Archives de catégorie : Stratégie

Le hasard fait il bien les choses en bourse ?

Vous vous êtes peut être déjà posé cette question à vos débuts d’investisseur en bourse, ou bien aujourd’hui. Et si j’investissais en bourse en choisissant mes actions au hasard, que se passerait-il ? Aurais-je plus ou moins de chances de m’en sortir ? Comment faire pour faire mieux qu’en misant sur le hasard ?

C’est ce que nous allons voir dans cet article

Bonne lecture !

La répartition de la performance des actions :

La répartition de la performance des actions, quel que soit le niveau (indiciel ou mondial) obéit à une loi statistique normale.

Pour mettre cette propriété en évidence, nous allons étudier la répartition des performances des actions appartenant à deux indices, au cours des 15 dernières années :

  • Indice Euro stoxx 600 (600 principales capitalisation Européennes )
  • Indice Russell1000 ( 1000 premières capitalisations Américaines )

Les graphes ci-dessous (courbe de Gauss) permettent de visualiser cette répartition. Comme vous pouvez le constater, la répartition des performances, quel que soit l’indice est assez similaire: une majorité d’actions délivre une performance proche de la moyenne. Peu d’actions ont une performance très élevée ou très faible (voire négative).

Ci-dessous la répartition pour les actions de Euro Stoxx 600 ( 492 actions au lieu de 600 car une partie des actions ne faisait pas partie de l’indice il y a 15 ans)

Moyenne du CAGR (15 dernières années) : 6.59%

Médiane du CAGR : 6.88%

Ci-dessous la même chose pour les actions du Russel1000 :

Moyenne du CAGR (15 dernières années) : 10.05%

Médiane du CAGR : 10.30%

 

Dans les 2 cas, la médiane est très proche de la valeur moyenne : il y a autant de valeurs dégageant une performance supérieure à la moyenne que de valeurs dégageant une performance inférieure à la moyenne.

Que se passe t’il si vous investissez au hasard ?

Nous allons maintenant laisser le hasard faire les choses en procédant à des tirages au sort de 10 actions parmi les actions de Euro Stoxx 600 et Russell1000.

Je précise : ces 10 actions sont choisies au hasard et sont conservées tout au long de la durée de l’investissement (15 ans).

Si nous répétons cette opération 25 fois (25 tirages), voilà ce que cela donne en terme de répartition :

Comme vous pouvez le constater, la moyenne des performances de l’ensemble des tirages est très proche de la moyenne de la performance de Euro Stoxx 600 sur la période de 15 ans (6.21% au lieu de 6.59%). La répartition est beaucoup moins centrée autour de la moyenne car il y a peu de tirages. Si l’on répète l’opération, on obtiendra à peu près la même performance moyenne avec certainement une répartition différente.

On voit que certains tirages ont une performance bien inférieure à la moyenne. Cela signifie que le risque  est bien présent.

On obtient la même chose pour le Russell1000. La moyenne de la performance de l’ensemble des tirages est dans ce cas également très proche de la performance moyenne de l’indice (10%).

Dans tous les cas, choisir ses actions au hasard peut s’avérer dangereux. Statistiquement, vous avez 1 chance sur 2 de vous en sortir honorablement sur le long terme (faire mieux que la moyenne), à condition de conserver vos titres. Mais vous aurez aussi 1 chance sur 2 de faire moins bien voire de perdre votre argent si vous êtes vraiment malchanceux !

Que se passe t’il si on augmente le nombre d’actions du portefeuille ?

Si on refait le test en intégrant 100 actions par tirage au lieu de 10 dans le portefeuille, la performance moyenne de l’ensemble des tirages tend encore plus vers la performance de l’indice, logique.

L’écart type des performances est plus faible (resserrement autour de la moyenne). Vous diminuez vos chances de perte.

Et si on la diminue ?

La moyenne ne bouge quasiment pas. Elle reste très proche de la moyenne de l’indice (10%). Par contre l’écart type des performances augmente de manière assez significative (les extrêmes s’écartent de la moyenne). En ne misant que sur 2 actions (toujours conservées sur toute la durée de 15 ans) , vous augmentez vos chances d’avoir une performance négative, donc de perte (15 % de tirages ont un CAGR<0%).

Mais pourquoi 80 % des investisseurs perdent en bourse ?

Comme dit précédemment, vous avez statistiquement 1 chance sur 2 de dégager une performance supérieure à la moyenne, si vous conservez vos titres choisis au hasard. Si vous augmentez le nombre d’actions de votre portefeuille tout en les conservant sur le long terme, vous augmentez statistiquement vos chances de performance et diminuez vos chances de perte en capital.

Mais si vous arbitrez votre portefeuille très souvent au feeling, sans aucune raison particulière vous allez plomber ces statistiques. En effet, non seulement les frais vont venir ronger votre performance, mais si vous rajoutez du hasard au hasard en arbitrant plus que de raison, vous allez énormément dégrader la performance. C’est malheureusement ce qui est pratiqué par beaucoup d’investisseurs en bourse.

Vous comprenez pourquoi le temps joue en faveur des investissements en bourse et pourquoi dans bien des cas il vaut mieux ne rien faire que de faire.

Comment prendre une longueur d’avance par rapport au hasard ?

Il est possible de donner un coup de pouce au hasard en choisissant vos actions, à condition de les choisir pour une bonne raison. Cela s’appelle appliquer une stratégie d’investissement ! Par exemple, si vous achetez uniquement des actions en tendance haussière, vous dégagerez une performance supérieure à la normale, car vous écarterez les actions en tendance baissière qui viennent faire chuter la performance de votre portefeuille. Lapalissade me direz vous ! Et pourtant, ça n’est pas si simple à appliquer.

Si vous voulez faire encore plus simple et éviter d’avoir à choisir les titres que vous mettrez en portefeuille, les ETF peuvent être une bonne option pour vous. J’ai déjà parlé des ETF dans un article. Les indices boursiers évoluent à la hausse depuis 150 ans. Si vous pensez que cela va durer dans le futur et pendant longtemps, il vous « suffit » d’acheter un ETF indiciel (SP500, Nasdaq, Eurostox600….) pour reproduire la performance de cet indice.

Si vous souhaitez choisir vos actions mais ne pas arbitrer trop souvent, la stratégie du blog peut vous intéresser !

Les stratégies d’investissement en bourse ne manquent pas. Malheureusement, ne pas investir au gré du hasard ne veut pas forcément dire gagner en bourse.

Conclusion

Le hasard peut parfois bien faire les choses en bourse, mais pas toujours !

Comme nous venons de le voir, en investissant au hasard en bourse, vous avez à peu près 1 chance sur 2 de ne pas gagner grand chose, voire de vous planter. Ce ratio peut encore augmenter si vous procédez à des arbitrages à tout va, sans réelle stratégie. Frais d’opérations et surexposition au hasard aidant, la proportion peut passer ainsi de 50 % à 80 % de perdants.

Les indices boursiers évoluant à la hausse depuis plus de 150 ans pour les plus anciens, il suffirait théoriquement et statistiquement de répliquer leur évolution (via des ETF) pour être gagnant sur le long terme. Le problème est qu’une performance de 6 à 9 % n’est pas toujours suffisante pour bon nombre d’investisseurs !

Si vous voulez faire mieux, vous ne pouvez pas miser sur le hasard. Vous devrez travailler pour mettre en place une stratégie d’investissement simple et efficace qui pourrait vous permettre d’exploiter une ou plusieurs anomalies du marché (suivi de tendance…).

Mais encore faut-il être capable d’appliquer cette stratégie à la lettre, sans quoi vous pourriez faire partie des 80 %, pire que si vous investissiez en vous basant sur le hasard !

Finalement, le hasard ne fait-il pas bien les choses en bourse ? 😉

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Laurent

Drawdown en Bourse : la Hantise des Investisseurs

Dans le monde complexe de la bourse et de l’investissement, le drawdown est un élément clé qui peut avoir un impact considérable sur les performances de vos investissements. Comprendre ce qu’est le drawdown, son impact sur vos émotions, apprendre à le gérer est essentiel pour réussir en tant qu’investisseur. Dans cet article, nous allons explorer les différentes facettes du drawdown en bourse, analyser pourquoi il est redouté par les investisseurs, évaluer s’il est possible de l’éviter, découvrir comment les grands investisseurs le gèrent, et enfin, essayer de trouver des pistes pour combattre le drawdown tout en conservant un minimum de performance en bourse.

Bonne lecture !

Qu’est-ce que le Drawdown ?

Le drawdown représente la baisse (provisoire ou pas) du capital d’un investissement par rapport à son sommet historique, avant qu’il ne réalise un nouveau pic(ou pas). Il mesure la perte en pourcentage que subit un investissement depuis son dernier sommet jusqu’à son plus bas point. Par exemple, si votre portefeuille atteint une valeur de 10 000 €, puis descend à 8 000 € avant de remonter à 12 000 €, le drawdown serait de 2 000 € (soit 20 % de 10 000 €).

Les Plus Gros Drawdowns dans l’Histoire des Indices Boursiers

L’histoire des marchés boursiers est marquée par des drawdowns importants qui ont eu un impact considérable sur l’économie mondiale. Parmi les plus gros drawdowns constatés, on retrouve le krach boursier de 1929 qui a marqué le début de la Grande Dépression, la bulle internet au début des années 2000, et la crise financière de 2008 qui a secoué les marchés mondiaux. Ces événements historiques ont souligné l’importance de comprendre et de gérer les drawdowns pour les investisseurs.

Combien de Temps pour Récupérer les Plus Gros Drawdowns ?

La récupération des plus gros drawdowns dépend de plusieurs facteurs, tels que l’ampleur de la baisse, la stratégie d’investissement, et les conditions du marché. Pour certains drawdowns importants, comme ceux causés par des crises économiques, la récupération peut prendre des années, voire des décennies. Cependant, les marchés ont généralement montré une capacité à se redresser et à atteindre de nouveaux sommets, ce qui offre de l’espoir aux investisseurs à long terme.

Pourquoi est-il la hantise des Investisseurs ?

Le drawdown est souvent considéré comme la hantise des investisseurs pour plusieurs raisons :

Impact Financier :

Les drawdowns importants peuvent entraîner des pertes financières importantes, affectant ainsi la croissance de votre portefeuille et vos objectifs financiers à long terme.

Effets Psychologiques :

Les périodes de drawdown peuvent être stressantes et provoquer des réactions émotionnelles chez les investisseurs, les incitant parfois à prendre des décisions impulsives.

Temps de Récupération :

Se remettre d’un drawdown important peut prendre du temps, retardant ainsi les progrès vers vos objectifs financiers.

Peut-on Éviter le Drawdown en Bourse ?

Bien qu’il soit impossible d’éviter complètement le drawdown, certaines stratégies peuvent aider à le gérer et à minimiser ses effets :

Diversification :

Répartir votre portefeuille sur différentes classes d’actifs et secteurs peut réduire l’impact du drawdown en limitant les pertes, ce qui peut être le cas dans le cas de placement ciblé dans un domaine spécifique.

Gestion des Risques :

Fixer des stop-loss et des limites de risque vous aidera dans certains cas à contrôler les drawdowns et à protéger votre capital. Mais sachez que cela pourra aussi dans certains cas pénaliser votre performance!

Recherche et Analyse :

Effectuer une recherche approfondie sur les actifs dans lesquels vous investissez et analyser les tendances du marché peut vous aider à prendre des décisions éclairées et à minimiser les risques de drawdown.

Pourquoi les Grands Investisseurs Supportent Mieux le Drawdown ?

Les grands investisseurs, tels que les fonds de pension et les gestionnaires de fonds institutionnels, sont mieux préparés à gérer le drawdown pour plusieurs raisons :

Diversification Étendue :

Les grands investisseurs ont accès à des ressources considérables, ce qui leur permet de diversifier leur portefeuille sur différentes classes d’actifs et de géographies.

Horizon d’Investissement à Long Terme :

Les grands investisseurs ont généralement un horizon d’investissement à long terme, ce qui leur donne le temps nécessaire pour récupérer des drawdowns temporaires.

 Expertise Professionnelle :

Ces investisseurs disposent d’équipes d’analystes expérimentés et de gestionnaires de portefeuille qualifiés pour gérer efficacement les risques.

Quelle Stratégie pour Combattre le Drawdown et Maximiser la Performance en Bourse

Drawdown et performance sont souvent des valeurs antinomiques. Il est difficile à la fois de maximiser la performance tout en réduisant au maximum le drawdown. A titre d’exemple, vous pourrez réduire à néant le drawdown de votre portefeuille en investissant dans un fonds euro. Vous obtiendrez un rendement constant et garanti, mais assez faible. Un autre exemple à l’extrême opposé : Les cryptomonnaies. Les drawdowns de 80 à 90 % sont récurrents sur cette classe d’actif. Pour autant, certaines cryptomonnaies peuvent afficher des performances sans commune mesure avec toutes les autres catégories d’actifs.

Qu’en est -il de la stratégie du blog, quel drawdown ?

La stratégie du blog n’échappe pas aux drawdowns. Les maximums constatés sur la période testée sont de l’ordre de -25 à -30 % (voir graphe plus bas). Ils ont toujours été récupéré jusqu’à présent. Vous pouvez voir plus précisément l’allure des drawdowns traversés en cliquant ici

évolution du drawdown du portefeuille du blog PEA rentier

Pour information, le CAC40 a par exemple décroché de plus de 60 % lors de la crise internet des années 2000 et de plus de 50 % lors de la crise des subprimes en 2008. La récupération a été longue à venir. De manière générale, les drawdowns sont proportionnels à la prise de risque et à la performance. Un des principes de base de ma stratégie est de ne détenir que peu de titres en portefeuille. Comme vous pourrez le constater, la corrélation inverse entre le nombre de titres en portefeuille et l’exposition au drawdown n’est pas aussi évidente que cela.

Conclusion

Le drawdown est une réalité incontournable de l’investissement en bourse, mais il peut être atténué avec des stratégies appropriées. Il n’y a toutefois pas de recette miracle. Mais si vous arrivez à comprendre les mécanismes du drawdown, vous pouvez surmonter votre hantise et rester serein. La confiance en votre stratégie est d’autant plus importante dans les périodes difficiles.

Rappelez-vous que la persévérance et la discipline sont les clés du succès dans le monde complexe de la bourse. Combattre cet aspect des marchés fait donc partie intégrante du jeu!

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Laurent

Changer de stratégie pour gagner en bourse?

Que vous débutiez en bourse ou pas, vous avez certainement eu l’impression, lors de périodes plus ou moins longues de voir votre compte végéter. Dans ces moments, faut-il changer de stratégie? Méthode DCA, value, suivi de tendance ou autre, peu importe.  Ça n’est pas forcément facile à entendre, mais ces périodes font partie du jeu et il faut les accepter. Nous allons essayer d’expliquer dans cet article pourquoi gagner en bourse n’est envisageable que sur le long terme et pourquoi vous devez apprendre à traverser les périodes de vache maigre sans forcément changer de stratégie.

Illustration à travers un exemple : 

Imaginez que vous soyez en train de traverser la période suivante (évolution de votre portefeuille depuis 3 ans)  :

 

évolution portefeuille depuis 3 ans

Les chiffres :

durée (ans) : 3.42
date départ : 2020-01-01
CAGR de la stratégie : 1.45%
Drawdown maximum : -37.46%
Pire année : -24.42%
 Capital départ : $ 10.000
Capital fin : $ 10.440
Verst mens: $ 0
Frais mens : 0.00%
———————————-

Depuis 3 ans, votre compte fait des hauts et des bas, mais au final, végète. Les statistiques ne sont pas extraordinaires. Vous ne comprenez pas, car vous appliquez votre stratégie à la lettre. Vous commencez donc à trouver le temps long, à douter et à vous dire : « est-ce que j’ai fait le bon choix dans ma stratégie» ?

Si cette période continue encore quelques mois de plus, nul doute que cette question va tendre vers : » est-ce que je ne devrais finalement pas changer de stratégie » ?

L’impatience vous gagne. Vous êtes en train d’oublier qu’un investissement en bourse ne doit être envisagé que sur le long terme pour être rentable.

Prenons un peu plus de recul :

Maintenant, si je vous dis que la stratégie dont j’ai extrait les 3 dernières années a donné les résultats suivants sur une période plus longue, est-ce que cela change votre vision des choses?

backtest de stratégie d'investissement en bourse sans changement de stratégie sur 49 ans

Les chiffres  :

durée (ans) : 49.42
date départ : 1974-01-01
CAGR de la stratégie : 41.48%
Drawdown maximum : -51.19%
Pire année : -41.42%
 Capital départ : $ 10,000
Capital fin : $ 279.936.164.727
Verst mens: $ 0
Frais mens : 0.00%
——————————-

Le concept de la stratégie importe peu (il ne s’agit que d’un exemple). Disons juste que cette stratégie est très agressive. Les performances sont certes très intéressantes, mais la volatilité est tout aussi importante. Ces performances passées vont-elles se reproduire dans le futur ? Pas forcément. En fait nous n’en savons rien et ça n’est pas vraiment la question. Personne ne peut prévoir ce qu’il va se passer sur les marchés boursiers au cours des prochaines années.

En tout cas, cet exemple nous permet de pointer du doigt le fait qu’une vision à long terme a souvent tendance à vous rassurer alors qu’une vision court terme peut vous faire psychoter. Alors pourquoi se focaliser sur le court terme ?

L’inévitable Drawdown :

Le drawdown est la bête noire des investisseurs en bourse ! En bourse on parle beaucoup de performance mais trop peu de drawdown.

Qu’est ce que le drawdown :

Le drawdown est tout simplement la baisse (temporaire ou pas) de votre portefeuille. Si le solde de votre portefeuille boursier était de 100,000 euros en 2022 mais qu’il n’est plus que de 50,000 euros aujourd’hui, c’est qu’il a entre temps accusé un drawdown de 50 %. Si tel est le cas, difficile de rester serein je vous l’accorde !

Certains y arrivent (Warren Buffet par exemple). La capacité d’un investisseur à performer sur le long terme est liée à la valeur de la stratégie qu’il applique, mais surtout à ses capacités à supporter les périodes difficiles, sans broncher, donc sans sortir de sa stratégie aussi bonne soit-elle.

Si l’on reprend l’exemple de la stratégie évoquée un peu plus haut, que voit-on ?

Le drawdown maximum est de -51% (2008-2009). L’échelle logarithmique écrase un peu donc il est peu visible. Cela veut dire que potentiellement, votre portefeuille pourrait décrocher temporairement de…-51 % (capital divisé par 2). Qui est capable de supporter cela sans sourciller?  Pas grand monde. J’ai volontairement fait le choix de forcer le trait à travers cet exemple.

Attention donc à bien considérer tous les paramètres d’une stratégie avant de vous lancer. La palme d’or en matière de performance est une chose, mais encore faut-il avoir les nerfs suffisamment solides pour traverser les orages.

Finalement vous craquez et faites le choix de changer de stratégie :

C’est trop fort pour vous, vous ne pouvez résister à la tentation de changer de stratégie. Que risque t’il de se passer ? Imaginons 2 stratégies produisant les performances suivantes sur 10 ans. Vous commencez à investir sur la première (S1), mais dès que l’herbe vous parait plus verte chez le voisin,  vous décidez de basculer sur la seconde stratégie (S2). Au final, vous ne pratiquez ni la stratégie S1 , ni la S2 mais plutôt la stratégie S3 :

2021

2022

2023

2024

2025

2026

2027

2028

2029

2030

Capital final

S1

5 %

30 %

2 %

15 %

5 %

55 %

12 %

-25 %

25 %

15 %

314

S2

15 %

-5 %

65 %

20 %

15 %

-3 %

18 %

-10 %

3 %

15 %

303

S3

15 %

-5 %

2 %

20 %

15 %

-3 %

12 %

-10 %

3 %

15 %

178

Cela ne vous rappelle rien ? Lorsque vous êtes dans les bouchons, sur l’autoroute lors d’un retour de week-end classé noir par BF, la file de droite semble rouler mieux donc vous virez à droite…puis la gauche…etc…la suite, vous la connaissez !

En conservant S1 ou S2, votre capital initial évolue de 100 à un capital d’environ 300 après 10 ans. Si vous alternez entre S1 et S2 en appliquant la stratégie S3, votre capital final ne sera que de 178, soit environ 45 % de capital en moins ! Changer de stratégie n’est pas la meilleure solution dans cet exemple.

La solution est peut être dans la diversification :

Si vous êtes tout le temps tenté de changer de fusil d’épaule, dès qu’un passage « sans » se présente, plutôt que de tout miser sur une seule stratégie, pourquoi ne pas diversifier ?

L’exemple ci-dessus est assez parlant : si vous divisez votre capital en 2 et que vous appliquez sur chaque moitié les stratégies S1 et S2, au final vous vous en sortirez mieux qu’en tentant de faire alternativement « all-in » sur S1 puis « all-in  » sur S2…

Ceci n’est pas un conseil en investissement, mais plutôt une incitation à apprendre à contourner un problème.

Une fois de plus, c’est à vous d’adapter votre stratégie globale d’investissement à votre capacité à gérer vos émotions et donc à traverser les périodes difficiles et non l’inverse.

Ce travail (sur soi) n’est pas des plus facile ! Et pourtant, il est primordial.

Au final, il vaut peut-être mieux gagner moins, mais dormir mieux ! L’objectif étant à la fois de gagner et de bien dormir.

Conclusion :

Investir en bourse est très facile, sur le papier. 5 minutes suffisent pour ouvrir un compte et procéder aux premier achats. Gagner en bourse n’est pourtant envisageable que sur le long terme, c’est statistique. Comme nous avons pu le voir, tôt ou tard, nous sommes amenés à traverser des périodes chahutées, favorables au phénomène de drawdown. Ces baisses font partie du jeu, mais encore faut-il comprendre leurs origines : sont-elles seulement liées au contexte ? Ou bien à nos lacunes dans nos façons de procéder ?

Il est  important de mettre dans la balance les objectifs que l’on souhaiterait atteindre et les moyens que l’on se donne pour y parvenir. La construction d’une stratégie globale, qui peut être composée de plusieurs stratégies plus ou moins agressives peut être une solution pour mieux passer les périodes difficiles. La difficulté étant de trouver le meilleur compromis. Pour cela, vous devez positionner le curseur de manière à respecter à la fois vos objectifs en matière de risque et de performance, mais surtout  votre capacité à gérer vos émotions, sur le long terme.

Bon courage !

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A bientôt

Laurent

La stratégie parfaite en bourse

La quête du graal ou de la stratégie parfaite en bourse est une des principales causes de contre-performance pour de nombreux investisseurs. Chercher à s’améliorer pour progresser est une bonne chose. Changer de stratégie régulièrement en espérant trouver mieux est contre productif.

Faut-il absolument être à la recherche de la stratégie parfaite en bourse ? l’avez-vous déjà trouvée sans le savoir ? 

Quelques éléments de réponse dans cet article

Bonne lecture !

La stratégie parfaite qui vous permet de gagner tout le temps en bourse n’existe pas

Qui n’a pas rêvé de trouver la stratégie parfaite qui permet, en combinant l’indicateur X avec l’indicateur Y et parfois l’indicateur Z d’avoir raison à tous les coups et de gagner en bourse par tous les temps ?

Si vous faites partie des très nombreux investisseurs à la quête de la stratégie parfaite, qui permet de gagner tout le temps en bourse, vous êtes probablement en train de perdre votre temps.

Deux raisons à cela :

Les conditions de marché évoluent en permanence. Si votre système n’est pas capable de suivre ces évolutions, c’est foutu.

L’autre raison est que vous évoluez aussi, en permanence ! Vos besoins évoluent, vos objectifs également. Cela peut expliquer que lors de périodes de vache maigre vous ayez envie de changer de stratégie. le but étant de trouver une stratégie qui pourrait mieux fonctionner, selon vous.

Les étapes d’apprentissage des investisseurs en bourse :

Passer du temps à rechercher une stratégie qui vous correspond, parce que vous avez beaucoup ou peu de temps à consacrer à la bourse, ou encore parce que votre tolérance au risque est forte ou faible… est tout à fait normal.

Ceci dit, une fois que ce travail a été fait et que semblez avoir déniché quelque chose qui fonctionne pour vous, j’insiste sur le « pour vous », il faut passer à l’étape suivante.

On pourrait schématiser ou caricaturer les étapes de l’apprentissage de l’investissement en bourse comme suit :

1- Initiation :

formations, première quête du graal, recherche d’information sur les forums, demandes de conseils…

2- Premiers pas en bourse :

il arrive que cette étape arrive avant l’étape n°1 🙂

On essaie quelque chose, ça marche bien, mais…ça paraît trop simple, on doit pouvoir faire mieux, donc nouvelle quête du graal.

3- Nouveau cycle de formation :

vous venez de découvrir un nouveau site qui vous promet des gains faramineux en quelques mois, à condition bien sûr d’acheter la formation et l’indicateur miracle qui va avec.

4- Les premiers résultats sont là.

Vous pensez avoir bien fait de vous payer cette énième formation et pensez rentabiliser rapidement. Une correction de marché arrive…Mince ! C’était pas prévu ! Je fais quoi ? Panique à bord…retour à la case 3.

5- Confirmation :

Après avoir passé un certain temps sur les étapes 3 et 4, vous arrivez enfin à appliquer votre méthode d’investissement, tout fonctionne. Mais…après une ou deux années de moins bien, vous êtes encore tenté de basculer sur une autre stratégie qui a mieux fonctionné l’an dernier ! Vous êtes sur le fil du rasoir : soit vous retournez à l’étape3… soit vous basculez en 6.

6- Mode routine :

Vous êtes enfin arrivé à franchir le cap 5. Peu importe la presse, les forums, les nouveaux indicateurs miracles, les passages difficiles…vous déroulez et arrivez à gagner régulièrement sur le long terme en étant patient.

Bravo, vous faites partie des 20 % d’investisseurs en bourse qui parviennent à survivre !

Les 80 % restants sont restés coincé au stade 3 ou 4, pour le plus grand bonheur des vendeurs de formation !

Faut-il faire compliqué pour gagner en bourse ?

 

les stratégies d'investissement en bourse les plus complexes ne sont pas forcément les plus efficaces.

 

 

Bien sûr que non. Ce qui ne veut absolument pas dire qu’il est facile de gagner en bourse ! Par exemple, la stratégie la plus basique qui consiste à acheter un indice sectoriel (via un ETF par exemple) en conservant sur le très long terme n’est pas forcément simple à tenir ! Si en plus de cela vous prévoyez de verser tous les mois une certaine somme y compris lors des baisses (principe méthode DCA), ça se complique encore plus.

Quand je dis ça se complique, j’entends mentalement. La méthode est simple, mais elle n’est pas facile à tenir quand les marchés tournent au rouge.

Faire simple est déjà compliqué, alors pourquoi se compliquer encore plus la vie en utilisant une méthode complexe donc difficile à appliquer ! Par exemple : prendre ses décisions à partir de 15 indicateurs tous plus contradictoires les uns que les autres.

Se compliquer la vie c’est donc s’assurer de se perdre et de ne pas tenir sur le long terme. En résumé, retour à la case 3 assuré.

Pourquoi la réussite ne dépend presque que de vous

Vous l’avez compris, la réussite ne dépend que de vous. Inutile d’accuser la stratégie, le marché, la malchance ou votre entourage ! C’est votre mental qui fait toute la différence. Votre mental conditionne à la fois votre capacité à tenir votre stratégie dans le temps, votre capacité à ne pas vous disperser et rester discipliné tout en restant patient.

Vous avez très certainement eu, lors de votre expérience d’investisseur, des expériences très positives. Pourquoi ne pas chercher à les reproduire plutôt que de vouloir absolument repartir sur autre chose au risque de tourner en rond ?

Notez ce qui fonctionne pour vous, mais aussi ce qui ne fonctionne pas, et concentrez vous uniquement sur ce qui fonctionne.

Faire simple : tout commence par des signaux clairs 

Comme évoqué un peu plus haut, il est impératif que votre stratégie produise des signaux clairs, qui ne laissent pas la moindre place au doute.

Si vous en être arrivé là, et que vous êtes capable de savoir quoi faire, quelles que soient les conditions de marché, c’est presque gagné. S’il y a encore du doute, c’est foutu. Il faut travailler la stratégie.

Mais comme rien n’est simple, des signaux clairs ne débouchent pas forcément sur une bonne prise de décision !

Malheureusement, ou heureusement, c’est là que se fait toute la différence. Car vous aurez beau avoir trouvé LA stratégie qui vous convient, si vous n’êtes pas capable de l’appliquer…retour à la case 3 !. Mais un retour à la case 3 ne résout pas le problème, car il sera synonyme d’un nouveau changement de stratégie…etc

Conclusion

Tous les investisseurs en bourse, ou presque, sont un jour passé par là : Trouver l’indicateur miracle ou la stratégie miracle qui permet de gagner de l’argent en bourse par tous les temps. En d’autres termes,  la recherche du graal ou de la stratégie parfaite en bourse.

Investir en bourse nécessite un minimum de connaissance et de technique mais surtout des capacités mentales à toute épreuve. Vouloir tout connaître ou tout comprendre en espérant que le marché réagira de manière rationnelle et surtout comme nous l’avons anticipé n’est pas la solution.

Pour preuve, les meilleurs analystes des marchés ne font pas forcément de bons investisseurs.

Adopter des processus simples, statistiquement viables sur le long terme, basés à la fois sur du bon sens et des prises de risque raisonnables permettent d’accéder à l’étape 6.

Mais ce passage à l’étape ultime est conditionné à 80 % par vos capacités mentales, ou mindset. Rien n’est jamais gagné !

Au final, vous êtes le seul responsable de votre réussite ou de votre perte lorsque vous investissez en bourse. De là à dire dire que le graal est en vous…

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A bientôt

Laurent

Bilan de l’année 2022

Pas de grosse surprise, 2022 a été une année baissière sur les indices boursiers . -8,5 % pour le CAC 40, -20 % pour le S&P500 et -34 % pour le Nasdaq. Quel est le bilan de l’année 2022 pour les portefeuilles PEA (et US) du blog ?

La réponse en quelques lignes.

Je vous souhaite une bonne lecture

Portefeuille PEA :

Peu d’opportunités sur ce portefeuille qui est resté CASH une bonne partie de l’année. Quand les indices boursiers n’évoluent pas dans la bonne direction, difficile de trouver des opportunités à l’achat à la fois sur de grosses unité de temps et sur le long terme !

Disons que ce portefeuille a limité la casse en finissant l’année avec un bilan de +4,2 %, un peu mieux que l’indice CAC40 qui a cédé un peu plus de 8 % sur l’année.

Nombre d’ordres:

13 arbitrages depuis janvier 2022. 

Durée moyenne des positions :

1,5 mois

Durée maximale de position :

4 mois

Les tops :

L’un des titres du portefeuille a progressé de +76 % (conservé 4 mois)

Les flops :

L’un des titres du portefeuille a perdu 23 % (conservé 2 mois)

Performance du portefeuille PEA rentier sur l’année +4,2 %

Portefeuille US :

Les années se suivent…mais ! Rappelez vous, en 2021, le portefeuille US avait terminé l’année en fanfare (+62,4%). L’année 2022 est toute autre : Le même portefeuille perd 30 %.

Nombre d’ordres:

14 arbitrages.

Durée moyenne des positions :

1,5 mois

Durée maximale de position :

4 mois

Les tops :

L’un des titres du portefeuille n’a perdu « que » 5 % 

Les flops :

L’un des titres du portefeuille a perdu 18% en 1 mois.

Performance sur l’année portefeuille US : -30,6 %

Analyse :

Janvier 2022 a été le point de bascule sur les indices boursiers, après une certaine euphorie en 2021. La baisse qui a suivi a été plus violente coté US que Européen, surtout sur les valeurs technos.  Finalement, les 2 portefeuilles se sont comportés à peu près comme les indices de référence. Le portefeuille Européen (PEA) s’en sort mieux au final car il fait mieux que l’indice CAC40.

La moitié de l’année les portefeuilles étaient cash….ce qui est assez exceptionnel. Une année 2022 à oublier ? Probablement. Il y en aura de bien meilleures c’est certain.

Pas grand-chose à rajouter si ce n’est qu’il faut encore et toujours prendre du recul : 

Sans vouloir minimiser, si vous jetez un œil aux graphes ci-dessous (les portefeuilles PEA et US avec un recul de 10 ans, échelle log), vous constaterez que ces passages « sans » sont assez récurrents à l’échelle d’une dizaine d’années . Il en est de même si on remonte encore plus loin ( graphe 25 ans)

Quand on vise le long terme, on traverse forcément ce type de péripétie !

Rien d’anormal donc.

évolution du portefeuille pea rentier au cours des 10 dernières années

évolution portefeuille US du blog

Que faire en 2023 ?

Nous allons être vite fixé sur la tournure des évènements. Le début d’année 2023 va être décisif. Si on enfonce de nouveaux plus bas sur les indices, cela voudra dire que l’on se dirige vers une purge qui pourra être assez violente ! Dans ce cas, on confirmera l’orientation du marché à la baisse sur le moyen terme.

Autre possibilité : on stabilise à peu près sur ces niveaux et on repart de là…

Peu importe le scénario, je continuerai pour ma part à suivre ma stratégie comme je le fais depuis 8 ans, en évitant de trop me poser de questions.

Il est temps pour moi de vous souhaiter une excellente année 2023 et de très bons investissements !

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À Bientôt !

Laurent

Vous êtes débutant en bourse?

Vous avez enfin ouvert votre PEA, vous êtes fin prêts à passer vos premiers ordres et impatients de voir votre portefeuille décoller. Mais par quoi commencer quand on est débutant en bourse ?

Cet article est dédié aux nouveaux venus dans le monde de la bourse. On est tous passé par là et je dirais même qu’on est tous des débutants en bourse, même après des années de pratique, car on continue à apprendre des marchés,. La bourse est un domaine tellement vaste qu’il est difficile d’en faire le tour.

Comment aborder le sujet quand on est débutant en bourse? Quels sont les pièges à éviter ? Combien de temps faut-il passer à gérer ses investissements ?

Quelques éléments à travers ce billet.

Bienvenue dans le monde impitoyable de la bourse 

La bourse est un domaine passionnant, qui peut même générer des addictions si on n’est pas prudent. Elle peut être perçue comme un jeu ou pire comme un casino. La liste des qualificatifs est très longue mais finalement cette liste est propre à chacun d’entre vous. Nous avons tous notre propre perception du monde de la finance. Rien n’est figé, cette perception peut évoluer au fil du temps. Nous avons par exemple tous une approche différente du risque, ou un rapport différent à l’argent.

Gagner de l’argent en bourse sur le long terme n’est pas forcément synonyme de grosses prises de risques, c’est même tout l’inverse.

La gestion du risque est un élément primordial. Le hasard n’accorde que peu de chance aux investisseurs en bourse. Plus tôt vous l’aurez compris, plus tôt votre portefeuille prospérera !

Vous êtes débutant en bourse et vous recherchez LA méthode d’investissement miracle pour devenir rentier en 1 an ?

La première chose à intégrer avant d’aller plus loin est qu’il n’y a pas de recette miracle pour gagner en bourse. La stratégie Mensuelle dont il est question sur ce blog n’est donc pas une stratégie miracle ! Désolé de vous décevoir, mais il serait malhonnête de ma part de vous dire le contraire.

Cette stratégie conviendra à certains d’entre vous, et c’est tant mieux, mais pas à d’autres. Pourquoi ? Tout simplement parce que nous avons tous un fonctionnement qui nous est propre et des émotions qui nous poussent à agir différemment quand nous sommes confrontés à des situations pourtant similaires.

Une même méthode d’investissement donnera donc des résultats différents en fonction des personnes qui l’appliquent, car elle sera appliquée différemment.

Prenons un exemple basique pour expliquer cela : une partie des investisseurs dans le fonds de Warren Buffet sont perdants alors que le fonds lui-même surperforme les marchés depuis des décennies. Étonnant non ? La stratégie est pourtant simple sur le papier : on achète et on garde, autrement dit on fait du « buy and hold ». Mais pour cela, il faut être capable de résister aux turbulences des marchés sans bouger le petit doigt! C’est là justement que le bas blesse. Car tant que les cours évoluent à la hausse, tout va bien, mais quand ils commencent à virer vers le sud, le doute, les émotions, les arbitrages paniques et les pertes commencent à s’enchaîner !

Un gros travail d’introspection au préalable

Oubliez donc la solution toute faite car la clé de la réussite est en vous. C’est donc à vous et vous seul de décider de la manière dont vous allez investir. C’est également à vous de fixer le niveau de risques que vous êtes prêts à encaisser.

Vous devez en permanence comprendre ce que vous faites et pourquoi vous le faites. Pourquoi ça ne marche pas ou au contraire pourquoi ça marche. Notez ce qui fonctionne et reproduisez-le.

Votre objectif doit être de durer sur le long terme. Il est donc primordial d’adopter une démarche, ou stratégie que vous pourrez à la fois tenir dans le temps et supporter dans le moments difficiles.

Ce travail peut prendre du temps, mais il est indispensable si vous voulez investir sereinement et durablement en bourse.

L’omniprésence de l’information ou de la désinformation

Maintenant que vous avez fait votre premier pas dans le monde de la bourse, vous allez être forcément beaucoup plus réceptif à tout un tas d’informations qui vous laissaient peut être totalement indifférent auparavant.

Difficile d’échapper aux infos, ou de ne pas tendre une oreille même distraite quand le sujet est évoqué ! Le CAC40 a perdu 2 %, que se passe-t’il ? Est-ce que je dois tout vendre ?

Vous entendrez tout et son contraire. Mais la plupart du temps, le pessimisme est de rigueur. Le pessimisme est un très bon moyen de faire peur aux gens et de leur vendre tout et n’importe quoi pour tenter de les rassurer, mais pas forcément dans leur intérêt. Dès qu’on parle de bourse, forcément, on pense krach !

Mais si vous considérez qu’un krach boursier ou un marché baissier est une correction saine des excès haussiers et qu’ils ne remettent pas en question l’évolution globale à la hausse des cours de la bourse depuis plus de 200 ans, vous verrez peut être les choses différemment !

Ne vous laissez pas influencer par tout ce que vous entendez.

Quelques pièges à éviter quand on est débutant en bourse

Vous trouverez ci-dessous une liste de quelques écueils à éviter 

Ne pas avoir de plan :

C’est la base. Vous devez définir une stratégie d’investissement avant de démarrer. Cette stratégie sera votre GPS dans votre vie d’investisseur. Prenez le temps de la concocter en vous inspirant par exemple de ce qui existe, c’est important.

Ne démarrez pas à l’instinct en faisant n’importe quoi, juste en espérant que vos choix seront les bons. La chance du débutant pourra vous sourire au départ, mais ça ne durera pas.

S’attaquer au daytrading ou scalping :

Le Day trading et le scalping sont des activités très exigeantes. Elles nécessitent des prises des positions très fréquentes et génèrent donc beaucoup de déchet. A premier abord elles pourront vous paraître ludique, mais vous allez vite vous rendre compte que ces disciplines sont épuisantes. Vous trouverez tout un tas de propositions de formations miracles qui en quelques heures vous permettront de devenir millionnaires en quelques mois à partir de 100 euros grâce notamment à l’effet de levier. A moins d’être un surdoué, c’est impossible. C’est le piège classique. Cela revient à vouloir boucler un marathon en moins de 2h30 sans aucune préparation. Peu y parviennent.

N’oubliez pas que 90 % des daytraders ou scalpeurs sont perdants sur le long terme voire crament leur compte (article AMF ici).

Il est possible de s’en sortir, mais c’est compliqué, surtout quand on est débutant.

Se noyer dans la technique, les indicateurs, les détails :

Plus votre approche sera complexe et plus vous aurez de mal à la tenir sur le long terme. Oubliez l’idée de l’indicateur miracle qui vous dira dans 100 % des cas quand acheter et quand vendre. Il n’existe pas. Les conditions de marché évoluent en permanence, pas les indicateurs.

Vouloir avoir raison à tout prix :

Les cours de bourse n’évoluent pas toujours comme on le souhaiterait! Quand on est débutant en bourse, on cherche à tout expliquer de manière rationnelle. Or, il ne faut surtout pas vouloir à tout prix expliquer pourquoi les cours montent ou descendent au risque de s’empêtrer dans des positions perdantes. Vous devrez apprendre à avoir tort, c’est primordial, en considérant que le marché a toujours raison. Coupez vos positions perdantes tant qu’il est encore temps.

Au final, le plus important n’est pas d’avoir raison ou tort. Le plus important est que vos gains soient plus importants quand vous aurez raison que vos pertes quand vous aurez tort.

C’est simple non ? 🙂

Changer de stratégie tous les 4 matins :

La bourse est une histoire de patience. Qui dit patience dit forcément vision à long terme, voire très long terme. On a beau se le dire ou l’entendre, il est parfois difficile de se détacher de son portefeuille boursier, surtout lors des périodes de baisse.

Ceci dit, si votre stratégie est claire et bien construite, vous saurez quoi faire quelle que soit la situation. Changer de fusil d’épaule dès que les marchés changent de direction est contre productif. Cela veut dire que vous n’avez pas confiance en votre stratégie ou que votre patience est perfectible ! Retour à la case départ. Nouvelle stratégie, et c’est reparti pour un tour !

Vous pourrez trouver des éléments complémentaires dans cet article.

Quel temps à consacrer à vos investissements :

Quel temps devez-vous consacrer à vos investissements ? C’est très variable ! Cela peut aller de 0 pour du « buy and hold » à des heures par jour si vous travaillez sur de petites unités de temps, ou environ 10 minutes par mois si vous suivez la stratégie du blog.

Il n’y a pas de règle, ça ne dépend que de vous, que vous soyez débutant en bourse ou pas.

Rassurez-vous, le temps que vous passerez à gérer vos investissements ne sera pas forcément proportionnel aux gains que vous réaliserez ! Au départ vous serez forcément tenté d’arbitrer beaucoup plus que de raison en croyant bien faire. Mais vous vous rendrez vite compte qu’il y a un juste milieu et que la loi de Pareto prend tout son sens  y compris dans le domaine de la bourse : 20 % de vos opérations produiront 80 % de vos résultats.

L’idée est donc de vous focaliser sur la qualité plutôt que sur la quantité.

Conclusion 

Si vous êtes débutant en bourse, ne faites pas les choses à l’envers. Commencez par vous écouter avant de plonger dans la fosse aux lions.

Sachez que la concurrence est rude, très rude même et que votre pire ennemi sera vous-même !

Pour autant, il est possible de survivre en bourse sans forcément chercher à épater la galerie. Au contraire, plus vous vous mettrez en avant, plus vous écouterez votre égo et plus vous vous planterez !

Le marché a toujours raison, il faut l’admettre et rester humble pour durer quelles que soient les conditions de marché.

Apprenez de vos erreurs, notez, analysez, et concentrez-vous sur ce qui marche pour vous au lieu de perdre votre temps à rechercher la recette miracle qui n’existe pas.

La clé est cachée quelque part en vous, à vous de la trouver.

Bon courage !

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A bientôt

Laurent

Que faire lors d’un marché baissier?

 

Depuis le début de l’année 2022 les indices sont dans le rouge. Le CAC40 a cédé 20 % environ depuis janvier, les indices américains autour de 25 %.

Comme vous avez pu le remarquer, depuis plusieurs mois, le portefeuille du blog est 100 % cash. Quelles sont les caractéristiques d’un marché baissier ? Quelles sont les possibilités en matière d’investissement boursier durant ces périodes? 

Quelques éléments de réponse dans cet article.

Les principales caractéristiques d’un marché baissier 

Voyons en quelques points en quoi se distingue un marché baissier.

Des baisses (quelle que soit l’UT) plus violentes :

Comme on peut le voir sur le graph indiciel ci-dessous (UT mensuelle), la différence de pente entre une évolution à la hausse et à la baisse est très marquée.

marché baissier

« En bourse, on monte par l’escalier et on descend par l’ascenseur »

Comme vous avez pu le remarquer depuis le début de l’année 2022, les journées au cours des quelles les indices clôturent à -2 voire 4 % ne sont pas rares. Les journées de baisses plus importantes ( -10 à -15%) sont elles beaucoup plus rares, heureusement ! Mais elles ne sont pas toujours synonyme de marché baissier (exemple annonce Brexit 24/06/2016 qui a bien secoué les marchés).

En période haussière, les ratios d’évolution à la hausse comme à la baisse sont très faibles et régulières, rarement plus de 1 % sur une journée.

Des hausses ou rebonds violents :

Bizarrement, lors d’un marché baissier, les phases de hausse, ou rebonds, sont beaucoup plus violentes que lors d’un marché haussier. Des hausses de +5 % à +10 % au cours d’une journée sont tout à fait possible sur les indices. Mais ces hausses ne sont pas forcément signe de retournement de tendance. Attention au piège !

Peu d’opportunités d’achat :

Évidemment, qui dit tendance baissière sur les indices dit peu d’opportunités d’achat. Si vous faites partie des inscrits et que vous pratiquez ou suivez la stratégie du blog, il ne vous a pas échappé que depuis le début de l’année, les achats sont rares !

C’est tout à fait normal, surtout quand on travaille sur une unité de temps Mensuelle. Les fenêtres de tir sont trop courtes pour être exploitées.

Des news interprétées différemment :

Lorsque les cours évoluent à la baisse, tout est prétexte à la panique. La moindre news peut faire accélérer les cours à la baisse. En période de marché haussier, l’optimisme règne. Les news, même si elles ne sont pas très bonnes n’ont que peu d’impact sur l’évolution globale des cours du marché.

Que faire lors d’un marché baissier ?

 

Rester en dehors des marchés :

C’est la solution la plus simple ! Quand on joue la hausse des marchés, on peut faire le choix de rester en dehors des marchés lorsque la tendance s’inverse. Etre cash est une forme de position contrairement à ce qu’on pourrait penser.

Mais pourquoi ne pas jouer la baisse sur un marché baissier ? C’est possible, ça peut même payer, mais il faut viser très juste ! Rappelez-vous ce qui a été dit plus haut. Lors d’un marché baissier, la volatilité à la hausse comme à la baisse est beaucoup plus marquée. Si vous n’êtes pas à l’aise avec cela, il vaut mieux passer votre chemin.

Etre patient :

Et oui ! Une fois de plus, il faut être patient. En période de hausse, vous le savez, la patience est déjà de mise. Votre portefeuille ne s’envolera pas du jour au lendemain, il faut en être conscient, la bourse ne paie que sur le long terme.

Lors des marchés baissiers, c’est encore pire. Il faut être très très patient, et rester parfois longtemps sans rien faire ! Sachant que ces périodes peuvent durer plusieurs années.

Mais vaut-il mieux gagner ± 0 % ou bien voir son portefeuille fondre de -30 à -50 % ?

Pour moi le choix est vite fait 🙂 Rester en dehors des marchés lors de ces périodes , c’est d’abord se préserver émotionnellement.

Je tiens tout de même à préciser les choses : je fais ce choix parce qu’il respecte les fondements de la stratégie que j’applique à mon portefeuille et ma façon de fonctionner. D’autres stratégies, peut être plus rentables, appellent à l’achat ou à rester investi lors des périodes rouges. Mais à quel prix (émotionnellement)?

Rester cash en période de baisse et d’inflation, est-ce pertinent ?

La question mérite d’être posée ! En période d’inflation, le cash perd de la valeur. Si l’inflation est de 5 % sur une année, vos liquidités perdent 5 % de leur valeur au cours de cette même année.

Le problème est qu’en période de marché baissier, il est très difficile de trouver un compartiment qui évolue à la hausse. Quand l’ambiance est morose, que les indices évoluent à la baisse de manière durable, le reste a tendance à suivre.

Il y a quelques années, les obligations d’état avaient tendance à performer lorsque les indices dévissaient, dans certains cas bien précis, mais la donne a changé aujourd’hui.

Pareil pour l’or, longtemps considéré comme valeur refuge, notamment en période d’inflation. En ce moment, l’or coté en dollar évolue même à la baisse tellement le dollar s’envole à la hausse ! Quand aux cryptomonnaies…

Donc rester cash malgré l’inflation est loin d’être la solution la plus risquée.

Jouer la baisse avec un tracker répliquant la baisse ?

C’est une question qui revient souvent ! Pourquoi ne pas jouer la baisse des indices en achetant un tracker « short » ?

Jouer la baisse est un exercice très particulier :

Comme évoqué précédemment, les marchés ne se comportent pas de la même manière lorsqu’ils évoluent à la hausse ou à la baisse. Nous avons tous des biais comportementaux qui font que nous sommes naturellement plus performant dans certaines phases de marché plutôt que dans d’autres.

Méfiez-vous donc des évidences. Investir à la baisse n’est pas si simple.

Le phénomène de Béta Slippage :

Si l’on reste sur l’exemple d’un tracker éligible au PEA, répliquant à la baisse l’évolution des indices, il faut bien prendre en compte ce phénomène.

Pour faire court, ces trackers sont calculés quotidiennement ce qui altère leur performance sur le long terme et entraîne une certaine dérive . Dans certains cas extrêmes, vous pourriez même perdre de l’argent sur le long terme en ayant investi sur un tracker « short » alors que l’indice sous-jacent a bien évolué à la baisse !!

Certains trackers, censés répliquer 2 fois la baisse de l’indice depuis le début de l’année 2022 sont très loin du compte aujourd’hui, en octobre 2022.

Il vaut donc mieux utiliser les trackers « short » sur de courtes durées.

Conclusion

Les marchés baissiers ont leur lot de particularités. Croire qu’un marché baissier est la simple symétrie d’un marché haussier est une grosse erreur. Les périodes de baisse sont à la fois plus violentes et beaucoup plus piégeuses pour les investisseurs.

Ces périodes volatiles sont difficiles à traverser pour les investisseurs n’ayant pas une stratégie « tout terrain ».

Il n’y a bien évidemment pas de solution miracle. Rester cash fait partie des solutions à privilégier lors des phases baissières. C’est d’ailleurs la solution adoptée actuellement dans la gestion du portefeuille du blog.

Dans tous les cas et encore plus dans les phases de marché baisser, la patience doit rester de mise ! Pas évident, car on a l’impression de perdre son temps.

Mais au final, ne vaut-il pas mieux être patient et garder son énergie pour des jours meilleurs ? plutôt que de s’épuiser à rester sur le marché au risque de se faire chahuter et surtout ne rien gagner de plus.

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A bientôt

Laurent

Vendre au bon moment en bourse

Quand vendre vos positions investies en bourse ? Est-ce le bon moment pour vendre ? Ces questions, vous vous les êtes forcément posées. Y-a-t-il une méthode pour vendre ses actions au bon moment en bourse ? Peut-on être sûr que le moment de vendre est venu ? C’est ce que nous allons essayer de voir à travers cet article.

Bonne lecture !

Pourquoi est-il plus facile d’acheter que de vendre en bourse

Vous l’avez très certainement constaté en bourse, comme dans la vie quotidienne, il est toujours plus facile d’acheter que de vendre ! Peut être tout simplement parce que nous avons beaucoup plus d’opportunités d’achat que de vente au quotidien. Dans le monde de la bourse, les raisons sont toutes autres. Rappelez-vous du jour de l’ouverture de votre PEA. Combien de temps avez-vous mis pour acheter vos premiers titres ? Pas plus d’une semaine à mon avis. ¨Pourquoi ? Parce que quand on début en bourse on s’imagine qu’il suffit d’acheter tout ce qui vous passe sous la main pour faire des plus values.

Si vous êtes des investisseurs expérimentés, les raisons qui vous poussent à acheter doivent être toute autres. Il doit y avoir une analyse au préalable. Mais dans tous les cas, la raison principale de l’achat est l’espoir de voir le titre grimper.

Oui, mais grimper de combien avant de vendre? C’est là que les choses se compliquent…Dois-je prendre une partie de ma plus-value ? Toute ma plus-value ?

Au final, on se pose donc beaucoup moins de questions au moment d’acheter un titre que lors de sa vente.

Y a t’il un indicateur miracle pour vendre au bon moment en bourse ?

La réponse est clairement non. S’il existait tout le monde l’utiliserait ! Des indicateurs, vous le savez, il en existe des tonnes. Si vous vous êtes mis en tête de trouver l’indicateur qui permet de vendre au bon moment à tous les coups, vous risquez de chercher très longtemps ! Si vous faites le test, vous verrez que quelque soit l’indicateur choisi, vous aurez de bons résultats dans certains cas et dans d’autres beaucoup moins.

En fait tout dépend des conditions de marché. Certaines conditions de marché sont beaucoup plus propices à certains indicateurs que d’autres. C’est donc là que tout se complique !.

Prenons un exemple de stratégie basée sur les signaux donnés par un indicateur :

Nous prendrons pour exemple l’indicateur stochastique. La stratégie utilisée est basique : quand le stochastique coupe la ligne de signal à la hausse on achète, et quand il la coupe à la baisse, on sort de position.

De haut en bas, sur l’illustration ci-dessous, vous trouverez :

– l’évolution du titre en UT Mensuel, depuis 2011

– l’évolution du portefeuille : 5000 euros au départ, 5100 euros 10 ans plus tard.

– le stochastique

– les volumes et le rsi pour info

vendre au bon moment en bourse
stratégie de vente basée sur un indicateur

 

Que constate t’on ?

Tout se passe bien au départ, puis il y a un grand plateau pendant des années et enfin le portefeuille reperd presque tout ce qu’il a engrangé au départ. Bien évidemment, la même stratégie appliquée à un autre titre ou peut être une autre période sur le même titre aurait certainement donné des résultats très différents.

Par ailleurs, cette même stratégie déroulée par 10 investisseurs différents aurait donné 10 résultats différents. C’est normal, nous avons tous des biais.

Si vous faites le test avec d’autres indicateurs, vous obtiendrez les mêmes résultats à moins de choisir le bon titre, le bon indicateur, la bonne UT et la bonne période. Cela s’appelle de la sur optimisation ! Vous trouverez en vente beaucoup de robots de trading basés sur ce principe. Bizarrement, une fois que vous les aurez acheté…la plupart du temps, ils ne fonctionneront plus, car suroptimisés.

Vous l’aurez compris, l’indicateur miracle qui vous dit quand vendre quel que soit le support investit et quelles que soient les conditions de marché n’existe pas.

Deux règles simple pour ne pas se poser trop de questions :

Si vous voulez éviter de vous poser trop de questions au moment de vendre, vous pouvez appliquer ces deux règles :

1 : Avant d’acheter, envisagez des scénarios de vente :

– que faire si ça part dans la bonne direction : quel objectif ?

– que faire si ça ne part pas dans la bonne direction : stop loss ?

2 : Vendez quand les raisons qui vous ont poussé à acheter ne sont plus vraies :

– si vous achetez parce que le cours se situe au dessus d’une droite de tendance, ne vendrez que s’il casse cette droite de tendance à la baisse.

– si vous achetez parce que le cours a cassé une résistance à la hausse en UT hebdomadaire, ne le vendez pas s’il recasse à la baisse cette résistance en UT jour ou s’il arrive à votre objectif en hebdo.

Comment ne pas être frustré quand vous vendez

La vente d’un titre induit presque de manière systématique de la frustration.

Pourquoi ?

Nous savons que vendre au plus haut est impossible. On peut toujours vendre plus cher.

Même si votre trade s’est bien déroulé et que vous encaissez une plus value, aussi importante soit-elle il y aura un peu de frustration.

Pour ne pas être frustré quand vous débouclez un trade gagnant, partez du principe que votre objectif premier est de ne pas perdre d’argent. Cela vous permettra de relativiser.

Si vous êtes frustré parce que vous avez vendu un titre qui est parti à la baisse dans un premier temps puis reparti à la hausse, dites vous que dans tous les cas, il est primordial de couper ses pertes. Il y aura d’autres occasions.

Sur le long terme ces frustrations occasionnées par cette succession d’ opérations tantôt gagnantes tantôt perdantes doivent être compensées par l’évolution globale de votre portefeuille à la hausse!. Si tel n’est pas le cas, c’est que votre stratégie d’investissement n’est pas adaptée à votre profil.

Comment vendre si vous suivez la stratégie du blog

Si vous êtes inscrit sur le blog et que vous appliquez la stratégie pea-rentier, vous ne devriez pas être trop perturbé par les signaux de vente. D’une part parce qu’ils ne sont pas très nombreux : les positions sont conservées à minima 1 mois, parfois beaucoup plus. D’autre part parce que les ventes ne se font qu’à certains moments bien précis. Le reste du temps, il n’y a rien à faire.

Comme je le disais précédemment, on ne vend pas au plus haut, on n’achète pas au plus bas non plus, mais l’ évolution du portefeuille est orientée à la hausse sur le long terme .

Cette stratégie n’est pas parfaite, loin de là, elle a bien sûr ses défauts, mais elle  me permet de remplir pleinement mes objectifs en matière d’investissement :  ne pas faire partie des 80 % de perdants en bourse et avoir un ratio temps passé et stress à gérer mes investissements/rendement à mon avantage.

Conclusion

Vendre au bon moment en bourse n’est ni une question d’indicateur ni une question de stratégie. Si vous appliquez une stratégie qui définit clairement les points de sortie de position mais que votre portefeuille évolue à la baisse sur le long terme, c’est que vous faites fausse route, pas forcément à cause de la stratégie déployée. Vendre au bon moment en bourse prend du temps car le simple fait de vendre induit de la frustration et des biais comportementaux. Au fil des années, quand les émotions et l’ego de l’investisseur finissent par passer au second plan, les résultats arrivent ! Pour cela il faut que les planètes stratégie-personnalité de l’investisseur-gestion des émotions soient bien alignées !

Bon courage !

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A bientôt

Laurent

Investir sur un PEA avec la méthode DCA

Avez-vous déjà entendu parler de la méthode DCA  ou « Dollar Cost Averaging » ? C’est un terme qui revient souvent, surtout en période de hausse, beaucoup moins en période de baisse ! Quel est le principe de cette méthode d’investissement ? Avantages ? Inconvénients ? Peut-on investir sur un PEA avec le méthode DCA ?

Quelques éléments de réponse dans cet article.

Qu’est-ce que la méthode DCA ?

Comme dit précédemment, DCA signifie « Dollar Cost Averaging ». Derrière ce sigle se cache en fait d’une méthode d’investissement ou stratégie d’investissement très simple.

Cette stratégie est vraiment dédiée à un investissement long terme.

Le principe est tout simple : à une période que vous aurez choisie (mois, trimestre), vous faites un versement programmé sur un ou plusieurs actifs sans vous soucier de l’évolution de ces derniers. Nous verrons un peu plus loin qu’il vaut mieux se soucier à minima des actifs sur lesquels on choisit d’investir !

Un exemple simple : Vous choisissez d’investir sur le long terme sur l’indice S&P500. Dans ce cas, tous les mois ou tous les trimestres, vous placez une somme définie à l’avance sur un actif sous jacent qui réplique l’évolution du S&P500 (ETF par exemple).

Avantages de la méthode DCA :

Le principal avantage de cette stratégie est qu’elle peut être déployée de manière 100 % automatique : il suffit de programmer un virement mensuel sur un, ou des actifs et de laisser faire.

Autre avantage qui est directement la conséquence du mode automatique : les émotions sont sur le papier quasiment réduites à néant, puisque vous n’avez strictement rien à faire.

Enfin, l’investissement étant effectué de manière très lissée, la volatilité du portefeuille se trouve de fait réduite. Lors des périodes de baisse, les apports viennent combler partiellement le drawdown du portefeuille.

Inconvénients de la méthode DCA :

Le principal inconvénient de cette stratégie est qu’elle pousse à moyenner à la baisse !

Cet inconvénient fait partie des avantages lorsque l’actif en question évolue globalement à la hausse sur le long terme, malgré des périodes de baisse. C’est le cas des indices américains ou du marché des actions. Mais imaginez le devenir du portefeuille d’un investisseur qui aurait tout misé sur une seule action qui ne cesse de baisser depuis des années. Ce cas n’est pas si rare.

Vous le savez, toutes les actions n’évoluent pas à la hausse de manière perpétuelle. Si c’était le cas, tout le monde gagnerait de l’argent en bourse !

Pour appliquer la méthode DCA sur le compartiment des actions, il vaut mieux donc miser sur un panier d’actions, autrement dit un indice, pour mettre les statistiques de votre coté. Appliquer la méthode DCA sur une action en particulier est beaucoup plus risqué. L’indice CAC40 par exemple, évolue globalement à la hausse depuis des décennies même si sa composition évolue d’années en année. Chaque année, des actions sortent de l’indice, d’autres y rentrent. Même chose pour les indices américains. Mais globalement depuis 200 ans, l’évolution des indices boursiers est orientée au nord.

Un autre inconvénient : lors des périodes de baisses durables, il peut être compliqué de continuer à dérouler cette stratégie sans douter.

Investir sur un actif qui baisse de jour en jour n’est pas forcément intuitif. Pourtant, c’est la clé du succès quand on pratique le DCA.

Si vous êtes inscrit et que suivez la stratégie du blog, vous pouvez actuellement constater qu’on est très loin de l’esprit de la stratégie DCA !

Exemple d’application de la stratégie DCA sur un PEA (ou une assurance vie) :

Si vous souhaitez investir sur le compartiment des actions et que vous misez sur une hausse sur le long terme de ce compartiment, vous pouvez investir sur un ETF qui représente l’évolution de l’ensemble des actions, au niveau mondial. Prenons pour cet exemple l’ETF World.

Le rendement moyen de cet actif est d’environ 5 % par an sur le long terme.

Bien évidemment, il s’agit d’un exemple, pas d’un conseil en investissement.

Dans notre exemple, le premier portefeuille est investi à hauteur de 50.000 euros en juin 2006 sur l’ETF World . Aucun versement n’est effectué par la suite.

Le second portefeuille est investi sur le même support, à hauteur de 31.000 euros. Tous les mois 100 euros sont versés sur le même actif. On pratique donc le DCA. Au final, 50.000 euros seront également versés sur ce portefeuille.

comparatif portefeuilles avec ou sans DCA

Que constate t’on ?

– 2 ans après le premier investissement, le portefeuille subit de plein fouet la crise des subprimes. Le portefeuille « sans DCA » perd plus de 30.000 euros. Le portefeuille « avec DCA «  perd un peu moins de 20.000 euros. Ces pertes sont latentes bien sûr, mais il fallait être serein pour ne rien toucher durant cette période et continuer à injecter des versements mensuels.

– on constate qu’au fil des années, l’écart entre le solde des 2 portefeuilles se réduit. En juin 2022, le portefeuille « avec DCA » a quasiment rattrapé le portefeuille « sans DCA ».  Les intérêts composés ont apporté leur contribution.

Conclusion

La méthode DCA est avant tout dédiée aux investisseurs qui n’ont pas envie de suivre leurs investissements (même pas 10 minutes par mois!). Le fonctionnement en mode automatique est le principal avantage de cette stratégie, en plus d’une réduction de la volatilité due au lissage des investissements sur la durée.

Le principal inconvénient de cette méthode est qu’il ne faut pas se louper sur le support investi, car sur le long terme, cela peut faire très mal.

Vous l’aurez compris, la méthode ou stratégie d’investissement DCA n’est pas une méthode miracle. Elle ne peut fonctionner à la fois sur le long terme et sur n’importe quel support. Attention donc à cette fausse impression de simplicité ou de gains faciles.

Au final, la stratégie DCA ne peut fonctionner que si le ou les supports investis évoluent à la hausse sur le long terme !

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A bientôt

Laurent

Anticiper les krachs boursiers

 

Qui n’a pas rêvé de pouvoir anticiper les krachs boursiers ? C’est souvent l’objectif n°1 des investisseurs en bourse. S’il vous arrive de consulter des forums dédiés à la bourse, vous rencontrerez une foule de posts qui vous prouverons par A+B que le prochain krach boursier est pour cette année, voire pour demain !

Faut-il absolument anticiper les krachs boursiers pour s’en sortir en bourse ? Vaut-il mieux se focaliser sur les baisses ou sur les hausses? 

Quelques éléments de réponse dans cet article.

Qu’est-ce qu’un krach boursier ?

Un krach boursier est un évènement rare, marquant. Vous avez certainement entendu parler des krachs boursiers de 1929, de 2000 ou 2008…

Il ne faut donc pas confondre krach boursier et correction de marché. Les corrections, qui se produisent beaucoup plus fréquemment, sont des moments de respiration du marché. Un peu comme quand vous montez un escalier : vous reprenez votre souffle sur les paliers prévus à cet effet. Ces petites baisses sont donc normales et saines.

Un krach boursier est provoqué par l’éclatement d’une bulle spéculative. Pour qu’il y aie krach, il faut qu’il y aie eu auparavant un excès haussier. Une accélération anormale des cours à la hausse, symptomatique de la formation avancée d’une bulle. Un krach n’est rien d’autre que la régulation d’un gros excès. Vu sous cet angle, c’est plutôt rassurant non ? 🙂

La violente baisse de 2020 peut-elle être considérée comme un krach boursier ? Pas forcément. Dans ce cas précis on peut plutôt parler de « choc de volatilité »lié à une situation imprévue (pandémie). La violence a été extrême, c’est vrai, mais le retour à la normale des cours a été très rapide aussi (quelques mois à peine)!

Les krachs de 1929, 2000 ou 2008 ont duré entre 2 et 3 ans et la reprise a été beaucoup plus longue à se mettre en place. Les krachs boursiers annoncent une crise économique voire une dépression.

Quelles conséquences à court et moyen terme ?

Vous trouverez ci-dessous à titre d’exemple l’ historique de l’indice Dow Jones, le plus vieil indice boursier du monde.

Evolution du Dow Jones depuis 1800

Graphe Dow Jones 1780-2020 (source wikipedia).

Premier constat : sur la période étudiée, les baisses les plus marquées durent maximum 3 ans. L’échelle écrase les cotations les plus récentes, mais vous pouvez voir que les baisses occasionnées par krachs de 1826, 1847, 1929, 2000, 2008…etc sont relativement courtes si l’on considère la période globale de 1780-2020.

A court terme (quelques mois), lors de ce type d’évènement, les cours peuvent dévisser de -50 à -80 %. Un investisseur court terme malchanceux peut donc se faire piéger par une baisse.

Quelles conséquences à long terme ?

Si on allonge la durée d’investissement à 20-25 ans et que l ‘on prend un peu plus de recul , on voit que malgré les périodes de baisse même les plus violentes, les chances de perdre sa mise de départ sont beaucoup moins importantes ! Imaginons le cas extrême d’un individu qui investit sur les marchés juste avant le krach de 1929 et qui laisse vivre son portefeuille (en restant très stoïque). Au bout de 25 ans, il finit par gagner de l’argent.

Vous avez peut-être l’expression « un indice ne meurt jamais contrairement aux actions qui le composent ». Le Dow Jones en est une parfaite illustration. Des titres qui le composaient jadis n’existent plus aujourd’hui, remplacés par ne nouveaux entrants, plus performants. Ce point est important, car il faut bien faire la différence entre l’évolution des indices boursiers, et l’évolution des actions prises au cas par cas.

Attention donc, si vous misez sur un titre en particulier, car vous aurez très peu de chance de le voir évoluer à la hausse sur une durée aussi importante !

Mais qu’est ce qui nous dit qu’un indice comme le Dow Jones continuera à évoluer à la hausse dans le futur, comme cela a été le cas depuis 200 ans ? Rien, bien évidemment, on pourrait très bien imaginer que d’autre indices prennent le relai (indice chinois ou autre… ). Dans ce cas il faudra s’adapter. Et si tout se met à baisser un jour ? Dans ce cas nous aurons autre chose à penser…

Mais le constat est que globalement, les marchés mondiaux composés de l’ensemble des valeurs boursières évoluent à la hausse depuis 200 ans.

Anticiper les krachs boursiers ?

Rappelez-vous de la citation de Peter Lynch :

« Plus d’argent a été perdu en bourse en essayant d’éviter les corrections, que pendant les corrections elles-mêmes »

Cette phrase doit faire écho avec ce qui vient d’être dit un peu plus haut. Bizarrement, plus vous chercherez à éviter les krachs et moins vous aurez de chance de vous en sortir en bourse ! Pourquoi ? Tout simplement parce que les marchés boursiers sont globalement haussiers sur le très long terme. Ce qui veut dire que pour anticiper les baisses, qui ne représentent qu’une petite fraction de temps, il faut très bien viser ! Dans ce cas vous prenez le risque de vendre trop tôt ou de vous retrouver à contre-sens.

Par ailleurs, chercher à anticiper les krachs boursiers est souvent synonyme de pessimisme. Si les marchés sont globalement haussiers depuis des décennies, et ce les 3/4 du temps pourquoi s’acharner à imaginer en permanence ou anticiper des baisses ?

Cela revient à vouloir gagner de l’argent sur un titre haussier en ne misant que sur les courtes périodes de baisse inclues dans la tendance haussière. Autrement dit jouer la contre tendance, ce qui est plutôt périlleux.

Cygne noir

Si la prédiction des krachs est impossible, j’entends là prévision du timing précis, il existe tout de même quelques signes potentiellement annonciateurs d’une grosse correction. Pour les amateurs, quelques exemples :

Un aspect technique :

Les montées violentes de cours, à la limite de la verticale : lorsqu’une accélération à la hausse est constatée et qu’elle est incluse dans une tendance haussière, cela signifie que l’on est en présence de la formation d’une bulle. Les comportements deviennent irrationnels. C’est ce qu’il s’est passé par exemple en 2000, juste avant le retournement des marchés. Lorsque les indices prennent plus de 15 % par mois, on n’est pas sur une hausse normale. Il faut donc s’attendre à un retour de bâton violent. Les marchés haussiers sains sont en général très stables, avec des hausses modérées et régulières qui peuvent durer. A partir du moment où l’accélération est trop violente, la hausse n’est plus tenable sur le long terme.

Un aspect médiatique :

Il y a très souvent un effet retard entre ce qui est annoncé par les médias et la réalité des marchés. Quand les médias ou les célébrités parlent d’un actif en particulier, en annonçant qu’il s’agit de l’affaire du siècle, c’est souvent qu’il est temps de vendre !

Un aspect fondamental :

Le dernier indice, un peu plus technique : il s’agit de la comparaison entre les taux d’intérêt court terme et long terme. En temps normal, les taux d’intérêt court terme sont inférieurs aux taux long terme. Historiquement, à chaque fois qu’il y a eu inversion de la courbe des taux, donc que les taux court terme ont été supérieurs aux taux long terme, il y a eu une grosse correction à postériori. Le problème est le à postériori. S’agit-il de quelques mois ou quelques trimestres? Aujourd’hui les banques centrales ont un rôle prépondérant, ce qui n’était pas le cas il y a quelques décennies. Est-ce que cet indice est toujours pertinent ?

Conclusion

Comme nous venons de le voir, le temps est l’allié de l’investisseur en bourse. Un investisseur qui mise sur le sur le long terme a statistiquement plus de chances de s’en sortir qu’un investisseur court terme. Ce simple fait explique à lui seul la difficulté de l’investissement en bourse puisque nous sommes naturellement impatients et concentrés sur le court terme !

Vouloir éviter les krachs boursiers est tout à fait naturel. Mais les krachs sont impossibles à prévoir précisément. Ils font partie de la vie des marchés et des investisseurs long terme. Etant donné que les marchés évoluent globalement à la hausse sur le long terme, il est finalement sur le papier « moins compliqué » de les subir que de chercher à les éviter à tout prix. Je vous l’accorde, la mise en pratique n’est pas aussi simple.

Bien évidemment, il est possible d’affiner cette approche très passive. Si vous êtes inscrit sur ce blog, vous avez pu constater qu’en faisant le minimum on pouvait sensiblement améliorer le confort émotionnel tout en préservant les performances  !

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A bientôt

Laurent