous allez vous priver de belles plus values. 

 

Avoir confiance en sa stratégie

Pour ne pas céder à la tentation de vendre prématurément il faut absolument avoir confiance en sa méthode. Si vous disposez de statistiques (volatilité, drawdown max…), de backtests, si vous savez comment elle se comporte lorsque les indices boursiers sont en berne, vous ne serez pas surpris lorsque une baisse temporaire se produira. Par contre si vous ne savez pas ou vous allez parce que vous investissez au feeling, vous ne tiendrez pas et vous céderez dès la première hausse ou baisse.

Un exemple récent, l’année 2018. L’année 2018 a été particulièrement mouvementée, surtout en fin d’année ! Et pourtant, malgré des mois négatifs, l’année a été positive, de peu c’est vrai (Voir le tableau de résultats ici), mais mieux que l’indice CAC40. C’était un très bon test que je suis content d’avoir réussi : tenir. Je ne dis pas que c’est facile. Mais rassurez-vous, ce genre de périodes n’arrive pas tous les ans !

 

La stratégie d’investissement Mensuelle que je vous propose :

Elle a l’avantage de ne pas générer de longues séries de mois consécutifs en baisse.  C’est très important pour le moral de ne pas voir son portefeuille évoluer à la baisse durant de longs mois ! Par rapport à un buy and hold, nous sommes donc mieux lotis coté frustration (1 an de baisse entre 2007 et 2008 sur le CAC40 par exemple).

Petite parenthèse : être 80 % du temps gagnant ne veut pas forcément dire sortir avec des gains ! Si les 20 % du temps restant vos pertes sont énormes, le portefeuille sera forcément perdant. La stratégie Mensuelle génère des mois perdants, forcément, mais qui n’empêchent pas d’obtenir une bonne performance au final parce qu’ils ne sont pas nombreux et génèrent des pertes modérées.

Il est important donc d’être patient et de ne surtout pas intervenir en dehors des 10 minutes mensuelles, en temps voulu. Si la bourse part à la baisse, pas de panique, et pas besoin d’essayer d’anticiper, nous aurons un signal qui nous dira de sortir. Idem dans l’autre sens, quand les actions investies auront épuisé leur potentiel de hausse, nous le saurons sans ambiguïté en suivant le plan. Si vous suivez votre stratégie, la bourse sera beaucoup moins synonyme de frustration pour vous!

 

Soyez patient !

On rêve quand on débute en bourse de voir son portefeuille s’envoler du jour au lendemain. Vous aimeriez également n’avoir que des mois positifs avec des rendements à 2 chiffres en fin d’année. Mais cela n’est pas possible sur le long terme. Pour générer une performance de 20 % par an, il faut engranger environ 1,5 % par mois, tous les mois. Cela paraît très peu et pourtant, croyez-moi, c’est loin d’être évident ! Il ne faut donc pas se fixer des objectifs de gains mensuels réguliers. Une fois de plus, si vous regardez le tableau des résultats sur mon blog, vous verrez des mois à +10 %, +4,22 % le mois dernier, d’autres à -10 %, beaucoup moins heureusement ! Mais on n’est pas à +2 % chaque mois pendant 20 ans.

 

70% du temps il ne se passe pas grand chose en bourse

La performance d’une année se joue souvent sur quelques mois, vous le verrez, un peu comme la performance sur le long terme se joue sur quelques années. Vous rencontrerez des périodes au cours desquelles il ne se passera pas grand-chose, c’est d’ailleurs la majorité du temps.

Durant ces périodes, vous vous direz d’ailleurs « heureusement que je ne dois pas rester scotché devant mon écran, sinon quel ennui !» et subitement, des périodes d’envolées. C’est le propre de la bourse !

Ci-dessous en guise d’illustration, la dispersion des performances mensuelles de la stratégie au fil des années. Comme vous pouvez le voir, nous avons pas mal de mois en  pertes ou gains modérés et quelques mois de gains explosifs qu’il ne faut pas louper ! En jaune, la performance moyenne mensuelle. Voyez-vous une évolution dans la dispersion au fil des ans ? Non ? C’est normal ! et heureusement car cela voudrait dire que le concept sur lequel est basé la stratégie est biaisé.

Représentation de la dispersion de la performance mensuelle de la "Stratégie Mensuelle"
Dispersion Mensuelle de la performance

Conclusion

La frustration fait donc partie du jeu en bourse, il faut absolument en être conscient au risque de se lasser rapidement. Quand il ne se passe rien, en gros 70% du temps (cliquez ici pour vous en rendre compte), ou quand il y a des baisses provisoires, il faut rester zen. Plus vous serez détaché de votre portefeuille en dehors des moments au cours desquelles vous devrez agir, moins vous serez frustré et mieux votre portefeuille se portera !

Quelle que soit la méthode adoptée, si vous changez sans arrêt votre fusil d’épaule en cours de route, vous risquez de passer à côté de ces mois de super rendement et donc à côté d’une partie de la performance, et vous le regretterez !

Vous voulez tester la Stratégie Mensuelle? Inscrivez-vous !

A bientôt !

Laurent

Choisir la bonne unité de temps en bourse

C’est quoi une unité de temps en bourse?

Il existe plusieurs unités de temps (ou UT) en bourse, représentant des intervalles de cotation, pouvant aller de la nanoseconde  à l’année. Pour chaque unité de temps, il y a une cotation d’ouverture et une cotation de clôture en début et en fin de période.

Par exemple, en UT mensuel : la cotation d’ouverture est en début de mois et la cotation de clôture en fin de mois.

Quelqu’un qui investit en UT mensuelle garde en principe sa position un à plusieurs mois. En UT horaire, la position est souvent tenue moins d’une journée.

La différence ? Dans le premier cas, pas besoin de suivre les cours de la bourse pendant la journée alors que dans l’autre, c’est nécessaire.

Quelle unité de temps adopter en bourse ?

Il n’y a pas vraiement de réponse à cette question, cela ne dépend que de vous ! En tout cas, ce qui est sûr, c’est qu’une même stratégie d’investissement ne fonctionnera pas de la même manière avec tout le monde. Par exemple, peu de gens sont capables de gagner de l’argent en pratiquant le scalping ou le daytrading (trading à des UT très courtes : inférieures à l’heure). Ça n’est pas impossible, il y a des gens qui pratiquent et qui s’en sortent très très  bien, mais ils ne sont pas nombreux ! Le trading en UT courtes demande des qualités très particulières. Peu d’entre nous disposent de ces qualités. Vous comprenez pourquoi 80 % des gens perdent de l’argent en bourse en s’y frottant. Cette discipline est très grisante, parcequ’elle provoque des montées d’adrénaline mais c’est justement là qu’est le piège pour pas mal d’investisseurs.

Si vous vous formez au scalping ou au daytrading mais que vous avez du mal à gérer votre stress ou votre discipline, vous ne vous en sortirez pas et vous ferez partie des 80 %.

Il ne suffit pas de vouloir appliquer une stratégie pour réussir en bourse, il faut d’abord être capable de la tenir longtemps, dans les bons et les mauvais moments!

Plus vous utiliserez une unité de temps courte en trading, plus vous passerez d’ordres, et plus vous vous poserez de questions (je coupe? je laisse filer? est-ce que c’était le bon moment?) parce que vous allez subir le bruits de marchés (news, résultats…). Votre mental va être soumis à rude épreuve.

Avantages et inconvénients d’une unité de temps longue comme le Mensuel

Avantages :

– L’utilisation d’une unité de temps longue a d’abord l’avantage de s’affranchir de tous les bruits de marchés : vous savez toutes ces news qui tombent à longueur de journée et qui influencent le marché en permanence !

– Autre avantage : passer très peu de positions. Qui dit moins de positions, dit moins de frais !

– Et enfin, le plus important selon moi : ne pas être scotché sur son écran puisqu’on n’intervient qu’une fois par mois maximum ! …le reste du temps, on fait autre chose !

Inconvénients :

Je n’en voit qu’un : beaucoup moins de montées d’adrénaline car beaucoup moins d’activité ! On ne passe pas ses journées devant un écran, pas d’indicateurs, de figures chartistes. C’est une toute autre approche.

Quel rendement espérer ?

Biensûr, il n’y a pas de miracle, le rendement espéré n’est en rien comparable avec le rendement réalisé par de bons scalpeurs voire daytraders, alors que choisir? Plus de stress, d’heures passées devant un écran pour obtenir un rendement potentiellement supérieur?  ou plus de temps libre, moins de stress…et un rendement de l’ordre de 20 % par an sur le long terme en opérant 10 min voire moins par mois? Si vous n’êtes pas convaincu, vous avez une illustration ici de la stratégie que j’utilise.

Personnellement, j’ai fait mon choix depuis 4 ans et je ne reviendrai pas en arrière !

Si vous voulez tester la stratégie, inscrivez vous! :

à bientôt !

Laurent