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Pourquoi est-ce si compliqué d’appliquer une stratégie d’investissement en bourse?

 

Si vous investissez en bourse et que vous vous êtes donné pour objectif de respecter votre stratégie en bourse à la lettre, vous n’êtes pas encore au bout de vos peines ! Et oui, avoir un plan, ou une stratégie, c’est bien, la suivre à la lettre, c’est mieux, mais ça n’est pas si simple. Pourquoi ? Comment s’améliorer pour y parvenir? C’est ce que nous allons aborder dans cet article

Bonne lecture !

Le point de départ : avoir une stratégie

Investir en bourse sans stratégie revient un peu à vouloir jeter son argent par la fenêtre. C’est donc le point de départ. Mais nombreux sont les investisseurs qui n’arrivent pas à gagner en bourse en ayant pourtant une stratégie rentable. La raison ? Ils n’arrivent pas à appliquer leur stratégie, ou plutôt ils n’arrivent pas TOUT LE TEMPS à appliquer leur stratégie d’investissement en bourse.

On pourrait très facilement faire le parallèle avec les régimes ! Quand on s’astreint à un régime alimentaire, il faut être capable de tenir dans le temps en évitant les gros écarts pour avoir des résultats. Si le régime est trop restrictif, on finit forcément par craquer et perdre tous les bénéfices accumulés après tant d’efforts. Comment par exemple ne pas craquer en ces périodes de chasse aux œufs ?

Trêve de digression…

Appliquer une stratégie durant les phases de hausse

Dans les phases de hausse des marchés, tous les voyants sont au vert, le portefeuille évolue dans la bonne direction et normalement, comme dirait Nicolas, « tout va bien » ! Pourtant il y a un mais. Si vous détenez par exemple en portefeuille une valeur qui est à plus de 100 % de plus value, un seuil psychologique important, vous allez être tenté de vendre dès que le marché va commencer à éternuer, par peur de reperdre tout ce que vous avez gagné. Est-ce pertinent ? Dans certains cas oui, mais dans d’autres, non ! Tout dépend de ce que votre stratégie prévoit car c’est votre stratégie qui doit vous guider et non votre envie de vendre du moment.

Le bon moment pour vendre ne sera jamais le plus haut, ou rarement, il faut l’accepter.

La difficulté est de se dire que votre stratégie ne sera jamais optimale par tous temps. Vous devez pourtant l’accepter au risque de naviguer à vue !

Appliquer une stratégie durant les phases de baisse

Quand les marchés partent vers le sud, les choses ont tendance à se compliquer. L’idée n’est plus de prendre vos plus-values mais de limiter vos pertes ! La recette miracle ? Il n’y en a pas, car personne ne sait si la baisse va durer ou pas. Mais votre stratégie, si elle est bien construite doit intégrer ce genre de périodes. Dans ce genre de situation, vous aurez beau vous dire « j’ai confiance en ma stratégie, je ne bouge pas… » vous serez indéniablement exposé à tout un tas d’ éléments extérieurs qui ne feront rien d’autre que vous influencer. Le doute s’installe, vous passez alors au stade suivant qui est de rechercher des infos pour vous « rassurer ». Mais au final, ces recherches ne feront que vous inciter à solder vos positions, même si votre stratégie vous dit de conserver !

Comme lors des phases de hausse finalement, difficile de rester serein et concentré sur votre stratégie en phase de baisse.

Si votre stratégie est axée par exemple sur du « buy and hold », il peut être compliqué de voir voter portefeuille fondre temporairement de 30 ou 40 % sans sourciller.

Appliquer une stratégie dans les phases de plat

Il s’agit peut être des périodes les plus difficiles à gérer. Le portefeuille gratte quelques points, puis rebaisse d’autant quelques mois plus tard. Quand il ne se passe rien sur le portefeuille, cela génère forcément de l ‘impatience. L’impatience est l’ennemi numéro de l’investisseur en bourse. Vous avez beau avoir lu et relu que la bourse est une histoire de long terme et qu’il ne faut pas s’inquiéter s’il ne se passe rien pendant quelques mois…c’est plus fort que vous ! Vous avez envie de faire quelque chose pour que ça bouge et c’est là que vous sortez des rails. Quand le marché n’a pas de direction, il vaut mieux ne rien faire et attendre qu’ils se décide à en prendre une. Et s’il part dans le bon sens, alors il faut y aller, mais pas avant.

L’objectif étant de dégager des plus values sur le long terme, il vaut donc mieux temporairement ne rien gagner que de perdre de l’argent.

Que faire pour essayer corriger le tir?

Il n’y a pas 50 solutions, il faut noter tout ce que vous faites. Vous devez garder des traces de vos décisions et de ce qui les a motivées. Si vous décidez de vendre et de couper vos gains, notez-le quelque part. Pourquoi ce choix ? Que prévoyait ma stratégie ? Quels bénéfices en ai-je tiré ? Par exemple, en présentant cela sous forme de tableau.

Titre

Décision

Pourquoi ?

Respect stratégie ?

Stratégie ?

Bénéfice décision ?

A

Vendre

Info dans un forum

NON

Conserver

Aucun (le titre a pris % de plus)

B

Acheter

conseil

NON

Ne rien faire

Aucun (faux départ)

C

Acheter

stratégie

OUI

Acheter

Aucun (petite perte)

D

Vendre

stratégie

OUI

vendre

+25 % sur ce titre

E

Vendre

Conflit géopolitique

NON

Conserver

Aucun( le titre n’a pas dévissé)

Pourquoi faire tout cela ?

En fin d’année, lorsque vous allez faire le bilan, vous devriez vous rendre compte de l’impact de vos décisions prises sous l’effet des émotions. Bien sûr, il y aura du bon et du mauvais des deux cotés. Votre bilan comportera des décisions à l’instinct qui s’avéreront prolifiques et des décisions en total respect de votre stratégie qui de donneront rien.

Comparez votre bilan au portefeuille virtuel qui respecte à 100 % votre stratégie. Conclusions ?

La question à se poser au final est : Au vu des résultats, est-ce que je n’aurais pas pu éviter de me faire tous ces nœuds au cerveau en me contentant simplement de respecter ma stratégie ?

Conclusion

Comme vous pouvez le voir, appliquer une stratégie par tous les temps sachant qu’il y aura forcément des bas n’est pas évident. C’est pourtant le meilleur moyen pour éviter de se disperser et rester efficace sur le long terme. Mais nous avons tous des moments de faiblesse qui nous poussent à ne pas agir comme prévu. C’est tout à fait normal. C’est d’ailleurs ce qui fait la différence entre les traders rentables, capables de tenir leur plan dans toutes les situations et les autres (les 80-90%).

Trader ou pas, à partir du moment où vous investissez en bourse, vous devez avoir un plan . Il peut être très simple, c’est encore mieux. Dans tous les cas il faut s’y tenir. Et si c’est difficile, vous devez trouver un moyen de mettre en évidence vos biais pour identifier les éléments qui déclenchent vos écarts. L’objectif final n’est pas d’avoir raison dans 100 % des cas, mais de vous en sortir et de dégager une performance honorable sans avoir à vous torturer l’esprit.

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A bientôt

Laurent

Les valeurs spéculatives en bourse

Les valeurs spéculatives sont incontournables en bourse, elles font parti du paysage. Si vous interrogez sur l’opportunité de détenir ce type de valeur en portefeuille, sachez qu’il y a quelques éléments à prendre en compte avant de franchir le pas !

C’est ce que nous allons essayer de balayer à travers cet article.

Bonne lecture !

Les valeurs spéculatives, c’est quoi ?

Les valeurs spéculatives sont reconnaissable parmi les autres valeurs parce qu’elles ont un comportement particulier, qui « tape à l’oeil » de l’investisseur en bourse. Vous avez certainement été un jour ou l’autre surpris, voire attiré par ce type de valeur.

Plusieurs facteurs permettent d’identifier des valeurs spéculatives :

Des variations irrationnelles :

Du jour au lendemain, les variations à la hausse fulgurantes : +20 %, +30 % voire +100 %. Le problème est que les hausses peuvent s’arrêtent très rapidement et être suivies de baisses tout aussi fulgurantes.

Des volumes anormaux et très irréguliers :

Les valeurs spéculatives en bourse se caractérisent par des volumes de transactions anormalement élevés pendant quelques jours et puis…plus rien, calme plat. Puis à nouveau de gros volumes, puis à nouveau plus rien. Cet élément n’est pas forcément celui qui est remarqué en premier par l’investisseur et pourtant il est primordial.

Un prix d’achat souvent très bas :

Par exemple une cotation à 0,010 euro. A première vue, un prix aussi bas est forcément intéressant ! Nous verrons un peu plus loin que ça n’est pas forcément le cas.

Pas de tendance claire :

Le titre évolue de manière erratique. Souvent à plat, avec des pics de temps en temps, mais rien de durable. Ces pics sont très piégeux car ils interviennent souvent au sein d’une tendance baissière, faisant alors croire à un retournement de tendance.

Si vous constatez ces 4 caractéristiques sur une valeur, c’est que vous êtes en présence d’une valeur spéculative. Dans ce cas, réfléchissez bien avant d’y aller!

Attention il ne faut pas confondre small caps (petites capitalisations) et valeurs spéculatives. Les valeurs spéculatives cotent souvent très bas, comme les small caps. Pour autant , cela ne veut pas dire que les small caps sont systématiquement des valeurs spéculatives.

Pourquoi sont-elles piégeuses ?

Volumes :

Je vous en parlais un peu plus haut. Les fortes variations de volume nous permettent de mettre en évidence les valeurs spéculatives. Tant que les volumes sont importants et varient à la hausse, vous n’aurez pas de problème pour passer un ordre à l’achat comme à la vente. Par contre, si du jour au lendemain les volumes sont réduits à néant ou presque, vous aurez beaucoup de mal à passer vos ordres de vente et donc à solder vos positions quand bon vous semblera. Votre ordre de vente sera peut être exécuté 2 ou 3 jours plus tard…imaginez le carnage si la valeur en question perd 10 % par jour. Un exemple ci-dessous de graphe en journalier qui met en évidence les variations violentes autant au niveau des volumes que de la valeur du titre (-40% entre le maximum et le jour suivant).

exemple de valeur spéculative en bourse
Un exemple de valeur spéculative en bourse

Volatilité :

Les valeurs spéculatives font preuve de beaucoup de volatilité. Les variations sont brusques et éphémères. Pour suivre ce type de variations, il n’y a pas d’autres choix que de travailler sur de petites unités de temps (horaire voire quart d’heure). Cela vous oblige donc à rester scotché à votre écran et à jouer à l’apprenti trader. On le sait, n’est pas trader qui veut !

Prise de risque :

Lorsque vous choisissez d’investir sur une valeur capable de variations aussi brusques, il faut le prendre en compte dans votre money management, sinon vous risquez de grosses déconvenues. Par question par exemple de faire all in sur une valeur spéculative en espérant faire 1000 % en 3 semaines et arrêter de travailler ! C’est le meilleur moyen de cramer votre compte en deux temps trois mouvements.

Imaginons par exemple que vous acceptiez de perdre 2 % de votre portefeuille sur une position et que vous choisissiez de positionner votre stop à -30 % du prix d’achats, parce que la valeur bouge beaucoup. Dans ce cas, ces -30 % ne devront pas vous faire perdre plus de 2 % de votre portefeuille. Sur un portefeuille de 10.000 euros, cela représente une taille de position de : 2 % x 10.000/30 % soit 666 euros. Vous voyez qu’on est loin du all in !

Pourquoi les valeurs spéculatives vous attirent-elles ?

Faux espoirs de gains

Elles vous attirent justement parce qu’elles bougent beaucoup et provoquent en vous de faux espoirs de gains. Qui n’a pas rêvé en voyant une valeur décoller du jour au lendemain sans raison qu’elle rejoigne ses plus hauts historiques d’il y a 15 ans !

En cherchant un peu, vous trouverez facilement des valeurs qui jadis ont coté 300 à 500 euros et qui ne cote plus aujourd’hui que 0,1 euros. Tout le monde a fait ce calcul un jour ou l’autre ! Si je mets 1000 euros sur cette valeur et qu’elle remonte à 300 euros…jackpot !

Sauf que dans bien des cas, la valeur a été soumise à des « stocks splits » successifs (division de la valeur des actions pour augmenter leur nombre) , ce qui en plus a en général tendance à augmenter la volatilité. Il y a très peu de chances donc pour que l’action recouvre sa valeur d’ il y a 10 ou 15 ans !

Des actions en apparence pas chères 

Comment ne pas faire une affaire en achetant un titre à 0,010 euros ! Après tout, elle ne peut plus baisser beaucoup, donc elle ne peut que monter ! Une fois de plus, attention au piège ! Si le prix cette même action descend à 0,005 euros par exemple, vous aurez perdu 50 % de votre mise. Ne vous laissez donc pas piéger par des actions au prix défiant toute concurrence.

Les valeurs spéculatives en bourse jouent avec vos émotions

Si vous ne voulez pas soumettre vos émotions à rude épreuve, évitez les valeurs spéculatives, ou alors respectez bien vos règles de money management. Si tel n’est pas le cas, vous risquez de voir votre portefeuille osciller de +10 %, -20 % du jour au lendemain, avec de gros risques de moyenner à la baisse dans le cas de pertes. Vos émotions feront le yo-yo comme votre portefeuille : de grande montées d’adrénaline les jours de hausse et des coups de blues les jours de baisse.

Si vous détenez ce type de valeur en portefeuille et que votre position est gagnante, prenez vos gains et allez voir ailleurs !

Conclusion

Les valeurs spéculatives attirent les investisseurs en bourse parce qu’elles leur donnent de faux espoirs de gains. Il ne faut toutefois pas faire l’amalgame entre valeurs spéculatives et les small caps. Quelques règles simples, comme l’observation des volumes, de la volatilité, de la tendance en cours…etc permettent d’éviter de grosses déconvenues et nous permettent d’affiner notre choix.

Le choix parmi les titres à notre disposition est très large et difficile, inutile de venir en plus se mettre en difficulté en achetant des titres que l’on aura du mal à gérer une fois qu’ils seront dans notre portefeuille !

Nombreux sont les investisseurs en bourse qui se font piéger un jour ou l’autre par ce type de valeur. J’espère que la lecture de cet article vous permettra de les éviter!

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A bientôt

Laurent

Le bilan de l’année 2021

 

C’est la fin de l’année ! et l’heure du bilan ou plutôt des bilans. Dans cet article nous allons évoquer quelques éléments caractéristiques de l’évolution des portefeuilles sans aller trop dans le détail. Nous ferons un zoom sur le portefeuille du blog (portefeuille PEA) mais aussi sur le portefeuille US, partagé avec les inscrits depuis début 2021. Vous découvrirez également une petite nouveauté pour 2022, en fin d’article.

Je vous souhaite une bonne lecture

Portefeuille PEA :

Une année 2021 en demi-teinte pour le portefeuille du blog, ça arrive ! Le détail en quelques chiffres :

Nombre d’ordres:

18 arbitrages depuis janvier 2021. C’est plus que la moyenne et caractéristique d’une année en demi-teinte.

Durée moyenne des positions :

2 mois 1/2

Durée maximale de position :

6 mois

Les tops :

L’un des titres du portefeuille a progressé de 27 % (conservé 6 mois)

Les flops :

L’un des titres du portefeuille a perdu 37 % (conservé 3 mois)

Performance sur l’année +5,33 %

Evolution du portefeuille PEA

Portefeuille US :

Une très bonne année 2021 pour le portefeuille US détaillée ici en quelques chiffres :

Nombre d’ordres:

5 arbitrages. C’est très peu.

Durée moyenne des positions :

5 mois

Durée maximale de position :

12 mois

Les tops :

L’un des titres du portefeuille a progressé de 100 % après 12 mois

Les flops :

L’un des titres du portefeuille a perdu 22 % après 2 mois

Performance sur l’année: +62,4 %

Evolution du portfeuilel US

Analyse :

La durée des positions et le nombre d’arbitrages sont des paramètres qui sont révélateurs de certaines choses. Notre stratégie était plus en phase avec la tendance coté US, qui était plus forte et plus régulière qu’en Europe.

La volatilité très présente coté Européen depuis 2020 (beaucoup plus qu’aux US) a freiné l’évolution du portefeuille. La concentration du portefeuille sur seulement 4 titres n’a pas joué en notre faveur cette année. En témoigne l’indice CAC40 qui a  bien progressé en 2021. On ne peut pas jouer sur tous les tableaux! C’est le jeu, et c’est un choix.

Il en était d’ailleurs de même en 2020 (5 % de performance seulement pour le portefeuille Européen contre 155 % du coté du portefeuille US).

L’objectif de cette stratégie étant de capturer des grands mouvements et d’intervenir le moins possible, on peut comprendre que les mouvements de type « portes de saloon » soient des éléments perturbateurs.

Pour autant, il ne faut pas tomber dans l’autoflagellation ! Nombreux sont les titres qui ont plongé en 2021…malgré de nombreuses recommandations (secteur prometteur, pépite de l’année…etc), comme chaque année finalement. 80 % de perdants, rappelez-vous.

On voit donc qu’il est tout de même possible de tirer son épingle du jeu en ne travaillant que sur des titres en tendance haussière, en agissant sur une grosse unité de temps, avec peu de lignes en portefeuille et en opérant assez rarement.

Que faire en 2022 ?

On touche ici du doigt une des difficultés à laquelle est forcément confronté tout investisseur après une année « sans » : dois-je changer mon fusil d’épaule ? Dois-je changer de stratégie ? Quelques éléments de réponse ici.

Un exemple qui illustre cette situation :

Imaginons que vous ayez 2 stratégies à disposition (S1 et S2). Les deux stratégies fonctionnent plutôt bien sur le long terme. Mais vous avez du mal à choisir entre l’une ou l’autre. Chaque année, pour trancher, vous vous dites : je choisis pour l’année N+1 la stratégie qui a le mieux fonctionné l’année N. Vous obtenez ainsi la stratégie S3.

Le tableau ci-dessous retrace l’évolution des performances résultats des 3 stratégies.

Que se passe t’il ?

En conservant S1 ou S2, votre capital initial évolue de 100 à un capital d’environ 300 après 10 ans. Si vous alternez entre S1 et S2 en appliquant la stratégie S3, votre capital final ne sera que de 178, soit environ 45 % de capital en moins !

2021

2022

2023

2024

2025

2026

2027

2028

2029

2030

Capital final

S1

5 %

30 %

2 %

15 %

5 %

55 %

12 %

-25 %

25 %

15 %

314

S2

15 %

-5 %

65 %

20 %

15 %

-3 %

18 %

-10 %

3 %

15 %

303

S3

15 %

-5 %

2 %

20 %

15 %

-3 %

12 %

-10 %

3 %

15 %

178

Cet exemple est assez basique mais je trouve qu’ il illustre bien ce phénomène de pertes en ligne provoqué par des changements de direction intempestifs. En d’autres termes, l’herbe paraît toujours plus verte chez le voisin (qu’il aie un robot tondeuse ou pas), et la file d’à coté semble toujours plus rapide quand vous êtes au supermarché! 🙂

Bien entendu, cet exemple ne constitue pas un conseil. Libre à vous de changer de stratégie tous les jours si vous le souhaitez  et si cela vous fait plaisir !

Conclusion – Nouveauté 2022 :

Comme cela a déjà été dit à plusieurs reprises, le graal n’existe pas en bourse ! Il y a des hauts et des bas, il faut l’accepter. Pour ne pas mettre tous vos œufs dans un même panier, la diversification (géographique, sectorielle…) est un piste. Cela peut être un moyen d’éviter quelques frustrations, même si sur le très long terme, cela ne va pas forcément changer totalement la donne.

Le constat est sans appel : le portefeuille PEA a largement moins performé que le portefeuille US en 2021. On peut même qualifier cette année 2021 d’année « sans », pour le portefeuille PEA du blog.

Les raisons de ces écarts de performance entre portefeuille PEA et US ?

Certainement un peu plus de stabilité coté US, des tendances un peu plus linéaires et plus marquées.

Est-ce que cela veut dire qu’il faudra tout miser sur les actions US en 2022 ? Pas du tout ! Car les performances seront certainement très différentes en 2022 et peut être à l’avantage du portefeuille Européen.

Si l’on prend un peu plus de recul, sur le moyen terme (5-10 ans) ou le long terme (25-30 ans) la stratégie de suivi de tendance que j’utilise donne des résultats très similaires que l’on se positionne du coté Européen ou US, avec bien sur quelques années « sans ».

Ces deux marchés évoluent globalement dans la même direction. Le marché américain donne le « la », mais il y a parfois des différences de rythme. C’était flagrant en 2020.

Nouveauté 2022 :

J’ai décidé de rajouter d’ici la mi-2022 de partager un portefeuille dédié aux small- caps. On reste sur le même principe, 4 lignes seulement. Ce portefeuille sera partagé avec les inscrits, comme les portefeuilles PEA et US, mais seule la performance du portefeuille PEA sera diffusée sur le blog, par souci de simplification, étant donné que l’esprit stratégique reste le même.

Je pourrais bien évidemment chaque année diffuser sur le blog le portefeuille qui affiche la meilleure performance ! Un peu facile…je préfère garder ma ligne…même si ça n’est pas facile pendant les fêtes 🙂

Je vous souhaite un bon réveillon, une excellente année 2022 et de très bons investissements !

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À Bientôt !

Laurent

Est-il possible de devenir rentier grâce à la bourse ?

 

C’est certainement une question qui vous a traversé l’esprit un jour ou l’autre, si vous investissez une partie de votre argent en bourse. Est-il possible de devenir rentier grâce à la bourse ? Quels sont les ingrédients pour y parvenir ? Faut-il tout mettre en bourse ? C’est ce que nous allons voir dans cet article.

Je vous souhaite une bonne lecture

Les ingrédients pour espérer devenir rentier grâce à la bourse 

Il y a des ingrédients incontournables pour espérer dégager une rente d’un placement quel qu’il soit. Quand on parle de bourse, un capital de départ, un apport mensuel (ou pas) et une durée d’investissement (et beaucoup de patience!) sont nécessaires.

Ces composantes ont un rôle plus ou moins prépondérant dans le résultat final. C’est ce que nous allons voir ici en regardant quelle est l’incidence de chacune de ces composantes.

Concernant le rendement, nous allons faire simple et prendre comme rendement moyen du marché des actions celui de l’indice CAC40, soit 7 % par an environ.

Incidence de la somme investie au départ :

 

Capital de départ

Rendement

Rente mensuelle au bout de 20 ans

5000 euros

7 %

100 euros

10.000 euros

7%

200 euros

50.000 euros

7%

1030 euros

100.000 euros

7%

2060 euros

 

Tableau 1 : rente mensuelle calculée après imposition de 20 % (prélèvements sociaux sur les plus values) hors inflation, rendement constant de 7 % par an (rendement moyen du CAC40) sur la durée totale y compris durant la durée de consommation du capital (25 ans).

Incidence de la durée :

 Ci-dessous, la rente mensuelle espérée en fonction de la durée capitalisée :

 

Capital de départ

Rendement

15 ans

20 ans

25 ans

5000 euros

7 %

70 euros

100 euros

145 euros

10.000 euros

7%

150 euros

200 euros

280 euros

50.000 euros

7%

755 euros

1030 euros

1425 euros

100.000 euros

7 %

1510 euros

2060 euros

2820 euros

 

Tableau 2 : rente mensuelle calculée après imposition de 20 % (prélèvements sociaux sur les plus values) hors inflation, rendement constant de 7 % par an (rendement moyen du CAC40) sur la durée totale y compris durant la durée de consommation du capital (25 ans).

Incidence de l’effort d’épargne :

Si nous rajoutons un effort d’épargne de 100 euros par mois uniquement durant la phase de capitalisation (15, 20 ou 25 ans) :

 

Capital de départ Rendement 15 ans 20 ans 25 ans
5000 euros 7 % 250 euros 380 euros 560 euros
10.000 euros 7% 325 euros 480 euros 703 euros
50.000 euros 7% 930 euros 1311 euros 1840 euros

100.000 euros

7 %

1685 euros

2350 euros

3270 euros

 

Tableau 3 : rente mensuelle calculée après imposition de 20 % (prélèvements sociaux sur les plus values) hors inflation, rendement constant de 7 % par an (rendement moyen du CAC40) sur la durée totale y compris durant la durée de consommation du capital (25 ans).

Que constate t’on ? :

Pour une même durée investie, la rente finale est proportionnelle à la somme versée au départ (tableau 1). En gros 20 fois plus pour un investissement de 100.000 euros que pour 5000 euros, on s’en doutait un peu.

Si l’on rallonge la durée investie, on peut vite se rendre compte de la puissance des intérêts composés. La rente dégagée au bout de 25 ans est environ 40 % plus élevée que celle dégagée au bout de 20 ans (tableau 2)! Cette incidence est exponentielle et se décuple au fil des années.

Cet effet se ressent également pour l’apport mensuel (tableau 3) : 100 euros versés mensuellement se transforment en plus de 400 euros supplémentaires au bout de 25 ans. Pour une somme de 5000 euros investie au départ, cela fait tout de même 5 fois plus que la rente dégagée au bout de 20 ans sans apport mensuel ( 560 euros au lieu de 100 euros) !

On constate au final que la durée d’investissement a un impact majeur sur la rente finale dégagée, quelle que soit la somme investie au départ.

L’idéal est donc de mettre la machine en route tôt pour profiter de la force des intérêts composés .

Si l’objectif est de pour pouvoir vivre de ses rentes, un capital de départ et une durée minimale d’investissement sont nécessaires.

L’étude Trinity et la fameuse règle des 4 % :

Dans les exemples ci-dessus, nous avons fait l’hypothèse d’une consommation totale du capital pendant les 25 ans de versement de rente mensuelle et d’un rendement constant de 7 % par an pendant toute la durée (capitalisation + rente).

Bien sûr, nous le savons, les indices boursiers, même s’ils évoluent globalement à la hausse depuis plus de 150 ans ne dégagent pas des rendements réguliers.

Un investisseur qui aurait par exemple placé 100.000 euros sur l’indice CAC40 en 2000 ou 2008 aurait perdu plus de la moitié de son capital 2 ans plus tard.

Inversement, un investisseur qui aurait placé ces 100.000 euros en 2003 ou 2009 serait aujourd’hui propriétaire d’une belle somme !

Cela explique aussi qu’un investissement long terme se construise sur une durée d’au moins 15 ans, pour rebondir plus sereinement après les périodes de baisse.

L’étude Trinity :

En 1998, 3 professeurs de l’Université Trinity ont publié une étude (https://en.wikipedia.org/wiki/Trinity_study) dont l’objectif était de savoir s’il était possible de devenir rentier grâce à la bourse. L’étude conclut qu’un portefeuille composé d’actions et d’obligations a de très fortes probabilités de perdurer très longtemps à condition de ne retirer chaque année que 4 % du montant de ce portefeuille. Par exemple 20.000 euros de retraits par an pour un portefeuille de 500.000 euros.

Cette étude est basée sur des données financières comprises en 1925 et 1995, en considérant des durées de consommation du capital de 15 à 30 ans.

Un exemple de simulateur à votre disposition :

Si vous voulez faire une simulation de cette règle des 4%, vous trouverez ici un simulateur (traduction en français possible) : https://engaging-data.com/visualizing-4-rule/

Le principe de la simulation : L’outil intègre les données historiques depuis 1871 ! Sur une période encore plus longue que l’étude Trinity. Mais le principe est le même.

L’idée est de voir si pour un capital donné, une durée donnée de consommation du capital (durée de « retraite »), un type d’investissement donné (actions-obligations), les probabilités de ne pas cramer votre capital vous sont favorables ou pas ! Tout cela tient compte de l’évolution des marchés au fil des années, depuis 1871. 

Une fois de plus on se base sur des données passées.

Comment ça marche :

Renseignez votre âge, la durée de « retraite » , votre mode d’investissement (actions-obligations)

Dans ce simulateur le scénario 100 % actions développe un rendement de 6,7 % par an. Il s’agit de l’investissement dans un indice. Le scénario 100 % obligations développe 2,5 % de rendement annuel environ, ce qui correspond à peu près à un investissement sur du fonds euros.

Le simulateur vous retourne votre taux de réussite : la probabilité que vous auriez eu depuis 1871 de passer vos X années de retraite sans faire banque route.

Vous devriez constater que si vos dépenses par an n’excèdent pas 4 % de votre capital, votre taux de réussite est optimal.

Le dernier ingrédient, le rendement 

Depuis le début de cet article, nous avons fait l’hypothèse soit d’un placement sur un indice boursier (7 % en moyenne), soit d’un placement panaché indice-obligations (simulateur règle des 4%).

Si vous me suivez, ou si vous avez simplement parcouru mon site, vous savez que cela ne correspond pas à ma manière d’investir en bourse. Je n’investis pas sur un indice mais sur des titres en particulier en pratiquant le suivi de tendance sur une unité de temps particulière (plus d’infos ici).

Cette stratégie me permet de dégager en moyenne un rendement plus intéressant sur le long terme que celui de l’indice de référence (CAC40), même si les rendements passés ne préjugent pas des rendements futurs.

Pour quelques points de rendement de plus …

Si l’on imagine juste à titre d’exemple un rendement de 10 % au lieu de 7 % (tableau 3 pour mémoire), on obtient les résultats suivants :

 

Capital de départ

Rendement

15 ans

20 ans

25 ans

5000 euros

10 %

325 euros

550 euros

910 euros

10.000 euros

10%

436 euros

725 euros

1186 euros

50.000 euros

10%

1325 euros

2126 euros

3411 euros

100.000 euros

10%

2436 euros

3880 euros

6190 euros

 

Tableau 4 : rente mensuelle calculée après imposition de 20 % (prélèvements sociaux sur les plus values) hors inflation, rendement constant de 10 % par an sur la durée de capitalisation puis 7 % par an durant la consommation du capital (25 ans).

 

Capital de départ

Rendement

15 ans

20 ans

25 ans

5000 euros

7 %

250 euros

380 euros

560 euros

10.000 euros

7%

325 euros

480 euros

703 euros

50.000 euros

7%

930 euros

1311 euros

1840 euros

100.000 euros

7 %

1685 euros

2350 euros

3270 euros

 

Tableau 3 : rente mensuelle calculée après imposition de 20 % (prélèvements sociaux sur les plus values) hors inflation, rendement constant de 7 % par an (rendement moyen du CAC40) sur la durée totale y compris durant la durée de consommation du capital (25 ans).

La comparaison de ces 2 tableaux est assez parlante. Seulement 3 points de rendement gagnés ont permis de presque doubler la rente au bout de 25 ans. Si la durée du placement a un fort impact sur le capital final, le rendement joue également énormément.

L ‘idée de cette comparaison est aussi de vous montrer qu’il n’y a pas forcément besoin de viser des rendements extraordinaires pour espérer tirer une rente honorable d’un capital.

Devenir rentier et le rester en diversifiant les placements 

Nous ne savons pas de quoi demain sera fait. La bourse peut procurer des rendements intéressants, il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’un placement risqué !

Pas question donc de faire « all in » sur la bourse ! Partant en plus du principe qu’on ne doit investir en bourse que des sommes dont on n’a pas besoin dans l’immédiat, faire du « all in » n’est non seulement pas souhaitable, pas tenable, mais surtout pas nécessaire !

Par ailleurs, investir l’intégralité de son patrimoine en bourse sachant que temporairement on sera exposé à des baisses temporaires de 10 voire 20 % peut s’avérer compliqué. Cela ne sera tout simplement pas tenable émotionnellement pour le commun des mortels.

Combiner plusieurs solutions de placements est une solution plus raisonnable. Par exemple en associant  bourse, immobilier, or physique, art, et pourquoi pas une petite pincée de cryptomonnaies ? Les choix sont nombreux.

Le principe de base est juste d’éviter de mettre tous ses œuf dans le même panier en investissant dans des actifs décorrélés.

Conclusion 

Qui n’a pas rêvé de devenir rentier grâce à la bourse ? On s’est tous imaginé assis sur une chaise longue au bord de la plage, à attendre tranquillement que nos investissements progressent. Mais ça n’est pas si simple !

Devenir rentier uniquement grâce à la bourse, c’est possible, mais difficile, car cela prend un certain temps et demande une certaine discipline et quelques ingrédients incontournables.

Dégager une rente grâce à la bourse est réalisable, même avec un apport initial faible en s’exposant un minimum. Espérer en vivre est une autre histoire.

Les 2 plus gros leviers d’action sur un placement sont le temps (effet des intérêts composés) et le rendement du placement, sans forcément aller chercher l’impossible.

Quelle que soit la stratégie adoptée, nous avons vu qu’il valait mieux diversifier ses modes d’investissements et ne pas tout miser sur la bourse.

Un minimum d’ambition, beaucoup de patience, de la rigueur et un certain équilibre sont également des ingrédients essentiels à la concrétisation de vos aspirations à devenir rentier !

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A bientôt

Laurent

Comment gagner en bourse sans pratiquer le trading?

Le trading est un discipline très difficile. De plus en plus de particuliers sont attirés par cette activité, notamment depuis le confinement. Pourtant, les chiffres n’ont pas changé, 80 % environ voient leur compte en bourse fondre sur le long terme.

Notre objectif étant justement de gagner en bourse sur le long terme, comment s’y prendre ? Comment gagner de l’argent en bourse sur le long terme sans pratiquer le trading?

C’est ce que nous allons essayer de voir dans cet article.

Bonne lecture !

Le trading, c’est quoi ?

Le trading est une activité qui consiste à acheter des actifs financiers à court terme ou très court terme (actions, matières premières, options, forex, obligations…etc) dans le but de les revendre plus cher afin de dégager une plus value. Acheter des actifs ou inversement les vendre dans le cas de positions prises à la baisse, en vente à découvert.

Sur le papier, l’activité peut paraître basique. On est à la maison, devant son écran et il suffit de passer des ordres à l’achat ou à la vente pour gagner de l’argent. Sauf que gagner de l’argent en pratiquant le trading est tout sauf une sinécure !. C’est donc là que les choses se compliquent .

Pourquoi est-il si difficile de s’en sortir en pratiquant le trading ?

Tous les gens qui pratiquent le trading ne sont pas forcément des traders ! Trader est un métier qui demande une formation, comme tous les métiers mais surtout des capacités de gestion des émotions hors normes.

Les bons traders gagnent beaucoup d’argent mais ils sont peu nombreux à se partager le gâteau. Les perdants sont en majorité des gens qui se sont essayé au trading avec parfois peu de bagages et qui n’ont pas forcément le profil pour exercer cette activité.

Une histoire de taille de compte

Les traders pro travaillent en général sur de gros comptes et opèrent sur de grosses sommes d’argent. Ce paramètre peut paraître anodin mais il explique à lui seul la déroute de pas mal de petits porteurs :

Si vous ouvrez un compte CFD par exemple avec 500 euros, il peut être tentant de prendre de gros risques. Bien plus  que sur un compte comportant 500.000 euros. On peut se remettre d’une perte de 500 euros, beaucoup moins d’une perte de 500.000 euros.

On peut comprendre qu’il est plus facile d’acquérir de la discipline quand on manipule de grosses sommes d’argent. Les petits porteurs prennent en général plus de risques. J’ai perdu 500 ? c’est pas grave, je remets 500, puis 500, puis 500…etc jusqu’à accumuler parfois de grosses pertes. Pour avoir plus de détails, vous trouverez ici un rapport de l’AMF

Exemple d'évolution à la baisse régulière d'un compte de trading

Un exemple réel d’évolution d’un petit compte de trading CFD au fil des années…

Discipline et capacités à se déconnecter :

La discipline, j’en ai souvent parlé. Vous le savez, elle est indispensable dès que l’on pratique l’investissement en bourse, encore plus lorsque l’on veut se frotter au trading !

Etre capable de se déconnecter et de couper ses positions en temps voulu est une qualité essentielle dont le trader doit faire preuve. Par exemple, savoir couper ses positions et ne surtout pas rentrer en mode espoir ! Le trader doit également savoir se déconnecter en soirée et le week-end afin de ne pas se laisser « bouffer « par son activité.

Ceux parmi vous qui ont pratiqué le télétravail pendant le confinement savent de quoi je parle !

Etre capable de durer :

C’est peut être le point le plus compliqué lorsque l’on pratique le trading. Beaucoup de positions passées, des gagnantes, des perdantes, des bonnes séries, des mauvaises séries…Un mental soumis à rude épreuve, peu importe, l’objectif est d’être rentable et de le rester ! Et ne pas se laisser perturber par des émotions destructrices. Pas toujours facile lorsque les mauvaises séries s’enchaînent.

Au vu des aspects évoqués précédemment (il y en a d’autres) on peut facilement comprendre pourquoi il est aussi difficile de gagner de l’argent sen bourse sur le long terme en pratiquant le trading.

Les investisseurs long terme sont gagnants

Un investisseur achète des titres pour telle ou telle raison (fondamentale, ou pas) et les conserve, laisse faire, en renforçant lors des creux. Il ne procède que très rarement à des arbitrages.

Bien entendu il y a différentes façon d’investir à long terme ! Faire « all in » sur une seule action et laisser faire pendant 20 ans n’est pas forcément la meilleure façon d’investir à long terme, à moins d’être très chanceux. Dans ce cas on parle plutôt de bourse casino.

Prenons l’exemple de 2 acteurs des marchés :

– l’un investit sur un indice (CAC40, SP500…) à travers un tracker, et conserve sur 20 ans en faisant des apports réguliers, ou pas.

– l’autre investit sur le même support, mais essaie de « viser » les meilleurs moments sur le marché, anticipe, arbitre à tout va, et change régulièrement de stratégie au gré des infos, des conseils et de ses intuitions.

Au final, la courbe de gains du premier s’apparentera à celle d’un indice…et il s’en sortira gagnant puisque les indices évoluent à la hausse depuis près de 200 ans. Bien entendu, on ne sait pas ce qu’il va se passer au cours des prochaines années.

S’il n’a vraiment pas de chance et qu’il a investi au plus haut de 2000 par exemple, il lui faudra un peu plus de temps pour rentabiliser son investissement, mais si les indices continuent leur évolution, il a de grandes chances de sortir gagnant. On comprend donc pourquoi 90 % des investisseurs sont gagnants au bout d’ une certaine durée.

Vous trouverez ici un article intéressant illustrant ce phénomène statistique (possibilité de le traduire en Français).

Le second, lui, aura probablement plus de mal. Sa courbe de gain ressemblera plus probablement au graphe présenté un peu plus haut. Il a beaucoup plus de chance de faire partie des 80 % de perdants.

Au final, en bourse, ne rien faire ou presque est peut être la meilleure solution pour s’en sortir !

Gagner en bourse sans pratiquer le trading

Il existe toutefois au moins un compromis qui permet de couper la poire en deux, entre trading et investissement : le  « trading  sur de grosses unités de temps », par exemple le Mensuel. On pourrait appeler cela du « monthtrading ».

Le « Monthtrading », un bon compromis entre investissement et trading

J’ai moi-même essayé de gagner en bourse en pratiquant le trading, voire le scalping. Après avoir galéré plusieurs années, j’ai changé mon fusil d’épaule et adopté une stratégie qui consiste à travailler sur de grosses unités de temps. Cela me permet de battre régulièrement l’indice CAC40 depuis plusieurs années ( je n’investis sur le PEA que sur des actions Euronext) avec bien sûr des hauts et des bas.

Le principe, vous le connaissez si vous êtes inscrits, ou si vous avez simplement parcouru ce blog.

Il est simple mais pas forcément intuitif ! Acheter haut et revendre encore plus haut. Ou encore acheter des actifs en tendance haussière et les accompagner, sans forcément rechercher un point bas en entrée ou un plus haut en sortie. Voilà le principe de base.

Sur le long terme, cette stratégie de stock picking fonctionne et me donne satisfaction depuis plusieurs années. On ne gagne pas tous les mois, loin de là, même si la majorité des mois se terminent dans le vert, mais au final, l’évolution du portefeuille est très correcte au vu du temps passé à opérer sur l es marchés.

Un travail de recâblage nécessaire

Ce mode d’investissement est contre intuitif puisque l’être humain, soucieux de flatter son ego a tendance, quand il investit en bourse, à vouloir acheter au plus bas pour revendre au plus haut.

Cette stratégie est tout sauf ludique et génératrice d’adrénaline! Pas besoin de rester devant un écran à suivre des graphes, des indicateurs…puisqu’en moyenne seulement une quinzaine d’ordres sont passés chaque année. On est donc loin du trading traditionnel. Mais il y a quelques arbitrages à effectuer, un peu plus qu’un mode investisseur. Vous trouverez plus de détails ici.

Mais rien n’est facile, car cette stratégie demande beaucoup de patience, comme toutes les stratégies !

Rappelez-vous, on part pour 20 ans ! Une prise de recul est donc indispensable. L’objectif est avant tout d’être rentable, pas du tout de s’amuser en passant des ordres à tout va!

Conclusion

Nombreux sont les petits porteurs qui s’essaient au trading, encore plus ces derniers mois lors de la période confinée. Malheureusement, peu en ressortent gagnants.

Pour autant, les statistiques montrent que l’investissement long terme permet d’obtenir de meilleurs résultats, voire d’inverser les résultats en sa faveur. Un simple investissement passif sur un indice majeur nous prouve par exemple que gagner en bourse est jouable sur le long terme sans pratiquer le trading.

Combiner la passivité de l’investissement et le « trading » sur de grosses unités de temps constitue un bon compromis pour miser sur le marché des actions avec un objectif long terme.

Dans un monde qui évolue à vitesse grand V, gagner en bourse sans pratiquer le trading traditionnel peut donc paraître paradoxal, et pourtant…c’est possible !

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A bientôt!

Laurent

Gagner en bourse sans prévoir l’avenir

 

Les investisseurs en bourse croient parfois qu’il faut être capable de prévoir l’avenir pour gagner en bourse. Est-il possible de gagner en bourse sans prévoir l’avenir ?

Les investisseurs au nez creux ont-ils forcément de meilleurs résultats que le commun des investisseurs ? Nous allons essayer de répondre à ces questions à travers cet article.

Bonne lecture !

Prévoir l’avenir, le rêve de tout investisseur

gagner en bourse en prévoyant le futur?

Un paradoxe

 Tout investisseur a forcément essayé au cours de son parcours de prévoir avec précision l’évolution des cours de la bourse voire la date du prochain krach boursier alors que c’est mission impossible ! C’est un des grands paradoxes lié à l’investissement boursier. Nous avons besoin de nous projeter, c’est humain, c’est une des raisons pour lesquelles investir en bourse est un exercice aussi difficile. Plutôt que d’essayer de prévoir, afin d’ aborder la bourse plus sereinement, on peut se fier à quelques concepts statistiques.

Si vous faites l’expérience suivante, qui consiste à demander à 100 inconnus de vous dire si le CAC40 finira la journée en vert ou en rouge, vous aurez à peu près du 50-50. 50 % vous diront vert et 50 % vous diront rouge.

Une chance sur deux de se tromper ou d’avoir raison donc en moyenne. Est-ce suffisant pour gagner en bourse ?

Oui et non. Mais c’est un bon point de départ. Nous y reviendrons un peu plus loin. En tout cas, pas besoin d’avoir raison tout le temps pour gagner en bourse. Il faut avoir raison au bon moment.

La difficulté des prévisions

Qui aurait parié sur une hausse des indices à partir de avril 2020 suite à la dégringolade de février-mars 2020 ? Nous sommes en plein confinement, l’économie est à l’arrêt. Partant de là, comment imaginer une hausse des indices boursiers ? On aurait pu penser en toute logique que les premiers mois de 2020 annonçaient une année boursière catastrophique. Au final, c’est l’inverse qui s’est produit.

Une question d’ego

C’est justement le fait d’avoir potentiellement raison qui pousse nombre d’investisseurs à prévoir. L’être humain a son ego. Quoi de plus gratifiant que de se dire que l’on a raison ?

« tu vois, je te l’avais dit ! ». Une phrase que vous lirez souvent si vous fréquentez les forums boursiers. Sauf que les mêmes personnes ne disent rien quand elles se trompent. Chercher à avoir raison quand on investit en bourse est tout sauf une bonne idée.

Essayer de prévoir l’avenir en bourse, est-ce rentable ?

Pas forcément !. Avoir la capacité de prévoir les cours futurs de la bourse peut aider à s’en sortir mais ça n’est pas suffisant !

Imaginons que vous ayez le nez creux et que vous ayez raison dans vos prévisions 8 fois sur 10. Bravo, bon score !. Cela va-t-il suffire à faire progresser votre compte en bourse ? Pas sûr.

Si vous gagnez 1 lorsque vous avez raison et que vous perdez 5 lorsque vous avez tort, votre bilan est négatif. Rappelez-vous, l’importance du ratio gain perte… vous trouverez plus de détails ici. En résumé, un bon taux de réussite ou de bonnes prévisions avérées n’est pas suffisant pour faire prospérer un portefeuille boursier.

Prévoir les krachs boursiers :

On pourrait se dire qu’à défaut de prévoir les hausses, prévoir les grosses baisses de marché est forcément rentable pour un portefeuille. Pas forcément ! Une fois de plus, le marché est tellement imprévisible qu’il est impossible de prévoir la date du prochain krach boursier ou du prochain marché baissier.

Rappelez-vous de la citation de Peter Lynch :

« Plus d’argent a été perdu en bourse en essayant d’éviter les corrections, que pendant les corrections elles-mêmes »

Cela peut paraître bizarre et pourtant…Quoi de plus naturel que d’essayer à tout prix d’éviter des baisses de 20 ou 30 % voire plus sur les marchés. La raison ? Tout simplement parce qu’elles génèrent des émotions négatives (peur, panique…), des sentiments désagréables (échec…).

Le « problème » est que globalement, les marchés sont efficients. Les indices évoluent à la hausse depuis des décennies. Bien sûr, de temps en temps, les excès haussiers sont régulés par des corrections ou des phases de baisses plus durables. Mais statistiquement, ces périodes ne représentent que 10 à 15 % du temps.

S’acharner à vouloir prévoir et anticiper les baisses c’est donc anticiper, avoir les statistiques contre soi et risquer d’avoir raison bien moins qu’une fois sur 2 !

Pour faire écho avec ce qui a été dit précédemment, n’avoir raison que 20 % du temps peut tout de même suffire à générer des gains, à condition que ces gains soient importants. Mais cela demande de grandes capacités mentales ! Qui peut supporter d’avoir tort 8 fois sur 10 sur le long terme ? Pas grand monde… Attention donc si vous jouez la baisse.

Comment gagner en bourse sans chercher à prévoir l’avenir ?

En mettant les statistiques de son coté :

Qu’est-ce que cela signifie ?

Si votre stratégie est basée sur le suivi de tendance haussière et que vous décidez de passer à l’achat sur certains titres, vos chances de gains seront forcément plus importantes si ces derniers évoluent à la hausse! Lapalissade me direz-vous et pourtant…Une fois de plus, l’ego aidant…détecter parmi les titres massacrés la future pépite est pourtant un sport favori de grand nombre d’investisseurs. « le titre a coté 300 euros il y a 15 ans, il cote 0,2 euros, s’il remonte, je vais me remplir les poches, donc j’achète… »

Cette stratégie peut fonctionner si vous êtes un expert dans la détection des actions sous-cotées, mais pas si vous pratiquez le suivi de tendance. Gare à l’espoir et à la déroute liée à l’anticipation .

Quelle que soit la stratégie utilisée, il faut attendre le moment opportun pour agir.

Pour finir sur un autre exemple : Imaginons que vous souhaitiez traverser une rivière à pied pour aller chercher une récompense de l’autre coté, sans savoir nager. La récompense est deux fois plus importante en hiver quand la rivière est très haute, mais c’est très dangereux. Cela vaut-il le coup de prendre un tel risque ? Ou vaut-il mieux attendre les basses eaux…je vous laisse méditer.

Statistiques et gestion du risque sont des outils pour les investisseurs. N’hésitez pas à vous en servir!

En étant déconnecté des éléments extérieurs :

Les éléments extérieurs tels que infos, forums sont souvent responsables de déconvenues. Si vous pensez avoir fait les bons choix, cohérents avec votre façon d’investir, pourquoi se laisser influencer par un post, ou une info entendue le jour-même à la radio ? Pas si simple c’est vrai. On est tous influençables, notamment dans les périodes de doutes. Mais il faut se raisonner.

En suivant sa stratégie :

Finalement les deux éléments cités précédemment reviennent à dire qu’il faut être en phase avec sa stratégie. On en revient toujours au même constat !

En résumé : 

« Je fais du suivi de tendance haussière donc j’achète des titres en hausse pour mettre les statistiques de mon coté et je ne me laisse pas influencer par les informations parasites qui pourraient me faire sortir de ma stratégie et acheter des tuyaux percés ».

La stratégie du blog pea-rentier permet-elle de prévoir les cours futurs de la bourse ? 

Non. La stratégie est basée sur un concept particulier de suivi de tendance, tout simplement. Elle ne permet pas d’éviter les mois à performance négative mais permet de dégager globalement un ratio gain-pertes favorable sur le long terme, depuis plusieurs années.

Conclusion

Nous l’avons vu, la tentation de prévoir les cours de la bourse est un biais commun à beaucoup d’investisseurs, pour ne pas dire tous. L’ego, la peur de l’inconnu peuvent nous pousser à essayer de deviner l’évolution future des cours ou pire, nous inciter à baser notre stratégie sur des prévisions, en prenant en compte de nombreux éléments extérieurs.

Gagner en bourse sans chercher à prévoir l’avenir est toutefois faisable.

L’analyse du sentiment de marché nous aide à mettre les statistiques et la gestion du risque de notre coté en nous évitant d’être à contre courant.

Finalement, le meilleur moyen d’être détaché est de rester focus sur notre stratégie d’investissement, basée idéalement sur un objectif long terme.

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A bientôt!

Laurent

Vous perdez de l’argent en bourse?

Pourquoi perdez-vous de l’argent en bourse? C’est une question fondamentale que chaque investisseur doit se poser un jour ou l’autre ! 

En bourse, il y a des hauts et des bas. Dans les mauvaises périodes, il faut savoir rebondir et se poser les bonnes questions pour ne pas s’enfoncer encore plus. Tout le monde connaît ces périodes tout simplement parce que le marché est changeant. Ceux qui s’en sortent arrivent à répondre à cette question et à rebondir. Malheureusement ça n’est pas toujours le cas.

L’idée de cet article est de vous donner quelques clés à travers quelques exemples.

Bonne lecture !

Vous perdez de l’argent en bourse parce que vous n’êtes pas patient

La bourse est une histoire de patience ! Une qualité qui n’est pas forcément innée chez le commun des mortels. Le problème en bourse, est que la majorité du temps, il ne se passe pas grand-chose. Et quand il ne se passe pas grand-chose, il vaut mieux ne rien faire, plutôt que de faire des bêtises. Quand il y a des occasions il faut savoir en profiter, mais quand il n’y en a pas… il ne faut rien faire.

Qui n’a pas eu envie d’investir 100 % de son portefeuille plutôt que de le laisser liquide y compris dans les pires situations ? On aimerait tous voir évoluer notre portefeuille à la hausse, de manière régulière, mais ça n’est juste pas possible. Le marché est ainsi fait. Il est généreux de temps en temps, mais pas tout le temps.

Un exemple concret de ce biais illustré sur un graphe :

graphe3

Sur un titre en range, votre stratégie est d’acheter les supports et de vendre les résistances. Pourquoi chercher à acheter ou vendre en cours de route (au niveau des flèches bleues) ? Rassurez-vous on l’a tous fait. Réponse : par manque de patience !

Si vous arrivez à suivre la stratégie du blog, c’est que vous êtes patients ! Peu d’ordres passés, très peu d’action…Et pourtant, le portefeuille évolue tranquillement, dans la bonne direction. 

Je ne suis pas de nature très patiente mais j’ai vite compris à mes dépends qu’en bourse il valait mieux l’être ! Paradoxalement, c’est finalement la stratégie évoquée sur ce blog (suivi de tendance sur une UT Mensuelle) qui me correspond le mieux. Un travail sur soi est nécessaire, mais au final…ça paie.

Vous passez trop de temps à consulter votre portefeuille

Il vous est certainement arrivé d’investir sur un titre par exemple en unité de temps hebdomadaire et de sortir en cours de route parce que vous avez constaté en intraday que le cours ne partait pas dans la direction voulue !

Le graphe ci-dessous illustre cet exemple :

Après une belle cassure à la hausse en hebdo, vous avez acheté le titre au niveau de la flèche bleue.

L e graphe en UT Hebdo :

Étonnamment, il a choisi de partir vers le sud durant quelques jours. Pour ne pas perdre une miette de son évolution, vous consultez votre portefeuille plusieurs fois par jour. Mais la situation semble s’aggraver ! Et vous vendez…

Le graphe en jour (achat au niveau de la flèche bleue):

graphe1

Pourtant votre stratégie initiale est : j’achète sur cassure hebdomadaire et je ne vends que si le titre repasse sous la ligne bleue ( graphe en UT hebdo).

La suite, vous la connaissez, c’est une vente à perte alors que le le titre a continué son évolution hebdomadaire à la hausse, sans vous.

La morale de l’histoire : Quand on achète un titre parce qu’il satisfait certaines conditions (pattern, cassure, tendance…) sur une unité de temps donnée , il est très souvent contre productif de le revendre sur un signal provenant d’une autre unité de temps.

Sur l’exemple précédent, une consultation du portefeuille à raison d’une fois par semaine, hors marché, le we de préférence est suffisante. Le reste du temps, vous générez des émotions qui ont tendance à vous pousser à sortir des « rails » de votre stratégie.

Vous perdez de l’argent en bourse parce que vous n’utilisez pas la bonne unité de temps 

Parlons en justement, de l’unité de temps. Utilisez-vous la bonne unité de temps dans votre stratégie ? Une unité de temps adaptée à votre mode de fonctionnement, à votre rythme ?

Nous avons tous des contraintes liées à nos activités quotidiennes, à notre environnement. Si votre activité d’investissement en bourse provoque trop d’interférences avec votre environnement familial, professionnel ou autre, ou vous empêche de faire des choses importantes pour vous, c’est que vous faites fausse route. A moins d’être né pour être investisseur en bourse et d’en faire votre métier (peu d’élus), ou d’avoir énormément de temps libre, le temps passé à mettre en œuvre votre stratégie d’investissement ne doit pas empiéter sur le reste.

Si vous avez beaucoup de temps, passer vos journées à faire du daytrading ou du scalping n’est pas forcément la meilleure des occupations. Vous le savez, les gagnants dans ce type d’activité sont peu nombreux car elle est très exigeante.

Inversement, si vous investissez sur une grosse unité de temps mais que vous n’êtes pas capables de tenir une position plus de quelques jours, vous risquez de souffrir.

Il n’existe pas d’unité de temps magique qui permette de gagner systématiquement et inversement.

Ceci étant, il est clair qu’il y a beaucoup plus de concurrence sur les petites unités de temps ! (algos, traders pros…) ce qui explique qu’il est plus difficile de s’en sortir en pratiquant le daytrading. Donc plus de signaux ne veut pas forcément dire plus de gains à la sortie.

A vous de bien réfléchir à tout cela. Il est important de prendre du temps pour répondre à ces questions :

Quel temps ai-je à consacrer à mes investissements ?. Le temps passé à gérer mes investissements est-il rentabilisé ?

Les réponses à ces 2 questions devraient suffire à vous indiquer si vous perdez votre temps ou pas dans votre manière d’investir en bourse.

Vous utilisez une stratégie qui ne vous correspond pas

C’est souvent le cas. Il ne suffit pas de faire une formation qui promet des miracles à la sortie, ou de choisir une stratégie « dans un catalogue » pour arriver à ses fins. La même stratégie aussi claire soit-elle utilisée par 100 personnes donnera au final 100 résultats différents. Pourquoi ? Tout simplement parce que nous sommes tous différents.

Pourquoi les athlètes qui excellent sur le 100m ne performent pas forcément sur le 5000 m ? Pourquoi ont-ils choisi le 100m plutôt que le 5000m ?

Ce parallèle peut paraître basique mais en bourse il y a malheureusement trop d’investisseurs qui s’acharnent à vouloir courir le 100m en moins de 11 secondes alors qu’ils n’ont aucune aptitude pour cela. Pire, ils ont peut être des aptitudes à courir le marathon sans le savoir.

Pour trouver la bonne stratégie, il est important de bien se connaître et surtout de ne pas se mentir. Il faut expérimenter, tester, mais il faut aussi savoir décider pour éviter de tourner en rond pendant trop longtemps. Vous devez être capable de prendre du recul, capable de vous faire votre propre idée afin d’ être convaincu que vous êtes sur la bonne voie, tout en connaissant vos limites et les limites de la stratégie que vous utilisez.

Conclusion

Vous perdez de l’argent en bourse ? Pourquoi? C’est évidemment la question à se poser pour survivre ! J’ai énoncé dans cet article quelques biais souvent rencontrés par les investisseurs, mais pas toujours surmontés. Rien n’est facile en bourse ! Comme dans la vie. Avant de se jeter à corps perdu dans l’arène, un travail d’introspection en guise de préalable est indispensable. Bien se connaître avant de se lancer. Une fois ce travail fait, il faut être conscient de ses biais les plus destructeurs, j’en ai cité quelques uns dans cet article, parmi les plus courants. Maintenant, à vous de jouer et de trouver les vôtres !

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A bientôt

Laurent

Gagner en bourse en pariant sur le paradigme des banques centrales

Les banques centrales ont aujourd’hui un rôle prépondérant sur les marchés financiers. On dit même qu’elles contrôlent les marchés c’est la raison pour laquelle on parle de paradigme des banques centrales. Comment leur rôle a-t-il évolué au fil des années ? Qu’est ce que cela change dans notre manière d’investir ? Peut on gagner en bourse en pariant sur le paradigme des banques centrales?

Nous allons essayer de répondre à ces questions de manière simple dans cet article.

Bonne lecture !

 

L’évolution du rôle des banques centrales

Il existe environ une douzaine de grandes banques centrales dans le monde : Japon, Chine Angleterre, Suisse, Russie, Canada, Australie, Nouvelle Zélande, Etats Unis, Europénne…

Quand on est Européen, on entend plus souvent parler de la banque américaine, la Fed (Réserve fédérale Américaine) et de la Banque Centrale Européenne (BCE) car ce sont les deux plus connues et peut être aussi les plus influentes (le dollar représente plus de 80 % de transactions dans le monde).

Ces banques centrales ont un rôle différent. La BCE a par exemple pour rôle principal de maintenir la stabilité des prix, la FED poursuit les objectifs suivants : taux d’emploi maximum, prix stables et contrôle des taux à long terme peu élevés.

De manière générale, les banques centrales mettent en oeuvre la politique monétaire (taux directeurs, marche des changes, gestion des réserves d’or…).

Quand les objectifs ne sont pas atteints, elles peuvent faire appel à des outils tels que le QE (quantitative Easing).

Si vous vous intéressez aux marchés financiers, il est impossible que vous n’ayez jamais entendu parler de QE !

 

Les injections de liquidités massives

L'injection de liquidités ou QE

La crise des subprimes de 2007 a marqué un tournant dans le rôle des banques centrales. Alors qu’une crise de confiance régnait entre les banques, que les faillites financières se développaient en chaîne, les grandes banques centrales sont venu jouer le rôle de superviseurs bancaires, ou de régulateur afin d’assurer une stabilité financière.

Quantitative Easing (QE) :

Le QE (assouplissement quantitatif) fait partie des outils « non conventionnels » dont disposent les banques centrales pour assurer leur responsabilité de régulation depuis 2008. En quoi cela consiste-t’il ? Le QE est une politique monétaire grâce à laquelle une banque centrale rachète massivement de la dette publique (obligations) ou d’autres actifs financiers avec de l’argent qu’elle crée, afin d’injecter de l’argent dans l’économie et de stimuler la croissance. Une sorte de mise sous perfusion finalement !

Depuis 2008 cette pratique s’est largement répandue (QE1, 2, 3…) et dure.

Plus récemment, la pandémie du Covid-19 a provoqué une récession économique mondiale. Les banques centrales ont du intervenir rapidement en mettant en place de vastes programmes de rachats de dette comme le Pandemic Emergency Programme (en Europe).

Le mécanisme du QE :

Quand les banques rachètent des obligations (dette), elles induisent une augmentation de la demande pour ce genre de titres. Leur prix augmente donc. Sauf que si leur prix augmente, leur rendement baisse. Explication à travers un exemple :

Une obligation vaut 100 euros et rémunère 5 euros par an (coupon) l’investisseur soit 5%. Si son prix augmente à 110 euros, son rendement sera de 5/110 = 4,5 %, il va donc baisser.

L’achat massif d’obligations a donc tendance à faire diminuer leur rendement.

Les investisseurs voyant le rendement baisser ont tendance à laisser de coté les produits obligataires pour s’orienter vers des produits plus risqués, crédits à des taux faibles pour investissement vers des PME…etc.

Risque d’inflation ?

L’objectif de cette politique monétaire accommodante est aussi de faire remonter l’inflation à un taux de 2 % (en Europe). On le sait, une inflation minimale est nécessaire pour booster la consommation.

Malgré des centaines voire des milliers de milliards injectés par les banques centrales depuis 2008, l’inflation est toujours au ras des pâquerettes. On parle même de déflation, avec des taux très bas.

L’argent reste dans les banques, il ne circule pas assez, les consommateurs dépensent peu. Les injections massives n’ont donc pas eu pour l’instant l’effet escompté sur l’économie et sur l’inflation, mais elles ont eu pour effet de soutenir les marchés financiers.

Si inflation un jour il y a, les banques sauront jouer du levier sur les taux d’intérêt. La hausse des taux d’intérêts ayant mécaniquement un effet sur l’inflation. Par exemple, Paul Volcker en 1980 qui a augmenté les taux à 20 % afin d’enrayer l’inflation qui a atteint 13 %.

Mais pour l’instant l’hyperinflation n’est pas à l’ordre du jour en zone Euro en tout cas.

 

La décorrélation entre les marchés et la situation économique

Ce nouveau paradigme des banques centrales a forcément un rôle sur l’évolution des marchés financiers. Les QE ont pour objectif de soutenir l’économie. Ils sont donc bien vus de la part des investisseurs, ce qui favorise la progression des actifs financiers.

On assiste donc à une forte décorrélation entre l’économie réelle et les marchés financiers. Si nous reprenons l’exemple récent du Covid-19. Rappellez-vous en mars 2020, il y a eu un grand choc de volatilité lié au covid. Les investisseurs ont eu peur, la panique s’est installée sur les marchés. Mais un an plus tard, les cours de bourse sur le CAC 40 sont revenus à leurs niveaux initiaux alors que la situation économique en Europe est loin d’être exceptionnelle.

Autre exemple, aux Etats-Unis, la distribution de chèques (Plan de relance ou Helicopter Money) aux plus démunis a surtout eu pour l’instant comme effet de booster les marchés car utilisés à des fins de spéculations, plutôt que de relancer la consommation.

Au vu de cette décorrélation de plus en plus marquée depuis 2008 il ne faut surtout pas essayer d’anticiper une éventuelle baisse de marché sous « le seul prétexte » que l’économie est en difficulté au risque d’être à contre tendance.

 

La paradigme des banques centrales a t’il une influence sur notre matière d’investir ?

Certainement ! J’ai souvent l’occasion de lire : « cela ne peut plus durer, l’économie est en berne, ça n’est pas normal que la bourse monte, je shorte les marchés ! ».

Un exemple donc d’un investisseur qui espère gagner en bourse en pariant sur le paradigme des banques centrales…à sens inverse!

Pourtant, c’est la pire des choses à faire. Chercher à anticiper, chercher à deviner l’évolution des marchés financiers est contre productif ! Vous en avez certainement fait l’expérience, comme moi !

Le soutien des banques centrales n’évitera pas les chocs de volatilité comme nous l’avons vu en 2020, évitera-t-il les cracks ? Nous n’en savons rien. Mais tant que les marchés sont efficients, pourquoi se poser des questions ?

Si vous voulez en savoir beaucoup plus sur ces histoires de paradigme des banques centrales, je vous suggère le livre de Ray Dalio (libre accès) qui s’intitule « le nouvel ordre monétaire » (lien : https://www.principles.com/the-changing-world-order/).

 

Conclusion

Les banques centrales jouent un rôle prépondérant sur la régulation des pratiques bancaires, mais aussi sur les marchés financiers comme nous avons pu le constater.

Depuis la crise de 2008, ce rôle s’est accentué. L’impression que l’évolution des marchés financiers est décorrélée de l’économie réelle n’est pas qu’une impression. Pour autant, l’investisseur ne doit pas se laisser perturber ou parasiter par ces éléments qui sont périphériques, même s’ils ont une grande influence.

Le suivi de tendance, stratégie adoptée sur ce blog, est basé sur la psychologie des foules. Nous le savons, vouloir anticiper un revirement de situation c’est risquer de se retrouver à contre tendance.

Avoir connaissance de ce nouveau paradigme est important mais il ne doit pas influencer notre manière d’investir ! Vouloir gagner en bourse en pariant sur le paradigme des banques centrales, son incidence favorable ou défavorable est donc une mauvaise idée.

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A bientôt

Laurent

Faut il couper ses pertes ou ses gains?

C’est une question inévitable lorsque l’on investit en bourse : Faut il couper ses pertes ou ses gains ? La réponse n’est pas si évidente et ne se résume pas en une recette passe-partout. Si cous souhaitez voir votre portefeuille prospérer au fil des années, comment vous y prendre ?

Quelques réponses dans cet article.

Bonne lecture

 

Couper ses pertes ?

   

Couper ses pertes est essentiel en Bourse. Si vous laissez courir vos  pertes en espérant un jour que votre position connaîtra des jours meilleurs, c’est que vous n’avez pas vraiment de stratégie d’investissement et que vous investissez au feeling.  

Quelle que soit la stratégie utilisée, quelle que soit l’unité de temps choisie, vous devez avoir une stratégie de coupe de vos pertes. Vous le savez, une seule grosse perte peut ruiner des mois de gains réguliers !

Je ne parlerai ici que de positions prises sur des unités de temps suffisamment longues (à minima hebdomadaires).

Couper ses pertes avec un stop-loss :

Quand on parle de couper ses pertes, on pense souvent à « stop-loss ». Couper ses pertes avec un stop-loss est la solution qui paraît la plus évidente. C’est celle qui est le plus souvent utilisée car elle paraît très sécuritaire. Et pourtant, si vous vous sentez protégé en plaçant un stop-loss, ce dernier n’évitera pas certains écueils !. Par exemple, un stop-loss placé trop proche permettra à votre broker de s’engraisser et saignera votre compte à vitesse grand V.

Le stop-loss n’est pas l’arme absolue contre les pertes car il peut très bien ne pas être exécuté dans le cas de ventes paniques ou de gaps baissiers . J’ai rédigé un article il y a quelque temps à ce sujet qui rentre un peu plus dans le détail. Si cela vous intéresse, il est ici.

Très souvent, les investisseurs rajoutent des stop loss à leurs positions parce qu’ils ont peur de perdre. Pourtant, quand on investit en bourse, il faut être prêt à perdre de l’argent momentanément, même si l’objectif est de gagner à long terme.

Le stop-loss est donc un moyen de couper ses pertes mais il doit être manié avec parcimonie pour ne pas provoquer l’effet inverse pour lequel il est utilisé!

Couper ses pertes avec un stop mental :

C’est personnellement la solution que j’adopte dans mes prises de positions car elle permet de les laisser respirer. Quand on est adepte du suivi de tendance, on sait qu’une tendance ne se retourne pas du jour au lendemain. La pratique du stop mental est tout à fait adaptée à ce type de stratégie.

Autre chose importante, vous avez du le constater, les baisses ou retracements des indices par exemple ou des actions sont beaucoup moins violents pendant les phases de tendance haussière. Cela laisse donc du temps pour réagir et procéder aux arbitrages.

Mais cette solution demande tout de même une certaine discipline. Votre stratégie doit vous indiquer quand ou à quel niveau couper votre position. Pas question donc de consulter votre compte toutes les 5 minutes pour vous faire peur et risquer de couper inutilement vos positions à la moindre saute d’humeur du marché!.

Couper vos positions si vous suivez la stratégie du blog :

Dans ce cas c’est encore plus simple puisque les arbitrages ou changements de position n’ont lieu qu’une fois par mois. La coupe n’a donc lieu qu’à ces moments là. Le reste du temps, vous attendez.

 Il est tout à fait possible de suivre la stratégie mensuelle en plaçant en plus des stops-loss sur vos positions. Cela pourra peut être vous rassurer, mais sachez que cela n’évite pas forcément les baisses du portefeuille. En effet, une fois de plus, un stop loss positionné trop près peut provoquer une série de pertes qui se seraient parfois transformées en gains avec un stop loss plus éloigné!.

Le stop peut éviter des baisses à court terme, mais il ne peut à lui seul éviter la dégringolade d’un portefeuille au fil du temps.

Si vous pratiquez le contre-tendance :

L’investissement à contre-tendance consiste par exemple à acheter des actions en tendance baissière en espérant soit trouver le point bas, soit capturer un rebond temporaire. C’est une chose que j’ai essayé de faire jadis, mais j’ai rarement abouti ! Voilà pourquoi aujourd’hui je préfère suivre la tendance.

Dans ce type d’investissement, il vaut mieux bien sûr sécuriser ses positions avec un stop loss. Si tel n’est pas le cas, vous risquez d’accompagner la tendance baissière pendant un certain temps. Comme dit plus haut, dans une tendance baissière, les variations sont plus violentes, à la hausse (rebonds) comme à la baisse.

 

Vaut-il mieux couper ses gains ?

couper ses gains en bourse est parfois contre productif

Couper ses gains est beaucoup plus facile en bourse que de couper ses pertes. Si vous possédez en portefeuille d’un coté une position qui présente une grosse plus value et de l’autre une position présentant une énorme moins value, laquelle est la plus facile à couper ? La position en gain bien sûr et pourtant il aurait fallu faire l’inverse ! En bourse, dans le meilleur des mondes, les investisseurs devraient maîtriser leurs pertes et laisser leurs gains se propager.

Couper ses gains ne sert qu’à se rassurer :

Comme pour le placement des stops-loss, il doit vous arriver de couper vos gains pour vous rassurer. Un tiens vaut…une news qui prévoit la fin du monde… et la position est clôturée. Comment résister à la vente d’une position qui affiche un gain de 100 % surtout lorsqu’elle vient de retracer de 10 %?.

Mais qu’est-ce qui vous dit que la position ne va pas afficher dans quelques mois une plus value de 300 %?.

Dans tous les cas, pertes ou gains, c’est votre stratégie qui doit vous dire quoi faire dans toutes les situations. Si votre stratégie ne vous dit pas de couper vos gains à +100 %, pourquoi le faire ?

Couper vos positions si vous suivez la stratégie du blog :

Si vous suivez la stratégie du blog, vous n’aurez pas à vous poser ce genre de questions. Pas d’objectifs de gains, juste des arbitrages en temps voulu. Mais rien n’est simple. Vous rencontrerez notamment des mois au cours duquel le portefeuille accélère à la hausse. C’est d’ailleurs le cas ce mois de janvier 2021. Où est le problème me direz-vous?. Justement, dans ce genre de situation, il est peut être très tentant  de couper ses gains. Mais si vous consultez l’historique du portefeuille, vous verrez régulièrement des mois ayant des performances à 2 chiffres. Si c’est le cas aujourd’hui pourquoi s’en priver ? Sachant que ces mois ne sont pas forcément suivis par des mois en perte.

Que vous suiviez la stratégie du blog ou une autre, faites vous confiance!

Les gains ne sont pas réguliers en bourse :

En bourse, quand on pratique le suivi de tendance, on traverse des périodes au cours desquelles il ne se passe pas grand-chose. La plupart du temps, des petites hausses suivies par des petites baisses. Par contre, quand choisit de suivre la tendance haussière et que toutes les planètes sont alignées à la hausse, les décalages sont importants et il faut savoir en profiter. Ne pas saisir ces opportunités c’est tirer un trait sur une grande partie de la performance.

 

Conclusion

L’investissement en bourse demande une grande discipline et des qualités mentales car il faut lutter en permanence contre des biais psychologiques qui nous incitent à agir comme la majorité des investisseurs, malheureusement perdants.

Couper ses pertes quelle que soit la stratégie utilisée est essentiel, voire vital. Mais c’est peut être la chose la plus difficile !

Inversement, couper ses gains est plus facile. En effet, un investisseur qui coupe ses gains flatte son ego devant la performance générée. Pourtant, sur le long terme, surtout lorsque l’on investit sur de grosses unités de temps, couper ses gains est très souvent contre productif. Avoir une mauvaise approche dans la gestion des gains et pertes a un impact direct sur le « ratio entre les gains/pertes » (Cf ancien article) et sur la progression de votre portefeuille.

Si vous voulez voir votre portefeuille progresser, il est donc indispensable d’intégrer dans votre stratégie tous ces aspects là !

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A bientôt

Laurent

La tendance est votre amie!

L’expression « la tendance est votre amie » prend tout son sens quand on investit en bourse. Vous posez-vous systématiquement la question du sens de la tendance quand vous prenez position sur une action ? La réponse, vous la connaissez. Une news, un « conseil », la peur de louper le train suffisent largement à prendre une décision à la va-vite, sans forcément se poser la question de suivre la tendance ou pas.

Pourtant, nous allons voir dans cet article que la question mérite vraiment d’être posée.

Bonne lecture!

Les phases de marché :

Nous allons essayer d’identifier de manière très simple les différentes phases de marché à travers quelques exemples. Comment faire très simple ? Je n’utiliserai volontairement pas d’indicateurs techniques, juste un trait de crayon. Avec l’habitude vous devriez identifier les tendances en un clin d’oeil, sans artifices. Lorsque vous ferez cet exercice, si la situation vous paraît trop confuse, passez à un autre titre. Soyez très sélectifs.

Vous le savez, je préfère travailler sur de grosses unités de temps (Hebdo ou Mensuel) afin d’intervenir le moins souvent possible. Dans les exemples ci-dessous l’unité de temps choisie est hebdomadaire. L’objectif ici est donc de prendre des positions sur plusieurs semaines voire plusieurs mois.

Utiliser de grosses unités de temps, c’est prendre du recul, avoir une vison globale et ne pas se soucier des bruits de marché (micro mouvements visibles en journalier ou horaire).

De manière générale, on peut identifier 3 phases de marché. Les tendances baissières, les périodes de « range » au cours desquelles le marché n’a pas vraiment de direction, et les tendances haussières, que nous recherchons.

Les tendances baissières :

Comment les reconnaître ?

Quand un titre ou un indice est dans cette situation, il évolue en dessous d’une droite descendante qui relie ses plus hauts  :

Identification d'une tendance baissière
cliquez sur l’image pour zoomer

 

Que faire dans ce cas ?

Si vous achetez cette action par exemple, vous pratiquez tout sauf le suivi de tendance à moyen ou long terme ! Vous prenez ici le risque d’acheter un couteau qui tombe. Il m’arrive souvent de lire sur certains forums boursiers : « cette action a beaucoup baissé, elle ne peu que remonter, c’est une super affaire, j’achète ! ». Dans le cadre d’une stratégie contrarienne, pourquoi pas, mais en mode suivi de tendance haussière, vous faites fausse route.

Avec un peu de chance vous allez capter un rebond technique qui va durer quelques jours. Si vous zoomez sur le graphique ou si vous utilisez une unité de temps plus courte (journalier) , vous détecterez peut être des signaux d’achat. Mais ces signaux ne seront valable qu’à très court terme et n’offriront que peu d’espérance de gains.

Avec beaucoup de chance vous tomberez sur le point bas. Le reste du temps, vous aurez environ 8 chances sur 10 de ressortir perdant.

Les ranges :

Comment les reconnaître ?

En période de range, le titre voit son cours évoluer entre une borne haute (résistance) et une borne basse (support) :

Le suivi de tendance est peu adapté aux situations de range
cliquez sur l’image pour zoomer

Que faire dans ce cas ?

1re solution : acheter le support et vendre la résistance. Le risque étant de ne pas vendre la résistance en espérant qu’elle casse, et de tout reperdre dans la foulée.

2e solution : ne rien faire. Si l’objectif est de suivre une tendance haussière, il y a mieux à faire que de jouer les situations de range.

Personnellement, je préfère être sélectif et ne pas prendre de position sur ce type de configuration.

Les tendances haussières :

Comment les reconnaître ?

Lorsqu’un titre ou un indice est en tendance haussière, il évolue au dessus d’une droite ascendante qui relie ses plus bas (ou plusieurs droites quand il y a une accélération haussière) :

Identification d'une tendance haussière
cliquez sur l’image pour zoomer

Que faire dans ce cas ?

Dans l’exemple ci-dessus, la tendance est clairement haussière, en unité hebdomadaire. Acheter un titre dans ce genre de configuration, c’est mettre les statistiques de son coté et avoir de grandes chances de ressortir gagnant sur le moyen terme voire le long terme. Bien sûr, il y a des points d’entrée à privilégier (proches de la ligne bleue) pour optimiser les entrées en position.

Simplifiez autant que possible votre approche. Si vous travaillez sur des graphiques, épurez le plus possible, ne surchargez pas. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, plus vous afficherez d’indicateurs sur votre écran et moins votre analyse sera pertinente.

Si vous voulez aller un peu plus loin sur ces aspects techniques, vous trouverez d’autres explications ici

Posez-vous systématiquement la question : « quelle est la tendance » ?

Cela peut vous paraître superflu, mais si vous faites l’exercice, vous allez vite vous rendre compte que les raisons qui vous poussent à prendre des positions sont souvent tout sauf rationnelles. Quoi de plus tentant qu’ un démarrage soudain à hauteur de 10 ou 20 % du jour au lendemain sur une action qui évoluait pourtant à plat voire à la baisse depuis longtemps ! Il y a largement de quoi se faire piéger, sous l’effet des émotions ou de l’appât du gain. Mais si vous prenez le temps de vous poser la question : « quelle est la tendance moyen terme ? », cela devrait vous éviter des mauvais choix et des écueils.

Pourquoi suivre la tendance :

Suivre la tendance c’est aller dans le sens du courant et mettre les statistiques de son coté. Bien évidemment, une tendance ne dure pas éternellement. Mais si vous passez 100 trades à l’achat sur des titres en tendance haussière, vous aurez beaucoup plus de chance de sortir gagnant. Sur la totalité des positions vous aurez certainement des positions perdantes, ou neutres, mais les positions gagnantes devraient largement compenser vos pertes.

Si vous passez ces 100 positions à l’achat sur des titres baissiers, vous aurez certainement bien du mal à joindre les deux bouts à la fin de l’année, et vous aurez dépensé beaucoup plus d’énergie!

Précision importante : quand on achète en unité de temps hebdomadaire, on vend en unité de temps hebdomadaire. Acheter en hebdomadaire et vendre par exemple sur un signal baissier horaire est contre-productif.

Pourquoi suivre la tendance n’est pas intuitif ?

Suivre la tendance est à la fois humain et contre intuitif. Quand on parle de suivi de tendance, on pense souvent à « comportement moutonnier ». Nous adoptons tous régulièrement un comportement moutonnier (suivi de la mode, choix du restaurant en fonction de l’affluence…). Pourtant, peu nombreux sont les investisseurs capables de suivre une tendance boursière. Le problème est que l’être humain, et l’investisseur en particulier est doté d’un ego qui lui joue des tours. Il préférera très souvent tenter l’exploit en recherchant un achat au plus bas en s’imaginant une revente au niveau des étoiles et donc des gains faramineux. Mais qui dit recherche de point bas, dit risque d’accompagner une baisse et de s’engager dans un trade de l’espoir…qui a toutes les chances de mal se terminer.

Acheter haut pour revendre encore plus haut peut paraître contre-intuitif, pourtant, c’est statistiquement une manière favorable de générer des gains.

Conclusion

Le suivi de tendance demande de la patience et un vrai travail sur soi. De la patience car une tendance haussière est une phase de marché parmi d’autres, que l’on n’observe pas tous les jours. Mieux vaut donc attendre des conditions optimales avant d’intervenir plutôt que s’acharner à griller des cartouches en prenant le risque d’être à contre courant. Un travail sur soi au niveau de l’ego est également indispensable. Ayez toujours en tête que votre objectif n’est pas de briller le temps d’un trade devant votre entourage en tentant le coup du siècle au risque de cramer votre compte mais plutôt d’engranger des gains régulier sur le long terme !

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A bientôt

Laurent