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Le hasard fait il bien les choses en bourse ?

Vous vous êtes peut être déjà posé cette question à vos débuts d’investisseur en bourse, ou bien aujourd’hui. Et si j’investissais en bourse en choisissant mes actions au hasard, que se passerait-il ? Aurais-je plus ou moins de chances de m’en sortir ? Comment faire pour faire mieux qu’en misant sur le hasard ?

C’est ce que nous allons voir dans cet article

Bonne lecture !

La répartition de la performance des actions :

La répartition de la performance des actions, quel que soit le niveau (indiciel ou mondial) obéit à une loi statistique normale.

Pour mettre cette propriété en évidence, nous allons étudier la répartition des performances des actions appartenant à deux indices, au cours des 15 dernières années :

  • Indice Euro stoxx 600 (600 principales capitalisation Européennes )
  • Indice Russell1000 ( 1000 premières capitalisations Américaines )

Les graphes ci-dessous (courbe de Gauss) permettent de visualiser cette répartition. Comme vous pouvez le constater, la répartition des performances, quel que soit l’indice est assez similaire: une majorité d’actions délivre une performance proche de la moyenne. Peu d’actions ont une performance très élevée ou très faible (voire négative).

Ci-dessous la répartition pour les actions de Euro Stoxx 600 ( 492 actions au lieu de 600 car une partie des actions ne faisait pas partie de l’indice il y a 15 ans)

Moyenne du CAGR (15 dernières années) : 6.59%

Médiane du CAGR : 6.88%

Ci-dessous la même chose pour les actions du Russel1000 :

Moyenne du CAGR (15 dernières années) : 10.05%

Médiane du CAGR : 10.30%

 

Dans les 2 cas, la médiane est très proche de la valeur moyenne : il y a autant de valeurs dégageant une performance supérieure à la moyenne que de valeurs dégageant une performance inférieure à la moyenne.

Que se passe t’il si vous investissez au hasard ?

Nous allons maintenant laisser le hasard faire les choses en procédant à des tirages au sort de 10 actions parmi les actions de Euro Stoxx 600 et Russell1000.

Je précise : ces 10 actions sont choisies au hasard et sont conservées tout au long de la durée de l’investissement (15 ans).

Si nous répétons cette opération 25 fois (25 tirages), voilà ce que cela donne en terme de répartition :

Comme vous pouvez le constater, la moyenne des performances de l’ensemble des tirages est très proche de la moyenne de la performance de Euro Stoxx 600 sur la période de 15 ans (6.21% au lieu de 6.59%). La répartition est beaucoup moins centrée autour de la moyenne car il y a peu de tirages. Si l’on répète l’opération, on obtiendra à peu près la même performance moyenne avec certainement une répartition différente.

On voit que certains tirages ont une performance bien inférieure à la moyenne. Cela signifie que le risque  est bien présent.

On obtient la même chose pour le Russell1000. La moyenne de la performance de l’ensemble des tirages est dans ce cas également très proche de la performance moyenne de l’indice (10%).

Dans tous les cas, choisir ses actions au hasard peut s’avérer dangereux. Statistiquement, vous avez 1 chance sur 2 de vous en sortir honorablement sur le long terme (faire mieux que la moyenne), à condition de conserver vos titres. Mais vous aurez aussi 1 chance sur 2 de faire moins bien voire de perdre votre argent si vous êtes vraiment malchanceux !

Que se passe t’il si on augmente le nombre d’actions du portefeuille ?

Si on refait le test en intégrant 100 actions par tirage au lieu de 10 dans le portefeuille, la performance moyenne de l’ensemble des tirages tend encore plus vers la performance de l’indice, logique.

L’écart type des performances est plus faible (resserrement autour de la moyenne). Vous diminuez vos chances de perte.

Et si on la diminue ?

La moyenne ne bouge quasiment pas. Elle reste très proche de la moyenne de l’indice (10%). Par contre l’écart type des performances augmente de manière assez significative (les extrêmes s’écartent de la moyenne). En ne misant que sur 2 actions (toujours conservées sur toute la durée de 15 ans) , vous augmentez vos chances d’avoir une performance négative, donc de perte (15 % de tirages ont un CAGR<0%).

Mais pourquoi 80 % des investisseurs perdent en bourse ?

Comme dit précédemment, vous avez statistiquement 1 chance sur 2 de dégager une performance supérieure à la moyenne, si vous conservez vos titres choisis au hasard. Si vous augmentez le nombre d’actions de votre portefeuille tout en les conservant sur le long terme, vous augmentez statistiquement vos chances de performance et diminuez vos chances de perte en capital.

Mais si vous arbitrez votre portefeuille très souvent au feeling, sans aucune raison particulière vous allez plomber ces statistiques. En effet, non seulement les frais vont venir ronger votre performance, mais si vous rajoutez du hasard au hasard en arbitrant plus que de raison, vous allez énormément dégrader la performance. C’est malheureusement ce qui est pratiqué par beaucoup d’investisseurs en bourse.

Vous comprenez pourquoi le temps joue en faveur des investissements en bourse et pourquoi dans bien des cas il vaut mieux ne rien faire que de faire.

Comment prendre une longueur d’avance par rapport au hasard ?

Il est possible de donner un coup de pouce au hasard en choisissant vos actions, à condition de les choisir pour une bonne raison. Cela s’appelle appliquer une stratégie d’investissement ! Par exemple, si vous achetez uniquement des actions en tendance haussière, vous dégagerez une performance supérieure à la normale, car vous écarterez les actions en tendance baissière qui viennent faire chuter la performance de votre portefeuille. Lapalissade me direz vous ! Et pourtant, ça n’est pas si simple à appliquer.

Si vous voulez faire encore plus simple et éviter d’avoir à choisir les titres que vous mettrez en portefeuille, les ETF peuvent être une bonne option pour vous. J’ai déjà parlé des ETF dans un article. Les indices boursiers évoluent à la hausse depuis 150 ans. Si vous pensez que cela va durer dans le futur et pendant longtemps, il vous « suffit » d’acheter un ETF indiciel (SP500, Nasdaq, Eurostox600….) pour reproduire la performance de cet indice.

Si vous souhaitez choisir vos actions mais ne pas arbitrer trop souvent, la stratégie du blog peut vous intéresser !

Les stratégies d’investissement en bourse ne manquent pas. Malheureusement, ne pas investir au gré du hasard ne veut pas forcément dire gagner en bourse.

Conclusion

Le hasard peut parfois bien faire les choses en bourse, mais pas toujours !

Comme nous venons de le voir, en investissant au hasard en bourse, vous avez à peu près 1 chance sur 2 de ne pas gagner grand chose, voire de vous planter. Ce ratio peut encore augmenter si vous procédez à des arbitrages à tout va, sans réelle stratégie. Frais d’opérations et surexposition au hasard aidant, la proportion peut passer ainsi de 50 % à 80 % de perdants.

Les indices boursiers évoluant à la hausse depuis plus de 150 ans pour les plus anciens, il suffirait théoriquement et statistiquement de répliquer leur évolution (via des ETF) pour être gagnant sur le long terme. Le problème est qu’une performance de 6 à 9 % n’est pas toujours suffisante pour bon nombre d’investisseurs !

Si vous voulez faire mieux, vous ne pouvez pas miser sur le hasard. Vous devrez travailler pour mettre en place une stratégie d’investissement simple et efficace qui pourrait vous permettre d’exploiter une ou plusieurs anomalies du marché (suivi de tendance…).

Mais encore faut-il être capable d’appliquer cette stratégie à la lettre, sans quoi vous pourriez faire partie des 80 %, pire que si vous investissiez en vous basant sur le hasard !

Finalement, le hasard ne fait-il pas bien les choses en bourse ? 😉

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A bientôt

Laurent

Améliorez votre ratio gains pertes!

Vous avez souvent entendu parler du taux de réussite de certains traders (50 % de positions gagnantes, 80 % de positions gagnantes !….) mais certainement beaucoup moins du ratio gain pertes. Pourtant c’est un paramètre essentiel : Si vous améliorez votre ratio gains pertes, votre portefeuille se portera beaucoup mieux sur le long terme. La bourse c’est donc aussi une affaire de statistiques ! Nous allons essayer de voir tout cela de manière assez pragmatique dans cet article.

Bonne lecture !

 

Le taux de réussite

Le taux de réussite est une valeur statistique. Si vous jetez un dé, vous avez 1 chance sur 2 d’obtenir un chiffre supérieur à 3, 1 chance sur 6 d’obtenir un 6 ou un 3…etc.

Si vous jetez le dé un grand nombre de fois, vous devriez normalement obtenir autant de fois chacun des chiffres… et autant de fois les chiffres supérieurs à 3 que les chiffres inférieurs à 3. Donc si vous misez une somme d’argent en pariant sur le fait que vous allez obtenir un chiffre supérieur à 3, vous avez statistiquement 50 % de chance de gagner.

En bourse, votre taux de réussite révèle votre pourcentage de trades gagnants. Si vous prenez un grand nombre de positions au hasard vous aurez en moyenne une chance sur 2 de voir vos trades partir dans la bonne direction.

Le taux de réussite moyen des investisseurs en bourse se situe aux alentours de 50 à 60 %. Pourtant, vous le savez, 50 à 60 % des investisseurs ne gagnent pas de l’argent en bourse, puisque 80 % environ sont perdants.

Alors pourquoi avoir un taux de réussite correct n’est pas synonyme de gains systématiques ?

Un bon taux de réussite ne suffit pas à faire progresser un portefeuille boursier parce que tout dépend de ce que l’on gagne quand on gagne et de ce que l’on perd quand on perd ! Par exemple, si votre taux de réussite est de 80 % mais que vos 20 % de trades perdants représentent des pertes énormes, vous ne pourrez pas être rentables.

Un autre facteur important pèse dans la balance : le ratio gain pertes.

 

Le ratio gains pertes 

Le ratio gains pertes est tout simplement le rapport entre ce que vous gagnez et ce que vous perdez, calculé sur une série de positions. Si ce ratio est inférieur à 1, il vous sera difficile de vous en sortir, votre courbe d’évolution de portefeuille tendra vers le sud !

Inversement, si votre ratio gain pertes est très important, vous pourrez vous permettre de ne pas avoir un taux de réussite extraordinaire pour rester rentable.

L’idéal, nous allons le voir est d’arriver à équilibrer taux de réussite et ratio gain pertes à des niveaux corrects, sans forcément rechercher des valeurs extrêmes.

 

Améliorer son taux de réussite 

En bourse, il est possible d’améliorer son taux de réussite par exemple en suivant la tendance. Si une action est en tendance baissière long terme, et que vous souhaitez l’acheter, vous aurez beaucoup moins de chance de sortir gagnant à moyen terme qu’en choisissant d’acheter une action qui est en tendance haussière. Bien sûr, rien n’est impossible, si vous attendez plusieurs années, il est possible que l’action se retourne et reparte à la hausse. Je parle d’un horizon moyen terme. Donc attention à la tentation d’acheter des couteaux qui tombent !

Par conséquent, choisir l’action qui évolue dans la bonne direction en terme de tendance, en fonction de son horizon de placement bien sûr, permet d’augmenter son taux de réussite. Cela peut paraître évident, et pourtant…ça ne l’est pas toujours.

 

Améliorer son ratio gains pertes

Savez-vous pourquoi 80 % des gens qui investissent en bourse perdent de l’argent ? Tout simplement parce que leur ratio gains pertes est défavorable malgré un taux de réussite supérieur à 50 %. Cela signifie que malgré un bon taux de réussite, les pertes sont supérieures aux gains et rongent le portefeuille. Si votre taux de réussite est de 50 % mais que vous perdez en moyenne plus que ce que vous gagnez, votre portefeuille ne pourra pas progresser.

 

Comment améliorer son ratio gains pertes ?

En laissant courir ses gains et en coupant ses pertes tout simplement ! Facile à dire ! Et pourtant, qui n’a pas entendu une petite voix lui dire de couper ses positions gagnantes, en laissant par la même occasion s’échapper une grosse partie des gains potentiels. Inversement, qui n’a pas été tenté de laisser grossir ses pertes en se disant « ça remontera bien un jour » tout en voyant le drawdown se creuser de jour en jour…

Rassurez-vous, c’est humain mais…c’est destructeur pour votre portefeuille boursier, on en a déjà parlé, dans cet article par exemple.

Une fois de plus on en revient aux fondamentaux : le mental, toujours le mental et le respect de votre stratégie. Un travail sur ces deux aspects combinés devrait vous permettre d’améliorer votre ratio gains pertes et de vous en sortir sur le long terme.

A titre d’exemple, quels sont les taux de réussite et le ratio gains pertes de la stratégie mensuelle mise en œuvre sur ce blog?

Ils ne sont pas extraordinaires mais suffisants pour permettre au portefeuille d’être rentable sur le long terme. Environ 60 % de positions sont gagnantes et le ratio gains pertes est de l’ordre de 2. Les séries de pertes successives restent raisonnables. On n’est donc pas sur des chiffres pharaoniques et pourtant cela suffit à avoir une évolution à la hausse sur le long terme. La stratégie a pour objectif de miser sur des titres en tendance haussière long terme. Cela explique en partie le fait que les statistiques soient avec nous puisque les marchés sont plus souvent en tendance haussière que baissière. En résumé, acheter des titres en tendance haussière pour améliorer le taux de réussite et miser sur des grosses tendances long terme pour améliorer le ratio gains pertes.

 

Le nombre de gains ou pertes successifs 

Il y a un autre paramètre qui vient influencer la donne et jouer sur la performance finale de votre portefeuille : c’est le nombre de de gains ou pertes successifs. Pour un même ratio gains pertes, vous pouvez avoir une distribution différente des séries de trades gagnants ou perdants. Forcément, un portefeuille qui aura des séries de 5 pertes successives par exemple se portera mieux qu’un portefeuille qui cumule des séries de 20 pertes successives. Idem pour les gains. Cette répartition joue donc un rôle. Il est donc possible d’obtenir un rendement de portefeuille différent pour un même ratio gains pertes et un même taux de réussite.

 

Un outil pour vous familiariser avec ces notions 

Si vous le souhaitez, vous pouvez recevoir gratuitement un outil fait maison en vous inscrivant sur le blog si ce n’est déjà fait. Vous pourrez faire vos propres simulations, et vous rendre compte de l’importance de tous ces paramètres. En les faisant varier  (% de réussite, niveau de gain, niveau de pertes…), vous pourrez mesurer quelle est leur incidence sur la courbe d’évolution d’un portefeuille (voir les deux exemples ci-dessous).

Au final, vous verrez qu’il vaut mieux avoir les statistiques avec soi que contre soi !

 

exemple d'un portefeuille présentant un ratio gain pertes supérieur à 1.
Exemple1 : portefeuille avec ratio gain pertes supérieur à 1
exemple d'un portefeuille présentant un ratio gains pertes inférieur à 1
Exemple2: portefeuille avec ratio gain pertes inférieur à 1

 

Conclusion 

Avoir un bon taux de réussite n’est pas suffisant pour s’en sortir sur le long terme en bourse. Le ratio gains pertes, bien que peu souvent évoqué est un paramètre essentiel à prendre en compte dans votre manière d’investir, c’est mathématique ! Il conditionne en grande partie votre réussite sur le long terme.

Si vous optez pour une stratégie de suivi de tendance et que vous avez la patience de la laisser se développer, vous améliorerez de fait à la fois votre taux de réussite mais surtout votre ratio gains pertes sur le long terme. Bien sûr, cela implique un bon suivi de votre stratégie d’investissement. Un suivi régulier mais pas excessif pour ne pas trop laisser de prise à vos émotions !

N’hésitez pas à partager cet article !

A bientôt.

Laurent

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Combien de lignes dans un portefeuille boursier?

« Combien doit-on avoir de lignes dans un portefeuille boursier? »

Cette question, vous vous l’êtes certainement posée. Le nombre de lignes d’un portefeuille n’est pas quelque chose qui doit être déterminé au hasard. Nous allons voir qu’il est d’abord propre à chacun, un peu comme la manière d’aménager un chez soi. Mais les statistiques nous montrent qu’un portefeuille ne peut être efficient si certaines bornes ou règles ne sont pas respectées. Bonne lecture !

 

Taille du portefeuille :

La taille du portefeuille est un des premiers éléments en prendre en compte. En effet, on ne gérera pas de la même manière un portefeuille de 1000 euros et un portefeuille de 500.000 d’euros :

– Cas d’un gros portefeuille :

Imaginons que vous ayez 500.000 euros sur votre compte. Si vous investissez sur des valeurs peu liquides (à faible volume), vous aurez du mal à rentrer ou à sortir de position si elles ont une taille très conséquente. Quand vous achetez ou vendez un grand nombre de titres, il faut qu’en face il y aie un vendeur ou un acheteur qui propose une contrepartie! Sinon votre ordre n’est tout simplement pas exécuté.

Dans certains cas, vous devrez rentrer ou sortir de position en plusieurs fois. Pour palier cet inconvénient « technique », il vaut mieux dans le cas de portefeuilles conséquents réduire la taille des positions et choisir des titres suffisamment liquides (pas forcément des grosses valeurs). Mécaniquement, vous serez donc obligé d’avoir plus de lignes.

Les seuils psychologiques :

Chacun d’entre nous a des « seuils psychologiques » concernant la taille des positions. Certains auront du mal à engager des positions de plus de 5.000 euros, d’autres 20.000…Il ne faut pas aller contre sa nature ! Cet élément doit être pris en compte et vous guidera sur le nombre de lignes à adopter dans votre portefeuille.

 

Nombre de lignes du portefeuille boursier et performance

Le nombre de lignes a une influence directe sur la performance du portefeuille. Avoir trop de lignes, c’est lisser le risque (en apparence), mais c’est aussi réduire sa performance à partir d’un certain point !

A titre d’illustration, vous trouverez ci-dessous un extrait d’une étude (désolé pour la qualité de l’image). Ce graphe montre l’influence du nombre de lignes en portefeuille sur la performance mensuelle dans le cas d’une stratégie de suivi de tendance sur actions avec des achats-reventes peu fréquents. On voit que l’optimum se situerait entre 4 et 10 lignes. Autre chose qui fait echo avec le paragraphe précédent, la taille du portefeuille entre également en jeu. Moins le portefeuille est important et plus on a intérêt à réduire le nombre de lignes.

D’un autre coté, on peut voir qu’un petit portefeuille qui contient trop de lignes ne peut pas être gagnant (portefeuille de 5000$ contenant plus de 40 lignes), nous verrons un peu plus loin la raison.

Combien de lignes doit on avoir dans un portefeuille boursier?

 

La volatilité

Vous entendrez souvent dire : « il faut diversifier son portefeuille et ne pas mettre tous les œufs dans le même panier ». Il est vrai que diversifier son portefeuille permet de réduire la volatilité du portefeuille en lissant le risque, mais comme je l’ai dit plus haut, il réduit aussi sa performance !

Attention, augmenter le nombre de lignes ne veut pas forcément dire diversifier. Si par exemple vos 10 lignes sont investies sur des sociétés appartenant à un même secteur d’activité (bancaire, pétrolière…), vous ne diversifiez rien du tout. L’effet au niveau de la volatilité sera dérisoire. Si vous êtes plutôt positionné sur 5 lignes appartenant à 5 secteurs différents, l’effet recherché sera bien meilleur !

Donc augmenter le nombre de lignes diminue la volatilité, à condition de diversifier un minimum ses positions.

Dans la prise en compte de ce paramètre, il ne faut pas aller contre sa nature et savoir quel risque on est capable de supporter : Est-ce que je vais supporter une baisse temporaire de mon portefeuille de 5 %, 10 %, 20 %?. Cet aspect est primordial quelle que soit la stratégie d’investissement adoptée. Si un « drawdown «  (baisse temporaire) de 20 % vous empêche de dormir, il vous faut diversifier davantage votre portefeuille pour une exposition à la volatilité moins importante.

 

Les frais liés au nombre d’opérations

Qui dit nombre de lignes plus important dit plus d’ordres à passer, et plus de frais à l’arrivée !

Ici également, la taille du portefeuille entre en jeu. Sur l’illustration (un peu plus haut dans cet article), on voit que pour le portefeuille moins important, un trop grand nombre de lignes plombe carrément le rendement, pour une durée de conservation de plusieurs mois. Dans les cas extrêmes (à partir de 40 lignes ), le portefeuille n’est même plus viable. Les frais d’opérations compensent sa performance. Bien sûr, cela n’est pas vrai dans le cas d’une stratégie Buy and Hold (on achète et on garde très longtemps).

Il faut rajouter à cela l’influence de la fréquence de passage des ordres. Plus elle est élevée (journalière, hebdomadaire..), et plus vous êtes pénalisés par un grand nombre de lignes !

 

Quelques ordres de grandeur

J’ai effectué pas mal de tests sur la stratégie que j’utilise en unité de temps Mensuelle. J’en suis arrivé à ces conclusions, qui rejoignent ce qui a été dit plus haut dans cet article. Je pense que l’on peut se donner des ordres de grandeur raisonnables,  pour respecter un certains compromis entre le rendement, la volatilité et les frais d’opérations :

1000 à 50.000 euros : 4 lignes

50.000 à 100.000 euros: 5 à 6 lignes

100.000 à 500.000 euros: 8 à 10 lignes

plus de 500.000 euros : 10 à 15 lignes lignes…l’influence est moindre.

Peut-être que vos fourchettes seront différentes de celles-ci,  à la limite peu importe ! Mais il faut quand même essayer de se fixer une limite de 10 lignes pour ce type de stratégie (achat et revente réguliers) afin qu’elle reste performante. Cela est d’autant plus important pour les portefeuilles modestes, afin de ne pas se pénaliser.

 

Conclusion

D’un coté il y a la théorie, les études statistiques qui nous donnent un optimum de nombre de lignes et de l’autre il y a…vous ! Votre personnalité, votre tolérance au risque.

Vous devez donc positionner le curseur au bon endroit pour essayer de mettre en balance la performance, la volatilité et votre confort. Votre but ultime doit être de tenir votre stratégie sur le long terme sans avoir l’impression de lutter!

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À très bientôt !

Laurent

Décupler la magie des intérêts composés

Les intérêts composés, c’est quoi ?

Einstein a dit :   “Les intérêts composés sont la plus grande force dans tout l’univers.”

Si vous n’avez jamais entendu parler des intérêts composés, vous avez certainement déjà touché du doigt la magie des intérêts composés. Prenons un exemple simple :

Vous placez une somme de 1000 euros à un rendement de 10% par an par exemple. A la fin de la première année, votre investissement va  générer 100 euros d’intérêts. Si vous ne touchez à rien et que le rendement reste à 10%, votre capital va être multiplié par 1,10 chaque année. Les intérêts perçus la première année seront de 100 euros, la seconde année de 110 euros, la troisième année de 121 euros…etc

Si l’on représente cette évolution sur un graphique, on obtient :

Comme vous pouvez le constater, la hausse du capital s’accélère dans le temps, sans aucun apport et sans que le taux de rendement n’aie été modifié! C’est juste l’effet des intérêts composés! Magique non? 

Juste pour information, la formule qui permet de calculer tout cela :

Cn = capital final
Cο =capital initial
n = durée du placement
t =  taux (0,10 pour 10% par exemple).

Quels enseignements en tirer?

Vous comprenez pourquoi on vous dit toujours : en matière d’épargne, plus on commence tôt…mieux c’est! Je rajouterai : Et plus on conserve longtemps et plus on bénéficie de l’accélération haussière!

Petite question :

Au bout de combien de temps double-t’on notre capital de départ?

Une fois de plus Einstein nous aide avec la règle des 72! Très simple :

Divisez 72 par le taux de rendement de votre placement et vous obtiendrez cette durée! Dans notre cas : 72/10 =7,2 ans. Un peu plus de 7 ans (voir graphe ci-dessus).

Comment faire vos propres simulations?

Pour faire des simulations, vous trouverez facilement des « calculatrices d’épargne » sur internet et si vous voulez aller encore plus loin, inscrivez-vous à la newsletter! Vous recevrez en retour un outil complet qui vous permettra non seulement de calculer votre épargne à terme en modifiant tous les paramètres souhaités mais aussi de calculer la rente mensuelle que vous pourrez générer à partir de ce placement!

Vu le contexte des retraites et ce qui se profile il est clair que les compléments de revenus vont devenir de plus en plus d’actualité! Il est donc grand temps de s’en préoccuper.

Bien sûr, si le capital de départ, l’effort d’épargne mensuelle sont des paramètres importants, le rendement l’est tout autant! Si vous faites des simulations, vous verrez que chaque point de rendement gagné ou perdu sur 15 ou 20 ans donne au final une différence de capital qui est loin d’être anodine!

Un exemple : 5000 euros placés à 10% se transformeront en 33000 euros au bout de 20 ans. Placés à 14%,  ces mêmes 5000 euros deviendront 68000 euros, soit plus du double! L’effet du moindre point de rendement gagné sur la durée est également exponentiel!

Combiner intérêts composés et rendements

On voit clairement que le temps est notre allié en matière
d ‘épargne mais pas que! Si l’on booste en plus le rendement de notre épargne sur  la durée du placement, on peut obtenir quelque chose…d’explosif! 

A bientôt!

Laurent