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Gagner 20% par an en bourse

 Qui ne s’est pas un jour fixé des objectifs de gains en bourse ? Objectifs journaliers, mensuels ou annuels : « mon objectif est de gagner 20% par an en bourse, ou 10% par mois etc… ». Possible ou pas, peu importe. Se fixer des objectifs de gains quels qu’ils soient, est-ce la bonne approche ? C’est ce que nous allons voir dans cet article.

Bonne lecture!

 

Je veux gagner 20% par an en bourse

Si vous parlez autour de vous de vos investissements en bourse, vous devez certainement  répondre régulièrement à la question : « ça te rapporte combien par mois, ou par an? « . Et souvent la réponse qui suit : « mon objectif en investissant en bourse est de gagner 20% par an ».

La performance dégagée par un investisseur dépend bien sûr de sa stratégie, de sa gestion du risque mais surtout de lui, de sa manière de gérer ses émotions et de sa discipline. Mais pas que. Evidemment les conditions de marché plus ou moins favorables jouent énormément. Pourtant, pas mal d’investisseurs en bourse semblent l’oublier et pensent qu’il suffit de se fixer des objectifs de gains réguliers mensuels ou annuels pour les atteindre. Quoi de plus normal que de se fixer un objectif me direz-vous quand on veut se projeter dans le futur. Sauf qu’en bourse, il est très difficile de se projeter à court ou moyen terme. Evidemment, il est important d’avoir une vision globale à long terme (performance globale sur le long terme, risque de drawdown..;) sans quoi  il est impossible de s’engager dans une stratégie et de la tenir. 

Mais chercher une stratégie d’investissement en bourse qui permet de  dégager une certaine performance de manière très régulière est une utopie. 

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Objectifs de gains : une pression supplémentaire et inutile

Si vous vous fixez des objectifs de gains journaliers, mensuels ou autres, vous allez forcément vous mettre une pression supplémentaire. Imaginez qu’en fin de mois vous soyez loin de votre objectif de gains mensuels. Cela va forcément vous impacter car vous aurez l’impression que votre « contrat » n’est pas rempli alors que vous aurez peut être fait exactement ce qu’il faut et respecté votre stratégie à la lettre!

Inversement, si votre objectif est atteint en milieu de mois, vous serez peut être amené à couper vos gains alors qu’en laissant respirer vos positions, vos gains auraient peut être été beaucoup plus importants. Dans ce cas, comment ne pas avoir de regrets !

 

Se fixer des objectifs de gains pousse à forcer ses positions 

Évidemment, quand il ne se passe pas grand-chose sur les marchés et que l’on se doit de générer une performance de 20% dans l’année, que faire ? On se sent forcément obligé d’agir pour essayer de trouver une solution et débloquer la situation. Notre cerveau commence alors à détecter des opportunités qu’il n’aurait pas détecté en temps normal et à envisager des trades qui ne devraient pas voir le jour. Votre stratégie vous dit de ne pas entrer en position mais une petite voix vous pousse à rentrer en position afin d’essayer de rattraper votre retard de gains ! La suite, vous la connaissez, vous l’avez certainement vécue : c’est le trade de l’espoir qui tourne mal dans 80 % des cas.

 

Se fixer des objectifs de gains pousse à l’anticipation 

L’anticipation en bourse, nous en avons déjà parlé à de multiples occasions est une des erreurs les plus récurrentes et préjudiciable en bourse (cf article 7 erreurs). Comment ne pas envisager ou plutôt s’imaginer des retournements de tendance, des breakouts lorsque le portefeuille végète depuis quelque temps et que l’on n’a surtout pas envie de louper le prochain train ? En anticipant tout simplement. Parce que l’anticipation « rassure » dans le sens où elle nous donne l’impression d’être rentré en position avant tout le monde, avant le démarrage qui n’arrivera malheureusement pas, dans 80 % des cas. L’anticipation est déjà présente en temps normal dans la vie d’un trader et lui joue de mauvais tours. Pourquoi prendre le risque de jouer le jeu de l’anticipation en se fixant des objectifs de gains ?

 

Une question d’ego ?

L’homme est doté d’un ego qui est mis à rude épreuve sur chacune de ses opérations de trading. Mais s’il n’a pas un plan pour contrer ce sentiment contre productif, il fini obligatoirement par cramer son compte!. L’ego en bourse nous pousse à prouver que nous valons mieux que les autres et que nous sommes capables de générer de meilleures performances que quiconque. 

Les objectifs de gains ont tendance à flatter notre ego quand ces derniers sont atteints et à nous pousser vers des objectifs encore plus ambitieux et encore plus risqués pour la suite.

Les objectifs de gains poussent donc l’investisseur à s’enflammer, à se féliciter de ses gains lorsque les mois sont bons, à afficher sa performance. Dans le cas inverse, quand tout ne se passe pas comme prévu, c’est à dire la majorité du temps, le sentiment d’échec peut être dévastateur.

Malheureusement, le marché n’a que faire de notre ego car au final c’est lui qui décide du devenir de notre portefeuille !

 

Que faut-il faire ?

 

Se détacher des performances :

Il faut d’abord être conscient que le marché ne génère pas tout le temps des opportunités. A titre d’exemple, chaque année, la performance annuelle du CAC40 ne se joue que sur quelques mois voire quelques séances. Le reste du temps il ne se passe pas grand-chose. Donc vouloir à tout prix dégager de la performance lorsqu’il ne se passe rien revient un peu à être à contre tendance.

Pour reprendre l’exemple de cet article, une performance annuelle de 20% en bourse est plus qu’ honorable. Un tel rendement ne nécessite pourtant « qu’une » performance mensuelle de 1,6 %. Cela peut vous paraître peu! Pourtant, durant les mois difficiles, il vous sera peut être impossible d’obtenir ces 1,6 % de gains, parce que les marchés ne vous le permettront pas.

Il faut donc accepter cette facette des marchés boursiers, notamment le marché des actions, en intégrant en conséquence que les gains ne peuvent être réguliers. Si vous consultez l’évolution de votre portefeuille à longueur de journée en espérant une évolution rapide, vous ne pourrez pas vous détacher et tomberez dans le biais de l’objectif de performance à tout prix. Un investisseur qui procède à des arbitrages mensuels ne devrait pas consulter son portefeuille plus d’une ou deux fois par mois. Le reste du temps, il se fait du mal !

Si vous regardez le tableau des performances de la stratégie PEA rentier (ici) quelque chose devrait vous sauter aux yeux : vous devriez constater que les performances mensuelles ne sont pas régulières et quelques mois suffisent à générer la performance annuelle.

Pourquoi donc chercher à s’imposer des objectifs de gains réguliers ?

Suivre sa stratégie :

Les périodes au cours desquelles il ne se passe pas grand-chose sont peut être celles qui sont le plus difficile à traverser pour un investisseur, mais aussi les plus formatrices :

La meilleure solution pour ne pas être impacté dans les périodes « calmes », c’est à dire 80 % du temps, est de continuer à suivre sa stratégie. C’est un travail sur soi, c’est vrai. Mais quand les opportunités se présentent à nouveau et que les conditions redeviennent favorables, la satisfaction est encore plus grande : « j’ai tenu, j’ai été patient j’ai suivi mon plan, et ça a fini par payer au final». Ce genre de période est donc finalement bénéfique car elle permet à l’investisseur qui les traverse avec succès d’avoir une plus grande confiance en sa stratégie, et de continuer à l’appliquer.

Etre patient : 

Si vous suivez la stratégie du blog, vous avez certainement du vous rendre compte qu’il ne s’est pas passé grand-chose cette année 2020 sur votre portefeuille. On est pour l’instant loin d’avoir  gagné 20%  sur l’année!!  Même si sur les 5 dernières années…les 20% par an sont atteints en moyenne, idem sur le plus long terme, mais à la limite peu importe. En bourse la patience est reine, vous le savez!  Malheureusement nous sommes dans un monde qui évolue très vite, ce qui nous pousse plutôt à raisonner et penser court terme.

Année 2020 très particulière, c’est vrai, on ne peut pas nier que le marché joue avec nos nerfs. Mais vaut-il mieux un portefeuille qui stagne de manière temporaire, mais évolue sur le long terme à la hausse, ou un portefeuille qui bouge beaucoup mais qui évolue à la baisse sur le long terme…

Au final, rester focus sur sa stratégie en évitant les bruits parasites est le meilleur moyen de s’en sortir sur le long terme. Rien n’est facile, bien sûr, tout le monde aimerait voir progresser son portefeuille chaque mois de manière régulière, mais ça n’est pas possible sur le marché des actions !

Se fixer des objectifs de gains réguliers ne peut donc vous pousser qu’à sortir des rails de votre stratégie. Si vous avez confiance en votre stratégie et que vous êtes capable de la tenir, la performance viendra naturellement, sans la forcer.

 

Conclusion :

Les investisseurs en bourse qui se fixent des objectifs de gains réguliers (gagner 20% par an par exemple) se retrouvent souvent dans une impasse car les marchés boursiers n’évoluent pas de manière régulière et ne délivrent pas des opportunités tout au long de l’année.

L’accepter, c’est être capable de suivre une stratégie d’investissement en toutes circonstances, en étant patient. Au contraire, se focaliser sur une performance régulière, c’est s’exposer à de grosses frustrations lors des périodes de « disette », ou de baisse et être tenté de sortir de son plan.

L’investissement en bourse est déjà un challenge à relever. Le succès demande un gros travail sur soi et de la patience. Inutile donc de se rajouter des barrières en se fixant des objectifs inatteignables !

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A bientôt

Laurent

 

 

 

Pourquoi investir en bourse sur le long terme avec une unité de temps mensuelle ?

Le portefeuille du blog auquel vous avez accès si vous êtes inscrit sur ce blog suit à la lettre la Stratégie Mensuelle, stratégie que j’ai mis en place il y a quelques années. Le principe de base est de n’intervenir QUE sur une unité de temps mensuelle. Pourquoi ce choix ? Quel est l’objectif de cette stratégie ? Peut-on réellement investir en bourse sur le long terme en utilisant une unité de temps mensuelle ?

 

Une unité Mensuelle pour ne s’intéresser qu’aux grandes tendances

Les grandes tendances sont visibles sur une unité de temps mensuelle. Elle se mettent en place quand toutes les unités de temps sont en phase, en tendance haussière (journalier, hebdomadaire, mensuel). Les grandes tendances peuvent durer longtemps (parfois plusieurs années). Travailler sur une unité de temps Mensuelle, c’est s’intéresser à ce genre de grands mouvements. Mais c’est également tirer un trait sur les hausses de quelques jours ! La patience peut être alors mise à rude épreuve, la frustration peut également venir se rajouter. Il faut absolument rester « focus » sur l’objectif long terme et être capable de prendre suffisamment de recul pour ne pas être tenté de sauter sur tous les petits mouvements. L’exercice est particulier et demande une certaine pratique !

 

Intervenir peu souvent

L’avantage de travailler sur une unité de temps Mensuelle est de n’intervenir que peu souvent. Moins de frais, du temps libre à ne pas passer devant les écrans…Mais encore faut-il s’y tenir et ne pas céder à la tentation de sortir des rails, et de prendre une position au feeling parce que l’on croit avoir décelé le démarrage du siècle sur un titre ! Il n’est pas évident au départ de se détacher des bruits quotidiens du marché, mais avec l’habitude, on s’y fait !

Avant d’investir sur une unité Mensuelle, j’intervenais en journalier. Tous les soirs, je passais 30 à 45 min à faire des analyses graphiques, à préparer des positions pour le lendemain ou les jours à venir. Quand je suis passé à l’unité Mensuelle, j’ai éprouvé comme une sensation de manque pendant quelque temps! Mais qui s’est très vite estompé quand j’ai comparé les résultats de mes années swing trader en daily  et en mode « Monthtrading ! ».

Avec le recul, je me rends compte que l’unité de temps Mensuelle est bien plus adaptée à mon rythme et qu’elle est beaucoup moins usante psychologiquement ! Car le but est de tenir sur le long terme, pas sur quelques mois et de jeter l’éponge.

Le piège pour beaucoup d’investisseurs est souvent de se dire : petite unité de temps = plus d’opportunités = plus de gains. Mais petite unité de temps est aussi synonyme de nombreux faux-signaux et de retournements soudains, qu’il faut apprendre à gérer avec un mental d’acier pour s’en sortir.

 

Prendre l’essentiel de la tendance :

Qu’est-ce que cela signifie ? Pourquoi ne pas chercher à acheter au plus bas et revendre au plus haut ? Tout simplement parce que c’est impossible. S’acharner à vouloir acheter au plus bas pour revendre au plus haut, c’est forcément être tenté d’anticiper. Mais la tentation est grande ! c’est humain. On a toujours peur de louper le train et de le voir partir sans nous. Alors essayer d’anticiper, c’est être sûr de ne pas manquer le point de départ…en apparence. En pratique c’est très souvent accompagner la baisse avec une perte à l’arrivée.

Une hausse sur le long terme ne se produit jamais sans pause. Il y a régulièrement ce que l’on appelle des retracements, ou des paliers qui permettent à l’investisseur qui n’a pas réussi à capter le point 0 de prendre le train en cours de route !

Prendre « la viande » de la tendance c’est donc attendre une confirmation, quitte à rater le départ.

Même chose pour la sortie de position. Revendre au plus haut arrive très rarement. Ce n’est pas notre but. L’accepter, c’est s’éviter bien des déconvenues, comme par exemple vendre trop tôt, au premier retracement, ou trop tard parce que l’on s’est fixé des objectifs trop ambitieux.

Un exemple :

Investir en bourse sur le long terme : Ce graphe en unité de temps mensuel montre un exemple d'investissement long terme en utilisant la stratégie Mensuelle  PEA rentier et l'unité de temps mensuelle
prendre l’essentiel de la tendance

L’exemple ci-dessus illustre bien la philosophie de la stratégie. La zone entourée correspond à la période de prise de position sur cet actif en suivant la stratégie PEA rentier, en UT Mensuelle. Pas question donc de rentrer au plus bas, ni de sortir au plus haut…Pour information, la position a duré 17 mois.

 

Accepter d’être en dehors du marché de temps en temps 

La bourse est faite de cycles. Sur le très long terme, malgré les crises récurrentes, les indices sont en tendance haussière :

pourquoi il faut investir en bourse sur le long terme : ce graphe montre l'évolution haussière long terme de l'indice américain SP500.
Evolution de l’indice S&P500 depuis plus de 150 ans

Il arrive (et c’est normal) que les excès temporaires soient corrigés par des baisses (zones rouge sur le graphe ci-dessus). C’était le cas en 2000, en 2008… Nous avons assisté à des vrais marchés baissiers, qui ont duré environ 2 ans. Actuellement nous sommes toujours en marché haussier long terme, malgré la grosse correction du moins de mars dernier due au COVID. Allons nous rentrer dans un marché baissier ? Il est trop tôt pour le dire.

Marché baissier?

Un marché baissier ne se met jamais en place du jour au lendemain. Il faut plusieurs mois pour assister à un vrai retournement. Tout comme la baisse ne se fait pas en quelques jours.

Ci-dessous par exemple, un zoom sur la baisse de 2007-2008 :

Une marché baissier met plusieurs mois à se mettre en place
l’indice CAC40 lors de la crise de 2008

Sur ce graphe en Mensuel, on voit qu’il a fallu 21 mois au CAC 40 pour passer de 6050 points à 2400 points, avec des ressauts haussiers réguliers (paliers dans la baisse).

Durant cette période, les actions ont décroché. L’objectif de la stratégie Mensuelle étant de capter des tendances haussières de long terme, il n’y avait donc pas grand-chose à faire pendant ces 21 mois à part attendre en restant en dehors des marchés actions. Rester liquide était une possibilité. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, être « cash » est une position. Ne vaut-il pas mieux rester « cash » plutôt que de perdre de l’argent ? Au cours des ces périodes de baisse, on peut tout de même trouver des classes d’actifs en tendance haussière (matières premières…). Ces périodes de baisse étant très chahutées (très volatiles), il faut rester très prudent sur les positions à l’achat.

 

Et en ce moment, que faire ?

Si vous êtes inscrits, vous savez que le portefeuille du blog est actuellement investi en dehors du marché actions, depuis quelques mois. Rien de dramatique, cela est arrivé à plusieurs reprises depuis les 25 années de recul : en 2000 et en 2008 comme dit plus haut, mais également en 2016, 2011 etc…durant plusieurs mois. Forcément, il serait tentant d’essayer de capter des rebonds courts terme ou des démarrages sur quelques actions volatiles. Il y en a eu quelques uns récemment mais…il faut savoir ce que l’on veut : Suivre ou pas la stratégie que l’on s’est fixée.

 

Accepter temporairement de voir l’herbe plus verte chez le voisin 

La stratégie Mensuelle PEA rentier n’est pas une recette miracle ! Loin de là. Le graal souvent recherché par les investisseurs à tort est la stratégie qui gagne par tous les temps ! Malheureusement il y a des périodes au cours desquelles il ne se passe pas grand-chose. Le portefeuille végète, tarde à repartir ? Que faire ? On regarde à droite, à gauche…pour voir si il n’y a pas mieux ailleurs et forcément, on trouve ! Puisqu’il y a toujours mieux ailleurs, temporairement. On est alors tenté de changer de stratégie, toujours à la quête de quelque chose qui marche tout le temps, chose qui n’existe pas. Et c’est souvent justement à ce moment là que tout repart…sans nous !

Respecter sa routine mensuelle c’est être fort dans ces moments ! Heureusement, on est moins tenté de dévier quand on doit agir seulement 10 min par mois, plutôt que 30 min par jour voire plus!

 

Respecter la routine mensuelle 

Si vous voulez suivre cette stratégie, 10 minutes par mois, pas plus :

Respecter une routine n’est pas forcément évident. Si il y a la moindre ambiguïté dans votre stratégie, vous serez tenté de dévier. La routine que j’applique est très simple, c’est voulu. Pas de faux signaux, je sais exactement ce que j’ai à faire. Le recul dans la pratique me permet d’être serein chaque mois, y compris durant les périodes de baisse.

10 minutes suffisent. Ce n’est donc pas la peine d’aller chercher plus loin, car tout effort supplémentaire est inutile ! Voire contre-productif.

 

Conclusion 

Régulièrement, de grandes tendances haussières se mettent en place en bourse sur certains secteurs, pendant que d’autres s’essoufflent. D’une part intervenir sur de grosses unités de temps nous permet de capturer une grande partie de ces longues tendances en évitant les allers-retours trop nombreux. D’autre part les faux signaux sont peu nombreux sur une grosse unité de temps .

Mais rien n’est facile ! La patience et la prise de recul par rapport aux bruits quotidiens des marchés ou toutes sortes d’influences extérieures sont des qualités requises pour tenir cette stratégie sur le long terme, aussi bien pendant les périodes de hausse que durant les périodes de baisse.

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A bientôt

Laurent



Améliorez votre ratio gains pertes!

Vous avez souvent entendu parler du taux de réussite de certains traders (50 % de positions gagnantes, 80 % de positions gagnantes !….) mais certainement beaucoup moins du ratio gain pertes. Pourtant c’est un paramètre essentiel : Si vous améliorez votre ratio gains pertes, votre portefeuille se portera beaucoup mieux sur le long terme. La bourse c’est donc aussi une affaire de statistiques ! Nous allons essayer de voir tout cela de manière assez pragmatique dans cet article.

Bonne lecture !

 

Le taux de réussite

Le taux de réussite est une valeur statistique. Si vous jetez un dé, vous avez 1 chance sur 2 d’obtenir un chiffre supérieur à 3, 1 chance sur 6 d’obtenir un 6 ou un 3…etc.

Si vous jetez le dé un grand nombre de fois, vous devriez normalement obtenir autant de fois chacun des chiffres… et autant de fois les chiffres supérieurs à 3 que les chiffres inférieurs à 3. Donc si vous misez une somme d’argent en pariant sur le fait que vous allez obtenir un chiffre supérieur à 3, vous avez statistiquement 50 % de chance de gagner.

En bourse, votre taux de réussite révèle votre pourcentage de trades gagnants. Si vous prenez un grand nombre de positions au hasard vous aurez en moyenne une chance sur 2 de voir vos trades partir dans la bonne direction.

Le taux de réussite moyen des investisseurs en bourse se situe aux alentours de 50 à 60 %. Pourtant, vous le savez, 50 à 60 % des investisseurs ne gagnent pas de l’argent en bourse, puisque 80 % environ sont perdants.

Alors pourquoi avoir un taux de réussite correct n’est pas synonyme de gains systématiques ?

Un bon taux de réussite ne suffit pas à faire progresser un portefeuille boursier parce que tout dépend de ce que l’on gagne quand on gagne et de ce que l’on perd quand on perd ! Par exemple, si votre taux de réussite est de 80 % mais que vos 20 % de trades perdants représentent des pertes énormes, vous ne pourrez pas être rentables.

Un autre facteur important pèse dans la balance : le ratio gain pertes.

 

Le ratio gains pertes 

Le ratio gains pertes est tout simplement le rapport entre ce que vous gagnez et ce que vous perdez, calculé sur une série de positions. Si ce ratio est inférieur à 1, il vous sera difficile de vous en sortir, votre courbe d’évolution de portefeuille tendra vers le sud !

Inversement, si votre ratio gain pertes est très important, vous pourrez vous permettre de ne pas avoir un taux de réussite extraordinaire pour rester rentable.

L’idéal, nous allons le voir est d’arriver à équilibrer taux de réussite et ratio gain pertes à des niveaux corrects, sans forcément rechercher des valeurs extrêmes.

 

Améliorer son taux de réussite 

En bourse, il est possible d’améliorer son taux de réussite par exemple en suivant la tendance. Si une action est en tendance baissière long terme, et que vous souhaitez l’acheter, vous aurez beaucoup moins de chance de sortir gagnant à moyen terme qu’en choisissant d’acheter une action qui est en tendance haussière. Bien sûr, rien n’est impossible, si vous attendez plusieurs années, il est possible que l’action se retourne et reparte à la hausse. Je parle d’un horizon moyen terme. Donc attention à la tentation d’acheter des couteaux qui tombent !

Par conséquent, choisir l’action qui évolue dans la bonne direction en terme de tendance, en fonction de son horizon de placement bien sûr, permet d’augmenter son taux de réussite. Cela peut paraître évident, et pourtant…ça ne l’est pas toujours.

 

Améliorer son ratio gains pertes

Savez-vous pourquoi 80 % des gens qui investissent en bourse perdent de l’argent ? Tout simplement parce que leur ratio gains pertes est défavorable malgré un taux de réussite supérieur à 50 %. Cela signifie que malgré un bon taux de réussite, les pertes sont supérieures aux gains et rongent le portefeuille. Si votre taux de réussite est de 50 % mais que vous perdez en moyenne plus que ce que vous gagnez, votre portefeuille ne pourra pas progresser.

 

Comment améliorer son ratio gains pertes ?

En laissant courir ses gains et en coupant ses pertes tout simplement ! Facile à dire ! Et pourtant, qui n’a pas entendu une petite voix lui dire de couper ses positions gagnantes, en laissant par la même occasion s’échapper une grosse partie des gains potentiels. Inversement, qui n’a pas été tenté de laisser grossir ses pertes en se disant « ça remontera bien un jour » tout en voyant le drawdown se creuser de jour en jour…

Rassurez-vous, c’est humain mais…c’est destructeur pour votre portefeuille boursier, on en a déjà parlé, dans cet article par exemple.

Une fois de plus on en revient aux fondamentaux : le mental, toujours le mental et le respect de votre stratégie. Un travail sur ces deux aspects combinés devrait vous permettre d’améliorer votre ratio gains pertes et de vous en sortir sur le long terme.

A titre d’exemple, quels sont les taux de réussite et le ratio gains pertes de la stratégie mensuelle mise en œuvre sur ce blog?

Ils ne sont pas extraordinaires mais suffisants pour permettre au portefeuille d’être rentable sur le long terme. Environ 60 % de positions sont gagnantes et le ratio gains pertes est de l’ordre de 2. Les séries de pertes successives restent raisonnables. On n’est donc pas sur des chiffres pharaoniques et pourtant cela suffit à avoir une évolution à la hausse sur le long terme. La stratégie a pour objectif de miser sur des titres en tendance haussière long terme. Cela explique en partie le fait que les statistiques soient avec nous puisque les marchés sont plus souvent en tendance haussière que baissière. En résumé, acheter des titres en tendance haussière pour améliorer le taux de réussite et miser sur des grosses tendances long terme pour améliorer le ratio gains pertes.

 

Le nombre de gains ou pertes successifs 

Il y a un autre paramètre qui vient influencer la donne et jouer sur la performance finale de votre portefeuille : c’est le nombre de de gains ou pertes successifs. Pour un même ratio gains pertes, vous pouvez avoir une distribution différente des séries de trades gagnants ou perdants. Forcément, un portefeuille qui aura des séries de 5 pertes successives par exemple se portera mieux qu’un portefeuille qui cumule des séries de 20 pertes successives. Idem pour les gains. Cette répartition joue donc un rôle. Il est donc possible d’obtenir un rendement de portefeuille différent pour un même ratio gains pertes et un même taux de réussite.

 

Un outil pour vous familiariser avec ces notions 

Si vous le souhaitez, vous pouvez recevoir gratuitement un outil fait maison en vous inscrivant sur le blog si ce n’est déjà fait. Vous pourrez faire vos propres simulations, et vous rendre compte de l’importance de tous ces paramètres. En les faisant varier  (% de réussite, niveau de gain, niveau de pertes…), vous pourrez mesurer quelle est leur incidence sur la courbe d’évolution d’un portefeuille (voir les deux exemples ci-dessous).

Au final, vous verrez qu’il vaut mieux avoir les statistiques avec soi que contre soi !

 

exemple d'un portefeuille présentant un ratio gain pertes supérieur à 1.
Exemple1 : portefeuille avec ratio gain pertes supérieur à 1
exemple d'un portefeuille présentant un ratio gains pertes inférieur à 1
Exemple2: portefeuille avec ratio gain pertes inférieur à 1

 

Conclusion 

Avoir un bon taux de réussite n’est pas suffisant pour s’en sortir sur le long terme en bourse. Le ratio gains pertes, bien que peu souvent évoqué est un paramètre essentiel à prendre en compte dans votre manière d’investir, c’est mathématique ! Il conditionne en grande partie votre réussite sur le long terme.

Si vous optez pour une stratégie de suivi de tendance et que vous avez la patience de la laisser se développer, vous améliorerez de fait à la fois votre taux de réussite mais surtout votre ratio gains pertes sur le long terme. Bien sûr, cela implique un bon suivi de votre stratégie d’investissement. Un suivi régulier mais pas excessif pour ne pas trop laisser de prise à vos émotions !

N’hésitez pas à partager cet article !

A bientôt.

Laurent

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Devenir rentable en bourse

Depuis plus de 8 ans que je pratique l’investissement en bourse, je suis passé par différentes phases avant de devenir rentable en bourse. Mais finalement, pour en avoir discuté avec d’autres investisseurs, je me rends compte que mon parcours est tout sauf un cas isolé ! Beaucoup ont arrêté, j’ai préféré insister!

L’idée dans ce billet (un peu long …) n’est pas de vous raconter ma vie mais juste de mettre en évidence les étapes clés qui m’ont permis d’aboutir à plus de stabilité en matière d’investissements. Peut-être ce récit vous permettra t’il d’ éviter de commettre les erreurs que j’ai commises.

Bonne lecture.

 

La chance du débutant :

 

Premiers pas en bourse :

J’ai commencé à m’intéresser à la bourse et aux investissements en 2008, en plein dans la crise des subprimes, le chao total ! Je n’avais pas à l’époque de portefeuille en bourse, mais j’étais bien content de ne pas en avoir quand j’ai vu les pertes engendrées par les personnes de mon entourage! A l’époque, pour moi la bourse rimait avec casino (ça n’est plus du tout le cas aujourd’hui!).

Mais j’étais curieux et j’ai continué à m’y intéresser, d’un peu plus près….et quand le calme est revenu, je me suis lancé en 2012. Premiers placements, d’abord sur assurance vie, puis ouverture d’un PEA.

J’étais à l’écoute des « conseils » du premier venu. J’avais toujours entendu dire qu’il fallait diversifier afin de « lisser » le risque, donc j’avais pas moins de 20 lignes sur mon assurance vie, idem sur mon PEA ! Et cela malgré le petit capital investit. Je ne me rendais pas compte qu’en fait mes portefeuilles contenaient pleins de doublons voire triplons ! Plusieurs lignes d’obligations sur l’assurance vie, plusieurs actions du même secteur sur mon PEA…et pourtant…mon PEA a commencé à décoller tranquillement .

L’illusion des gains faciles :

Je me suis dit : C’est simple finalement la bourse ! J’achetais des actions comme on achète des légumes sur le marché, tout simplement, et pourtant les premiers mois ont été plutôt bons ! J’étais tout simplement sur la phase de la chance du débutant ! Je suis sûr que certains d’entre vous ont déjà vécu ou sont peut être en train de traverser cette phase. Je vous souhaite juste que cela dure!

Non content des premiers résultats qui n’étaient finalement pas mauvais du tout, j’ai décidé d’aller encore plus vite en investissant sur les small caps, des actions qui me fascinaient parce qu’elles variaient de façon fulgurante du jour au lendemain en me donnant l’illusion de gains faramineux !

 

Achats au feeling :

C’était le tout début de la « biotech mania »…le secteur des biotechs était en phase d’ascension fulgurante. Je prenais alors des positions de plus en plus audacieuses, sans analyse ni stratégie, juste parce que j’étais grisé par des variations impressionnantes de certains titres, à la hausse du jour au lendemain (+25, +40 % en un jour) . Mais malheureusement ces mêmes titres variaient aussi à la baisse, de temps en temps. Vu que je n’avais aucune stratégie et que je consultais mon compte 15 fois par jour, j’étais sous l’emprise totale de mes émotions : j’achetais le moindre démarrage et je revendais à la moindre petite baisse. Mais ces baisses étaient tout à fait normale car les actions que j’achetais étaient très volatiles. A partir de là, mon compte a commencé à fondre comme neige au soleil et tout ce que j’avais engrangé lors de ma phase « chance du débutant » était reparti en fumée lors de ma phase « achat au feeling »!

Warren Buffet : Gagner de l’argent en bourse n’est pas compliqué, le plus dur c’est de ne pas le reperdre !

Croyant juste à une mauvaise passe, je continuais à spéculer à l’instinct, sans aucune méthode, jusqu’à ce que je découvre les formations en bourse qui me promettaient de devenir rapidement rentable  en bourse. C’était clair pour moi, j’aurai forcément de bien meilleurs résultats en faisant des formations!

 

Les formations :

Formation sans modération

C’est alors que j’ai commencé mon « cycle » de formation sans modération ! Je ne citerai pas de nom, mais vous trouverez vraiment tout et n’importe quoi sur internet dans ce domaine. Il y a des gens sérieux, mais aussi des formateurs qui n’ont jamais gagné un euro en bourse et des traders qui ne sont pas formateurs. J’ai mordu, comme pas mal de gens. Forcément, quand on est dans une mauvaise passe, on cherche une solution miracle!

Avec du recul, je pense que me suis lancé trop tôt dans des formations et souvent à tort. Je ne dis pas qu’elles ne m’ont servi à rien. J’ai découvert l’analyse technique, le scalping, une multitude d’indicateurs…pas inintéressant. Mais un bon analyste technique ne fait pas forcément un bon trader, ou un investisseur rentable en bourse.

A ce sujet, vous trouverez d’ailleurs facilement plein de choses gratuites sur des sites comme par exemple https://www.abcbourse.com/apprendre/ . Il y en a plein d’autres.

Mais finalement, je me rends compte que ces formations m’ont permis de me rendre compte que je n’étais pas sur la bonne voie dans ma manière d’investir ! Donc pas de regrets.

A propos des formations, j’insiste sur le fait qu’ il faut faire très attention car vous trouverez dans le lot plein de formations qui vous promettent de gagner rapidement votre vie grâce à la bourse. En réalité, c’est beaucoup plus compliqué ! Vous vous rendrez compte qu’une fois que vous serez seul devant votre écran, votre naturel et vos émotions reprendront vite le dessus ! Et les résultats ne seront pas forcément au rendez-vous.

Vous seuls devez être maître de vos décisions

La clé de la réussite, elle est d’abord en vous. Si vous faites une formation qui ne vous correspond pas, sans accompagnement, vous n’obtiendrez aucun résultat. Cela revient à se former à un métier qui ne vous plait pas. Comment l’exercer durant des années?

Après chaque formation, dès que je me retrouvais seul devant l’écran…je me posais trop de questions…j’avais des indicateurs de partout au point que mon écran ressemblait à un écran de pilote d’avion !

Je n’avais pas de résultats réguliers parce que je ne savais pas encore quelle était la stratégie la mieux adaptée à ma personnalité.

Retour à la case départ…nouvelle formation …etc…formation au scalping, puis ouverture d’un compte CFD pour essayer le forex, investissements avec effets de levier…qui décuplent l’adrénaline !…quelques gains, mais beaucoup de stress ! jusqu’au jour où j’ai dit STOP !

 

Prise de recul et analyse des trades passés :

Un break salutaire

Trop de temps passé à gérer mes investissements, à me disperser pour peu de résultats, il fallait changer quelque chose.

Attention, je ne suis pas entrain de vous dire qu’il n’est pas possible de gagner de l’argent en faisant du daytrading ou du scalping ! C’est tout à fait faisable, mais ceux qui y arrivent sont peu nombreux…un peu comme peu d’ athlètes courent le 100m en moins de 10s !

Mais finalement, le fait que je sois focalisé sur mon PEA m’a permis d’avoir un déclic : Comment se fait-il que mon assurance vie progresse alors que je n’y touche pas ? Alors que mon PEA végète malgré le temps passé et mes 100 trades par an ?

Comme dans beaucoup de disciplines (sportives, business…), il faut persévérer pour avoir des résultats et ne pas s’arrêter dès la première déconvenue. J’ai alors décidé de faire un break, de me poser un peu pour me recentrer sur mes objectifs…

Prise de recul et analyse

Qu’est ce que je veux vraiment ? Passer du temps devant un ordi ? Pour gagner un jour, reperdre le lendemain ? « jouer à la bourse » ou « gagner en bourse » ?

J’ai alors repris tous mes trades de l’année précédente pour faire des stats (j’avais tout noté heureusement, vive le journal de trading!)…et me rendre compte que 80 % de mes trades perdants l’étaient parce que j’anticipais des retournements de tendance sur des situations baissières…alors que 90 % de mes trades pirs sur des titres en situation de hausse étaient gagnants ! Mais sur 100 trades par an, seulement 15 % l’étaient sur des titres haussiers. En gros 85 % de mes trades ne servaient à rien ou me faisaient perdre de l’argent bêtement, parce que je cherchais tout simplement à acheter au plus bas en espérant revendre au plus haut en anticipant tout retournement.

 

Pourquoi j’ai carrément changé mon fusil d’épaule et comment j’en suis arrivé à une méthode qui me correspond :

 

Une nouvelle approche

J’ai simplifié mon approche en me consacrant exclusivement sur des titres en tendance haussière. A partir de là, les premiers résultats sont apparus. Moins de prise de risque, les statistiques étaient avec moi, mon compte s’est remis à progresser ! Mais un problème demeurait : je passais trop de temps à rechercher les titres en question, qui étaient dans la bonne configuration. Tout ces efforts de recherche pour si peu d’ordres passés. Les 30 min par jour à effectuer ces recherches me paraissaient finalement trop et je ne me sentais pas capable de tenir cette routine pendant longtemps.

Une nouvelle unité de temps

J’ai alors commencer à me poser des questions sur l’unité de temps que j’utilisais…Est-elle vraiment adaptée à mon mode de fonctionnement ? Tous les soirs ces analyses…qui génèrent de l’impatience…et au final de la frustration…est-ce que c’est vraiment pour moi ? pourquoi ne pas passer à une grosse UT ? Toujours en travaillant sur des titres en situation de hausse ?

Je suis alors reparti sur des mois de recherche, d’analyse, à me cogner des études statistiques…à faire mes propres statistiques pour  finalement arriver à la méthode que j’applique aujourd’hui, basée sur le suivi de tendance en Mensuel.

 

La mise en place de ma stratégie Mensuelle :

Le concept : ne choisir que des actions qui sont en situation de tendance haussière sur une unité de temps Mensuelle !

Les mains dans le cambouis pendant 1 an

C’est parti, des formules, des stats, des tests sur 20-25 ans…j’affine…et 1 an plus tard…c’est bon, j’arrive à quelque chose qui dépasse mes espérances ! Devenir rentable en bourse, battre l’indice, voire dépasser 20 % de rendement annuel en investissant seulement une fois par mois…voire moins. C’était donc possible…avec des drawdown acceptables pour moi. Je rajoute des stop losses pour en mesurer l’effet, j’affine encore un peu, le système paraît stable.

Je refais à nouveau tout une batterie de tests en tordant le système dans tous les sens, pour voir si la stratégie est robuste et j’en arrive à la conclusion que oui. Le résultat obtenu me convient.

Vous trouverez plus de détails chiffrés ici pour ce qui est de la stratégie, et ici pour le suivi des résultats mensuels.

La mise en pratique depuis 2015

Biensûr, rien ne dit que les indices vont continuer à évoluer à la hausse indéfiniment même si c’est le cas depuis…150 ans au moins ! Personne ne sait ce qu’il va se passer ! Mais quand je vois le comportement du portefeuille test durant les phases de baisse des indices (2000 et 2008), ou les phases de range…cela me rassure et je décide donc de mettre en pratique la stratégie sur mon portefeuille PEA  en 2015!

Graphiquement, le portefeuille test se comporte comme cela depuis 1996 (échelle log)

 

Evolution du portefeuille test depuis 1996 (benchmark CAC40). Une stratégie de suivi de tendance mensuel peut permettre de devenir rentable en bourse.
Evolution du portefeuille test du blog (en orange portefeuille benchmark investit sur l’indice CAC40)

 

Pourquoi j’obtiens de meilleurs résultats et comment suis-je devenu rentable ?

Je pense que je suis devenu rentable en bourse non pas parce que la stratégie Mensuelle est une méthode miracle, vous le savez, la méthode miracle n’existe pas en bourse ! Rappelez-vous, j’en ai parlé dans un précédent article à titre d’exemple, la méthode des tortues…Vous et vous seuls devez décider de la méthode d’investissement que vous souhaitez pratiquer. Tenez compte de votre personnalité, de vos priorités ou objectifs. En 2 mots : Ecoutez-vous !

J’obtiens des résultats parce que la Stratégie Mensuelle me correspond à 100 % :

– je n’ai pas envie de passer du temps devant mon écran à gérer mes investissements

– j’ai fait une croix sur le coté « ludique » et la recherche des montées d’adrénaline liées à l’investissement court terme qui ne me rapportait rien…au contraire.

– je n’agis qu’une fois par mois…le reste du temps, je ne touche à rien !

– j’ai appris à être patient !

– le ratio rendement/risque obtenu me convient tout à fait au vu du temps passé

– la stratégie est simple à appliquer : c’est exactement ce qu’il me faut car en matière d’investissements, j’ai tendance à me disperser et à agir au feeling!

– le concept de la stratégie est simple à comprendre et facile à s’approprier.

Cela fait un peu plus de 5 ans que j’applique cette stratégie sur mon PEA et je compte bien continuer longtemps !

Si mon parcours fait écho avec des choses que vous vivez ou que vous avez vécu et si vous voulez tester la stratégie Mensuelle, n’hésitez pas, inscrivez-vous !

A bientôt

Laurent

Volatilité et investissement en bourse

J’espère tout d’abord que tout va bien pour vous et vos proches en ces temps difficiles. En ces périodes chahutées, lorsque l’on s’intéresse à la bourse, on pourrait être tenté d’expérimenter, de « boursicoter », de changer sa vision de l’investissement en bourse. La volatilité peut être tentante. On peut donc se laisser tenter par des espérances de gains sur le court terme. Ces gains sont-ils vraiment aussi faciles qu’ils en ont l’air ? Volatilité et investissement en bourse font-ils forcément bon ménage?

Les investisseurs adoptent différentes postures dans une situation de crise boursière. Nous allons dans cet article passer en revue les plus courantes.

Bonne lecture !

 

Etat des lieux :

J’ai trouvé il y a quelques jours sur les réseaux sociaux un sondage qui demandait aux membres du groupe de discussions dédié à l’investissement en bourse d’afficher leur performance depuis le début de l’année 2020. Ce groupe est composé d’investisseurs aguerris, de débutants et de quelques professionnels. Il représente je pense un panel large d’investisseurs en bourse. J’ai supprimé toutes les informations liées à l’identité des sondés (160 au total).

Répartition des performances en bourse d'un panel d'investisseur en pleine période de forte volatilité. Présentation par tranche depuis le mois de janvier 2020
Répartition des performances d’un panel d’investisseurs depuis janvier 2020

Quels enseignements en déduire?

On voit très clairement que le nombre de « gagnants » dans le lot est de 18 %, contre 82 % de « perdants ». Cela doit vous rappeler quelque chose. On retombe à peu près sur le ratio 80-20 des gagnants perdants en bourse toutes périodes confondues. Je dis bien à peu près car il doit y avoir quelques menteurs dans le lot !. Rien de choquant, donc.

Parmi les « perdants » une très grosse majorité a vu son portefeuille décrocher de plus de 30 %, c’est énorme. Biensûr, rien ne dit que ces investisseurs ne finiront pas l’année positif. Mais toujours est-il que le drawdown (baisse temporaire du portefeuille) est très importante et a du générer de longues heures de stress difficiles à vivre.

Le portefeuille du blog qui applique la « Stratégie Mensuelle » a perdu 3,76 % depuis le début de l’année. Il y a donc mieux, mais il y a bien pire ! En tout cas, la volatilité reste pour l’instant très raisonnable et n’a pas trop perturbé nos investissements.

Quelle stratégie a été adoptée par les « gagnants » ?

Plusieurs solutions. Soit ils ont joué la baisse, ce qui leur a réussi, soit ils ont misé sur les 0,1 % d’actions qui ont évolué à la hausse depuis janvier 2020. Autre possibilité, ils ont effectué des allers-retours rapides sur des unités de temps très courtes, plusieurs fois par jour, ce qui demande beaucoup d’énergie.

 

Exploitation de la volatilité par des allers-retours à tout va 

Cette période de baisse violente des cours boursiers est une période à priori « favorable » pour les scalpeurs ou daytraders qui recherchent des forts décalages des cours en peu de temps. Le problème est que cette discipline est réservée aux initiés. En effet quand on opère sur des unités de temps très courtes comme l’heure, ou la minute, on est confronté à une multitude d’opportunités. Des possibilités en terme de points d’entrée, et de sortie, sauf que la majorité ne mènent nulle part. Il faut donc être capable de couper rapidement ses gains et encore plus ses pertes au risque de voit fondre son compte comme neige au soleil.

Cette activité est donc très exigeante émotionnellement, et malgré les apparences et les espoirs de gains qu’elle peut générer, très peu en sortent vainqueurs. Les gagnants le sont au prix d’efforts importants.

Les perdants se laissent griser par l’appât du gain ou se laissent piéger par les gaps importants et fréquents dans ces périodes de forte volatilité, parce qu’ils n’ont pas clôturé leur position le soir, espérant voir le trade pris la veille exploser le lendemain.

Paradoxalement, les indices enregistrent leurs plus fortes hausses peu après ces périodes de fortes baisses (voir cet article)! Ce qui peut être tentant…

 

L’approche contrarienne 

Vous avez du déjà entendre l’expression suivante : « en bourse, pour gagner, il faut acheter quand tout le monde vend, et vendre quand tout le monde achète ! »

On appelle cette approche l’approche contrarienne. Cette stratégie peut très bien fonctionner, mais elle est très difficile à tenir émotionnellement  car elle consiste à investir à contre-tendance. L’investisseur doit donc à être en permanence à contre courant.

Pourtant, quelqu’un qui est capable d’acheter au plus bas et vendre au plus haut ne peut théoriquement qu’être gagnant en bourse. Mais comment savoir si l’on est sur un creux ou sur un sommet ?

C’est impossible à moins d’être devin. Toutefois, les grosses corrections peuvent constituer statistiquement une bonne opportunité si l’on considère ceci :

  • Quand les marchés baissent de 10 %, bonne opportunité pour se renforcer

  • Si les marchés baissent de 20 %, opportunité majeure

  • Quand les marchés baissent de 30 à 40 %, opportunité exceptionnelle

  • Si les marchés baissent de 50 % ou plus , opportunité d’une vie !

Ces statistiques concernent les indices, elles ne valent pas pour toutes les actions.

Une opportunité exceptionnelle?

Toute la question est de savoir où la baisse va s’ arrêter…car une action qui a perdu plus de 50 % de sa valeur n’est pas forcément une opportunité pour le futur ! Rien ne dit qu’elle retournera un jour sur ses derniers plus hauts historiques.

Donc l’approche contrarienne peut paraître séduisante, mais une fois de plus il faut se méfier des évidences et éviter d’attraper un couteau qui tombe.

 

La recherche de valeurs soldées-approche fondamentale 

L’approche fondamentale consiste à estimer si le cours d’une action est représentatif du potentiel d’une société, de sa santé financière, si celle-ci est sur ou sous-évaluée. L’objectif étant de trouver de très bons dossiers à un prix réduit. Tout l’art consiste donc à sélectionner les plus belles entreprises. Détecter celles qui présentent les meilleurs fondamentaux économiques et une bonne marge de progression dans leur activité en considérant que le cours en bourse suivra. Le maître en la matière, vous le connaissez, il s’agit bien sûr de Warren Buffet.

Les investisseurs qui se basent sur l’analyse technique sont souvent opposés aux investisseurs qui n’ont d’yeux que pour l’analyse fondamentale. C’est un tort, car les deux approches sont tout à fait complémentaires.

En cette période de crise, celui qui est capable d’identifier les bons dossiers via l’approche fondamentale est en position d’acquérir des titres intéressants à un prix intéressant, soldé à -30 voire -50 %.

La difficulté, forcément c’est qu’il est impossible de prévoir les accidents de parcours auxquels peuvent être confrontés les sociétés dans le futur. Si solides soient elle, comment différencier celles qui se relèveront de la crise de celles qui ne s’en relèveront pas.

 

La patience, en attendant des jours meilleurs, de belles tendances et une volatilité moindre 

Vous l’avez compris, ce dernier paragraphe est dédié à la stratégie de suivi de tendance haussière à laquelle je consacre ce blog. L ‘objectif de la Stratégie Mensuelle, vous le savez si vous êtes déjà inscrit, est de capter les grandes tendances haussières du marché. Elle est basée sur une unité de temps peu courante, l’unité Mensuelle. Lors des épisodes baissiers comme actuellement, le portefeuille est en pause, il n’est plus investit en actions. Ces périodes demandent de la patience et peuvent susciter un sentiment de frustration, si l’on est trop focus sur les périodes de rebonds techniques haussiers comme celui vécu récemment. Par contre, lors des baisses hémorragiques, cette stratégie apporte un confort très appréciable. Elle coupe court au phénomène de volatilité très présent sur les marchés baissiers.

Soyez patient donc, en attendant des jours meilleurs. La philosophie de cette stratégie est de peu intervenir. Finalement, que l’on soit en marché haussier ou baissier, il n’y a pas trop de changement pour l’investisseur !

 

Conclusion

Quelle que soit la phase de marché traversée (haussière ou baissière), il existe presque autant de façons de faire que d’investisseurs. La méthode miracle, nous le savons n’existe pas. Vous devez faire un choix. Risquer de perdre de l’argent en voulant en gagner coûte que coûte, en jouant sur tous les tableaux, ou bien rester à l’écart et laisser passer l’orage. Jouer avec la volatilité c’est jouer avec ses émotions. Cependant, il est tout à fait possible pour un investisseur de se ménager émotionnellement et de s’éviter de longues nuits de stress y compris durant les périodes de crise, comme celle que nous traversons actuellement.

Vous voulez tester la stratégie Mensuelle ? Inscrivez-vous !

A bientôt

Laurent

Choisir la bonne unité de temps en bourse

C’est quoi une unité de temps en bourse?

Il existe plusieurs unités de temps (ou UT) en bourse, représentant des intervalles de cotation, pouvant aller de la nanoseconde  à l’année. Pour chaque unité de temps, il y a une cotation d’ouverture et une cotation de clôture en début et en fin de période.

Par exemple, en UT mensuel : la cotation d’ouverture est en début de mois et la cotation de clôture en fin de mois.

Quelqu’un qui investit en UT mensuelle garde en principe sa position un à plusieurs mois. En UT horaire, la position est souvent tenue moins d’une journée.

La différence ? Dans le premier cas, pas besoin de suivre les cours de la bourse pendant la journée alors que dans l’autre, c’est nécessaire.

Quelle unité de temps adopter en bourse ?

Il n’y a pas vraiement de réponse à cette question, cela ne dépend que de vous ! En tout cas, ce qui est sûr, c’est qu’une même stratégie d’investissement ne fonctionnera pas de la même manière avec tout le monde. Par exemple, peu de gens sont capables de gagner de l’argent en pratiquant le scalping ou le daytrading (trading à des UT très courtes : inférieures à l’heure). Ça n’est pas impossible, il y a des gens qui pratiquent et qui s’en sortent très très  bien, mais ils ne sont pas nombreux ! Le trading en UT courtes demande des qualités très particulières. Peu d’entre nous disposent de ces qualités. Vous comprenez pourquoi 80 % des gens perdent de l’argent en bourse en s’y frottant. Cette discipline est très grisante, parcequ’elle provoque des montées d’adrénaline mais c’est justement là qu’est le piège pour pas mal d’investisseurs.

Si vous vous formez au scalping ou au daytrading mais que vous avez du mal à gérer votre stress ou votre discipline, vous ne vous en sortirez pas et vous ferez partie des 80 %.

Il ne suffit pas de vouloir appliquer une stratégie pour réussir en bourse, il faut d’abord être capable de la tenir longtemps, dans les bons et les mauvais moments!

Plus vous utiliserez une unité de temps courte en trading, plus vous passerez d’ordres, et plus vous vous poserez de questions (je coupe? je laisse filer? est-ce que c’était le bon moment?) parce que vous allez subir le bruits de marchés (news, résultats…). Votre mental va être soumis à rude épreuve.

Avantages et inconvénients d’une unité de temps longue comme le Mensuel

Avantages :

– L’utilisation d’une unité de temps longue a d’abord l’avantage de s’affranchir de tous les bruits de marchés : vous savez toutes ces news qui tombent à longueur de journée et qui influencent le marché en permanence !

– Autre avantage : passer très peu de positions. Qui dit moins de positions, dit moins de frais !

– Et enfin, le plus important selon moi : ne pas être scotché sur son écran puisqu’on n’intervient qu’une fois par mois maximum ! …le reste du temps, on fait autre chose !

Inconvénients :

Je n’en voit qu’un : beaucoup moins de montées d’adrénaline car beaucoup moins d’activité ! On ne passe pas ses journées devant un écran, pas d’indicateurs, de figures chartistes. C’est une toute autre approche.

Quel rendement espérer ?

Biensûr, il n’y a pas de miracle, le rendement espéré n’est en rien comparable avec le rendement réalisé par de bons scalpeurs voire daytraders, alors que choisir? Plus de stress, d’heures passées devant un écran pour obtenir un rendement potentiellement supérieur?  ou plus de temps libre, moins de stress…et un rendement de l’ordre de 20 % par an sur le long terme en opérant 10 min voire moins par mois? Si vous n’êtes pas convaincu, vous avez une illustration ici de la stratégie que j’utilise.

Personnellement, j’ai fait mon choix depuis 4 ans et je ne reviendrai pas en arrière !

Si vous voulez tester la stratégie, inscrivez vous! :

à bientôt !

Laurent

 

Décupler la magie des intérêts composés

Les intérêts composés, c’est quoi ?

Einstein a dit :   “Les intérêts composés sont la plus grande force dans tout l’univers.”

Si vous n’avez jamais entendu parler des intérêts composés, vous avez certainement déjà touché du doigt la magie des intérêts composés. Prenons un exemple simple :

Vous placez une somme de 1000 euros à un rendement de 10% par an par exemple. A la fin de la première année, votre investissement va  générer 100 euros d’intérêts. Si vous ne touchez à rien et que le rendement reste à 10%, votre capital va être multiplié par 1,10 chaque année. Les intérêts perçus la première année seront de 100 euros, la seconde année de 110 euros, la troisième année de 121 euros…etc

Si l’on représente cette évolution sur un graphique, on obtient :

Comme vous pouvez le constater, la hausse du capital s’accélère dans le temps, sans aucun apport et sans que le taux de rendement n’aie été modifié! C’est juste l’effet des intérêts composés! Magique non? 

Juste pour information, la formule qui permet de calculer tout cela :

Cn = capital final
Cο =capital initial
n = durée du placement
t =  taux (0,10 pour 10% par exemple).

Quels enseignements en tirer?

Vous comprenez pourquoi on vous dit toujours : en matière d’épargne, plus on commence tôt…mieux c’est! Je rajouterai : Et plus on conserve longtemps et plus on bénéficie de l’accélération haussière!

Petite question :

Au bout de combien de temps double-t’on notre capital de départ?

Une fois de plus Einstein nous aide avec la règle des 72! Très simple :

Divisez 72 par le taux de rendement de votre placement et vous obtiendrez cette durée! Dans notre cas : 72/10 =7,2 ans. Un peu plus de 7 ans (voir graphe ci-dessus).

Comment faire vos propres simulations?

Pour faire des simulations, vous trouverez facilement des « calculatrices d’épargne » sur internet et si vous voulez aller encore plus loin, inscrivez-vous à la newsletter! Vous recevrez en retour un outil complet qui vous permettra non seulement de calculer votre épargne à terme en modifiant tous les paramètres souhaités mais aussi de calculer la rente mensuelle que vous pourrez générer à partir de ce placement!

Vu le contexte des retraites et ce qui se profile il est clair que les compléments de revenus vont devenir de plus en plus d’actualité! Il est donc grand temps de s’en préoccuper.

Bien sûr, si le capital de départ, l’effort d’épargne mensuelle sont des paramètres importants, le rendement l’est tout autant! Si vous faites des simulations, vous verrez que chaque point de rendement gagné ou perdu sur 15 ou 20 ans donne au final une différence de capital qui est loin d’être anodine!

Un exemple : 5000 euros placés à 10% se transformeront en 33000 euros au bout de 20 ans. Placés à 14%,  ces mêmes 5000 euros deviendront 68000 euros, soit plus du double! L’effet du moindre point de rendement gagné sur la durée est également exponentiel!

Combiner intérêts composés et rendements

On voit clairement que le temps est notre allié en matière
d ‘épargne mais pas que! Si l’on booste en plus le rendement de notre épargne sur  la durée du placement, on peut obtenir quelque chose…d’explosif! 

A bientôt!

Laurent